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16 avril 2006 7 16 /04 /avril /2006 19:22

Non, Judas n'a pas trahi le Galiléen...

A l'heure où tout le monde glose sur l'Evangile de Judas que le National Geographic vient de traduire, je ne peux m'empêcher de sourire car tout Gnostique sait depuis longtemps que Judas n'a jamais trahi Jésus. N'en déplaise à l'Eglise grecque orthodoxe qui voit là un complot sioniste... je vais même dire mieux, si les idéologues sionistes -qui ne sont pas mes amis et qui sont passés maîtres dans l'art des complots, certes- ont voulu vraiment comploter pour réhabiliter Judas, alors, pour une fois, sans le vouloir ils ont fait une bonne action.

On connaît, de toute façon, l'aversion de l'Eglise Chrétienne pour les textes "apocryphes". Depuis le départ, l'Eglise Catholique Romaine a choisi elle-même quel texte est légitime à ses yeux et tous les autres sont systématiquement mis à l'index. Même s'ils sont de la même époque que les fameuses Evangiles arrangées façon romaine. Quel crédit peut-on franchement apporter à un Saul de Tarse qui n'a jamais cotoyé de son vivant le Galiléen... a persécuté les chrétiens avec les Romains alors qu'il était hébreux ? Que doit-on penser franchement d'un individu qui trahit son peuple pour pactiser avec l'ennemi et qui sur un chemin nommé Damas eu soudain la Révélation ? N'est-il pas pire qu'un Judas que l'on a noirci à dessein pour, une fois de plus, cacher une Vérité qui dérangeait ? Paradoxalement pourtant, ce n'est pas l'Evangile apocryphe de Judas qui permit de découvrir le subterfuge, c'est celui de Thomas. Et en 1981, Emile Gillabert écrivit un livre qui se nomme "Jésus et la Gnose" où un chapitre est consacré à la réhabilitation de Judas en parallèle de son autre livre sur l'Evangile de Thomas. Je possède ce livre et j'ai commencé à vous taper la première partie... on y découvre des choses très intéressantes et qui intéresseront sûrement ceux qui cherche la Vérité... bonne lecture...

 

Réhabilitation de Judas

 

par Emile Gillabert

 

La tradition a dissocié Judas de Thomas pour faire du premier le traître qui livre Jésus et du second l'incrédule qui ose mettre en doute le bien-fondé des bruits qui courent sur la résurrection de Jésus.

Dans l'incipit de l'Evangile selon Thomas, les deux hommes sont réunis dans la personne dénommée Didyme Judas Thomas. Au logion 13, nous retrouvons Thomas, sans autre prénom, et, fait remarquable, il nous est présenté comme l'initié, celui qui détient les clefs de la gnose, celui qui ne peut faire part aux autres disciples de ce que Jésus vient de lui dire sous peine de très graves dangers :

Si je vous disais une des paroles qu'il m'a dites,

vous prendriez des pierres,

vous les jetteriez contre moi ;

et le feu sortirait des pierres

et elles vous brûleraient.

(Log. 13/22-26)

De son côté, Jésus, qui est censé nous rendre les clefs de la gnose que les pharisiens et les scribes ont prises et cachées, nous invite à être prudents comme les serpents et simples comme les colombes (log. 39/8-9) A une autre occcasion, il demande de ne pas donner ce qui est pur aux chiens... et de ne pas jeter les perles aux pourceaux... (log.93). Lorsque le mental fait sien ce qui relève de l'Autre, il opère un renversement complet des "valeurs". En d'autres termes, il blasphème contre l'Esprit (Log. 44/6). L'inversion est totale ; c'est Satan ou le Prince de ce monde qui se substitut à Dieu. L'initié, l'éveillé, devient le diable, le traître, le corrupteur.

Le personnage qui accueille et transcrit les paroles de Jésus, qui apparaît comme l'initié, est par la force des choses Satan aux yeux du monde. Le nom qu'il porte est déjà révélateur : Didyme Judas Thomas. On sait que le terme grec didumos veut dire jumeau. Il souligne d'entrée de jeu le lien, pour ne pas dire l'identité de vision, entre Jésus et Judas Thomas ; ainsi Judas Thomas est l'alter ego de Jésus. Le thème du jumeau est du reste fréquent dans la littérature gnostique. Ainsi, par exemple, le Prince dans le Chant de la Perle a un frère qui ne descend pas en ce monde. Mais c'est surtout dans la gnose manichéenne que nous trouvons le jumeau céleste. Mani, mourant, contemple son Double qui n'est autre que le Christ.

Si donc Judas Thomas est Satan pour le monde, il l'est également pour l'entourage de Jésus qui n'a pas accès à son enseignement "caché". Par contre, aux yeux de Jésus, c'est exactement l'inverse qui se produit. Dans Matthieu (16/22-23) et dans Marc (8/32-33), c'est Pierre que Jésus traite de Satan dans un contexte qui montre que le disciple pense non les choses de Dieu mais celles du monde. Cette réprimande très dure apparaît en filigrane dans Jean, où Jésus se contente de dire l'un de vous est un diable (6/70) ; mais le narrateur a le souci révélateur de préciser : Or, il parlait de Judas fils de Simon Iscariote, car celui-ci allait le livrer (6/71)

Luc omet l'épisode qu'il trouve sans doute trop dur à l'égard de celui qui deviendra le chef de l'Institution, tandis que l'ultime rédacteur johannique le met sur le compte de Judas, ce qui révèle l'embarras de l'un et de l'autre. Mais l'embarras lui-même garantit, comme le souligne le Père Boismard (Synopse des quatre Evangiles, ed. du Cerf, 1972, t.II, p. 247), l'authenticité de cette parole de Jésus contre Pierre. Cependant, il s'agissait de ne pas faire perdre la face à Satan, et Pierre, à la suite de sa profession de foi, sera désigné pour être le chef de l'Eglise. Le triple reniement qui suivra ne renversera plus la situation. Le nom de Judas Thomas sera dédoublé dans les textes canoniques et Judas sera désormais le traître. Le souci quasi-obsédant chez l'auteur de la dernière version johannique de dénoncer le traître montre bien le parti pris d'inverser les rôles de Pierre et de Judas. Il n'est pour s'en convaincre que de relire d'un oeil neuf le chapitre 13 de Jean. Mais Matthieu (26/14-16 et 26/21-25), Marc (14/10-11 et 14/18-21) et Luc (22/3-6 et 22/21-23) désignent à leur tour Judas qui allait livrer Jésus. Livrer, transmettre son enseignement, sa substance vive, san chair et son sang (Jean 6/53-56 ; Thomas 108) ? Ou bien trahir, dénoncer, lâcher, abandonner ? Le mot grec didômi et le mot latin trahere autorisent l'une ou l'autre interprétation, de quoi satisfaire le profane et l'initié. Néanmoins, même s'il faut traduire le mot grec par trahir, il reste que c'est Pierre qui doit être visé puisqu'il va renier dans quelques heures, ouvertement et par trois fois, son Maître. Le gnostique sait qu'il est dans un domaine où l'inversion est totale. Il ne perd pas de vue que l'initié est Satan aux yeux du profane, tandis que Satan est le profane aux yeux de l'initié, tout comme le Serpent de la Genèse est l'initiateur pour le gnostique et Satan pour le profane.

