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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 01:42
Alors un extrait du premier chapitre du livre de Pierre Jovanovic mais pour connaître la suite, il faut acheter le livre... surle Jardin des livres...





Le Mensonge universel

 

 par Pierre Jovanovic

Son site 



"Le texte sumérien qui a servi à composer le jardin d'Eden
et comment il a été modifié par l'auteur de la Bible pour nous culpabiliser."

 

Chapitre 1 : Le secret bien gardé


Selon le
Livre de la Genèse, Adam et Ève ont été expulsés du paradis parce qu'ils avaient mangé une pomme. Et depuis ce terrible jour, vous et moi sommes voués au malheur : tels des Sysiphes, nous devons pousser ce « péché » tout au long de notre vie sans jamais pouvoir racheter la faute originelle de nos lointains parents, et encore moins ouvrir la porte du paradis.

C'est une condamnation éternelle, une malédiction divine, proférée par Dieu en personne à l'encontre de l'humanité, simplement parce que Ève a été trop curieuse... Nous sommes donc tous coupables, et la femme plutôt dix fois qu'une.

Pourquoi ?

Selon saint Paul, Tertullien et saint Augustin, parce que cette faute est retransmise de génération en génération par l'union sexuelle , elle-même n'étant qu'une pure répétition systématique du péché originel.

Ainsi, avant même de naître, tout être humain est d'office condamné puisqu'il n'est que le fruit d'une répétition constante de la faute !

Et tout cela à cause d'un serpent qui s'était distingué en vendant des Encyclopédies Universalis non pas en porte à porte mais d'arbre en arbre. Des milliers de commentateurs juifs, catholiques, protestants et musulmans ont écrit des kilomètres d'explications aussi savantes que bizarres sur cette « faute originelle », cette « chute de l'homme », cette « perte de la grâce », cette « perversion de la femme », etc., sans jamais convaincre véritablement.

Et pour cause... Ce « péché originel » a permis par exemple à saint Paul, le théologien favori du Vatican ( surtout aujourd'hui ), d'écrire que « la femme est un corps sans tête », et à saint Jérôme de dire que « la volupté avec une femme est un crime à classer juste après l'homicide ». Même au cours du XIXe siècle, pourtant plus éclairé, le prêtre catholique Lamennais a affirmé que « la femme est une statue vivante de la stupidité parce qu'en la faisant d'un reste de limon, Dieu en a oublié l'intelligence ». Seul problème, cette apologie du «  péché originel  » imposée par la Bible et tous ses prêtres ne repose sur rien !

Depuis presque trois mille ans, des millions d'hommes et de femmes ont été nourris d'un texte qui a été entièrement maquillé, truqué et transformé par un ou plusieurs scribes hébreux entre 1250 et 800 av. JC.

Il n'y a jamais eu de serpent.


Il n'y a jamais eu de péché de la femme.

En revanche, il y a bien eu un mensonge phénoménal grâce à un savant « mélange » de passages ôtés et d'autres réécrits. Le scribe qui a rédigé le
Livre de la Genèse a simplement pris un texte sumérien intitulé Enki et Ninhursag, antérieur d'au moins 1500 ans à la naissance de l'écriture hébraïque, et en a modifié toute la structure pour l'adapter à « ses » besoins comme vous allez le découvrir dans ce livre.


Au cours de l'histoire, ce mensonge a été plus meurtrier que le principe de l'esclavage, plus efficace que le principe du droit divin et plus neutralisant que toutes les bombes atomiques réunies.

Lorsque j'avais six ans et que je suivais les cours de catéchisme prodigués par les gentilles sœurs dominicaines, je fus marqué par leur obsession à nous parler du serpent, le « Prince du Mensonge ». Elles nous donnaient des crayons de couleur afin que nous dessinions la scène d'Adam, d'Ève et du serpent dans le jardin d'Éden. Celui ou celle qui dessinait le serpent le plus menaçant gagnait une image pieuse. Aujourd'hui, je sais d'avance qu'avec ce livre, je ne gagnerai pas d'image pieuse, sauf peut-être de mes lecteurs.

Le « Prince du Mensonge » n'est pas celui auquel on pense et qu'on nous montre avec tant de frénésie depuis des siècles ( afin de nous empêcher de regarder ailleurs ).

Le « Prince du Mensonge » est bien ce scribe hébreu qui a jeté les bases du plus grand holocauste intellectuel de l'Occident en désignant, entre autres, la femme comme responsable de tous les maux de l'existence humaine.

Ève n'a jamais mangé de pomme, ni donné d'interview à un serpent tentateur.

Elle ne nous a jamais condamnés.

En revanche, celui qui nous a menti, et gravement culpabilisés, est bien le rédacteur du jardin d'Éden , ce scribe-traducteur que les spécialistes nomment « J » et qui a saccagé le texte original sumérien pour l'arranger à sa façon, en enlevant les passages qui le gênaient.

Mais comment ce J. en est-il arrivé là ? En collant le texte sumérien original au texte hébreu, en analysant les passages enlevés, et en comparant les modifications, nous allons découvrir les véritables raisons qui l'ont amené à réécrire le texte et à changer son histoire ( et du même coup l'Histoire ).

La question qu'on pourrait alors se poser est la suivante : « Comment se fait-il que personne n'ait jamais parlé de ça ? ». Réponse :

1 ) parce que la première traduction de la tablette originale sumérienne a été faite en... 1915, c'est-à-dire en pleine Première Guerre mondiale, autant dire que c'est tombé à plat, et  :

2 ) parce que cela oblige à remettre en question tout ce qui nous a été enseigné sur le sujet depuis le début. Vous imaginez un prêtre annoncer à la fin de sa messe : « Mes chers fidèles, il n'y a jamais eu de péché originel. C'est ennuyeux, parce que j'ai fait sept années d'études la-dessus au séminaire » ou un imam dire aux musulmanes « Ève n'a pas péché. Vous n'avez pas à vous voiler, ni à être mariées de force »... ?

