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1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 14:58

 

 

La pratique de la magie par Franz Bardon

 

“En conséquence, je précise à nouveau que le Mage doit avoir une idée claire sur ce qu’il contacte, comment cette communication s’est faite, quels en sont les inconvénients, etc… Je vais m’attarder encore sur ce sujet.

Supposons qu’un ignorant réussisse vraiment à appeler un Régent d’une Sphère donnée grâce à une forte tension mentale; si l’être évoqué est de nature négative, il essaiera toujours d’emprisonner sous son influence non seulement le psychisme mais aussi le mental de l’opérateur de façon à rendre ce dernier totalement dépendant de lui. Mais en général ce type de praticien réalise au cours de sa deuxième ou troisième opération qu’il ne peut plus se mettre dans l’état de transe qui a précédemment contribué à la manifestation de certains effets. Cela suffit à faire naître en lui un malaise qui le conduit à s’accrocher littéralement à l’entité négative afin de voir satisfaits ses désirs. Toutefois, cette dernière ne répondra pas si elle constate que le psychisme ou le mental du demandeur n’ont pas encore atteint un développement suffisant pour ce qu’elle veut en faire et qu’en conséquence cela ne vaut pas la peine d’essayer de les capturer. En effet, cette entité négative ayant rang de Régent voit par quel parcours karmique passé un opérateur a atteint le degré de développement qui est le sien, tant en ce qui concerne l’intelligence que la maturité psychique, et elle est alors sûre qu’il lui sera fort utile après sa mort. Toul cela, l’entité le voit à partir de son propre plan alors que le demandeur poursuit ses opérations. Si cela présente donc quelque intérêt, une entité, en général de nature négative, apparaîtra et essaiera de faire sien, et à tout prix, l’être humain qui l’appelle. Suivant le caractère de ce dernier, l’entité mettra en Oeuvre toutes les stratégies possibles car elle connaît très bien le point le plus vulnérable de sa nature grâce auquel elle le vaincra. Si, par exemple, le praticien est peureux, l’entité tentera de l’effrayer pour le contraindre à lui obéir mais s’il a une conscience suffisante de ses capacités psychiques et mentales, l’entité essaiera alors de le gagner en lui promettant qu’elle fera ceci ou cela pour lu i; toutefois, à ce moment là, pendant la promesse, l’entité fera remarquer à l’opérateur qu’elle ne pourra agir sans son consentement et lui fera miroiter en même temps les avantages d’un tel pacte. Il appartiendra donc à ce praticien de résister à la tentation et de s’opposer à l’entité. Alors un combat surgira en lui-même et s’amplifiera jusqu’à devenir terrible car, en vérité, la conscience d’un être humain est la forme la plus subtile qu emprunte la Divine Providence. Cependant, s’il refuse d’écouter les avertissements divins, c’est à dire de suivre sa conscience, et qu’il réprime celle-ci malgré ses multiples tentatives, il deviendra alors une victime de cette Entité.

Ce sujet intéresse certainement tous les lecteurs mais je ne l’aborderai que du point de vue de l’Occultisme. Pourquoi ce type d’entité veut-il s’approprier le psychisme et le mental d’un être humain? Plusieurs raisons président à cela. En premier lieu, aucun être invisible, et surtout s’il est de nature négative, ne fera quoi que ce soit pour un praticien spirituellement peu développé sans garder l’espoir d’en obtenir une récompense. Ainsi le sorcier, après sa mort, est-il obligé, en raison de son pacte, de ne pas séjourner dans la Sphère astrale de la Terre; happé par le démon concerné, comme le racontent si bien les légendes, il doit se rendre sur le plan d’appartenance de cet être négatif et obéir à celui-ci en tant que serviteur.

L’archidémon, avec qui le pacte a été signé, utilise généralement un sorcier décédé en tant que messager sur les plans mental, astral ou physique pour que ce dernier accomplisse, en son nom, quelque mission correspondant à la nature de sa propre sphère démoniaque. Ce genre d’entité négative veut pactiser avec un sorcier parce que celui-ci a été créé à l’Image de Dieu, qu’il a en conséquence les Quatre Éléments dans sa structure et donc beaucoup plus de possibilités d’action qu’elle-même. En général, un démon servant un archidémon (et dans ce cas, le sorcier décédé qui est devenu aussi un serviteur) a le rôle d’un «spiritus familiaris » ou de «factotum» et est mis à la disposition des sorciers vivant encore sur Terre. Pour assumer cette fonction, le sorcier décédé-serviteur reçoit toute la puissance énergétique appartenant à l’archidémon puisque, à partir de ce moment là, il agit pour le compte de ce dernier. Ce transfert de pouvoir se fait soit par Ankhour (à partir de l’archidémon lui-même ou d’un de ses adjoints), soit en le mettant en accord vibratoire avec le plan dont la force sera utilisée pour exécuter les ordres, soit par l’aide ponctuelle et régulière d’un autre démon-servant, placé auprès de lui.


Cependant, il est difficile de savoir si ces démons-servant sont les habitants légitimes de ce bas plan et, en tant que tels, de véritables subordonnés de leur maître, ou s’ils sont des victimes humaines, telles que celles-ci viennent d’être décrites, car l’ensemble de ces serviteurs ne sont pas autorisés à parler à quiconque et à dire quoi que ce soit qui les concerne en particulier. Il est également possible que des pans entiers de leur mémoire et de leur conscience, susceptibles de gêner, aient été effacés au moyen d’une formule magique ou d’autres pratiques. Et c’est ainsi que le magicien noir, malgré les qualités que lui donne sa nature quadripolaire, est enchaîné au plan d’appartenance de cet archidémon, c’est à dire au plan de son maître, ce qui l’empêche de se libérer et de suivre son propre cycle de vie. Il devient un instrument dépourvu de volonté aux mains de cet être négatif et il est obligé de faire tout ce que ce dernier lui ordonne.

Une fois le contrat ou pacte signé, le sorcier ne peut plus entreprendre un travail personnel en Magie et ce, pendant des semaines et des mois. Pendant ce temps-là, en effet, l’archidémon lui enseigne toutes sortes de pratiques et l’initie à une utilisation particulière de ses facultés psychiques et mentales. La conclusion d’un tel pacte ne diffère pas, en réalité, de ce que les grimoires rapportent. Cependant, il existe un petit détail rarement connu : le pacte n’est pas rédigé par l’archidémon mais par le sorcier lui-même, comme l’est le Livre des Formules. Le texte du pacte est écrit avec une encre ordinaire. Toutefois, une encre spéciale, correspondant au type de rituel pratiqué, peut être utilisée mais là n’est pas notre propos. Le contrat stipule clairement quels sont les services attendus par le Sorcier et que l’entité doit rendre, quels sont les pouvoirs qui sont octroyés au sorcier et beaucoup d’autres clauses que l’entité peut remplir elle-même au nom de l’autre partie. Sur une autre page du contrat sont écrits les devoirs que chaque partie a envers l’autre (sorcier/entité). Enfin, est précisé le moyen occulte par lequel l’entité sera appelée et si elle se manifestera de façon visible ou invisible; est spécifié aussi le nombre de démons-servant mis à la disposition du sorcier, etc… Le point le plus important de tout ceci est la durée de validité de ce contrat car, à l’expiration de ce délai, le sorcier est obligé de rejoindre la sphère de l’archidémon.


Le procédé par lequel le sorcier mourra et la manière dont il devra se comporter sur cette sphère démoniaque, sont également précisés dans le contrat. Toutes ces clauses sont soumises à l’agrément des deux parties; l’archidémon généralement y dépose son sceau en utilisant la main du sorcier comme médium; ce dernier signe aussi. Il arrive que l’archidémon demande, voire insiste pour que le sorcier signe de son propre sang mais des contrats ont été faits dans le passé et sont toujours faits sans que cette condition y prévalût ou prévale.


Ordinairement, le pacte est rédigé en double, un exemplaire pour le sorcier et un autre pour l’archidémon. Les livres traitant de cette matière disent que l’entité démoniaque emporte les deux exemplaires mais ceci est rare, en fait, et n’a lieu qu’avec une certaine catégorie de démons. En général, le deuxième exemplaire est plié puis brûlé par le sorcier. Le fait de brûler en Magie un papier signifie en réalité que tout ce qui y est écrit est transmis à la Sphère subtile concernée.

C’est suivant ces exigences, à quelques variantes près, que sont donc signés les pactes, surtout ceux qui le sont avec les entités négatives. Un tel contrat ne peut être rompu, ni par le sorcier, ni par l’entité, et doit être inéluctablement exécuté. Mais il arrive que la victime ne se rende pas bien compte qu’elle a signé un pacte si horrible et elle pénètre dans la sphère démoniaque, après sa mort, sans savoir qu’elle doit payer tous les services que l’entité démoniaque lui a rendus sur Terre. Cependant, si le sorcier est saisi de remords avant la date d’expiration du pacte et si, en conséquence, il essaie de s’en libérer par tous les moyens, alors l’entité démoniaque fera tout pour lui nuire et le tuer. Des procès de sorcellerie furent la preuve patente de tout ceci: les sorciers qui, pleins de remords, avaient tout fait pour se dégager de leur pacte, eurent à expier durement cette rupture par un procès et un supplice provoqués par l’entité démoniaque elle-même. De nombreux sorciers des temps passés n’ont pu échapper au bûcher simplement parce que l’idée de Dieu et la Parcelle Divine en eux avait vaincu le mal et leur avait fait préférer la mort plutôt que de rester en contact avec le démon concerné jusqu’à l’expiration du pacte. Au contraire, les sorciers qui ont adhéré en tout point à ce pacte et ont accompli tout les devoirs stipulés jusqu’à expiration, restèrent toujours sous le couvert des forces ténébreuses et aucun pouvoir humain au monde ne put jamais les molester. Ce sont donc ceux qui n’avaient pas respecté le contrat et avaient regretté leur faute qui furent très durement persécutés à l’instigation des entités démoniaques car celles-ci trouvent toujours les moyens de mettre à mal leur ex-protégé.