Curieusement, le traitre étant désigné, il n'est pratiquement pas fait mention de Thomas dans les évangiles canoniques. En Jean (11/16), il y a tout de même une réflexion de Thomas qui parle en faveur de son rôle de témoin. Jésus est aux prises avec les juifs qui veulent le lapider et les disciples le dissuadent d'aller au-devant de l'ennemi (Jean 11/8). Là dessus, intervient sans préambule le début de la scène de résurrection de Lazare après quoi on retrouve le fil des évènements. Jésus est en danger de mort ; alors Thomas, qui est appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons nous aussi afin de mourir avec lui (Jean 11/16). Thomas, jumeau de Jésus, est prêt à apporter à son Maître le suprême témoignage de l'amitié et de la fidélité en donnant sa vie pour lui. Thomas apparaît sous ce nom une dernière fois avant la mort de Jésus. Celui-ci, après avoir dit qu'il allait préparer à ses disciples une place dans la maison du Père -passage qui a déjà une connotation apologétique- ajoute : Et du lieu où je vais vous connaissez le chemin. Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment en connaîtrions-nous le chemin ? La réflexion peut à nouveau révéler ou l'initiation de Thomas ou son obscurantisme, suivant le niveau où ces paroles sont appréciées. Cependant, la réponse de Jésus est éclairante : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne va au Père que par moi. Si vous me connaissez, vous connaissez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez et vous l'avez vu. (Jean 14/6-7)

Il n'y a pas lieu d'aller quelque part puisque Jésus l'a dit et répété, le Royaume est déjà là. La réflexion de Thomas paraît autrement avisée que celle de Philippe qui dit : Seigneur, montre-moi le Père et cela me suffit. Du reste la réponse de Jésus le souligne : Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ? Qui m'a vu a vu le Père, comment peux-tu dire : montred-moi le Père ? (Jean 14/8-9)

Si, aux yeux du profane, l'initié est Satan, nous avons toutes les chances de le trouver sous le nom et les traits de Judas.  Nous avons vu que celui qui transcrit les paroles de Jésus est Didyme Judas Thomas. Et voici que la philologie vient à notre aide pour nous faire découvrir que le Judas des textes canoniques qui livre Jésus est bien le même personnage que Thomas. En effet, H. CH. Puech, dans son ouvrage En quête de la Gnose, (t?. II, p. 213) précise que Didumos est l'équivalent grec de toma en araméen, de tauma en syriaque... surnom attribué à Jude, Judas, Ioudas. Ce n'est donc pas fortuitement que Jean précise : Thomas appelé Didyme. Qu'il soit appelé par son nom ou par son surnom, que ce soit Thomas ou Judas, il s'agit du même disciple. Dans notre développement, la philologie éclaire l'ésotérisme. Le fidèle témoin que nous avons vu prêt à donner sa vie pour son Maître est l'homme de confiance qui a la "caisse" du groupe (Jean/12-6 ; 13/29). Mais lorsque nous l'apprendrons, il s'appellera Judas et sera déjà le "traître" en puissance, qui livrera Jésus. Cependant le gnostique, qui doit inverser les signes pour rétablir la Vérité, parlera de l'initié qui transmettra le message après la mort de Jésus. Du reste, par une curieuse coïncidence, juste avant la mise en scène pour souligner la "forfaiture imminente du traître", Jésus dit : "En vérité, en vérité, je vous le dis : qui reçoit celui que j'envoie me reçoit, mais qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé (Jean 13/20). La filiation est bien indiquée et assurée ; en effet, quelques instants après, Judas, comme unique ou premier envoyé, va partir seul la nuit (Jean 13/30).

Relevons encore quelques indices qui ne peuvent être compris qu'en fonction de notre ouverture à la gnose car le maquillage de la scène est de nature à satisfaire celui qui voit non les choses de dieu mais celles des hommes (Mat. 16/23 ; Marc 8/33). Le texte dit que Jésus donna la bouchée à Judas (Jean 13/26). Pourquoi ce geste au symbolisme si fondamental ? Pour désigner le traître, laissera croire le texte. Pour que Judas, qui va partir seul la nuit transmettre l'enseignement caché au profane, puisse, tout en recevant les prémisses du repas par une attention qui n'échappe pas au gnostique, se restaurer avant le départ ; le gnostique lira également en filigrane que le départ de l'initié est urgent car Jésus, qui renonce maintenant à se protéger -n'a-t-il pas un continuateur ?- va bientôt être arrêté, d'où la réflexion de Jésus à Judas : Ce que tu as à faire, fais le vite (Jean 13/27). Le narrateur ajoute : Mais cette parole, aucun des convives ne comprit pourquoi il la lui disait (13/28). Et pour cause, Jésus va être arrêté. Il le sait - c'est du reste lors d'une évocation de sa mort, révoltante por Pierre qu'il dira à celui-ci : Passe derrière moi Satan.

Mais la vraie Cène, c'est celle où Jésus donne la bouchée à Judas. L'autre est, par rapport à celle-ci, la contre-initiation, ou, si l'on veut, le simulacre destiné à camoufler la réalité. Tout au plus, peut-on y voir le rite que pratiquait déjà le Maître de Justice chez les Esseniens ; il bénissait avant le repas le pain et le vin. Saint-Paul reprend le rite en y ajoutant ce qu'on peut bien appeler son trait de génie propre, le mémorial de la Passion. L'Apôtre en fait du reste une affaire personnelle : Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon toure je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi... (ICor. 11/23-25). L'exégèse confessionnelle fera remarquer que le texte correspondant de Luc (22.19-20) est proche de celui de Paul. Rien d'étonnant à cela quand on sait combien Luc est tributaire de Paul.

Le geste de Jésus en faveur de Judas ne peut pas, honnêtement, être interprété comme une dénonciation. A la rigueur on désigne du doigt le traître, on ne lui offre pas les prémisses du repas. Judas reçoit la bouchée afin que le symbolisme si riche de la chair et du sang reçoive toute sa signification.

Jean et Thomas nous rapportent les paroles de Jésus destinées à nous ouvrir à l'indicible réalité en partant des images les plus suggestives qui soient : le pain et le vin, la chair et le sang, la salive. Ce qui est palpable et visible, ce qui peut être goûté, ce qui exprime le plus intime de l'être nous est offert par Jésus pour que, le recevant, nous soyons identiques à lui. C'est comme si, voulant nous soulager, il nous faisait faire l'économie de l'opération mentale par le passage sans transition du physique au métaphysique. Comme il a réalisé l'unité avec le Père, Jésus veut que nous la réalisions avec lui et il dispose pour nous du Royaume comme son Père en a disposé pour lui (Luc 22/29). Or être un avec Jésus, c'est faire le deux UN, à l'exemple de Jésus et du Père : le Père et moi somme un (Jean 10/30).

La suite

Tiré de "Jésus et la Gnose" d'Emile Gillabert page 172 à 177

Posté par Adriana Evangelizt

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16 avril 2006 7 16 /04 /avril /2006 02:13

Alors qui a écrit la Bible ? On a déjà du mal à trouver les auteurs des Evangiles et du Nouveau Testament. J'aurais bien aimé que le Galiléen tienne un journal de bord où il aurait inscrit au jour le jour, Son quotidien, Son Enseignement, ce qu'IL savait de "l'Autre Monde" par rapport à la perception qu'Il possédait de son Âme et qu'IL décrive avec application le but exact de Sa Mission sur terre. Bien que les Eveillés savent exactement à quoi s'en tenir sur le sujet. Et je trouve bien étrange qu'IL n'ait rien écrit à moins que... certaines "troubles instances" se soient évertuées à tout faire disparaître pour que rien ne reste de Lui, précisément. C'est là une "option" qu'il ne faut pas occulter lorsque l'on sait combien les forces de l'Ombre sont à l'oeuvre sur notre planète pour faire triompher le matérialisme sous toutes ses formes au détriment des valeurs qui seraient salutaires à l'Humanité. N'oublions pas non plus que dès le départ, les symboles ont été inversés. Le Mal est devenu le Bien et tout ce qui est bien est devenu mauvais. Ainsi en ont décidé les Maîtres du monde qui s'arrogent le Droit de régner sur les Hommes et d'en tirer profit pour parvenir à leur richesse personnelle et assouvir leur soif de puissance et d'ambition.   

En tout cas, s'ils ont vraiment voulu pervertir l'Enseignement du Galiléen, c'est peine perdue, voire même raté car des fragments de Ses paroles nous sont quand même parvenus. Et un oeil exercé n'aura aucun mal à trouver ce qui a été ajouté par des mains faussement divines... mais plus sûrement machiavéliques. Et nous ne parlerons pas de ce qui a été copieusement effacé pour passer sous silence les traits essentiels tant de Sa personnalité que de Sa Vie ou de Ses véritables Préceptes. Je prendrai pour exemple les écrits de Flavius Josèphe qui parle vaguement de LUI en trois lignes à peine comme s'IL avait à peine existé. Des esprits mâlins se sont évertués à faire disparaître tout ce qui avait trait à Son Enseignement, à Sa personne, à nier Son existence voire même à LE salir dans un but bien précis que je développerai plus tard... quant à certains textes classés "apocryphes" par l'Eglise Catholique Romaine, elles offrent le privilège d'offrir une image dérangeante du Galiléen qui ne correspond pas tout à fait au remaniement que les religieux ont effectué sans vergogne. Qu'à cela ne tienne, il faut bien savoir que l'ère de l'obscurantisme et du Mensonge touche à sa fin et que ceux qui ont vraiment reçu l'Appel de Ieshoua se battront jusqu'à leur dernier souffle pour que surgissent la Vérité et la Lumière. Et ce qu'ils ne pourront terminer dans cette vie-ci, ils le finiront dans une autre, tel est le Chemin des âmes lumineuses...