Les spécialistes du sumérien, eux, connaissent très bien ce texte puisqu'ils l'ont traduit dès le début du XXe siècle. Et c'est d'ailleurs leur vilain secret ! Mieux placés que tous les autres universitaires, ils savent depuis longtemps que la personnalité et les actions de la déesse Ninhursag ressemblent étrangement, et point par point, à celles de Yahvé. C'est également l'observation de Gwendolyn Leick, une grande spécialiste anglaise de la littérature sumérienne :

«  Il y a un remarquable manque de communication entre les spécialistes qui planchent sur leurs tablettes et le grand public. La pression de la vie académique contemporaine rend ce rôle de médiation et de communication encore plus difficile. En conséquence, la plupart des informations phénoménales de l'une des plus grandes civilisations reste confinée au monde fermé des sumérologues et des exégètes bibliques ».

En 1945, le grand sumérologue Samuel Noah Kramer l'a pourtant souligné avec infiniment de délicatesse, de peur que les fondamentalistes bibliques américains se servent de son origine juive pour l'attaquer, et aussi que les rabbins ultra-orthodoxes viennent à lui reprocher de remettre en cause leurs saints textes ( dictés soi-disant par Dieu en personne à Moïse ). Pas évident de se retrouver coincé entre deux forces antagonistes aussi puissantes.

Alors, comme une vérité impossible à développer, ils l'ont gardée et en discutent de temps à autre entre gens de bonne compagnie tout en attirant l'attention sur une autre tablette cunéiforme, celle qui raconte le Déluge. Pourquoi ? Parce que celle-ci montre que les faits rapportés par la Bible sont bien exacts.

Au début du XXe siècle, pour les universités anglo-saxonnes c'était l'argument choc pour obtenir les financements des riches veuves très pieuses. N'importe quel département d'assyrologie digne de ce nom aurait vu ses dons privés disparaître s'il s'était amusé à trop montrer que le texte hébreu du jardin d'Éden a moins de valeur que le plan original du jardin des Tuileries.

Et puis remettre en cause le texte mythique de la Bible, celui du Jardin d'Éden, c'est avant tout aller au casse-pipe académique, social, religieux, bref un enterrement ( universitaire ) de première classe... Pas de vagues.

C'est pour cela qu'on voit toujours aujourd'hui dans tous les dictionnaires cette phrase suffisamment floue : « Les textes bibliques ont des parallèles plus anciens ». La notice de l 'encyclopédie Encarta, consultée chaque jour par des centaines de millions d'écoliers et d'étudiants , en est le parfait exemple :

«  Le récit biblique de la création d'Adam et Ève diffère seulement par quelques détails de nombreux autres mythes semblables du Moyen-Orient ancien et d'ailleurs. Des thèmes semblables apparaissent également dans des sources mésopotamiennes anciennes comme l'Épopée de Gilgamesh, datant d'environ 1800-1700 av. JC. (...)

La plupart des spécialistes actuels de la Bible prennent cependant l'histoire d'Adam et Ève pour ce qu'elle semble être : une histoire hébraïque des origines humaines ayant beaucoup de points communs avec les mythes d'autres peuples anciens, mais un certain nombre de traits distinctifs.

La valeur religieuse du récit ne s'en trouve nullement diminuée mais simplement redéfinie » .

« Par quelques détails » et « nullement diminuée ».. Quant on pense qu'au concile de Constantinople, les évêques se sont physiquement battus pour l'emplacement d'une virgule dans une simple définition de l'Esprit saint !

Songez de plus qu'il n'existe même pas un livre grand public dédié exclusivement au texte sumérien du jardin d'Éden !

Certes, on trouve une trentaine d'analyses ( en 90 ans, c'est finalement très peu ) publiées dans des revues ultra-spécialisées du type Journal of Near Eastern Studies , des communiqués savants comme le très vieux Cuneiform Parallels to the Old Testament du professeur Rogers, ou des doctorats contemporains du genre « Le rôle mythologique d'Enki et de Ninhursag dans la perception du monde anté-diluvien » ou « Enki-Ea, analyse diachronicale des textes et images issues des toutes premières sources sumériennes », où le sujet qui nous préoccupe, lui, reste toujours mineur.

Dans cette dernière thèse de doctorat par exemple, soutenue par Peter Espak, le jardin d'Éden est expédié sans jamais insister sur l'extraordinaire détournement littéraire biblique dont l'auteur est pourtant le témoin. Il est vrai, sa thèse a été soutenue à la faculté de théologie de l'université finnoise de Tartuu. Et qui dit théologie, dit terrain glissant pour un étudiant qui veut obtenir sa thèse.

Les universitaires sont certes connus pour travailler les détails, et en assyriologie plus qu'ailleurs, mais cela explique-t-il qu'ils finissent parfois par ne plus voir l'ensemble ? Et dans le cadre du texte Enki & Ninhursag, on peut même se demander quelle est la part de l'auto-censure... Alors peut-on franchement dire que les grandes « Religions du Livre » ne reposent sur rien à partir du moment où le texte précis du Livre de la Genèse est un faux ?

Oui, absolument ( encore faut-il le courage d'oser l'écrire ) puisqu'elles se sont construites sur la notion transgressive du
péché d'Ève sur lequel les saint Paul, saint Augustin, saint Thomas d'Aquin et autres ont bâti toute leur démarche et construction intellectuelle ( notons que dans les évangiles, le Christ n'a strictement rien dit sur Adam et Ève  dans un autre chapitre ). Même aujourd'hui, les prédicateurs des églises évangéliques, comme tous les curés catholiques, vous disent d'une seule voix que pour vous racheter de la faute d'Adam et Ève, vous devez remettre votre vie entre les mains de Jésus, afin d'être « lavé » de leur péché...