Le type de contrat qui vient d’être décrit est celui qui est habituellement usité; le sorcier essaie d’appeler un démon par la Magie Evocatoire et de maintenir cette relation soit de façon directe soit par l’intermédiaire d’un «spiritus familiaris» destiné à le servir.

Le lecteur se demandera pourquoi un sorcier est condamné à servir un démon pendant un temps si long. Répondre à cette question ne présente aucune difficulté pour le Mage qui connaît bien les différentes Sphères subtiles. Dès que le sorcier a pleinement payé les services que le démon lui a rendus lorsqu’il était encore sur Terre — ceci peut nécessiter, selon notre mesure du temps, des centaines d’années, puisque le Temps et l’Espace n’existent pas sur ces sphères — la conscience ainsi que sa nature quadripolaire, commenceront à s’éveiller lentement de nouveau et il se sentira petit à petit libéré de cet esclavage puis, devenu libre, il pourra disposer de lui-même. Toutefois, si à ce moment là, sa conscience, rétive à suivre la voie du Bien, vacille, il restera alors dans ce plan démoniaque et, à terme, il perdra sa quadruple polarité et finira par s’identifier à cette sphère en s’assimilant à la vibration de celle-ci pour toujours. Ainsi, se sera-t-il condamné lui-même. Il cesse d’être alors un être humain, à l’Image de Dieu, pour devenir un démon lié à cette sphère. C’est certainement la dégradation la plus basse que puisse connaître un être humain et qui peut être appelée «la damnation», selon le terme religieux, ou bien le véritable «péché contre l’Esprit».

Voilà donc comment on scelle un pacte avec un Être subtil de toute Sphère. Si donc le sorcier suit la voix de sa conscience, il peut se libérer du plan démoniaque et réintégrer l’astral lié à la Terre où, ayant recouvré sa quadripolarité, il poursuivra son développement spirituel. Dans ce cas, lorsqu’il devra se réincarner, cette renaissance lui sera accordée sans difficulté car c’est dans le monde physique que l’on se purifie le plus facilement et que l’on évolue à l’instar de tous les hommes. Un sorcier qui se réincarne après cette aventure est en mesure d’acquérir, sur Terre, un grand pouvoir occulte du fait qu’il a déjà travaillé avec des forces subtiles, même si celles-ci sont négatives. Cette catégorie d’êtres sont des magiciens-nés car ils possèdent des capacités magiques innées et n’ont pas besoin d’apprendre les rudiments de la Magie. Il arrive, cependant, que cet ex-sorcier soit gagné par la tentation de mésuser de ses pouvoirs et que le même archi démon rôde autour de lui à nouveau, sous divers masques peut-être, afin de s’emparer de lui, son ancienne victime, et de s ‘approprier sa personne encore une fois en le saisissant, après sa mort, vers sa sphère. Toutefois un tel être humain a ici-bas une plus grande volonté que ses semblables et peut donc mieux résister à ces avances; sa conscience est également plus aux aguets et celle-ci l’avertira de façon plus pressante, en comparaison des autres hommes qui n’ont pas expérimenté pareil périple. Ainsi arrive-t-il rarement qu’un ex-sorcier succombe une deuxième fois; son expérience l’a, en général, tellement marqué qu’il s’achemine sur le véritable sentier de la Lumière et qu’il est moins enclin à chercher le contact avec des démons.

Cet exposé de faits véridiques est un avertissement à l’attention du chercheur de ne pas suivre la voie de la sorcellerie car on peut aisément comprendre maintenant, grâce à ce qui vient d’en être dit, qu’un tel pas constitue une grande régression sur la ligne d’évolution spirituelle et de développement fixée pour les êtres humains. Ce que je viens de relater ne relève pas du fantastique mais est bien la triste vérité que n’importe quel Mage, digne de ce nom, ne subira pas. En fait, un sorcier qui s’est réincarné et qui a repris le chemin de l’évolution normale, est beaucoup plus tenté que l’homme, d’évolution commune, venant d’amorcer son développement spirituel, car le plan démoniaque, qui l’avait tenu autrefois captif, essaie régulièrement de le reconquérir, et ce, selon les procédés les plus subtils.

Je ne nommerai aucun signataire d’un tel pacte, que ce fût dans le passé, ou que ce soit à une époque récente mais, mis à part les cas qui sont généralement connus du public, comme celui du docteur Faust et d’Urbain Grandier , il en existe d’autres que le grand nombre ignore.

Un autre procédé de passation de contrat n’est connu que de très peu d’Initiés et ceci est encore un avertissement à l’égard de ceux qui tentent de contacter des Êtres subtils. Ce type de pacte n’est pas signé à proprement parler mais se fait par l’intermédiaire du corps physique d’un être humain. Le sorcier choisit donc lequel des deux procédés est, à ce qu’il pense, le plus «avantageux». Cette méthode, la moins connue donc, peut être préférée aussi bien par des défunts que par des entités de la Sphère astrale de la Terre et même par des Etres de plans plus élevés.

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Posté par Adriana Evangelizt

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27 avril 2007 5 27 /04 /avril /2007 04:01

Chapître très intéressant. Il faut savoir que nous portons tous en nous une "mémoire archaïque" où sont inscrits tous les évènements marquants de l'histoire de notre âme. C'est quelque chose de latent en chaque individu. Pour vous donner un exemple, j'ai une amie qui avait un blocage. Le blocage venait d'un de ses ancêtres qui a été assassiné pendant la Révolution de 1789. La tragédie qu'avait connu sa famille à cette époque avait laissé sur leur âme une blesssure indélébile que mon amie portait aussi. Et c'est sa physiologue qui lui a dit ça. Ces praticiens ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale et pourtant, ils sont sur la bonne Voie. Ils savent que pour guérir le corps, il faut soigner l'Âme.

Moïse, son peuple et le monothéisme

par Sigmund Freud

II. Le peuple d'Israël

14ème partie

13ème partie

12ème partie

11ème partie

10ème partie

9ème partie

8ème partie

1ère partie

 

 

IV. Le progrès dans la spiritualité

 

Pour continuer d'exercer sur un peuple quelque action psychique, il ne suffit pas, c'est évident, de lui affirmer qu'il a été spécialement choisi par Dieu. Il faut aussi, d'une manière quelconque, le lui prouver si l'on tient à ce qu'il y ajoute foi et à ce qu'il tire des conséquences de cette croyance, Dans la religion de Moïse, ce fut l'Exode qui servit de preuve. Dieu ou en son nom Moïse ne se lassaient jamais de faire état de cette marque de faveur. C'est pour commémorer cet événement que fut instituée ou plutôt modifiée la fête de Pâques. Mais il ne s'agissait plus que d'un souvenir, l'Exode lui-même appartenait à un lointain passé. À l'époque qui nous intéresse les preuves de la faveur divine étaient devenues bien rares et les événements dénotaient plutôt une disgrâce. Les peuples primitifs avaient accoutumé de déposer, voire même de châtier leurs dieux quand ceux-ci ne leur accordaient pas la victoire, le bonheur et le bien-être.

Les monarques ont, de tout temps, été traités de la même façon que les dieux, ce qui témoigne en faveur d'une ancienne identité, d'une origine commune. Les peuples modernes aussi chassent leurs souverains quand la splendeur des règnes vient à être ternie par des défaites qui entraînent des pertes de territoires et d'argent. Par quel miracle alors le peuple d'Israël, si rigoureusement traité par son Dieu, persista-t-il cependant à lui montrer tant de soumission? C'est là un problème que nous sommes obligés de laisser sans solution pour le moment.

Tout ceci nous incite à rechercher si la religion de Moïse n'a pas donné au peuple autre chose qu'un accroissement de sa confiance en lui-même au travers de son sentiment d'être préféré par Dieu. Et cette autre chose est vraiment facile à déceler. Leur religion a donné aux Juifs une idée plus grandiose de la divinité ou, plus exactement, l'idée d'un Dieu plus grand. Quiconque croyait en ce Dieu devait, de quelque manière, participer à sa grandeur et pouvait s'en trouver élevé. Ce fait ne manquera pas de surprendre les incrédules, mais peut-être un rapprochement leur fera-t-il mieux comprendre ce sentiment : prenons, par exemple, un sujet britannique et supposons qu'une quelconque révolution vienne à éclater dans le pays étranger où il se trouve. Cet homme ne s'inquiétera pas, contrairement à tout ressortissant d'un petit État continental. C'est que le sujet britannique sait que si l'on se permettait de toucher à un seul de ses cheveux, son gouvernement enverrait un navire de guerre. Cela, les émeutiers ne l'ignorent pas non plus. Au contraire, le petit État, lui, ne possède aucun navire de guerre. Le sujet britannique est fier de la puissance de son empire, mais cette fierté tient aussi à un sentiment de sécurité, à la certitude d'une protection dont jouit tout sujet du Royaume-Uni. Il en est de même, sans doute, quand il s'agit de la conception d'un Dieu sublime et comme on ne saurait prétendre à aider Dieu dans son gouvernement du monde, la fierté de sa grandeur va de pair avec le sentiment d'avoir été « élu ».