Mais revenons aux Evangiles... il faut quand même savoir que la première enquête effectuée sur le Galiléen fut diligentée par le Sanhédrin qu'IL dérangeait beaucoup. Et pour cause. "Le Sanhédrin était le Conseil juif suprême de 71 membres. Lui seul réuni au grand complet, pouvait juger le cas d'un faux prophète, crime religieux normalement puni de mort (Dt 18,20 ; Michna San. 1,5). Pour obtenir la condamnation, il fallait une majorité d'au moins deux voix."  C'est dire le pouvoir que s'était arrogé cette élite jalouse de ses prérogatives formant un cénacle secret que nous pourrions plus ou moins comparer à une loge maçonnique composée "d'Initiés". Et dont certaines loges maçonniques israéliennes ou judaïques se réclament encore actuellement. Cela fera l'objet d'un autre article... car n'oublions pas Ses paroles qui ont un sens bien précis et que j'appliquerai à la lettre et à sang pour sang, quitte à défriser quelques moustaches...

"Ne les craignez donc point ; car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu." Matthieu 10/26

Il me semble que moment est venu de rendre au Galiléen ce qui lui appartient et de démasquer les imposteurs et mystificateurs qui se sont arrogés le droit de salir Son image pour certains et pour d'autres de trahir Son Enseignement...

Je disais donc plus haut que c'est le Sanhédrin qui fit la première enquête sur Jésus, on reconnaîtra dans le texte ci-dessous, les mêmes méthodes appliquées aujourd'hui par ceux qui se mêlent de tout mais surtout de vouloir changer la Vérité en Mensonge... 

"Comme la renommée de Jésus se répandait rapidement dans toute la Judée et que quelques disciples commençaient à le suivre, de hauts fonctionnaires du Temple envoyèrent auprès de lui des personnes sûres pour l'espionner. Elles se mêlaient discrètement à la foule, regardaient et écoutaient tout, puis allaient faire leur rapport à Jérusalem. Le tribunal du Sanhedrin constitua une commission de vingt membres chargés d'examiner plus en détail le cas du Nazaréen. Des recherches généalogiques furent entreprises pour vérifier la lignée davidique de ses parents. On nota que souvent il fréquentait et touchait des gens que la Loi déclarait impurs ; qu'il faisait plutôt bon accueil aux publicains, aux esclaves et même à des païens traditionnellement hostiles aux  juifs. Plusieurs membres influents du Sanhédrin le soupçonnait de vouloir soulever le peuple et d'en profiter pour se faire proclamer messie et roi. On ne lui contestait pas un certain savoir, mais on mettait cela sur le compte du diable. Ne l'avait-on pas vu se retirer souvent la nuit dans des endroits déserts et montagneux ? C'était certainement, disaient-ils, pour se livrer en cachette aux maléfices de Satan. Parmi les vingt membres de la commission, quelques-uns étaient pourtant de ses sympathisants, mais ils s'en cachaient soigneusement. Plus tard, ce sont eux qui prévinrent les Douze de l'hostilité déclarée des notables de Jérusalem à l'encontre de Jésus et de ses oeuvres." Le Cinquième Evangile par  Frère Bernard-Marie.

Comme on le voit donc, les premiers qui ont certainement écrit quelque chose sur l'Initié sont les membres du Sanhédrin qui ne voulurent pas le reconnaître comme Messie allant même jusqu'à alléguer que les dons de Jésus lui venaient de Satan...

"Mais les pharisiens dirent : C'est par le prince des démons qu'il chasse les démons." Matthieu 9/34 

"Les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons." Matthieu 12/24

On voit là l'esprit qui régnait dans cette caste... pas chez tous les membres heureusement -n'oublions pas qu'il y a des bons et des mauvais partout et dans tous les peuples- et il nous est même permis de penser que c'est grâce à l'un deux que Jésus ne mourut pas sur la croix. Un membre du Sahnédrin suffisamment puissant et qui ne fut pas insensible au charisme du Maître Galiléen.  Je reviendrai plus tard sur ce sujet... car pour ceux qui savent la Vérité, ne leur a pas échappé que des trois crucifiés, Jésus fut le seul à ne pas avoir les jambes brisées, ce qui accélérait le trépas. Et si les soldats chargés de cette besogne ne l'exécutèrent pas c'est qu'ils en avaient reçu l'ordre en haut lieu. Qui lui sauva la vie ? Voilà l'intéressante question à se poser... et à laquelle je vous promets de répondre très bientôt...

Ce qui aurait pu donc constituer un des tous premiers témoignages fut consigné par le Sanhédrin mais ne nous fut jamais donné à lire parce qu'il dérangeait cette élite qui prêchait une Loi que Jésus était venu réformer. Ils ont préféré l'accuser de n'importe quoi, allant même jusqu'à vouloir prouver qu'il était un enfant illégitime ou un "bâtard" pour aggraver son cas, et le faire exécuter pour continuer dans leur voie délétère et garder leurs privilèges. Toujours la guerre de l'Ombre et de la Lumière. Du matériel contre le Spirituel. Et du matérialisme contre l'Humanisme.

La seconde personne qui fit effectuer une recherche sur Lui, et pas la moindre se nomme Ponce-Pilate. Et l'évènement se situe juste après la crucifixion :

"L'évènement qu fait émerger le mouvement chrétien est donc une rumeur ; ce n'est pas la prédication des disciples, c'est une nouvelle qui se répand, sans doute à partir d'elle : "Il est ressuscité."

L'administration romaine a l'habitude des rumeurs qui agitent les foules, elle laisse dire, au début ; mais, cette fois, son effet se prolonge, elle ne retombe pas ; et même, elle crée une mouvance nouvelle qui s'amplifie et qui finit par intriguer le procurateur Ponce-Pilate. Tous ces gens qui croient que Jésus est ressuscité se mettent à en faire leur dieu. Pilate est perplexe : il a l'habitude de la diversité des dieux et des cultes, mais il n'a jamais été témoin de la naissance d'un culte nouveau. Et le mouvement continue à prendre de l'ampleur, dans cette Jérusalem tumultueuse, où il se trouve bien loin de Rome. Que faire ?

Pilate trouve la parade. Ce nouveau culte est à la fois insolite et bienvenu. La religion juive, dont les dirigeants sont ses partenaires forcés, est monothéiste : quel bon tour il jouerait à ces notables prétentieux s'il pouvait leur imposer un deuxième dieu, né du premier et devenu maintenant son rival auprès du peuple ! Pilate ne s'intéresse pas plus à l'un qu'à l'autre ; mais politiquement, il devrait profiter d'une scission religieuse du judaïsme.

Justement, une loi romaine vient providentiellement lui tendre une perche. Tout nouveau culte, déclare-t-elle dans son style sentencieux, doit recevoir l'aval du Sénat romain et être autorisé par décret avant d'être appliqué. Les ressuscité n'est pas encore un dieu officiel, la piété que lui témoigne une foule grandissante n'a encore aucun caractère légal ; Pilate, qui se souvient d'avoir fait mourir Jésus, pourrait maintenant réprimer cette foule et étouffer dans l'oeuf le jeune culte nouveau-né ; mais il se soucie, au contraire, de le faire exister. On retiendra, plus tard, que sa femme, plus éprise de justice que d'ordre public, était intervenue pour tenter de le sauver, prétextant un songe prémonitoire j; en cette occasion, sans doute aida-t-elle son mari à prendre sa décision : la loi peut, quelquefois, réparer ce que le souci de l'ordre détruit trop facilement.