Soulignons quand même que ce plagiat du Jardin d'Éden ne remet pas en cause les autres livres de l'Ancien Testament, et encore moins les textes évangéliques du Nouveau. Mais au XXIe siècle rien n'a changé depuis saint Paul et je ne parle même pas des chrétiens fondamentalistes qui en sont encore au monde formé en une semaine et à Ève sortant de la côte d'Adam - ils viennent même d'ouvrir un parc d'attractions biblique sur ce thème !

Ceux-là risquent de manger les pages de ce livre.

Les rabbins, eux, sont tout aussi catégoriques sur cette notion de disgrâce : l'homme s'étant dénaturé lors de sa chute d'Éden, seule l'observation de toutes les règles du judaïsme permet de retrouver un semblant de pureté... Traduisez : la femme juive n'a toujours pas le droit de poser son pied sur le sol de la synagogue où officie ce même rabbin  regarder ce qui se passe en bas en silence. C'est son prix à payer par héritage de dette spirituelle.
Le poids du péché originel « pèse » aujourd'hui 3000 ans pour les juifs et 2000 pour les chrétiens. Autant dire une éternité.

Alors pourquoi ce jardin sumérien est-il toujours aussi peu connu ?

Eh bien, supprimez le principe du péché et de la culpabilité, et vous n'avez plus aucune prise véritable, coercitive pourrait-on dire, sur vos fidèles en général et sur les femmes en particulier !

Pourtant, voici 5000 ans, cela n'empêchait pas les Sumériens de construire des temples dans lesquels ils rendaient hommage à leurs dieux. Et ils n'étaient pas culpabilisés par leurs prêtres, vu que leur texte du jardin d'Éden, le vrai, Enki & Ninhursag, ne montre avant tout qu'une seule chose, que l'amour empêche la mort. Les Sumériens rendaient hommage à leurs dieux parce que, selon eux, ces derniers ont créé l'homme pour être leur esclave. Point. Ils étaient conscients des forces supérieures et surtout du fait qu'ils n'étaient finalement que des fétus de paille entre les mains de ces dieux, les Anunaki.

Ce registre là donc, ils le connaissaient bien. Le très distingué W. G. Lambert, grand assyriologue devant l'Éternel, a ainsi traduit un texte intitulé « 
Ludlul Bel Némequi» et Samuel Noah Kramer a transposé « Un homme et son Dieu » : ô surprise, on retrouvera les deux textes plusieurs siècles plus tard chez les hébreux dans le Livre de Job, bien connu de tous les prêtres actuels car très pratique pour expliquer aux ouailles au chômage pourquoi Dieu les a abandonnés.

Autre question que l'on peut se poser : « Oui, et alors ? Qu'est-ce que ça va changer ? ». Réponse : rien et en même temps tout ! En lisant le vrai texte du jardin d'Éden, on se rend compte à quel point « on nous a menti », à quel point on a culpabilisé et menti à nos parents, grand-parents, aïeux, etc., et cela sur au moins 300 générations. Cela fait beaucoup d'êtres humains dont la vie a été brisée à cause de cette monstrueuse notion du péché originel. Pendant des générations, les filles-mères, les femmes divorcées et même les jeunes mariés ont payé un lourd tribut psychologique à cette notion par une vie malheureuse ou par des suicides.

Le roman Water for chocolate pourrait résumer à lui seul tous ces drames individuels, tous ces crimes et toutes ces souffrances induits par le péché d'Ève vécus de génération en génération. Cette saga familiale se déroule dans les années 1830 au Nouveau Mexique, époque pas si lointaine où les femmes vivaient leur sexualité dans la honte permanente, et où les jeunes pensaient que les bébés naissaient d'un simple baiser sur la bouche. L'une des filles se marie et arrive le moment de sa nuit de noces, préparée par le curé : la jeune mariée passe alors une épaisse robe de lin avec juste un trou brodé au niveau de son sexe, afin que son mari puisse « commettre le péché de chair » en toute légalité chrétienne mais sans jamais voir le corps nu de sa femme, parce que, ne l'oubliez pas, dans le Livre de la Genèse il est écrit qu'une fois le péché commis, « Adam et Ève se rendirent compte qu'ils étaient nus ».

Cette nudité et cette sexualité jugées sales et honteuses par l'Église , ont fait le bonheur des confessionnaux pendant des siècles et des siècles, et le malheur de tous ceux qui étaient obligés de s'y rendre.

Alors qu'est-ce que cela change de savoir que le texte fondateur du jardin d'Éden ne vaut plus un shekel parce qu'il est l 'œuvre d'un faussaire ?

Eh bien, en plus de la stricte vérité littéraire, religieuse et théologique, cela montre à quel point un péché originel qui n'a jamais existé a servi de levier pour manipuler des populations entières en maintenant simplement sur elles le joug de la punition divine...

Le scribe hébreu a mieux réussi que Karl Marx.

Le, ou plutôt, les responsables de cet holocauste intellectuel sont :

1 ) le scribe J., ou les scribes qui ont dépouillé le texte sumérien pour composer le leur, et qui va devenir a) le socle sur lequel s'établiront tous les autres, et b) le seul à expliquer les origines de l'humanité pendant 1900 ans à 60% de la population mondiale.

2 ) saint Paul qui va se servir de J. dans ses lettres et épîtres pour répandre au nom du Christ le mépris du corps et l'inutilité des femmes ( le Christ n'avait jamais rien dit de tel ).

3 ) Tertullien, « père de l'Église  » qui va utiliser les écrits de saint Paul pour condamner le remariage ( obligation de célibat ) et tenter d'obliger les femmes à porter un voile.