L'une des lois mosaïques a plus d'importance qu'on ne lui en attribue tout d'abord. C'est l'interdiction de se faire une image de Dieu, c'est-à-dire l'obligation d'adorer un dieu invisible. Je présume que Moïse a dû, sur ce point, être plus strict encore que la religion d'Aton. Peut-être ne cherchait-il qu'à être logique, sa Divinité ne devait avoir ni nom ni visage. Peut-être s'agissait-il là d'une nouvelle mesure de protection contre d'illicites pratiques magiques. Mais une fois cette interdiction admise, elle avait certainement d'importants effets, à savoir : une mise à l'arrière-plan de la perception sensorielle par rapport à l'idée abstraite, un triomphe de la spiritualité sur les sens ou plus précisément un renoncement aux instincts avec tout ce que ce renoncement implique au point de vue psychologique.

Afin de rendre plus plausible ce qui, à première vue, ne semble pas convaincant, faisons appel à certains phénomènes de caractère analogue survenus au cours du développement de la civilisation humaine. Le plus ancien et peut-être le plus important d'entre eux se perd dans la nuit des temps, et cependant ses surprenantes conséquences nous contraignent à en postuler la réalité. Chez nos enfants et chez les adultes névrosés, comme chez les primitifs, nous retrouvons le phénomène mental que nous avons appelé « croyance en la toute-puissance de la pensée ». Il s'agit là, à notre avis, d'une surestimation de l'influence que nos facultés mentales - les facultés intellectuelles dans le cas présent - sont capables d'exercer sur le monde extérieur en le modifiant. Toute la magie, prédécesseur de la science, repose sur cette croyance. Toute la magie des mots découle de cette foi en la toute-puissance de la pensée comme aussi la conviction du pouvoir lié à la connaissance et à l'énonciation de quelque nom. Nous estimons que « la toute-puissance de la pensée » exprimait le prix que l'homme attachait au développement du langage qui amena de si extraordinaires progrès des activités intellectuelles. C'est alors que s'établit le règne nouveau de la spiritualité à partir duquel les concepts, les souvenirs, les déductions, prirent une importance décisive au contraire des activités psychiques inférieures relatives aux perceptions sensorielles immédiates. Ce fut certainement là, sur la voie du devenir humain, l'une des étapes les plus importantes.

Un processus plus tardif se présente à nous sous une forme bien plus tangible : sous l'influence de conditions extérieures qu'il ne nous appartient pas d'étudier ici et qui d'ailleurs ne sont pas toutes bien connues, une organisation patriarcale de la société succéda à l'organisation matriarcale, ce qui naturellement provoqua un grand bouleversement des lois alors en vigueur. Il nous semble percevoir comme un écho de cette révolution dans l'Orestie d'Eschyle. Mais ce bouleversement, ce passage de la mère au père a un autre sens encore . il marque une victoire de la spiritualité sur la sensualité et par là un progrès de la civilisation. En effet, la maternité est révélée par les sens, tandis que la paternité est une conjecture basée sur des déductions et des hypothèses. Le fait de donner ainsi le pas au processus cogitatif sur la perception sensorielle fut lourd de conséquences.

Entre les deux faits que nous venons de citer s'en produisit un jour un autre, apparenté surtout à celui que nous avons étudié dans l'histoire des religions. L'homme se vit amené à reconnaître l'existence de forces « spirituelles », c'est-à-dire de forces que les sens, et singulièrement la vue, ne peuvent saisir et qui ont cependant des effets indéniables et même extrêmes. Si nous nous en référons au langage, c'est le déplacement de l'air qui fournissait une image de la spiritualité, puisqu'en effet l'esprit emprunte son nom au souffle d'air (animus, spiritus et, en hébreu, ruach-fumée). Ainsi naquit l'idée d'une âme, principe spirituel de l'individu. Ce souffle d'air, l'observation le retrouva dans la respiration de l'homme, laquelle ne cesse qu'à la mort.

Aujourd'hui encore nous disons d'un mourant qu'il rend le dernier soupir. C'est ainsi que s'ouvrit à l'homme le royaume de l'esprit. L'âme qu'il avait découverte en lui-même, il fut disposé à la prêter à toute la nature. L'univers tout entier se trouva pourvu d'une âme et la science, qui naquit bien plus tard, eut fort à faire pour déposséder de cette âme une partie du monde, tâche qui n'est pas encore achevée aujourd'hui.

Grâce à l'interdiction mosaïque, Dieu fut porté à un échelon plus élevé de la spiritualité et une porte s'ouvrit devant ces nouvelles modifications du concept de Dieu dont nous parlerons par la suite. Occupons-nous, auparavant, d'une autre de ses conséquences. Tout progrès de la spiritualité a pour effet d'accroître la confiance en eux-mêmes des individus, de les rendre orgueilleux, de telle sorte qu'ils finissent par se croire supérieurs à ceux qui subissent encore le joug de la sensualité. Nous savons que Moïse inculqua aux Juifs la fierté de se croire un peuple élu ; grâce à la dématérialisation de Dieu, un nouveau joyau s'ajouta encore au trésor secret de ce peuple.

Les Juifs continuèrent à s'intéresser aux choses spirituelles, les malheurs politiques de leur nation leur apprirent à apprécier à sa juste valeur le seul bien qui leur restât : leurs documents écrits. Immédiatement après la destruction par Titus du Temple de Jérusalem, le rabbin Jochanaan ben Sakkai demanda l'autorisation d'ouvrir à Jahné la première école consacrée à l'étude de la Thora. Désormais ce furent les Livres Sacrés et leur étude qui empêchèrent ce peuple dispersé de se désagréger.

Tous ces faits sont généralement connus et admis. J'ajouterai seulement que cette si caractéristique évolution des Juifs fut due à l'interdiction formulée par Moïse d'adorer Dieu sous une forme visible.

La préférence accordée par les Juifs, pendant environ deux mille ans, aux efforts spirituels, eut naturellement certains effets : elle provoqua une atténuation de la brutalité et de la violence qu'on rencontre habituellement là où le développement athlétique est devenu un idéal populaire. Il ne fut pas permis aux Juifs d'accéder à cette harmonie entre activités spirituelles et physiques que réalisèrent les Grecs. Dans ce conflit, ils optèrent du moins pour ce qui était le plus important du point de vue culturel.

 

V. Le renoncement aux instincts

 

On ne comprend pas, au premier abord, pourquoi tout progrès de la spiritualité, tout recul de la sensualité, renforce la confiance en soi des individus aussi bien que des nations. Ce fait semble présupposer une certaine échelle de valeurs ainsi que l'existence d'une personne ou d'une instance qui disposerait de cette échelle. Pour nous faire mieux entendre, examinons un cas analogue de psychologie individuelle, cas actuellement bien compris de nous.

Quand le ça tente d'imposer à un être humain quelque exigence pulsionnelle d'ordre érotique ou agressif, la réaction la plus simple, la plus naturelle du moi, maître des systèmes cogitatif et musculaire, est de satisfaire par un acte cette exigence. Cette satisfaction instinctuelle, le moi la ressent comme un plaisir, tandis que l'insatisfaction aurait provoqué, pour lui, du déplaisir. Toutefois il peut arriver que le moi, du fait de quelque obstacle extérieur, par exemple s'il s'aperçoit que l'acte en question entraînerait un grave danger, renonce à cette satisfaction. Le renoncement à une satisfaction, à une pulsion, par suite d'obstacles extérieurs, par obéissance, comme nous disons, au principe de réalité, n'est jamais agréable. Il provoquerait une tension et un déplaisir durables s'il ne se produisait, en même temps, grâce à un déplacement d'énergie, une diminution de la force pulsionnelle elle-même. Mais il peut arriver que le renoncement se produise pour des motifs que nous pouvons à juste titre qualifier d'intérieurs. Au cours de l'évolution individuelle, une partie des forces inhibitrices du monde extérieur se trouve intériorisée, il se crée dans le moi une instance, qui, s'opposant à l'autre, observe, critique et interdit. C'est cette instance que nous appelons le surmoi. Dès lors, le moi, avant de satisfaire les instincts, se trouve obligé de tenir compte non seulement des dangers extérieurs, mais encore des exigences du surmoi et il aura ainsi d'autant plus de motifs de renoncer à une satisfaction. Mais alors que le renoncement dû à des raisons extérieures ne provoque que du déplaisir, le renoncement provoqué par des raisons intérieures, par obéissance aux exigences du surmoi, a un effet économique différent. A côté d'un déplaisir inévitable, il assure aussi un gain en plaisir, une sorte de satisfaction compensatrice. Le moi se sent exalté et considère comme un acte méritoire son renoncement à la pulsion. Nous croyons avoir compris le fonctionnement de ce mécanisme : le surmoi est le successeur et le représentant des parents (et des éducateurs) qui, pendant les premières années de l'individu, ont surveillé ses faits et gestes. Le surmoi continue, sans y presque rien changer, à remplir les fonctions de ces parents et éducateurs, ne cessant de tenir le moi en tutelle et d'exercer sur lui une pression constante. Comme dans l'enfance, le moi reste soucieux de ne pas perdre l'amour de ce maître dont l'estime provoque en lui un soulagement et une satisfaction, et les reproches, un remords. Quand le moi a fait au surmoi le sacrifice de quelque satisfaction instinctuelle, il en attend, en retour, un surcroît d'amour. Le sentiment d'avoir mérité cet amour se transforme en fierté. A une époque où l'autorité ne s'était pas encore intériorisée et muée en surmoi, la relation entre la crainte de n'être plus aimé et l'exigence pulsionnelle devait avoir été la même. Un sentiment de sécurité et de satisfaction naissait chaque fois que, par amour filial, l'être renonçait à quelque satisfaction instinctuelle. Ce bon sentiment ne pouvait avoir acquis son caractère narcissique particulier qu'une fois l'autorité intégrée elle-même dans le moi.