Pilate donc s'emploie à constituer un dossier, pour obtenir du Sénat la reconnaissance du nouveau culte. Il charge une de ses relations mondaines, le pharisien Nicodème, indépendant des grands prêtres, de faire une enquête et de lui fournir une relation du procès : Jésus n'était pas de ces rares citoyens fortunés qui avaient droit à un procès écrit ; et Pilate ne pouvait se contenter de noter maintenant des souvenirs déjà lointains. Nicodème se souvient de Jésus, il connait la rumeur et lui non plus n'est pas fâché des difficultés qu'une décision favorable du Sénat pourrait causer aux grands prêtres... Il s'acquitte donc au mieux de sa tâche, donne un visage agressif aux accusateurs -ces grands prêtres justement-, tandis que Pilate fait preuve d'une modération sympathique ; lui-même se présente sous le jour le plus avantageux, intervenant au procès avec le double souci de l'ordre et de la justice -de quoi peut-être obtenir les faveurs de Rome, quelque charge diplomatique... sait-on jamais ? Nicodème confie ses notes à son secrétaire et celui-ci en fait deux copies : l'une en araméen, que garde Nicodème et l'autre en latin, qui est remise à Pilate quelques jours plus tard.

Pilate s'est pris au jeu de cette démarche administrative ; impatient de clore le dossier, il revoit avec soin, à peine arrivée, la copie reçue de Nicodème. Un instant, il se souvient de la haine lue sur le visage des accusateurs, si grande qu'il devra, en plein procès, les faire sortir et rejoindre la foule ; ils avaient d'abord tenté de tromper le procurateur, par une ruse qui accusait Jésus d'être un enfant illégitime, ce qui évidemment aggravait son cas ; un  moment, Pilate avait pensé expédier le procès ; mais la ruse avait été déjouée à temps, par un nombre respectable de témoins, venus attester qu'ils avaient bien assisté aux fiançailles des parents ; on avait d'ailleurs trouvé la trace de son foyer dans le recensement de Quirinius, où son père Joseph figurait au nombre des contribuables de Bethléem ; et le prévenu avait ainsi échappé à leur calomnie. Pilate poursuit sa lecture ; voici, à présent, les deux griefs portés jcontre Jésus : sa faute était extrême, car il complotait à la fois contre l'autorité de Rome et contre celle du Temple ; les grands prêtres l'accusaient sans nuance de sédition. Un instant, Pilate lève les yeux ; il se rappelle, maintenant, les traits de l'accusé et il sourit : manifestement, tout ce complot était pure médisance ; la seule arme de Jésus était sa parole, il n'avait rien d'un meneur prêt à tout pour soulever la foule ; dehors les gens attendaient, plutôt par curiosité que pour prendre le parti de l'accusé... Pilate reprend sa lecture ; avec satisfaction, il voit que l'image que Nicodème donne de lui ne peut que plaire à l'empereur. La mort ne lui est pas imputable ; au fond, il a cédé par souci de l'ordre public, il a fait son devoir. Pilate appelle alors son secrétaire et ajoute au récit du procès une brève relation de l'exécution, plate et dépourvue d'émotion ; il n'a pas le talent de Nicodème. D'ailleurs, ce n'est pas là l'essentiel, mais l'évocation du supplice est nécessaire pour faire le lien entre le procès et la rumeur qui persiste, source d'un nouveau désordre potentiel, que Pilate, en écrivant, se montrait soucieux de prévenir, en tenant Rome informée.

La relation complétée est alors recopiée ; par courtoisie, Pilate communique ses ajouts à Nicodème ; puis il écrit au président du Sénat, c'est-à-dire à l'empereur lui-même, et, sans attendre, dépêche un courrier à Rome. Pilate était pressé d'obtenir le décret d'autorisation et il ne voulait pas que la chose s'ébruite avant d'être faite. Mais les choses ne devaient pas se passer comme il l'espérait.

Quelques jours plus tard, Tibère reçoit le courrier de Pilate ; il lit la relation du procès de Jésus, trouve sa mort bien explicable, quoique regrettable. Ce n'est pas, à vrai dire, le sort du supplicié qui importait, mais la pression des pouvoirs religieux barbares avaient le don de l'agacer ; et l'idée de donner un signe de tolérance, conforme à l'idéal grec, tout en mettant les grands prêtres en difficulté, lui semblait excellente. Aussi commit-il l'imprudence de transmettre le rapport aux sénateurs en donnant son opinion. L'empereur, qui passait le plus clair de son temps à imposer sa volonté aux sénateurs, fut accueilli fraîchement. Pour une fois, il fallait un vote, la décision relevait donc des sénateurs et non de l'empereur. Et le Sénat profita du faux pas pour s'opposer. Le décret ne fut pas voté ; Tibère n'y pouvait rien, il classa le dossier dans les Archives Impériales, au rayon des affaires de Judée, à côté du registre du cens établi, quelque vingt-cinq années plus tôt, par Quirinius. Et le courrier de Pilate repartit, avec la réponse du Sénat. Pilate, à son tour, classa le dossier. A Rome comme à Jérusalem, les Archives contenaient désormais un important document sur Jésus. Jamais, au cours de son ministère, il n'avait eu affaire à l'autorité romaine ; seule l'enquête sur sa naissance, lors du procès, avait permis d'établir qu'au moment du recensement de Quirinius, Jésus devait avoir une douzaine d'années. A présent, la cause était entendue, Pilate ne pouvait ni autoriser le nouveau culte, ni s'opposer aux éventuelles menaces des grands prêtres contre la jeune communauté ; il en prit son parti et oublia l'affaire...

Le premier document évangélique, ainsi, n'est ni chrétien, ni en grec, ni surtout en hébreu ; c'est un écrit administratif romain, fait en latin, avec un simple brouillon en araméen ; l'auteur qui croit à un échec de sa manoeuvre contre les grands prêtres, ne soupçonne pas l'avenir de ces premières lignes." La Parole qui devint Evangile par Christian-Bernard Amphoux

Ensuite, il faut attendre à peu près 80 ans pour qu'apparaissent -comme par enchantement- les premiers écrits relatant Son passage sur terre. Pour moi, l'Enseignement de Jésus -qui n'a jamais voulu fonder ni une Religion ni une Eglise- a donné naissance au Christianisme et les scribes et religieux qui ont copié et recopié les textes ne se sont pas gênés pour enlever certains passages et en rajouter d'autres dans le seul but de manipuler les foules par leurs doctrines sévères, leurs commandements,  leurs tabous sur le sexe et sur les femmes. On peut déjà dire qu'ils ont trahi Son Enseignement sur ce dernier point, certains de Ses disciples étant mariés et surtout, nombre de Ses disciples étant des femmes.  Marie de Magdala, par exemple, que l'Eglise Catholique Romaine a transformé en prostituée. Ce qui nous semble déjà éloquent mais en remontant encore plus loin dans le temps, Eve subit presque le même sort avec l'histoire du Serpent dans le Jardin d'Eden. C'est dire que les rabbins et moines copistes avaient l'imagination bien fertile. Ou qu'ils ont voulu cacher la véritable signification du Serpent associé à la Connaissance. De là à imaginer qu'elle copule avec un serpent et donne naissance au péché Originel, quelle affabulation.

Pour le Nouveau Testament donc, comme l'Ancien, il faut bien se dire que s'il reste certaines traces de faits qui ont pu se dérouler, la Bible est pour une bonne partie composée de mythes empruntés à d'anciennes traditions. Mais c'est vraiment ailleurs et avec d'autres "méthodes" qu'il faut chercher la Vérité...

Adriana Evangelizt

 

 

La Bible n'appartient à personne

 

par Henri Tincq

 

On croit tout savoir de la Bible. Comment ignorer encore que sa rédaction a duré plus d'un millénaire ? Qu'elle a donné forme et vie aux civilisations inspirées par la foi en un Dieu unique ? Qu'elle a guidé des générations de croyants, façonné des modèles de vivre, de penser, de peindre, de construire, d'écrire et de mourir ? Et pourtant, on lira, avec une impression de fraîcheur renouvelée, le récit que vient de faire Jaroslav Pelikan de la monumentale carrière de ce livre traduit en plus de 2 000 langues, qui est encore le plus diffusé au monde.