4 ) saint Augustin, qui va expliquer que le péché originel est la répétition systématique de la faute initiale, ce qui va culpabiliser la nudité et condamner l'acte charnel. Sa célèbre phrase à l'intention des seuls hommes : « 
Qui a une femme se détourne de Dieu » en dit long, et signifie que la femme, elle, ne représente rien pour Dieu puisque avec ou sans mari, elle est de toute manière irrécupérable. Pour tous ces braves gens, la femme est le diable en personne.

5 ) les prêtres ( toutes religions confondues ) qui vont amplifier le rejet de la nudité, de la sexualité et de la femme, en faisant lire chaque semaine que Dieu fait, un extrait des écrits misogynes de saint Paul, et ce depuis plus de 1400 ans.

« Il est encore préférable de se marier que de se brûler » a ainsi précisé Paul dans son Épître aux Corinthiens , faisant comprendre une nouvelle fois qu'il est quand même moins grave de se marier que de brûler en enfer.

Et selon saint Jérôme, Dieu condamne ce mariage encore plus lorsque le mari est amoureux de son épouse ( si, si ) :

« Rien n'est plus infâme que le mari qui aime sa femme comme une maîtresse : il commet le péché d'adultère ».

Autant dire que le seul mariage qui ait jamais trouvé grâce aux yeux de ce clergé catholique malade de sa chasteté est le « mariage blanc », celui qui n'est contracté que pour les seuls besoins de procréation , toujours à cause du péché d'Ève.

Et il suffit d'écouter les discours du dernier pape pour se rendre compte que rien n'a changé. Dieu merci, Benoît XVI ne dispose plus du pouvoir de ses prédécesseurs, mais s'il pouvait... Au Moyen-Âge, l'intimité de nos ancêtres a été entièrement régie par des décrets ecclésiastiques et ceux qui ne les respectaient pas étaient menacés d'excommunication, voire du bûcher. Ainsi, à cause du jardin d'Éden, nul n'avait le droit de faire l'amour le mercredi, le vendredi et le dimanche des temps ordinaires, et encore moins pendant les 40 jours avant la Pentecôte, Pâques puis Noël et les 10 jours qui les suivaient  avant et après les fêtes de la Vierge, le modèle absolu donné aux femmes par le clergé  certaines fêtes de grands saints  et surtout 180 jours avant l'accouchement et 40 jours après. Inutile d'ajouter que l'Église réglementait aussi la position du couple et ce qu'il pouvait « techniquement faire dans un lit... Quant au divorce, n'en parlons même pas.

La chape de plomb judéo-chrétienne était tombée pour 2000 ans.

On comprend alors encore mieux l'importance de savoir que le péché du jardin d'Eden n'a jamais existé. Il a simplement servi à des prêtres pour empêcher leurs semblables de vivre pleinement leur vie. Malheur au bébé qui mourait non baptisé. « Son âme partait directement en enfer » disaient-ils, persuadant les parents qu'ils étaient bons, eux aussi, pour l'enfer éternel. Sous Henri IV, ils risquaient même le bûcher. Au XIXe siècle, les prêtres et les médecins ont refusé de diffuser les nouvelles méthodes d'accouchement parce que le Livre de la Genèse disait que la femme « doit accoucher dans la douleur ». Au milieu du XXe, le Vatican s'était opposé à la diffusion de la pilule, parce qu'elle permettait de « pécher ». Et combien de bébés ont-ils été tués ou abandonnés parce que la maman ne voulait pas devenir une mère célibataire, signifiant « je suis une prostituée, j'ai couché sans être mariée », et ce jusqu'aux années soixante-dix ? Combien de mariages malheureux à cause de ce dogme criminel ? Le père d'un écrivain français du XIXe avait toujours imaginé « vivre dans le péché », parce que, marié, il était tombé amoureux d'une femme d'une condition inférieure ( sa servante ). Sa vie n'a été qu'une longue et douloureuse suite de culpabilisations sociales, l'empêchant de vivre pleinement son bonheur.

Au final, c'est une réplique de la série télévisée new-yorkaise Sex in the City qui résume le mieux la situation. En compagnie de son amie Miranda, la journaliste se rend dans une église épiscopalienne de New York. En constatant le côté coincé des fidèles, Miranda lui chuchote à l'oreille : « Catholiques, épiscopaliens, shakers, quakers, c'est du pareil au même, toutes ces religions sont faites pour bousiller la vie sexuelle ». Elle venait tout juste de se séparer d'un catholi­que parce qu'après l'amour, il se précipitait systématiquement sous la douche pour se laver du péché qu'il venait de commettre. Elle ne pensait pas si bien dire.

Pour lire la suite... Achetez le livre sur le site  Le Jardin des Livres

Posté par Adriana Evangelizt

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27 novembre 2006 1 27 /11 /novembre /2006 00:01

DELUGE & ATLANTIDE

par Denys Eissart

 

Toutes les mythologies connaissent des mythes de catastrophes cosmiques qui racontent comment le monde a été détruit et l'humanité anéantie à l'exception notoire d'un couple "élu" (ou de quelques survivants chanceux).

Si ces destructions sont très souvent liées au feu (à la foudre, aux chutes de boules de feu...), une tradition presque universelle rapporte que la destruction (la plus dévastatrice) a eu lieu par un déluge d'eau.

De nombreux mythes rattachent le Déluge à une "faute" commise par l'homme (ce qui a entraîné la colère d'un être divin) mais on trouve aussi des mythes qui relatent que cette destruction découle simplement du "bon vouloir" de l'être suprême... En tout état de cause l'humanité "s'en sort" et écrit à nouveau une nouvelle page de son épopée.

Mais l'universalité de ce mythe ne peut que nous conduire à nous demander quelle cause réelle a pu occasionner une telle unanimité.