Mais cette explication de la manière dont un renoncement à la pulsion se transforme en satisfaction peut-elle jeter quelque lumière sur le phénomène que nous voulons étudier, c'est-à-dire sur l'accroissement de la confiance en soi et sur les progrès de la spiritualité? En apparence, le profit sera maigre car les circonstances sont tout à fait différentes. Ni renoncement à la pulsion, ni personnage ou instance supérieurs en vue desquels se fait le sacrifice n'entrent ici en jeu, et voilà qui ne tarde pas à nous faire hésiter. Cependant une objection se présente : le grand homme ne personnifie-t-il pas justement cette autorité pour l'amour de laquelle on agit ? Comme il est un substitut du père, ne nous étonnons point de lui voir, en psychologie collective, remplir le rôle du surmoi. Cette observation doit valoir également pour Moïse dans ses rapports avec le peuple juif. Toutefois, ailleurs l'analogie n'apparaît plus vraiment. Qu'est-ce que progresser dans la voie de la spiritualité sinon reléguer au second plan les perceptions sensorielles directes en donnant le pas aux souvenirs, aux déductions, aux réflexions, tous processus intellectuels tenus pour supérieurs, c'est décider, par exemple, que la paternité, bien que les sens ne la puissent déceler, est plus importante que la maternité. C'est pourquoi le fils porte le nom de son père et en hérite. Ou bien encore c'est déclarer : notre Dieu est le plus grand, le plus puissant, bien qu'il soit invisible comme le vent d'orage ou comme l'âme. Le renoncement à une exigence instinctuelle d'ordre sexuel ou agressif semble être quelque chose d'entièrement différent. De même, lorsqu'il s'agit de certains progrès spirituels tels par exemple que le triomphe du droit paternel, il est impossible de déterminer l'autorité qui décide de ce qui doit avoir le plus de prix. Ce ne peut être ici l'autorité paternelle puisque cette autorité n'a justement été conférée au père que par le progrès. Il faut donc se contenter de constater un phénomène: le fait qu'au cours de l'évolution de l'humanité, la sensualité a progressivement été vaincue par la spiritualité et que tout progrès de cet ordre provoque chez les hommes un sentiment d'orgueil et de contentement de soi. Mais nous ignorons pourquoi il en est ainsi. Un beau jour, il advient encore que la spiritualité elle-même se trouve vaincue par le phénomène émotionnel mystérieux de la foi. C'est le fameux credo quia absurdum et celui même qui le regarde comme un renoncement à la raison le considère cependant aussi comme une sublime réalisation. Peut-être toutes ces situations psychologiques comportent-elles un autre point commun, peut-être l'homme attribue-t-il plus de prix à ce qui lui est le plus difficile à atteindre et sa fierté tient-elle à un narcissisme accru par la conscience de la difficulté vaincue.

Que voilà donc une dissertation peu profitable! Certains penseront peut-être qu'elle n'a d'ailleurs aucun rapport avec le sujet, nos recherches ayant pour but de découvrir ce qui a déterminé le caractère du peuple juif. Cela ne serait qu'à notre avantage, mais un fait trahit la parenté des deux problèmes, un fait qui, par la suite, nous préoccupera plus encore. Cette religion, après avoir commencé par interdire de figurer la divinité, est devenue toujours davantage, au cours des siècles, une religion de renoncement aux instincts. Certes, sans exiger une continence totale, elle se contente de mettre un frein sérieux à la liberté sexuelle. Dieu est tout à fait dépouillé de sexualité et devient un idéal de perfection éthique. Mais qui dit éthique dit restriction des instincts. Les prophètes ne sont jamais las de rappeler que Dieu exige une seule chose de son peuple.. qu'il mène une vie de justice et de vertu, donc qu'il s'abstienne de toutes les satisfactions instinctuelles qu'aujourd'hui encore la morale considère comme des péchés. En regard des exigences de l'éthique, le commandement même de croire en Dieu semble passer au second plan. C'est ainsi que le renoncement aux pulsions semble jouer un rôle prédominant dans la religion, bien qu'il n'y ait pas été édicté dès le début.

Une observation va ici éviter un malentendu. Même si l'on se refuse à croire que le renoncement à la pulsion et la morale basée sur ce renoncement sont l'essentiel de la religion, il n'en reste cependant pas moins vrai que renoncement et religion sont génétiquement étroitement liés. Le totémisme, première forme connue de la religion, contient toute une série d'interdictions et de commandements qui constituent la base indispensable de tout le système. Ces commandements, ces interdictions ne sont que des renoncements à des pulsions ; c'est le cas, par exemple, de la vénération du totem qui comporte l'interdiction de nuire à ce dernier ou de le tuer, le cas également de l'exogamie, c'est-à-dire du renoncement à la mère, aux soeurs de la horde, passionnément convoitées, et la reconnaissance de droits égaux pour tous les membres de la horde des frères, ce qui équivaut à abandonner toute lutte violente entre rivaux. Nous voyons dans tous les règlements une première ébauche d'un ordre moral et social. Il ne nous échappe pas que deux motifs entrent ici en jeu : les deux premières interdictions sont conformes à ce qu'avait voulu le père évincé et continuent, pour ainsi dire, sa volonté; la troisième, celle de l'égalité des droits des frères, ignore cette volonté et tend à maintenir intact l'ordre nouveau établi après le meurtre du père. S'il en était autrement, un retour à l'état antérieur deviendrait inévitable. C'est ici que les lois sociales se séparent des autres qui, affirmons-le, émanent directement de la religion. Dans l'évolution, bien plus rapide, de l'individu, l'on retrouve l'essentiel de ce processus. Ici encore l'autorité parentale, surtout celle du père, être omnipotent et qui a le pouvoir de châtier, incite l'enfant à renoncer à ses pulsions et détermine ce qui est permis et ce qui est interdit. Les actes qui font qualifier un enfant de « sage » ou de « méchant» seront, plus tard, considérés, quand la société et le surmoi se seront substitués aux parents, comme « bons » ou « mauvais », vertueux ou vicieux. Et pourtant c'est toujours d'une seule et même chose qu'il s'agit, d'un renoncement aux instincts par suite de l'existence d'une autorité venue remplacer et continuer celle du père.

Cette manière de voir se trouve encore renforcée quand nous étudions le concept étrange de la sainteté. Qu'est-ce donc qui donne à quelque chose, par comparaison avec tout ce que nous respectons, un caractère sacré? D'abord les rapports du sacré avec le religieux sont indéniables et très marqués ; tout ce qui tient à la religion est sacré et c'est là le fondement même de la sainteté. D'autre part, notre jugement est troublé par maintes tentatives de conférer un caractère de sainteté à nombre d'autres choses, individus, institutions, fonctions, qui n'ont pas grand-chose à voir avec la religion. Ces efforts sont souvent très tendancieux. Examinons tout d'abord le caractère prohibitif inhérent à la sainteté. Ce qui est sacré, il est naturellement interdit d'y toucher. Toute interdiction sacrée a un caractère nettement affectif, mais, à dire vrai, aucun motif rationnel. Par exemple, pourquoi les relations incestueuses d'un individu avec sa fille ou avec sa soeur paraissent-elles bien plus odieuses que n'importe quelle autre sorte de rapports sexuels? A cette question, en ne manquera pas de nous répondre que tous nos sentiments se révoltent contre un pareil crime, ce qui revient à dire que l'interdiction semble toute naturelle et que les raisons ne s'en peuvent donner.

Comme il est facile de le démontrer, une explication de cette sorte n'a aucune valeur. Ce qui soi disant offusque nos sentiments constituait jadis dans les familles régnantes de l'ancienne Égypte, ainsi que chez d'autres peuples de l'antiquité, un usage répandu et l'on pourrait même dire une tradition sacrée. Il était de règle que le Pharaon trouvât en la personne de sa soeur sa première et principale épouse. Les successeurs des Pharaons, les Ptolémées grecs, n'hésitèrent pas à suivre cet exemple. Nous sommes donc tentés de penser que l'inceste, dans le cas présent l'inceste entre frère et soeur, était une prérogative réservée aux souverains, représentants des dieux sur la terre, et interdite au commun des mortels. Par ailleurs ni le monde grec ni le monde germain, tels que nous les représentent les légendes, ne réprouvaient ces relations incestueuses. Il est permis de supposer que l'attachement de la grande noblesse à la «naissance » n'est qu'un reliquat de cet ancien privilège et nous observons que, par suite de ces unions consanguines réalisées dans les plus hautes sphères sociales pendant bien des générations, les têtes couronnées de l'Europe actuelle appartiennent à une ou deux familles seulement.

L'existence de l'inceste chez les dieux, les monarques et les héros nous permet aussi de rejeter une autre thèse qui tend à donner à l'horreur de l'inceste une explication biologique, en ramenant cette aversion à quelque obscure prescience du danger de la consanguinité. Toutefois il n'est pas du tout certain que ce danger-là existe réellement et bien moins sûr encore que les primitifs l'aient perçu et aient réagi contre lui. L'incertitude dans la détermination des rapports sexuels permis ou défendus ne permet pas non plus d'admettre que la peur de l'inceste émane d'un « sentiment naturel ».