Ancien professeur à l'université Yale (Etats-Unis), Jaroslav Pelikan, Américain d'origine slovaque, né dans le luthéranisme et converti à l'orthodoxie, est l'un des plus grands historiens de la doctrine chrétienne. Son oeuvre est plus connue dans le monde anglo-saxon que dans les pays latins. Mais si son livre sur la Bible, qui vient d'être traduit en France par Denis-Armand Canal, est bien la synthèse attendue de décennies de recherches historiques, linguistiques et exégétiques, son écriture limpide le rend accessible à tous.

Le plus réconfortant est qu'il montre combien la Bible est d'abord un livre d'hommes racontant des histoires d'hommes. Histoires d'alliances, d'amours, de schismes, de guerres. La Bible est un ensemble de matériaux oraux, écrit M. Pelikan, qui ont été "immobilisés dans un livre comme une mouche dans l'ambre". Ce qui ne veut pas dire qu'elle soit restée immuable. Elle a subi toutes les transformations, déviations, trahisons liées au passage de l'oral à l'écrit, à la diversité des interprétations humaines, aux mutations de la langue, à la pénétration du texte dans la diversité des aires culturelles. Rien n'est plus étranger à l'histoire qu'un fondamentalisme qui chercherait dans des textes sacrés la légitimation d'une cause pour le présent.

La principale révolution est la traduction (à partir du IIIe siècle avant J.-C.) de la Bible hébraïque en langue grecque, qui était alors la langue universelle du bassin méditerranéen et des juifs en diaspora. C'est la "Septante" d'Alexandrie. "Moïse se met à parler en grec", écrit plaisamment l'auteur. La Torah et les Prophètes, livres offerts par Dieu au peuple hébreu, sont désormais à la portée de tous. Les récits fondateurs du christianisme, le "renouvellement" de l'alliance entre Dieu et les hommes, l'"accomplissement" de la promesse d'un Messie vont puiser dans la tradition prophétique, surtout celle d'Isaïe. Proche des thèses du traducteur Henri Meschonnic, Jaroslav Pelikan ose affirmer : "Le principal héritier de la Septante juive ne fut pas le judaïsme, mais le christianisme."

Dès lors, deux confessions, liées par un même texte, ne vont plus cesser de diverger. La Bible avait été une "mère" pour le judaïsme. Elle devient une "marâtre". C'est en grec que les Evangiles sont traduits et connaissent la prodigieuse expansion ? au détriment du judaïsme ? dont M. Pelikan retrace, jusqu'au Moyen Age et à l'époque moderne, toutes les étapes, notamment l'affranchissement par Luther d'une Bible monopolisée par la Tradition romaine et son développement dans le "nouveau monde".

Cet ouvrage offre une mise en perspective dépassionnée. Il démontre la vanité de toutes les tentatives d'appropriation de ces écritures sacrées et leur "polysémie", capable d'atteindre tous les hommes jusqu'à aujourd'hui, au-delà de leurs querelles de chapelles. Les Psaumes, le Cantique des cantiques et bien d'autres ont gardé leur pureté originelle. La Bible est "une beauté à jamais ancienne et toujours nouvelle", disait saint Augustin. Plus modestement, Jaroslav Pelikan conclut : "Même dans une période matérialiste comme la nôtre, la Bible se révèle être le seul antidote contre le cynisme."

A qui appartient la Bible ? Le livre des livres à travers les âges de Jaroslav Pelikan. La Table ronde, 334 pages, 22 euros.

Sources : LE MONDE

Posté par Adriana Evangelizt

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16 avril 2006 7 16 /04 /avril /2006 00:07

Il y aurait, certes, beaucoup à dire sur les douze apôtres dont on ne sait rien, il faut bien l'avouer. La première chose qui frappe c'est que l'Initié Jésus les a presque tous choisis dans un milieu fruste, plutôt rustre pour ne pas dire grossier mais certainement inculte. Et il y a bien sûr une raison à cela. Son choix était justifié. L'âme du Galiléen ne s'est pas incarnée pour pactiser avec les riches ni avec l'élite des pharisiens engoncés dans leurs privilèges et figés dans la Loi taillée à leur juste mesure à force d'être galvaudée. Ils ne faisaient que la lire et n'appliquaient rien du tout.

Matthieu

23:1 Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit:

23:2 Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse.

23:3 Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais n'agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas.

23:4 Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt.

23:5 Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements;

23:6 ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues;

23:7 ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi.

23:8 Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères.

Sa Mission précise était justement "d'ouvrir les yeux" aux plus petits comme IL les appelle lui-même...

"Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense." Matthieu 10/42

"Jésus dit à ses disciples: Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux." Matthieu 19/23

"Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu"  Matthieu 19/24

Qui pouvait mieux le comprendre que les gens humbles, démunis de tout et peinant sous le joug des puissants ? Le Galiléen possédait un grand charisme. Son âme venait du 7ème plan. Le plus élevé. Or les grandes âmes vivant dans ce Plan Supérieur ne s'incarnent que pour une grande Mission visant à Eveiller l'Humanité. IL possédait dans le regard cette flamme qui apaise et Ses mots se voulaient beaume pour les coeurs tourmentés.

Ses premiers disciples furent donc des gens simples à qui IL dispenserait bien sûr quelques bribes de Son Enseignement en apparté. La tâche ne fut pas aisé car ils avaient du mal à saisir le sens de Ses paraboles, ce qui parfois Lui faisait perdre patience... et il ne se gênait pas pour leur dire Ses quatre vérités...

16:8 Jésus, l'ayant connu, dit: Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur ce que vous n'avez pas pris de pains?

16:9 Etes-vous encore sans intelligence, et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés,

16:11 Comment ne comprenez-vous pas que ce n'est pas au sujet de pains que je vous ai parlé?

Le pire de tous au niveau compréhension étant certainement Pierre en qui pourtant IL avait fondé de grandes espérances...

16:23 Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes

Dans l'Enseignement qu'IL leur dispensait, se trouvait aussi les séances de magnétisme pour apprendre à guérir... or, il se trouve que là aussi, les disciples eurent quelques échecs, ce qui mit LE mit particulièrement en colère...

17:16 Je l'ai amené à tes disciples, et ils n'ont pas pu le guérir.

17:17 Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi ici.

Il guérit lui-même le malade qu'on lui amène et...

17:19 Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon?

17:20 C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible.

Le principal problème des disciples étant leur manque de foi. Ils s'extasiaient devant les guérisons ou les "miracles" de Jésus mais étaient bien incapables d'en faire autant... parce qu'ils voyaient "l'homme" mais non "Son âme"...

21:20 Les disciples, qui virent cela, furent étonnés, et dirent: Comment ce figuier est-il devenu sec en un instant?

21:21 Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce qui a été fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait.

Je passerai, pour finir, le chant du coq ou Pierre le renie trois fois... comme le lui avait prédit le Maître... décidément, jusqu'au bout, le Galiléen fut déçu par ces drôles d'apôtres...

Les douze apôtres : "Un groupe bizarre, hétéroclite..."

 

Entretien avec Daniel Marguerat

Exégète protestant, professeur de Nouveau Testament à l'Université de théologie de Lausanne.

Propos recueillis par Henri Tincq

On connaît Pierre, Jacques, Thomas ou Judas... Mais que savons-nous vraiment aujourd'hui des "compagnons" de Jésus, dont les chrétiens célèbrent ce dimanche de Pâques la Résurrection ?

 

Nous nous représentons le plus souvent les disciples sous l'image d'Epinal du cercle des douze apôtres assemblés autour de Jésus. C'était un groupe bizarre, hétéroclite, où l'on trouve des noms à consonance grecque, comme Philippe et André, et des noms hébreux comme Jacques, Barthélemy, Thaddée ou Simon. De ces douze Galiléens, les noms apparaissent dans les Evangiles dès le début de la vie publique de Jésus. Ils sont tout le contraire d'une élite. Rien ne les qualifiait, d'un point de vue intellectuel ou religieux, pour suivre un prophète itinérant, sinon qu'ils ont rompu pour lui tous leurs liens sociaux, quitté la famille, la maison.