Du strict point de vue scientifique, l'historicité du Déluge a longtemps été niée. Actuellement, un grand nombre de savants de toutes disciplines envisagent sérieusement que la dernière transgression (l'ennoyage des plates-formes continentales à la suite des déglaciations), la transgression flandrienne (environ 12000-4000 BP) consécutive à la glaciation würmienne , pourrait être en connexion avec ces mythes.

Et il est vrai que cet épisode géologique a entraîné une augmentation du niveau de la mer... Mais de 100 mètres environ sur une durée de .... 10.000 ans! (Certaines estimations sont de 130 m sur 8.000 ans) Soit, en gros, 2 mètres par siècle ou encore pour se rapprocher plus de la durée de vie humaine de UN METRE TOUS LES CINQUANTE ANS!....

Personne ne peut raisonnablement affirmer qu'une telle élévation du niveau de la mer (2 cm par an!!! même si localement on a pu avoir une élévation de quelques dizaines de cm par an à certaines périodes) peut être assimilée à ce que toutes les traditions, d'un bout à l'autre de la planète, décrivent comme un événement ayant été brutal, rapide, limité dans le temps, excessivement destructeur, etc.

Alors, même si cette explication est parfaitement valable pour expliquer les traces d'habitats préhistoriques actuellement sous la mer, il va bien falloir trouver autre chose pour "élucider" le mystère du Déluge...

Depuis de nombreuses années les conséquences de la chute d'un astéroïde ou d'un fragment de comète dans l'océan ont été modélisées et un consensus s'est établi dans la communauté scientifique autour des effets possibles dans cette hypothèse (Les scientifiques veulent bien disserter sur les conséquences d'un impact, veulent bien admettre que "en théorie" un impact est possible, mais restent très réticents à en considérer l'existence... En gros: pas de cratère, pas d'impact!... Et même avec un cratère la réticence est de mise: l'impact météoritique pour expliquer la disparition des dinosaures, le fameux cratère de Chicxulub, ne fait pas encore une totale unanimité dans les milieux scientifiques...).

Dans le cas d'un impact océanique très au large (sans cratère donc...), le phénomène le plus évident serait de gigantesques tsunamis. Un tsunami (le mot est à préférer à raz-de-marée car le phénomène en question n'a rien à voir évidemment avec la marée...) peut se déplacer en pleine mer à des allures pouvant aller jusqu'à 700 km/h. En atteignant les côtes, et donc des fonds moins élevés, il ralentit et c'est là que, paradoxalement, le danger commence! En effet, tout se passe alors pour les vagues comme pour les voitures sur l'autoroute lors d'un ralentissement: le front (rapide) des vagues rattrapant l'avant (ralenti). Sur autoroute c'est le carambolage. Sur la côte, on observe une compression qui va entraîner une élévation considérable des vagues déferlantes. Le facteur de compression peut facilement atteindre 40! Ainsi un simple train de vagues d'une hauteur de 1 m en mer se transformera en une série de vagues tueuses d'une hauteur de 40 m.! C'est environ la hauteur d'un immeuble de 12 étages, autant dire que bien peu de choses risquent d'être encore debout après le passage de la première vague, alors à la dixième...

Et quand on pense que les deux-tiers de la surface terrestre sont constitués d'océans, on peut également penser que c'est ce type d'impact qui a le plus de "chance" ( ? ) d'arriver.

Et plutôt deux fois qu'une! Avec à chaque fois les mêmes conséquences bien sûr! Ce qui fait que parler de Déluge au singulier est très certainement faux et que l'on devrait parler de déluges périodiques. Mais le "prêtre de Saïs" dont Critias nous entretient, le savait parfaitement...

Il semble toutefois que dans de nombreuses traditions on ait gardé le souvenir d'un déluge plus important que les autres et on peut supposer que c'est celui-ci qui est responsable de la destruction de l'Atlantide. De l'Atlantide, entre autres, devrait-on écrire car c'est évidemment à une destruction massive que l'on doit s'attendre dans ce cas de figure. D'autant plus massive qu'autrefois comme aujourd'hui les zones les plus densément peuplées se trouvent... près des côtes et sont même le plus souvent des ports, lieux d'échange, zones commerciales actives et vivantes.

 MOYEN-ORIENT

L'histoire biblique du Déluge (Genèse, VI, 5; VIII, 22), la plus connue, représente la fusion de deux versions indépendantes.


Les Hébreux ont, très probablement, emprunté le mythe aux Babyloniens. Mais le thème du Déluge est encore plus ancien puisqu'il est déjà attesté chez les Sumériens.

Le nom du Noé sumérien est Ziusudra. Dans la version babylonienne, il est appelé Utnapishtim.

Le Déluge est raconté dans la XIe tablette de l'Épopée de Gilgamesh.

Résumé: Les dieux décident d'anéantir le genre humain, mais le dieu Ea prévient Utnapishtim et lui conseille de construire un bateau pour sauver sa famille et un certain nombre d'animaux. Le Déluge est provoqué par une pluie torrentielle qui dure sept jours. Le huitième, Utnapishtim lâche une colombe et, peu après, une hirondelle, mais les oiseaux reviennent. Finalement, il lâche un corbeau qui ne revient plus. Alors Utnapishtim débarque sur le mont Nishir et offre un sacrifice aux dieux. Ceux-ci découvrent avec surprise que le genre humain n'a pas été anéanti. Ils décident pourtant que, désormais, Utnapishtim ne sera pas mortel et le transportent, avec sa femme, dans un pays fabuleux et inaccessible, "aux bouches des fleuves". C'est là que, longtemps après, Gilgamesh, en quête de l'immortalité, lui rend visite et apprend l'histoire du Déluge.