Nos vues sur la préhistoire nous poussent à admettre une autre explication. La loi de l'exogamie, dont l'expression négative est la peur de l'inceste, traduisit la volonté du père et la continua après le meurtre de ce dernier. D'où sa teinte affective si marquée et l'impossibilité de toute explication rationnelle, bref son caractère sacré.

Nous sommes convaincus que si nous examinions tous les autres cas d'interdiction sacrée, nous obtiendrions un résultat analogue à celui que fournit l'étude de la peur de l'inceste et nous constaterions que le caractère sacré n'est originellement rien d'autre que la volonté perpétuée du père primitif. Ainsi quelque lumière serait également projetée sur l'ambivalence jusqu'ici inexplicable des mots qui expriment le concept de « sacré ». C'est l'ambivalence qui régit les rapports avec un père. « Sacré » ne signifie pas seulement « saint », « consacré », mais aussi ce qui se traduit par (maudit », « abominable » ( « auri sacra fames »). Non seulement il ne fallait pas toucher à la volonté du père, non seulement il convenait de l'honorer hautement, mais il fallait aussi la redouter parce qu'elle exigeait un pénible renoncement aux instincts. Lorsque nous entendons dire que Moïse avait « sanctifié » son peuple en lui imposant la circoncision, nous saisissons alors le sens profond de cette assertion. La circoncision est un substitut symbolique de la castration que le père primitif et omnipotent avait jadis infligée à ses fils. Quiconque acceptait ce symbole montrait par là qu'il était prêt à se soumettre à la volonté paternelle, même si cela devait lui imposer le plus douloureux des sacrifices.

Pour en revenir à l'éthique, disons en manière de conclusion qu'une partie de ses lois s'explique rationnellement par la nécessité de délimiter les droits de la communauté en face de l'individu, ceux de l'individu en face de la communauté et ceux réciproques des individus. Mais tout ce qui, dans l'éthique, nous semble mystérieux, sublime, mystiquement évident, elle le doit à sa parenté avec la religion et au fait qu'elle tire son origine de la volonté du père.

15ème partie La part de vérité dans la religion

Posté par Adriana Evangelizt

 

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2 août 2006 3 02 /08 /août /2006 02:12

Le Tout

"Derrière l'Univers du Temps et de l'Espace se cache toujours

la Réalité Substantielle, la Vérité Fondamentale."

Le Kybalion

"Substance" signifie : "ce qui se trouve sous n'importe quelle manifestation extérieure ; c'est l'essence, la réalité essentielle, la chose en elle-même", etc. "Substantiel" signifie : "Actuellement existant, étant l'élément essentiel, étant réel", etc. "Réalité" signifie : "l'état d'une chose réelle, vraie, durable, solide, fixe, permanente, actuelle", etc. Derrière toute apparence et toute manifestation extérieure, il doit toujours y avoir une Réalité Substantielle. Telle est la Loi. L'homme qui considère l'Univers, dont il constitue une unité, ne peut voir que les changements qui se produisent dans la matière, dans les forces et dans les états mentaux. Il voit que vraiment rien n'existe, mais que tout naît et évolue. Rien ne reste en repos ; tout naît, grandît et meurt ; à l'instant même où une chose atteint son apogée elle commence à décliner ; la loi du rythme se manifeste constamment ; il n'y a en aucune chose ni réalité ni qualité durable, ni fixité, ni substantialité ; rien n'est permanent, tout change. Cet homme voit toutes les choses naître d'autres choses et prendre une autre forme ; il voit constamment une action et une réaction, un flux et un reflux, une construction et une démolition, une création et une destruction, la naissance, l'évolution et la mort. Rien ne reste stable, tout Change. Si c'est un penseur, il comprend que chacune de ces choses changeantes ne doit être que l'apparence, la manifestation extérieure de quelque Pouvoir sous-jacent, de quelque Réalité substantielle.

Les penseurs, sans exception, dans tous les pays et dans tous les temps, ont compris la nécessité de l'existence de cette réalité substantielle. Toutes les philosophies dignes de porter ce nom ont été basées sur cette pensée. Les hommes ont donné à cette Réalité substantielle de nombreux noms ; quelques uns l'ont désignée sous le nom de Déité ; d'autres l'ont appelée "l'Energie Infinie et Eternelle" ; d'autres encore ont essayé de l'appeler "Matière" ; mais tous ont reconnu son existence. Elle est évidente par elle-même ; elle n'a besoin d'aucun argument, d'aucune preuve.

Dans ces leçons, nous avons suivi l'exemple de quelques-uns des plus grands penseurs anciens et modernes du monde des Maîtres hermétistes. Nous avons appelé ce Pouvoir sous-jacent, cette Réalité Substantielle du nom Hermétique de "le Tout" ; nous estimons que ce mot est le plus facile à comprendre des nombreuses expressions appliquées par l'homme à la chose qui est au-dessus de n'importe quel nom et de n'importe quelle dénomination.

Nous acceptons et nous enseignons le point de vue des grands penseurs hermétiques de tous les temps aussi bien que celui de ces esprits illuminés qui ont atteint les plans supérieurs de l'être ; tous affirment que la nature profonde du Tout est Inconnaissable. Il doit, en effet, en être ainsi, car personne ne peut comprendre son être et sa nature propre, même à l'aide du Tout lui-même.

Les hermétistes croient et enseignent que le Tout, "en lui-même, est et doit toujours être Indéfinissable." Ils considèrent toutes les théories, toutes les conjectures et toutes les spéculations des théologiens et des métaphysiciens, concernant la nature profonde du Tout, comme l'effort enfantin d'esprits mortels pour saisir le secret de l'Infini. De tels efforts ont toujours échoué et doivent échouer toujours par la nature même du travail. Celui qui poursuit de telles enquêtes parcourt de tous côtés le labyrinthe de la pensée ; il finit par s'égarer, par perdre tout raisonnement, toute action, toute conduite saine et raisonnable et par devenir impropre au travail de la vie. Il ressemble à l'écureuil qui court avec frénésie sur la roue mobile de sa cage ; voyageant toujours et n'aboutissant nulle part, il reste prisonnier et se trouve toujours à l'endroit d'où il est parti.

Plus présomptueux encore sont ceux qui tentent d'attribuer au Tout leur personnalité, leurs qualités, leur caractère et leurs propres attributs, lui octroyant les émotions, les sentiments et les caractéristiques humaines, lui donnant même les plus grands défauts de l'humanité, tels que la jalousie, la tendance à la flatterie et aux éloges, le désir des honneurs et la cupidité, et tout ce qui subsiste des Jours où notre race était encore à son enfance. De telles idées ne sont pas dignes d'hommes et de femmes éclairés et doivent être rapidement écartées.

A cet endroit il nous paraît convenable de signaler que nous faisons une distinction entre la Religion et la Théologie, entre la Philosophie et la Métaphysique. Pour nous, la religion n'est qu'une réalisation intuitive de l'existence du Tout ; la Théologie, c'est la tentative des hommes de lui attribuer une personnalité, des qualités et des caractéristiques, de lui octroyer leurs théories concernant leurs affaires, leur volonté, leurs désirs, leurs plans et de se faire les "intermédiaires" entre lui et le peuple. Pour nous, la Philosophie est une recherche en vue de connaître les choses connaissables et pensables ; tandis que la Métaphysique est la tentative de mener l'enquête plus profondément, en dehors des limites ordinaires, dans des régions inconnaissables et impensables, et dans les mêmes intentions que la Théologie.

En conséquence., la Religion et la Philosophie sont pour des choses qui ont leurs racines dans la Réalité, tandis que la Théologie et la Métaphysique nous apparaissent comme des roseaux brisés, enracinés dans les sables mouvants de l'ignorance et ne constituant qu'un support fragile pour l'intelligence et l'esprit de l'homme. Nous ne voulons pas insister auprès de nos élèves pour leur faire accepter cette définition ; nous la mentionnons simplement pour bien définir notre position. D'ailleurs, dans ces leçons, nous ne parlerons que très modérément de Théologie et de Métaphysique.

Pendant que la nature essentielle du Tout est Inconnaissable, il existe certaines vérités liées à son existence que l'esprit humain se trouve disposé à accepter. Un examen de ces rapports constitue un sujet intéressant d'enquête, surtout quand ils se concilient avec les théories des Illuminés des plans supérieurs. Nous vous conseillons énergiquement de faire dès maintenant cette enquête.

"Ce qui est la Vérité Fondamentale, la Réalité Substantielle,

n'a nul besoin d'une dénomination spéciale, mais les Hommes

Eclairés l'appellent LE TOUT",

LE KYBALION.

"Dans son Essence, LE TOUT EST INCONNAISSABLE."

LE KYBALION.

"Cependant, l'exposé de la Raison doit être reçu avec la plus

grande hospitalité et traité avec respect."

LE KYBALION.

La raison humaine que nous devons écouter religieusement tant qu'il nous est possible de penser, nous renseigne comme il suit au sujet du Tout et, cela, sans chercher à écarter le voile de l'Inconnaissable.

1. Le Tout doit être Tout ce qui est réellement. Il ne peut rien exister en dehors du Tout, sinon Le Tout ne serait pas Le Tout.