De certains, comme Thaddée, nous ne savons que le nom. D'autres, comme Pierre et Jacques, vont devenir chefs de file de la première génération chrétienne. Pierre - qui, comme Jésus, n'a rien écrit directement - a cédé à Jacques la direction de l'Eglise de Jérusalem pour amorcer en Syrie une mission ouverte aux non-juifs (les païens). Mais le missionnaire par excellence fut Paul, un contemporain de Jésus, mais qui ne fut pas son apôtre. Il fut son persécuteur avant de devenir son propagandiste.

Quant à Judas, son surnom, "l'Iscariote" est énigmatique : signifie-t-il qu'il vient de Karioth, une ville de Judée, ou qu'il faisait partie des sicaires, les hommes au poignard, comme l'historien Flavius Josèphe appelle les zélotes ? Visiblement, Jésus a voulu rassembler des hommes dépareillés, dont le seul point commun était qu'ils faisaient confiance à celui qui les appelait.

 

Mais pourquoi l'Eglise n'a-t-elle retenu que ces Douze et gardé ses distances avec d'autres figures des Evangiles, canoniques (officiels) autant qu'apocryphes qui, comme Marie-Madeleine ou Thomas, ont aussi suivi Jésus ?

 

En réalité, il y a eu trois cercles d'adhérents autour de Jésus. Une lecture attentive des Evangiles permet de les distinguer. Le premier est formé des Douze. Au deuxième cercle appartiennent des femmes dont, pour ma part, je ne doute pas qu'elles furent disciples : Marie de Magdala, Marie, soeur de Lazare, la femme de Chouza, l'intendant d'Hérode, Marie, mère de Jacques. Les Evangiles ont scrupuleusement conservé leurs noms. Elles suivent Jésus, participent à son enseignement et assistent le groupe de leurs biens. Et, surtout, ce sont elles qu'on retrouve au pied de la Croix et devant le tombeau vide à la Résurrection - alors que le cercle des Douze s'est volatilisé, par peur ou par sentiment d'échec. Le mérite de ces femmes est d'autant plus grand - et ce fut un scandale pour les contemporains de Jésus - qu'elles ont accepté de suivre sans leur mari un maître masculin, contrairement aux habitudes rabbiniques. Jésus a délibérément transgressé les conventions sociales de son temps.

Le troisième cercle est celui des sympathisants qui ont participé ponctuellement à l'activité de Jésus. Je citerai Lazare, qu'il a réanimé, Nicodème, Zachée, le chef des collecteurs d'impôts, Joseph d'Arimathie, qui demande à Pilate de recueillir le corps du Crucifié. Ceux-là ont suivi le groupe des Douze, mais sans accomplir ce geste symbolique de rupture avec les liens sociaux et familiaux.

 

Pourquoi l'Eglise a-t-elle occulté ce rôle des femmes pourtant égal à celui des apôtres hommes ? S'agit-il déjà d'une volonté de marginalisation ?

Ce qui frappe, c'est que ces femmes ne sont jamais appelées "disciples". Or cette lacune, de mon point de vue, tient à la linguistique : le terme "disciple", que Jésus et les premiers chrétiens ont emprunté à la tradition rabbinique, n'est utilisé - et pour cause - qu'au genre masculin. Le mot "disciple", en hébreu "talmid", en araméen "talmida", n'a pas de forme féminine... Ces femmes furent donc disciples de fait, mais pas de nom !  

Et pourtant la tradition chrétienne n'a retenu que les hommes 

Ce ne fut pas ainsi au commencement. Paul, qui n'était absolument pas l'antiféministe souvent décrit - quelle injustice crasse que cette étiquette de macho qui lui colle à la peau ! - a fondé des communautés de "disciples égaux", où hommes et femmes partagent la même dignité de croyants et les mêmes fonctions en Eglise. A la lecture de sa première lettre aux Corinthiens, on constate que les femmes prient, participent au culte et prophétisent à l'égal des hommes. 

Or, déjà du temps de Paul, l'Eglise va progressivement se fixer sur le cercle des Douze...

Parce que ce cercle fait le lien entre les douze tribus d'Israël et le christianisme. Les Douze jouent dans la mémoire chrétienne un rôle idéologique premier : ils permettent à l'Eglise de revendiquer l'héritage des promesses d'Israël. Les Douze étaient un Israël en miniature, un micro-Israël, et c'est ainsi que l'a voulu Jésus : il voulait recomposer symboliquement l'Israël des douze tribus, pour signifier sa volonté de réformer la foi du peuple élu, à partir de douze individus choisis par grâce pure.

Que faire alors des personnages périphériques qu'on va redécouvrir dans les Evangiles apocryphes ?

 

On voit, d'un côté, la "grande Eglise", celle qui se forme au IIe siècle sous l'égide de Pierre et Paul, afficher l'image des Douze et se réclamer de cette tradition. Que restait-il, de l'autre, pour les communautés marginales, celles qui échappaient à l'orthodoxie naissante ? Je pense au judéo-christianisme crispé sur la tradition juive ou à une spiritualité gnostique axée sur le salut des âmes. Ces communautés vont, par force, exploiter les figures secondaires des Evangiles que sont Judas, Thomas, Nicodème ou les femmes disciples : Thècle, Maximilla, Marie-Madeleine. s le milieu du IIe siècle vont naître des Evangiles que la grande Eglise n'a pas reconnus et qui deviendront apocryphes (cachés) : Evangiles de Judas, de Thomas, de Marie, de Nicodème, des Hébreux, etc.

Ces personnages secondaires vont devenir des figures emblématiques dont s'emparent ces chrétientés marginales pour afficher leur compréhension du message et l'enraciner dans l'histoire de Jésus. Et nous touchons là le drame des femmes dans l'Eglise des premiers siècles. En luttant contre ce qu'elle estimait être des hérésies, la grande Eglise va non seulement lutter contre ces théologies jugées déviantes, mais elle va refuser la place éminente qu'accordaient aux femmes ces groupes marginaux. Et le cercle vicieux est amorcé : plus l'Eglise va se crisper sur des figures masculines, plus les chrétientés marginales vont mettre en avant des figures féminines, qui seront à leur tour combattues par l'orthodoxie.

D'où la fortune de Marie-Madeleine, jusqu'au Da Vinci Code...

Oui, après Marie, Marie de Magdala est la femme la plus célèbre du Nouveau Testament. Elle deviendra l'inspiratrice de nombreuses communautés dès le IIe siècle. Sa célébrité ne faiblira pas durant le Moyen Age et connaîtra une période de grâce dans la piété populaire des XVIIe et XVIIIe siècles. Ce qui lui vaut cet honneur, c'est qu'elle fait partie, avec Marie et la mère de Jacques, du groupe des trois femmes qui ont suivi Jésus au Calvaire et ont été témoins de sa crucifixion. François Bovon parle à son propos du "privilège pascal" de Marie-Madeleine. Je rappelle aussi qu'elle suit Jésus, qui l'a délivrée de sept démons.

 

Ce statut particulier justifie qu'elle ait pu avoir une relation affective particulière avec Jésus ; mais cela ne légitime pas, à son propos, les hypothèses de relations sexuelles avec lui, qui ne datent pas d'aujourd'hui - même si, je l'avoue, je ne serais nullement choqué si j'apprenais que Jésus a eu de l'attirance pour cette femme : je crois à l'Incarnation et, que je sache, l'Incarnation signifie que Dieu habite l'humanité dans son intégralité, sexualité comprise !

Revenons à Marie-Madeleine. Elle est devenue la figure de proue d'une mouvance gnostique, comme Thècle devient l'égérie d'une chrétienté missionnaire. Les gnostiques vont se greffer sur la rencontre dans le jardin racontée par l'Evangile de Jean entre Marie-Madeleine et Jésus ressuscité. Selon eux, Jésus aurait donné à Marie-Madeleine un enseignement privilégié, qui a été refusé aux premiers disciples. Mais il s'agit, comme souvent chez les apocryphes, d'une construction narrative visant à légitimer l'enseignement de ces traditions particulières. L'Evangile de Pierre, au IIe siècle, la qualifie déjà de "disciple du Seigneur". Elle est une figure de légitimité dans l'Evangile de Marie (IIe siècle), dans l'Evangile de Philippe (IVe siècle), dans l'Evangile secret de Marc. Mais, soyons clair : cette construction narrative n'a aucune prétention à l'historicité. Ces écrits ne prétendent pas reconstruire à plusieurs siècles de distance la vie du Jésus de l'histoire. Ils émanent plutôt d'une tradition chrétienne qui se cherche une légitimité et se trouve, par la fiction, une niche dans l'histoire de Jésus.