INDE

Un mythe similaire est connu en Inde. Absent dans le Véda , le mythe du Déluge est attesté pour la première fois dans le Satapatha Brahmana (I, VIII, 1), rituel rédigé probablement au VIIe siècle avant J.-C.:

Résumé: Un poisson avertit Manu de l'imminence du Déluge et lui conseille de construire un bateau. Lorsque la catastrophe éclate, le poisson tire le bateau vers le nord et l'arrête près d'une montagne. C'est là que Manu attend l'écoulement des eaux. À la suite d'un sacrifice, il obtient une fille, et de leur union descend le genre humain.

Dans la version transmise par le Mahabharata, Manu est un ascète et il embarque avec lui "sept sages". Dans le Bhagavata Purana (VIII, XXIV, 7 sq.), le roi-ascète Satyavrata est averti de l'approche du Déluge par Hari (Vishnu) qui a pris la forme d'un poisson.

 


IRAN

En Iran, la fin du monde est consécutive à un déluge résultant de la fonte des neiges accumulées pendant un terrible hiver. Ahura Mazdâ conseille à Yima, le premier homme, qui est aussi le premier roi, de se retirer dans une forteresse. Yima prend avec lui les meilleurs parmi les hommes et les différentes espèces d'animaux et de plantes.

 


GRECE

Le Déluge met fin à l'âge d'or, qui ne connaissait ni la vieillesse ni la mort. En Grèce, c'est Prométhée qui avertit son fils, Deucalion, que Zeus a décidé l'anéantissement des hommes de l'âge du bronze. Deucalion s'échappe avec sa femme dans une arche (Apollodorus, Bibliotheca , I, VII, 2).

 


AUSTRALIE

Les versions recueillies en Australie parlent d'une grenouille géante qui avait absorbé toutes les eaux. Souffrant de la soif, les animaux décidèrent de faire rire la grenouille. En voyant l'anguille se tordre, la grenouille éclata de rire et les eaux s'écoulèrent de sa bouche, provoquant le Déluge.

 


AMERIQUE

Chez les tribus de l'Amérique du Sud, le Déluge est provoqué généralement par un des jumeaux mythiques qui, frappant la terre de son talon, fait jaillir les eaux souterraines. En Amérique centrale et en Amérique du Nord, les versions du Déluge sont assez nombreuses: la catastrophe est produite soit par des inondations soit par des pluies.

 


Autres traditions

Le mythe du Déluge se rencontre chez certaines peuplades autochtones de l'Inde (Bhils, Mundas, Santals, etc.), chez les Lepchas de Sikkim et en Assam. Il est encore plus répandu dans l'Asie du Sud-Est, en Mélanésie et en Polynésie.

 Extrait de "L'épopée de Gilgamesh"

"L'épopée de Gilgamesh" dont les premières traces remontent à 4000 ans peut être considérée comme le plus ancien (et peut- être le plus beau) texte écrit relatant le Déluge.

" Utnapishtim dit à Gilgamesh - Je vais te révéler un mystère, je vais te dire un secret des dieux. - Tu connais Shurrupak, la cité qui se trouve sur les bords de l'Euphrate? Cette ville était ancienne et les dieux qui l'habitaient étaient vieux. Il y avait là Anu, maître du firmament, leur père, et le guerrier Enlil, leur conseiller, Ninurta le secourable, et Ennugi qui surveille les canaux; et avec eux aussi était Ea.

En ce temps-là le monde regorgeait de tout; les gens se multipliaient, le monde mugissait comme un taureau sauvage et le grand dieu fut réveillé par la clameur. Enlil entendit la clameur et il dit aux dieux assemblés : - Le vacarme de l'humanité est intolérable, et la confusion est telle qu'on ne peut plus dormir. Ainsi les dieux furent-ils d'accord pour exterminer l'humanité.

Enlil le fit, mais Ea, en raison de son serment, m'avertit en songe. Il murmura leurs mots à ma maison de roseaux: - Maison de roseaux, maison de roseaux! Mur, O mur, prête l'oreille, maison de roseaux, mur, réfléchis; O homme de Shurrupak, fils d'Ubara-Tutu; détruis ta maison et construis un bateau, abandonne tes biens et cherche la vie, méprise les biens du monde et sauve la vie de ton âme. Détruis ta maison, te dis-je, et construis un bateau. Voici les mesures du navire que tu dois construire : que son bau soit égal à sa longueur, que son pont ait un toit comme la voûte qui couvre l'abîme; alors rassemble à l'intérieur du bateau la semence de tous les êtres vivants. (...).

Le temps était écoulé, le soir venait, le cavalier de l'orage lançait la pluie. Je regardai au-dehors le temps qu'il faisait; c'était effrayant, alors moi aussi j'embarquai et voligeai le bateau. Tout était maintenant terminé, le voligeage et le calfatage; aussi donnai-je la barre du gouvernail à Puzur-Amurri, le timonier, responsable de la navigation et de tout le bateau. A la première lueur de l'aube, un nuage noir vint de l'horizon; il tonna là où Adad, le maître de l'orage, chevauchait. En face, au-dessus de la colline et de la plaine, Shullat et Hanish, hérauts de l'orage avançaient toujours.