2. Le Tout doit être Infini, car rien ne peut définir, confirmer, limiter ou restreindre Le Tout. Il doit être infini dans le Temps, c'est-à-dire éternel ; il doit avoir constamment existé, car il n'existe rien qui ait été susceptible de le créer ; quelque chose ne peut pas descendre de rien : s'il "n'avait pas existé", même pendant un très court instant, il "n'existerait" pas actuellement ; il doit être destiné à exister constamment dans l'avenir, car rien ne peut le détruire ; il ne pourra jamais "ne pas être", même pendant un moment, parce que quelque chose ne peut jamais devenir rien. Il ' doit être Infini dans l'Espace ; il doit être Partout, car il n'y a pas de place en dehors du Tout ; il ne peut être que continu dans l'Espace, sans fêlure, sans coupure, sans séparation ou sans interruption, car il n'existe rien qui puisse le briser, séparer ou interrompre sa continuité et rien qui puisse "fermer les brèches". Il doit être Infini en Pouvoir, c'est-à-dire Absolu, car rien n'est susceptible de le limiter, de le restreindre, de le réprimer, de le confiner, de le déranger ou de le maîtriser ; il n'est soumis à aucun autre Pouvoir, parce qu'il n'existe aucun autre Pouvoir.

3. Le Tout doit être Immuable, c'est-à-dire non sujet à modifier sa nature intime, car rien n'est capable d'opérer des changements en lui ; il n'existe rien en quoi il puisse se changer, ni d'où il puisse venir. On ne peut rien lui ajouter ni rien lui retrancher ; on ne peut l'augmenter ni le diminuer ; il ne peut devenir plus grand ou plus petit à quelque point de vue que ce soit. Il doit avoir toujours été et doit rester toujours exactement comme il est aujourd'hui : Le Tout ; il n'a jamais été, il n'est pas actuellement et ne sera jamais autre chose en quoi il puisse se changer.

Le Tout étant Infini, Absolu, Eternel et Inchangeable, il doit naturellement s'en suivre que rien de fini, de changeable, d'éphémère et de conditionné puisse être Le Tout. Et comme il n'y a rien en dehors Du Tout, toutes les choses finies doivent être Nulles en Réalité. Ne vous effrayez pas ; nous n'avons pas l'intention, sous le couvert de la Philosophie hermétique de vous faire parcourir le champ de la Science Chrétienne. Il est possible de concilier ces deux états en apparence contradictoires ; prenez patience, nous y arriverons quand le moment sera venu. Nous voyons autour de nous que ce qu'on appelle "Matière", constitue la fondation physique de toutes les formes existantes. Le Tout est-il simplement de la Matière ? Pas du tout ! La Matière ne peut manifester de la Vie ni de l'Intelligence, et comme la Vie et l'Intelligence se manifestent dans l'Univers,

Le Tout ne peut être Matière, car rien ne peut atteindre plus haut que sa propre source, rien ne se manifeste dans l'effet qui ne soit déjà dans la cause, rien n'existe comme conséquence qui ne soit pas déjà antécédent. En effet, la Science Moderne nous informe qu'il n'existe en réalité aucune chose que l'on puisse appeler Matière ; ce que nous appelons Matière n'est simplement qu'une "énergie ou une force interrompue", c'est-à-dire, une énergie ou une force possédant un degré très faible de vibration. Comme un écrivain l'a dit récemment "la Matière s'est confondue en Mystère". La Science Matérielle elle-même a abandonné la théorie de la Matière et repose maintenant sur la base de "l'Energie".

Le Tout est-il donc simplement de l'Energie ou de la Force ? Pas, en tous cas, de l'Energie ou de la Force comme les matérialistes l'entendent, car leur énergie et leur force sont aveugles, mécaniques, et dénuées de Vie ou d'Intelligence. La Vie et l'Intelligence ne peuvent provenir en aucun cas d'une Energie ou d'une Force aveugle pour la raison que nous avons donnée il y a un moment : "Rien ne peut atteindre plus haut que sa propre source ; rien n'est appliqué qui ne soit déjà impliqué ; rien ne se manifeste dans l'effet qui ne soit déjà dans la cause.". Ainsi Le Tout ne peut pas être une simple Energie ni une simple Force ; s'il en était ainsi, il ne pourrait pas y avoir dans l'existence des choses telles que la Vie et l'Intelligence ; or, nous savons que ces choses existent car nous sommes Vivants et nous utilisons notre Intelligence à étudier cette question ; ainsi raisonnent ceux qui proclament que l'Energie n'est pas Le Tout.

Qu'est-ce donc que cette chose supérieure à la Matière et à l'Energie que nous savons exister dans l'Univers ? C'est la Vie et l'Intelligence ! C'est la Vie et l'Intelligence dans tous leurs degrés divers d'épanouissement ! "Mais alors, allez-vous demander, prétendez-vous nous enseigner que Le Tout, c'est la Vie et l'Intelligence ?" Oui, et Non ! répondrons-nous. Si vous entendez la Vie et l'Intelligence comme nous les connaissons, nous, pauvres mortels insignifiants, nous dirons : Non ! Le Tout n'est pas cela ! "Mais, allez vous demander, quelle sorte de Vie et d'Intelligence voulez-vous dire ?"

Nous répondrons : "l'Intelligence vivante, bien supérieure à tout ce que les mortels entendent par ces mots, la Vie et l'Intelligence n'étant pas comparables à des forces mécaniques ou à de la matière ; ce que nous voulons dire, c'est l'Intelligence vivante infinie, comparée à la Vie et à l'Intelligence finies". Nous voulons dire ce que les esprits illuminés comprennent quand ils prononcent respectueusement le mot : "Esprit !"

"Le Tout", c'est l'Intelligence Vivante Infinie ; les Illuminés l'appellent Esprit !

Posté par Adriana Evangelizt

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22 janvier 2006 7 22 /01 /janvier /2006 13:24

 

Extrait de l'ouvrage

"Parole de Maître Arion"

Réponse de Franz Bardon à des questions posées par ses élèves

Quelle est la forme du Temple de Salomon et quelles sont
ses correspondances symboliques sur les plans mental, astral et physique ?


Les Quatre Piliers fondamentaux du Temple de Salomon sont la Connaissance, le Courage, la Volonté et le Silence [Note d'Alexandre Moryason : Traduits par la sentence : "Connaître, vouloir, oser, se taire".]. Nous prenons conscience mentalement de ces Quatre Qualités ; nous méditons sur elles pour les transformer ensuite en actes.

      Nous acquérons la Connaissance par nos études quotidiennes, par la reconnaissance des Lois Universelles agissant dans le Macrocosme et le Microcosme. Mentalement, nous prenons une ferme détermination de cultiver le courage et la volonté en nous, convaincus que nous les possédons déjà. Quand le mental atteint le silence, nous restons, avec nos pensées, sur le Plan Astral ; ceci est un état qui ne peut être atteint qu'en faisant le vide mental.

      Nous condensons, sur le Plan Astral, notre Connaissance mentale au moyen de l'Elément Air, qui est neutre. A cette fin, nous visualisons que toutes les Connaissances relatives à la Vérité, aux Lois régissant le Macrocosme et le Microcosme, sont déjà profondément inscrites dans notre mémoire, que nous portons celles-ci en nous pour l'Eternité en tant que possession définitive. La Connaissance est exprimée [Note d'Alexandre Moryason : Sur le Plan Physique.] habituellement par le discours ; elle se manifeste sur le Plan Astral par une pensée formulée à voix haute dans la tête.

      Le courage grandit sur le Plan Astral par l'action de l'Elément Feu. Il est un attribut de ce dernier, et il augmente aussi longtemps que nous visualisons qu'il existe suffisamment de force et d'énergie contenues en lui pour vaincre tous les obstacles et atteindre nos buts à tout prix.

      Nous condensons, sur le Plan Astral, la volonté [Note d'Alexandre Moryason : Qui a été déterminée sur le Plan Mental, par notre mental.] grâce au magnétisme, attribut de l'Elément Eau. A cet effet, nous créons en nous le sentiment que tout ce que nous voulons -- des souhaits uniquement nobles, bien sûr -- est déjà devenu une réalité aussitôt que nous prenons conscience de ce sentiment.

      Nous considérons et garantissons, sur le Plan Astral, le silence par la ferme détermination de ne pas révéler tout ce que nous considérons comme un Secret Saint, détermination à laquelle nous lie un serment que nous n'avons fait ni par la pensée, ni par un sentiment, encore moins par un acte, ni même en rêve. Nous avons, en effet, prêté ce serment devant la Providence Universelle représentée par notre Maître ou Enseignant. La dynamique qui garantit le silence surgit de la tension et de l'action du Fluide Electromagnétique œuvrant dans l'Elément Terre [Note d'Alexandre Moryason : C'est-à-dire dans notre Conscience.], où les deux polarités, active et passive, agissent.

      Ainsi avons-nous exprimé les Quatre Piliers. Grâce à ce travail, les qualités et les capacités sont condensées sur le Plan Astral à un degré tel que celles-ci peuvent être densifiées sur le Plan Physique via la matrice astrale.

      La Connaissance, projetée à l'extérieur, s'exprime elle-même sur le Plan Physique sous la forme de discours, que celui-ci soit dit à voix haute ou couché par écrit. Ce faisant, la Conscience s'enveloppe du son, du discours, de l'écriture et du mouvement ; autrement dit, elle suit un certain rythme (dans l'interruption du courant électrique et du courant magnétique). C'est donc dans cette forme densifiée que la Connaissance est la plus efficiente.

      Le courage que nous avons développé sur les Plans Mental et Astral nous apporte ses fruits sur le Plan Physique. Nous réalisons tout ce qui nous ennoblit et nous mène au but le plus élevé avec une ferme volonté, la puissance de notre visualisation en notre "foi manifestée". C'est un acte créateur qui permet au Créateur de se refléter en nous.