 

Comment expliquez-vous la fascination de l'homme moderne pour ces Evangiles apocryphes, non officiels ?

 

On assiste aujourd'hui à une exhumation sans précédent de la littérature apocryphe, due notamment à des recherches de réputation mondiale en France et en Suisse. Ce phénomène s'explique culturellement : il y a, d'une part, un vif intérêt pour la spiritualité dans toutes ses orientations, d'autre part un soupçon grandissant face à l'institution et au magistère. J'y vois une envie d'explorer sous leurs diverses facettes les potentialités d'interprétation qu'offre la tradition chrétienne, sans qu'un magistère vienne dicter, limiter ou interdire cette exploration.

Cette curiosité m'apparaît plutôt réjouissante, même si le soupçon systématique à l'égard de l'institution religieuse n'est guère productif. Mais il y a là une chance à saisir. Si la chrétienté parvenait à mieux accepter sa diversité, à reconnaître la part de vérité présente dans ses différentes composantes, elle serait mieux armée pour entrer dans le dialogue interreligieux que requiert urgemment le temps présent.

Sources : LE MONDE

Posté par Adriana Evangelizt

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17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 19:17

Pourquoi Jésus parlait en paraboles ?

 

L'enseignement du plus grand Initié

 

 

Contrairement à ses proches disciples, Jesus enseignait à la foule uniquement sous forme paraboles.

"C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent." (Mat.13:13

Que l’on soit chrétiens ou non, les hommes n’écoutent pas Dieu. Ils font la volonté de l’Ego.

Ils ne font pas ainsi la Volonté du Père.

"Car le coeur de ce peuple est devenu insensible ; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles" (Mat.13:15)

Si un homme pouvait voir de ses yeux tel qu’est l’Ego dans son intérieur, il réaliserait, non sans effroi, que c’est l’Ego qui souille l’homme. Il verrait une aberration psychologique qui n’a rien de divin. Mais l’homme ne la voit pas car il est hypnotisé par l’Ego.

L’Ego nous auto-trompe en pensant que la Connaissance est à sa portée.

 


En réalité, seule la croyance est son domaine.

"Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous affranchira" (Jean 8:32)

L’Ego ne peut pas connaître la Vérité, car
la Vérité n’est pas du domaine de l’intellectuel.

L’Ame possède les facultés de l’Etre pour connaitre la Vérité en soi.

L’Ame agit par l’intuition ; l’Ego par la pensée.

Mais il faut être honnête avec nous mêmes, nous sommes identifiés à l’Ego et non à l’Ame.

Qu’est-ce-que l’Ego ? L’Ego est l’ensemble de nos facettes pychologiques qu’elles soient perçues comme bien ou mal. Des milliers de défauts vivent dans notre monde intérieur : colère, fierté, paresse, envie, jalousie, prétention, ambition, vanité, préoccupation, auto-suffisance, fantaisie, luxure, convoitise, etc

Quant à l’Ame, elle est au-délà du concept de bien et de mal de l’entendement humain.

L’Ego croit pouvoir connaître l’amour, l’Ego croit souvent donner par amour,
alors qu’il n’agit que par intérêt plus ou moins subtile à notre Conscience. L’Amour émane de l’Ame et non de l’Ego.

En nous identifiant à notre Ego, nous nous oublions de nous-même, et nous ne voyons pas la Réalité.

Nos défauts nous voilent la Vérité et nous devons dissoudre ce voile dans nos yeux si nous voulons voir de nos propres yeux.

L’Ego doit mourir car l’Ego constitue des noeuds fatals dans l’écoulement de la Vie.

L’Ego et l’Ame sont comme l’huile et l’eau, ils ne peuvent pas se mélanger.

L’Ame est l’habitant légitime de notre temple intérieur.

Quand Jésus chassa les marchands du Temple, Jésus n’est pas devenu fou furieux, tapant les marchands. C’est un message symbolique.
Jésus nous invite à chasser de notre temple intérieur les différents Moi representatifs de nos défauts qui marchandent les valeurs de la Conscience.

"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée." (Mat.10:34)

Jésus n’est pas venu vers nous pour que nous nous réconcilions avec l’Ego.
Par son enseignement, Jésus a donné à ses disciples l’épée pour décapiter les défauts psychologiques personnifiés par l’Ego.

Jésus dit bien dans la Bible que
c’est un chemin difficile, il n’y en que peu qui le trouve et encore moins qui emprunte ce chemin.

"Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent." (Mat.7:14)

Malheureusement, en ces temps difficiles, l’Ego s’auto-trompe en croyant que ce chemin s’est converti en une autoroute.

 

Ne nous contentons pas de croyances et d’aider les autres car l’Ego aime la reconnaissance, les gratifications, les flatteries, la fierté et les remerciements.

Le concept de Moi Supérieur est un subterfuge de l’Ego qui veut persister dans notre intérieur.

L’humanité a rendu l’Ego aussi dure que de l’acier, en le justifiant.

Beaucoup prétendent que si on ne se mettrait jamais en colère, on n’avancerait pas.

Mais c’est la preuve évidente que l’Ego est incapable de trouver les mots justes pour faire avancer correctement les choses.

L’Ego réagit de façon purement mécanique : si quelqu’un nous insulte, l’Ego va nous inciter à penser et à agir de la même façon.

 

Vous croyez ainsi que nous somme libres ?

 

Les comportements des autres nous manipulent et nous mettent hors de nous-même.

"Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges" (Mat.5:22)

Beaucoup pensent que pour ne pas avoir le défaut de la colère, il suffit de calmer sa colère afin de ne pas la manifester. C’est une erreur d’en rester là, car la colère est toujours présent à l’état latent.

 

Une personne peut être en colère, et ne pas le montrer en pensant à la morale par exemple. Ainsi, il pourrait alors faire croire à son frère qu’il est calme, zen, doux et philosophe. L’ego aime le maquillage.

Dans l’Evangile de Mathieu, Jésus nous dit bien que le fait de penser du mal est aussi grave que le fait de passer à l’acte. Les gens ne parlent pas beaucoup de ce passage. Pourquoi ? Parce que cela va à l’encontre de ce qu’on veut entendre. La pensée de la colère est le germe, la source de l’acte.

Tant qu’on abritera le germe de la colère, la colère sera bel et bien présente, déformant subtilement notre jugement.

Nos défauts doivent être dissous si nous voulons réellement voir et entendre.

Il faut comprendreque le chemin qu’enseignait Jésus à ses disciples ne se limitait pas à croire en lui. Jésus leur a donné un enseignement concret pour qu’ils puissent parvenir à se libérer de l’Ego qui est le meurtrier du Réel.

Beaucoup n’ont retenu des paraboles de Jesus qu’une simple éthique.

 


Nous ne devons pas nous voiler la face en nous contentant d’être plus gentils, nous devons engager héroïquement une révolution psychologique contre notre Goliath intérieur.

L’enseignement de Jésus s’oppose à l’Ego, c’est pourquoi Jésus parle en parabole.

Sous forme de parabole,
l’ego reste attaché à des interprétations littérales ou intellectuelles. Le sens profond lui échappe si bien que le message parvient alors plus profondément dans notre intérieur.

Ce serait radicalement différent si Jésus parlait clairement sans parabole : l’Ego est mécaniquement réactif, il ne veut pas se voir lui-même et se rendre compte de ses propres erreurs, illusions et ignorances. L’ego n’aime pas être blessé, et encore moins disparaître.

"Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne." (Mat.5:29)

Jésus invite à comprendre que nos défauts doivent être déracinés car l’aveuglement de l’Ego nous conduit à la pensée et l’action incorrecte.