Alors les dieux de l'abîme surgirent; Nergal retira les digues des eaux inférieures, Ninurta, le seigneur de la guerre, jeta à bas les barrages, et les sept juges de l'enfer, les Annunaki, élevèrent leurs torches, éclairant la terre de leur flamme livide. Un cri de désespoir monta au ciel quand le dieu de l'orage changea la lumière du jour en obscurité, quand il mit la terre en miettes comme une simple coupe. Tout un jour la tempête fit rage, augmentant encore en furie; elle fondait sur le peuple, comme les marées de la bataille; un homme ne pouvait pas voir son frère, et du ciel on ne voyait pas les hommes. Même les dieux étaient terrifiés par l'inondation; ils fuirent jusqu'au plus haut du ciel, le firmament d'Anu; ils rampaient le long des murs, courbés comme des chiens. Alors, Ishtar, la Reine du Ciel à la voix douce, hurla comme une femme dans les douleurs : - Hélas, les anciens jours sont changés en poussière parce que j'ai ordonné le mal; pourquoi ai-je ordonné ce mal dans le conseil de tous les dieux? J'ai ordonné des guerres pour détruire le peuple, mais les hommes ne sont-ils pas mon peuple puisque je les ai mis au monde? Maintenant, comme le frai du poisson, ils flottent sur l'océan. Les grands dieux du ciel et de l'enfer pleuraient. Ils se couvrirent la bouche. Pendant six jours et six nuits les vents soufflèrent, le torrent, la tempête et l'inondation accablèrent le monde, la tempête et l'inondation firent rage ensemble comme des armées en bataille.

Quand l'aube du septième jour se leva, l'orage qui venait du sud s'apaisa, la mer devint calme, l'inondation était apaisée; je regardai la face du monde, et c'était le silence, toute l'humanité était changée en argile. La surface de la mer s'étendait aussi plate que le sommet d'un toit; j'ouvris une écoutille et la lumière tomba sur mon visage. Alors, je m'inclinai profondément, je m'assis et pleurai; les larmes ruisselaient sur mon visage car de tous les côtés c'était le désert de l'eau.

Je cherchai des yeux la terre en vain, mais à quatorze lieues apparut une montagne où le bateau s'échoua. Sur la montagne de Nisir, le bateau tint bon, il tint bon et ne remua pas. Un jour, il tint et un second jour sur la montagne de Nisir, il tint bon et ne bougea pas. Un troisième jour et un quatrième jour, il tint bon sur la montagne et ne bougea pas; un cinquième jour et un sixième jour, il tint bon sur la montagne. Quand l'aube du septième jour se leva, je lâchai une colombe et la laissai partir. Elle s'envola, mais ne trouvant pas d'endroit où se poser, revint. Puis je lâchai une hirondelle. Elle s'envola, mais ne trouvant pas d'endroit où se poser, revint : je lâchai un corbeau, il vit que les eaux s'étaient retirées, il mangea, il vola alentour, il croassa et ne revint pas. Alors, j'ouvris tout aux quatre vents, j'offris un sacrifice et versai une libation au sommet de la montagne. (...) "

Sources : L'Epopée Atlante

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

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15 mai 2005 7 15 /05 /mai /2005 00:00

LES ORIGINES DE LA SAINTE BIBLE

2ème partie

1ère partie

par Robert G. INGERSOLL

CHRIST EST-IL NOTRE EXEMPLE ?

 

Il n'a jamais dit un mot en faveur de l'éducation. Il n'a jamais seulement suggéré l'existence de n'importe quelle science. Il n'a jamais élevé la voix pour l'industrie, l'économie, ou n'importe quoi pour améliorer notre condition en ce monde. Il était l'ennemi du succès, de la santé. L'homme riche fut envoyé en enfer, pas parce qu'il était méchant, mais parce qu'il était riche. Lazare vint au ciel, pas parce qu'il était bon, mais parce qu'il était pauvre.

Christ ne s'est intéressé ni à la peinture, ni à la sculpture, ni à la musique - à aucun art. Il n'a rien dit des devoirs de nation à nation, de roi à sujet ; rien au sujet des droits de l'homme ; rien au sujet de la liberté intellectuelle ou de la liberté de parole. Il n'a rien dit du caractère sacré du foyer ; pas un mot pour la famille ; pas un mot en faveur du mariage, en l'honneur de la maternité.

Il ne s'est jamais marié. Il a erré de place en place avec quelques disciples. Aucun d'eux ne semble avoir été engagé dans une entreprise utile, et ils semblent avoir vécu d'aumônes.

Tous les attaches humaines étaient tenues en mépris ; ce monde était sacrifié pour le suivant ; tout effort humain était découragé. Dieu donnerait soutient et protection.

A la fin, aux portes de la mort, Christ, trouvant qu'il s'était trompé, a crié : « Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi m'as tu abandonné ? »

Nous avons découvert que l'homme dépend de lui-même. Il doit préparer les champs ; il doit construire sa maison ; il doit semer et planter ; il doit inventer ; il doit travailler avec ses mains et avec sa tête ; il doit surmonter les difficultés et les obstacles ; il doit conquérir et domestiquer les forces de la nature afin qu'elles fassent le travail du monde.

X

POURQUOI PLACERIONS-NOUS CHRIST AU SOMMET DE LA RACE HUMAINE ?

Etait-il plus gentil, plus miséricordieux, plus prêt au renoncement que Bouddha ? Etait-il plus sage, a-t-il rencontré la mort avec un calme plus parfait que Socrate ? Etait-il plus patient, plus charitable, qu'Epictète ? Etait-il un plus grand philosophe, un penseur plus profond, qu'Epicure ? De quelle manière était-il le supérieur de Zarathoustra ? Etait-il plus doux que Lao-Tseu, plus universel que Confucius ? Est-ce que ses idées des droits et devoirs humain étaient supérieures à celles de Zeno ? A-t-il exprimé de plus grandes vérités que Cicéron ? Son esprit était-il plus subtil que celui de Spinoza ? Est-ce que son cerveau était égal à celui de Kepler ou Newton ? Fut-il plus grand dans la mort - un martyr plus sublime que Bruno ? Etait-il en intelligence, en force et beauté d'expression, en envergure et en largeur d'esprit, en puissance d'illustration, en habileté de comparaison, en connaissance du cour et de l'esprit des hommes, de toutes les passions, espoirs et peurs, l'égal de Shakespeare, le plus grand de la race humaine ?