      La volonté se manifeste sur le Plan Physique par des actes ; ce que nous voulions voir se réaliser l'est. L'énergie du Fluide Magnétique est accumulée avec une telle puissance qu'elle doit se décharger par la partie active de l'Elément Feu, le Fluide Electrique.

      Le silence est un pouvoir que manifeste sur tous les Plans tout Mage qui comprend les procédés permettant de le tenir. Si un Mage sait, en effet, comment taire ses pensées et ses sentiments, il sera tout aussi apte à rester silencieux sur le Plan Physique où les règles relatives au silence sont particulièrement sévères, surtout face à des personnes qui n'ont pas été appelées à fouler la Voie Initiatique. Si le pouvoir du silence se condense trop fortement sur le Plan Physique, à l'aide du Fluide Electromagnétique et divers obstacles inhérents à l'Elément Terre, il peut se changer en une taciturnité absolue, mais sa force y grandira tout autant.



 Qu'est-ce qui anime, stimule et émousse les sens physiques ?


      Tous les sens physiques sont stimulés par des activités qui leur correspondent. Ils sont émoussés par des stimulants artificiels tels que les narcotiques, le tabac, l'alcool et par une trop forte condensation de la substance d'un Elément donné. Nous émoussons également nos sens si, par exemple, nous regardons longuement le soleil sans verres protecteurs ou que nous chargions puissamment et gardions en nous un Elément ou encore que nous buvions trop d'alcool ou de café, etc.



Qu'est-ce que l'Aura émanée par le Plan Physique
et qu'est-ce que l'Aura du corps physique ?


      L'Aura qu'émane le Plan Physique est la somme des radiations colorées liées aux attributs des Eléments ; elle enrobe tout ce qui a été créé sur Terre. Nous traitons ici des capacités visibles et agissantes des Eléments formant l'Aimant Quadripolaire sur le Plan Physique.

      L'Aura du corps physique représente elle aussi le travail coloré et radiant des Eléments formant cet Aimant [Note d'Alexandre Moryason : Au plan individuel, dans le corps physique d'un individu.]. La radiation de l'Aura physique correspond exactement en qualité à celle de l'Aura du corps astral.



18 - Comment Brahma respire-t-Il ?


      La Respiration de Brahma est la Respiration de la Vie [Note d'Alexandre Moryason : De même que la respiration humaine maintient la vie, de même dans l'Univers, la Respiration Divine est la Vie-Même. Lorsque la Divinité dans Un de Ses Aspects (Inconnaissable à jamais) Se manifeste, Elle sort d'un Etat de Non-Manifestation qui ne signifie pas néant ou inexistence "per se" ; on appelle cet Etat de l'Etreté Divine "Parabhram". On dit que Dieu ou Brahma "exhale" ou "expire", engendrant l'Univers qu'Il manifeste. Cet Expir et toute la durée de vie de l'Univers ainsi Manifesté est appelé "le jour de Brahma" ou "Mahamanvantara". Lorsque la Soi-Conscience est conquise par les créatures, après des parcours incessants à travers les Plans et les Mondes, Dieu "inspire", ramenant les Consciences en Sa Conscience Inconnaissable, dans la Non-Manifestation : l'Univers Manifesté est alors résorbé, tout entre dans un long sommeil. C'est "la Nuit de Brahma" ou "Mahapralayâ". Lorsque certains textes sacrés orientaux disent (la traduction peut être fautive également) que la Création est "la souillure", "l'Illusion", etc., parce que les êtres sont séparés de leur état d'union originelle en Dieu, sous-entendant que le seul Etat souhaitable pour l'être est celui du Mahapralayâ, le Grand Sommeil, ils inoculent une connotation de "mort" à tout ce qui vit dans l'Univers et ceci est préjudiciable pour avancer avec Joie sur le Sentier. En effet, l'Etreté Divine Absolue (et, par conséquent, la nôtre aussi) ne réside ni dans l'Inspir (la Non-Manifestation) ni dans l'Expir (la Manifestation) mais dans cet ensemble indissociable : comment pourrait-on vivre en gardant notre souffle constamment en nous (sans expirer donc ; état analogique à la Non-Manifestation) ? Il nous faut "expirer", "exhaler", pour vivre (état analogique à la Manifestation) ! Or, il est dit : « Ce qui est En-bas est comme ce qui est En-Haut » ; par conséquent, la Vie Cosmique ne peut-être sans ce Rythme Premier qu'est l'Expir / Inspir de Dieu.], Vie que Dieu a créée, en Sa Qualité de Créateur, en exhalant son Energie Vitale et insufflant celle-ci en toute chose venant à l'existence.



 Comment se déclinent, pendant un cycle de 24 heures,
les influences électromagnétiques, et comment utiliser ce cycle ?


      L'efficience, l'action et la dominance d'un Elément particulier changent chaque 24 minutes. Ce changement se déroule ainsi :

De 0 à 24 minutes Akasha
De 25 à 48 minutes Air
De 49 à 72 minutes Feu
De 73 à 96 minutes Terre
De 97 à 120 minutes Eau


      Ce cycle commence à minuit. [Note d'Alexandre Moryason : Il s'agit de l'heure réelle (au soleil) et non de l'heure légale. Pour la France : ôter 2 heures de l'heure légale pour trouver l'heure réelle au printemps et en été ; ôter 1 heure de l'heure légale pour trouver l'heure réelle en automne et en hiver.]

      Un cycle complet des Eléments prédominants (Tattvas) dure deux heures, puis il commence à nouveau. Vous réussirez mieux vos exercices relatifs à la vue lorsque l'Elément Feu domine, vos exercices liés à l'ouïe lorsque l'Air domine, ceux qui ont trait au sentiment quand l'Eau domine, et ceux qui accroissent la Conscience lorsque la Terre prévaut ; en d'autres termes, parcourez le cycle en faisant les exercices relatifs à l'odorat et au goût ainsi que ceux qui sont liés à l'ouïe et au sentiment. Pendant la prédominance de l'Akasha, vous réussirez mieux en adoptant un état passif et en prenant conscience de tout ce qui forme le Présent, l'Eternel Maintenant.

      Si donc nous voulons obtenir un succès plus notoire dans nos exercices ou si nous voulons réussir un travail magique, nous devons appliquer ce cycle à notre travail avec les Eléments.

© Editions Moryason

Sources : France-Spiritualités

Posté par Adriana Evangelizt

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30 septembre 2005 5 30 /09 /septembre /2005 00:00

ALBERT PIKE, FRANC-MACON LUCIFERIEN

par Patrick Boistier

 

L'un des plus célèbres Francs-Maçons américains fut Albert Pike (1 809-189 1). Pourtant, la conception que Pike se faisait de la Franc-Maçonnerie était peu orthodoxe. On peut se demander si Pike n'appartenait pas, en premier ressort, à The Hermetic Brotherhood of Louxor (Light.... ou Lucifer ?), apparue aux U.S.A. vers le milieu du XlXème siècle...

Nous savons, en tout cas, qu'en tant que Franc-Maçon de haut-grade, Albert Pike exerça son activité sur le Rite Ecossais dont il faisait partie comme " Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil " de Charlestown, de 1859 à 1891. Mais nous savons aussi que Pike fut un haut initié du Palladisme.

Société très secrète, qui se voulait supérieure aux Suprêmes Conseils maçonniques, inconnue des Francs-Maçons de base (ceux des loges " bleues ") et souvent même des plus élevés en grade, le Palladisme - nous dit Pierre Virion -

" se composait d'émérites qui, selon le procédé classique, devaient exercer leur influence à l'intérieur des loges, et diffuser les consignes par noyautage ". On comprend alors pourquoi Albert Pike fut membre d'honneur de la plupart des Suprêmes Conseils du monde (ce fut en 1889 qu'il reçut cette dignité du Suprême Conseil de France).

Dans Morals and Dogmas of the ancient and accepted Scottish Rite (Charlestown, 5 632 [1832], L. H. Jenkins, éditeur. Richmond Va U.S.A., réimprimé en octobre 1927), Albert Pike écrivait déjà:

" La divinité de l'Ancien Testament est partout représentée comme l'auteur direct du mal, dépêchant aux hommes des esprits mauvais et trompeurs... Le Dieu de l'Ancien Testament et de Moïse est ravalé au niveau des passions humaines... C'est une divinité violente, jalouse, vindicative, autant qu'ondoyante et irrésolue ; elle commande des actes odieux et révoltants de cruauté et de barbarie... "

Cette conviction d'inspiration gnostique est à rapprocher de celle de Robert Ambelain, " Passé Grand Maître Mondial d'Honneur " du rite maçonnique de Memphis-Misraïm, dans son livre Adam Dieu Rouge (Ed. Niclaus, 1941 ):

"Depuis l'époque lointaine où la Vie, sous ses aspects protéiformes, se manifesta sur la croûte refroidie de notre globe, il n'était pas apparu que la Nature ait créé avec logique, avec justice, avec raison. Au contraire, il semble en effet qu'une force créatrice formidable, aux possibilités titanesques, soit à l'oeuvre ici-bas, sans répit. Mais cette force paraît dénuée de la perfection qui serait son apanage si elle était de source divine. La Sagesse ne l'inspire pas, l'Omniscience lui fait défaut. Elle tâtonne, procédant par essais successifs, créant une espèce pour en détruire une autre, mettant en action un principe pour en annihiler un second. Aveugle, elle n'est pas raisonnable, mais instinctive. Les sentiments élevés lui sont étrangers, elle est amorale. Ainsi la souffrance l'indiffère, la cruauté est sa loi souveraine. Créant sans raison, détruisant sans motif, elle fait souffrir inutilement. Tel insecte paralysera d'un coup d'aiguillon tel autre, inoffensif Puis il pondra sa larve dans la chair vive de sa capture, paralysée, mais non insensibilisée. Et la larve grandira de jours en jours, dévorant vive la malheureuse créature qui lui sert de gîte... De quelque côté que l'on se tourne, la Nature matérielle, cette oeuvre soi-disant divine, tant admirée, tant vantée, ne nous offre comme spectacle que le plus sauvage, le plus féroce déchaînement des mauvais instincts [... ] Le Maître du Monde tangible est un dieu noir. Le Seigneur d'ici-bas est un dieu mauvais ".