Les gens communs ne veulent pas comprendre cela, et croient bien se comporter. Ils ne veulent pas voir que
les malades que Jésus guérissait dans les Evangiles sont le reflet profond de chacun de nous. En effet, nous sommes les aveugle, les muets, les lépreux, les boiteux, lunatiques et les possédés des Saints Evangiles.

"Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète : Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies." (Mat8:16-17)


La plupart des gens ne se rend pas compte que l’Ego nous fait croire qu’on agit, alors qu’en réalité il nous paralyse.

 

Les gens refusent de croire que l’Ego les possède, les rend aveugles et lunatiques. Croire alors seulement en la personnalité de Jésus est un compromis illusoire de l’ego qui désire subsister après la mort en rêvant d’une belle place au Ciel.

"Celui qui dit : je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur et la Vérité n’est point en lui" (1er Ep.Jean 2-4)


Jésus-Christ nous as donné un commandement :
"Aime ton prochain comme toi-même"

Mais ce n’est pas aimer seulement celui qui nous aide, celui qui nous flatte. Ce n’est pas se contenter d’aimer notre ami, notre frère et notre créditeur.

 


C’est surtout aimer celui qui nous insulte, qui nous déteste, celui qui nous dévisage et nous tourne le dos.

Sincèrement, vous en connaissez des personnes comme cela ?

"Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent." (Luc 6:26-27)

Certes, nous pouvons faire croire aux autres et à nous même qu’on aime nos ennemis, mais face à la personnne, il y a aura toujours une certaine saveur désagréable dans notre intérieur. Nous ne pouvons pas aimer sincèrement nos ennemis tant que nous continuerons à abriter dans notre temple intérieur le Moi de la haine, le Moi de la rancune, le Moi de la vengeance et le Moi de la médisance. Ces Moi sont les marchands du temple qui jouent avec notre Conscience.

Les Saintes Evangiles appelent ces Moi "Légion".

"Car c’est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l’homme ; mais manger sans s’être lavé les mains, cela ne souille point l’homme."(Mat.15:19-20)

L’ego nous auto-trompe en croyant bien agir seulement à l’extérieur, mais il ne soucie pas de notre propre maison intérieure. Tout simplement parce que ce n’est pas sa demeure.

"Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs médiront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité." (Mat.7:21-23)

L’ego aime bien se faire voir de l’extérieur, prouver à ses frères qu’il est un bon serviteur, en lui faisant voir de belles choses qu’il fait au nom du Seigneur.

C’est pourquoi les Evangiles nous avertissent qu’il y aura beaucoup de pleurs et de grincements de dents.

Jésus a sacrifié sa vie sur la croix pour nous montrer le chemin. Il nous invite à renoncer à notre Ego pour le suivre.

 

"Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même" (Mat.16:24)

Mais peu sont prêt à le suivre, car nous sommes attachés à notre cher Ego.

 

Se remettre au Seigneur en espérant dans sa crainte est la manifestation raffinée de l’ego qui veut qu’on le laisse tranquille, car il désire subsister dans notre intérieur.

 

Vous comprenez maintenant pourquoi l’Ego peut revêtir la peau d’une brebis ou d’un loup pour ne pas qu’on puisse faire notre travail intérieur.

 

"j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre ; voici, prends ce qui est à toi. Son maître lui répondit : Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné"(Mat.25:25)

Le Seigneur attend de nous
un travail sur nous-même, car ce travail est indispensable et inajournable pour devenir un Homme véritable, c’est-à-dire Roi de la Création et maître de lui-même.

Pierre

L’enseignement de Jésus ne doit pas être réduit à des recommandations humanistes, car son enseignement, venant de son Père, ébranle toutes les littératures humanistes, morales, et philosophiques de l’entendement humain.

"Soyez donc parfait comme votre Père céleste est parfait" (Mat.5-48)

"Caron donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, maisà celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. " (Mat.13:12)

N’hésitez à me confier vos critiques et à découvrir

http://fr.groups.yahoo.com/group/la_gnose

Sources EZOOCULT

Posté par Adriana Evangelizt

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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 13:16

Lire religieux : Judas, mon frère

 

par Louis Cornellier

 

 

Et si, finalement, de tous les apôtres, Judas était le plus intéressant, le plus ardent, le plus humain? Oui, lui, Judas, le traître, diabolisé par une certaine tradition chrétienne? La version officielle, inspirée de l'évangile de Jean, en a fait un voleur qui se servait de son statut d'économe des Douze pour puiser dans la caisse. Ainsi, s'il critique la complaisance de Jésus à l'égard de Marie lui lavant les pieds avec un parfum cher, ce serait essentiellement par cupidité. Matthieu et Marc, pourtant, parlent plutôt de l'indignation de l'ensemble des disciples devant ce mauvais usage des richesses et laissent entendre qu'il a éveillé le désir de trahison de Judas.

Dans «une épître imaginaire» attribuée à Judas, l'autre disciple, le prêtre alsacien Charles Singer joue de ces obscurités pour nous présenter un Iscariote saisissant dont la totale passion pour le Christ est tragiquement criblée de doute et de détresse.

C'est lui qui écrit, le petit commerçant de céréales qui a suivi ce Jésus promettant de cuire «le pain qui apaise toutes [les] faims». Lui, le révolté devant le joug des Romains et l'ostentation du Temple. Homme de la libération, Judas est subjugué par ce Messie qui chante «la bonne nouvelle portée aux pauvres». À Cana, écrit-il quelques heures avant d'aller se pendre, il a découvert, grâce au Maître, «ce que sera le monde/ lorsque enfin son Royaume/ sera instauré sur la terre./ Le monde sera une fête».

Le Jésus qui donne l'eau vive à la Samaritaine, qui redonne la vue aux aveugles, qui fait revivre Lazare, qui expulse les marchands du Temple et qui tue l'hypocrisie en sauvant la femme adultère est le sien. Pourtant, quand ce même Maître se laisse séduire par le parfum cher de Marie et s'adonne à d'abstraites promesses -- «Celui qui mange ma chair/ et boit mon sang,/ demeure en moi/ et moi en lui» --, quelque chose se brise chez l'apôtre.

C'est aux pauvres que l'argent doit aller et les illusions spirituelles ont assez duré. D'où la trahison. Norman Mailer, dans son troublant L'Évangile selon le Fils, fait dire à Jésus, à la suite de l'épisode du parfum : «Des disciples vinrent m'assurer que Judas parlait en mal de moi dans la rue. J'étais prêt à trahir les pauvres, avait-il dit. J'étais comme les autres. Je n'étais pas resté fidèle à mes convictions. Pourtant, j'étais obligé de pardonner à Judas. Car, en vérité, n'avais-je pas méprisé les pauvres ?»

Le Judas de Charles Singer, qui a l'argent en horreur, n'agit pas autrement et veut faire taire le Maître. Sa trahison, il le sait au moment où il écrit ces lignes et alors que Jésus agonise sur le Golgotha, sera sans retour. Adressée à l'apôtre Jean, le pur et l'intransigeant, son épître est un cri déchirant de remords et de foi blessée : «Moi, Jean,/ depuis ma naissance,/ je suis un être divisé,/ séparé, désuni,/ attiré par le bien/ et dansant autour du mal./ Pas un jour n'a passé/ sans que je sois obligé/ de lutter/ contre les puissances de nuit/ à l'affût de mes parts de lumière.»

Évocation puissante et magnifique des déchirements qui gisent au coeur de la foi, même la plus brûlante, l'épître imaginaire que nous offre Charles Singer nous entraîne dans les abysses de l'expérience chrétienne où la joie est sans cesse traversée d'errements. Toujours, en effet, le chrétien veut boire l'eau vive des paroles et du visage du Christ, mais, comme Judas, son frère, l'idéal immaculé lui échappe : «Je n'ai pas l'habit de noce/ dont tu parlais si souvent./ Je n'ai/ que mon habit de trahison/ et que mon désir éperdu/ d'être avec toi.»

Je n'hésite pas à l'affirmer : Judas, l'autre disciple est une grande oeuvre littéraire et religieuse. Une oeuvre de vérité dont on ne sort pas indemne.

Judas, l'autre disciple

Une épître imaginaire

Charles Singer

Novalis

Montréal, 2005, 176 pages

Sources : LE DEVOIR

Posté par Adriana Evangelizt

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