Plus loin, le F.. Ambelain note: " Orzmud, principe du Bien, était symbolisé par un jeune homme portant une torche, paradigme du Lucifer chrétien ".

Le 14 juillet 1889, lors du Centenaire de la Révolution française, Albert Pike adressa des paroles destinées aux chefs de la F.. M.. écossaise. Elles sont citées par Rémy de Laon, dans sa conférence titrée Significations et perspectives de l'aggiornamento:

"That which we must say to the crowd is : " We worship a God, but it is the God one adores without superstition ".

Traduction : " Ce que nous devons dire au vulgaire c'est ceci : " Nous adorons un Dieu, mais c'est le Dieu qu'on adore sans superstition ".

To you, Sovereign Grand Instructors General, we say this, that you may repeai it to the Brethen of the 32nd, 31st and 30th degrees :

" The Masonic religion should be, by all of us initiales of the high degrees, maintained in the purity ofthe Luciferian doctrine ".

Traduction : A vous, Souverains Grands Instructeurs Généraux, nous disons ceci pour que vous le répétiez aux Frères des 32è, 3 1 è et 30è degrés : " La religion maçonnique devrait être maintenue dans la pureté de la doctrine luciférienne par nous tous, initiés des hauts degrés ".

"If Lucifer were not God, wouldadonay (the Christian God) whose deed.Y prove his cruelty, perfidy, and hatred o man, barbarism and répulsion )f fôr science, would Adonay and his priests, calumniate him."

Traduction : "Si Lucifer n'était pas Dieu, est-ce qu'Adonaï (le Dieu des chrétiens) dont les actes prouvent la cruauté, la perfidie, la haine de l'homme, la barbarie et l'aversion pour la science, est-ce qu'Adonaï et ses prêtres le calomnieraient ? ".

A partir d'ici, la traduction diffère selon que l'on se fie à Rémy de Laon ou au texte reproduit dans le numéro du 19 janvier 1935 de la revue anglaise The Freemason... Mais le dualisme gnostique opposant un Dieu Bon à un Dieu Mauvais y est toujours présent:

Traduction de Thebreemason: "Oui, Lucifer est Dieu, et malheureusement Adonaï aussi est Dieu.

Car la loi éternelle est qu'il n'y a pas de lumière sans ombre, pas de beauté sans laideur, pas de blanc sans noir, car l'absolu ne peut exister que par deux Dieux, l'obscurité étant nécessaire à la lumière pour lui servir de repoussoir, comme le piédestal est nécessaire à la statue, et le frein à la locomotive...

La doctrine du Satanisme [il faut comprendre : " la doctrine qui présente Satan comme un être malfaisant "] est une hérésie, et la véritable et pure religion philosophique est la croyance en Lucifer, l'égal d'Adonaï; mais Lucifer, le Dieu de la Lumière et le Dieu du Bien, lutte pour l'humanité contre Adonaï, le Dieu de l'obscurité et du mal."

Traduction de Rémv de Laon:

" Oui, Lucifer est Dieu, et malheureusement Adonaï aussi est Dieu.

Les intelligents disciples de Zoroastre, aussi bien qu'après eux les gnostiques, les manichéens, les Templiers, ont admis comme la seule logique conception métaphysique, le système des deux principes divins se combattant éternellement ; l'on ne peut croire que l'un est inférieur à l'autre en puissance.

Donc la véritable et pure religion philosophique est la foi en Lucifer l'égal d'Adonaï ".

Après la mort d'Albert Pike (1 89 1), une initiée nommée Diana Vaughan se sépara d'Adriano Lemmi, nouveau Grand-Ma7itre du Palladisme. Le 21 janvier 1895, à Londres, Diana Vaughan fit décider la création d'une revue intitulée Le Palladium régénéré et libre, dont elle fut la grande inspiratrice. Le 21 mars 1895 paraissait le premier numéro d'une des plus extravagantes publications qui aient jamais vu le jour. Edité par " un bureau central de propagande Palladiste ", le but de cet organe était de créer un lien entre " les groupes Lucifériens ":

" La religion dite catholique - y trouvait-on écrit - prétendra que nous sommes des satanistes. Catholiques romains, les satanistes, c'est vous. Nous sommes Lucifériens ".

Dès ce premier numéro, Diana Vaughan exposait la doctrine luciférienne, dans l'article 5:

"Les deux dieux se combattent depuis des temps antérieurs, très antérieurs à la création-organisation des mondes matériels. Lucifer est le principe de l'intelligence et de la vie ; Adonaï [le dieu des judéo-chrétiens] le principe de la matière et de la mort. Il suffit de jeter un regard autour de soi, de contempler la nature et de scruter par la raison tout ce qui est visible : alors on contemple l'action incessante des deux principes contraires.

D'où : esprits de deux ordres opposés. Nous appelons daimons les esprits de Lucifer, Dieu-Bon, esprit du feu; maleakhs les esprits d'Adonaï, Dieu-Mauvais, esprit de l'eau. Lucifer, intelligence suprême est le Très-Haut, le plus haut. La plus élémentaire logique indique qu'il est supérieur au Très-Haut Adonaï, matière suprême. Pour ce, nous nommons Lucifer l'Excelsus-Excelsior, ou encore Deus Optimus Maximus.

De même : les esprits du feu, les daimons, sont des esprits intelligents et bienfaisants, tandis que, par opposition facile à comprendre, les esprits de l'eau, les meleakhs, sont des esprits bruts et malfaisants. Au royaume divin de Lucifer sont les deux sexes, le Dieu-Bon étant le principe de la vie féconde ; au royaume divin d'Adonaï, les esprits sont exclusivement insexuels, le Dieu-Mauvais, le destructeur mortifère, étant l'essence même de l'improduction et de la stérilité.

L'homme a pour auteur Adonaï et Lucifer: l'Adam-brute d'Adonaï a reçu de Lucifer l'intelligence et le droit de reproduction... "

Dans son livre sur Le Palladisme (1 895, H. Falque, Grenoble), Domenico Margiotta, ancien dignitaire de la Haute Maçonnerie, converti depuis lors, reconnaissait que: " Le secret des secrets est la déification de Satan dissimulé sous le titre de Grand Architecte de l'Univers ".

Le Palladisme " régénéré et libre " de Diana Vaughan était purement et simplement la reprise doctrinaire du Palladisme luciférien créé aux Etats-Unis par Albert Pike.

Adriano Lemmi, Haut-Maçon américain, fut évidemment soutenu par la Franc-Maçonnnerie d'Angleterre qui, dès le 6 juin 1 895 décréta l'exclusion de Diana Vaughan.

Le 15 juin au soir, Diana Vaughan se fit baptiser par la Supérieure d'un monastère du Midi de la France où elle s'était réfugiée.

Le 24 août 1895, ]'Aumônier du monastère suppléa les cérémonies du baptême et communia pour la première fois la nouvelle convertie. Elle disparut de la scène du monde entre le 13 mars et le 19 avril 1897. Nous ne saurons sans doute jamais vraiment quel fut l'impact du luciférisme d'Albert Pike dans la spiritualité maçonnique. Disons seulement qu'à sa mort, en 1891, le Suprême Directoire du Palladisme, siégeant à Charlestown, supervisait la Franc-Maçonnerie américaine et une partie de l'Ecossisme européen.

En 1927, dans LIdéal Initiatique (le Symbolisme, Paris), Oswald Wirth, l'un des propagateurs du symbolisme maçonnique à usage des débutants, écrivait:

" La Franc-Maçonnerie se garde bien de définir le Grand Architecte, et laisse à chacun de ses adeptes pleine latitude pour s'en faire une idée conforme à sa foi ou à sa philosophie.

Une mise au point s'avère pourtant nécessaire !

- Pour les Francs-Maçons gnostiques, le " Grand Architecte de l'Univers " est Lucifer, le " Porteur de Lumière ". C'est lui le Dieu-Bon qui s'efforce de redonner de l'Ordre à l'Univers. chaotique créé par Adonaï, le mauvais démiurge, le " Grand Archonte " de la Gnose, " Fils du Chaos ", " Dieu des Armées ".

- Pour les Francs-Maçons chrétiens, le " G.A.D.L.U.P. " est Dieu le Père (du Nouveau Testament).

- Pour les Francs-Maçons agnostiques, le " Grand Architecte " n'est autre que l'Homme lui-même.

Au Grand Orient de France, le rite français rejette l'évocation du"G.A.D.U.P." et précise que les convictions métaphysiques sont d'ordre personnel et non obédientiel. Il est clair que la Franc-Maçonnerie gnostique et luciférienne d'Albert Pike doit être comme une déviation de la tradition maçonnique qui, depuis les XVIlè et XvIllè se fonde sur la notion de tolérance et s'oppose, non aux religions, mais à l'exécrable vocation d'expansion hégémonique dont certaines se rendent coupables.

Sources : Cercle Ernest Renan

Posté par Adriana Evangelizt

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