Si Christ était en fait Dieu, il connaissait tout le futur. Devant lui comme un panorama s'étalait l'histoire à venir. Il savait comment ses mots seraient interprétés. Il savait quels crimes, quelles horreurs, quelles infamies, seraient commis en son nom. Il savait que les flammes avides de la persécution grimperaient autours des membres de martyrs innombrables. Il savait que des milliers et des milliers de braves hommes et femmes languiraient dans des donjons dans les ténèbres, à bout de souffrance. Il savait que son église inventerait et utiliserait des instruments de torture. Que ses fidèles recourraient à des fouets et à des fagots, à des chaînes et à des chevalets. Il voyait l'horizon du futur illuminé par les flammes des autodafés. Il savait quels credo surgiraient comme des champignons vénéneux de chaque texte. Il voyait des sectes ignorantes engageant des guerres entre elles. Il voyait des milliers d'hommes, aux ordres des prêtres, construiredes prisons pour leurs prochains. Il voyait des milliers d'échafaudsruisselant du sang le meilleur et le plus brave. Il entendait les râles -voyait les faces blanchies de l'agonie. Il écoutait les hurlements et les sanglots et les cris des multitudes gémissantes, martyrisées. Il savait qu'on écrirait des commentaires de ses mots avec des épées, pour être lus à la lueur des fagots.

Il voyait les interpolations et les mensonges que les hypocrites feraient et diraient. Il voyait toutes les guerres qui seraient menées, il savait qu'au dessus de ces champs de mort, ces donjons, ces chevalets, ces brasiers, ces exécutions, pendant un millier d'année flotterait la bannière ruisselante de la croix.

Il savait que l'hypocrisie serait béatifiée et couronnée - que la cruauté et la crédulité dirigeraient le monde ; il savait que la liberté périrait de la Terre ; il savait qu'en son nom les papes et les rois réduiraient en esclavage l'âme et le corps des hommes ; il savait qu'ils persécuteraient et détruiraient les découvreurs, penseurs et inventeurs ; il savait que son église éteindrait la sainte lumière de la raison et laisserait le monde sans une étoile.

Il voyait ses disciples éteindre les yeux des hommes, les écorcher vif, leur couper la langue, chercher tous les nerfs de la douleur.

Il savait qu'en son nom ses fidèles vendraient de la chair humaine ; que les berceaux seraient volés et les seins des femmes resteraient sans leurs bébés pour de l'or.

Et pourtant il est mort les lèvres closes.

Pourquoi n'a-t-il pas parlé ? Pourquoi n'a-t-il pas dit à ses disciples, et à travers eux au monde : « Vous ne devrez pas brûler, emprisonner et torturer en mon nom. Vous ne devrez pas persécuter vos prochains. »

Pourquoi n'a-t-il pas dit franchement : « Je suis le Fils de Dieu, » ou, «Je suis Dieu » ? Pourquoi n'a-t-il pas expliqué la Trinité ? Pourquoi n'a-t-il pas dit quel mode de baptême lui plaisait ? Pourquoi n'a-t-il pas écrit un credo ? Pourquoi n'a-t-il pas brisé les chaînes des esclaves ? Pourquoi n'a-t-il pas dit si l'Ancien Testament était ou non les mots inspirés de Dieu ? Pourquoi n'a-t-il pas écrit le Nouveau Testament lui-même ? Pourquoi a-t-il abandonné ses mots à l'ignorance, l'hypocrisie, à la chance ? Pourquoi n'a-t-il pas dit quelque chose de positif, définitif et satisfaisant à propos de l'autre monde ? Pourquoi n'a-t-il pas changé le vague espoir du paradis en une heureuse connaissance de l'autre monde ? Pourquoi ne nous a-t-il rien dit des droits de l'homme, de la liberté des mains et de l'esprit ?

Pourquoi est-il allé muet vers sa mort, abandonnant le monde à la misère et au doute ?

Je vais vous dire pourquoi. Il était un homme, et ne savait pas.

XI

INSPIRATION

Pas avant le troisième siècle il fut proclamé que les livres composant le nouveau testament étaient inspirés.

Il faut se souvenir qu'il y avait un grand nombre de livres, d'Evangiles, Epîtres et Actes, et que de ceux-ci les "inspirés" ont été sélectionnés par des hommes "non inspirés".

Parmi les "Pères" de l'église il y avait de grandes différences d'opinion pour ce qui est de savoir quels livres sont inspirés ; Beaucoup de discussions et plein de haine. Beaucoup de ces livres maintenant dénoncés comme apocryphes était considérés par de nombreux "Pères" comme divins, et certains aujourd'hui considérés comme inspirés étaient crus apocryphes. Beaucoup des premiers Chrétiens et quelques "Pères" reniaient l'évangile de Jean, l'Epître aux Hébreux, Jude, Jaques, Pierre et la Révélation de St. Jean. D'un autre côté, beaucoup d'entre eux croyaient l'évangile des Hébreux, des Egyptiens, le Prêche de Pierre, l'Epître de Barnabas, la Révélation de Pierre, la Révélation de Paul, l'Epître de Clément, l'évangile de Nicodème, livres inspirés, égaux aux tout meilleurs.

De tous ces livres, et de beaucoup d'autres, les Chrétiens ont sélectionné ceux qui étaient inspirés.

Les hommes qui ont fait la sélection étaient ignorants et superstitieux. Ils croyaient fermement aux miracles. Ils pensaient que des malades avaient été guéri par les blouses et les mouchoirs des apôtres, par les os des morts. Il croyaient à la fable du Phonix, et que les hyènes changeaient de sexe chaque année.

Est-ce que les hommes qui au long des siècles ont fait la sélection étaient inspirés ? Etaient-ils - ignorants, crédules, stupides et malicieux – aussi bien qualifiés que les étudiants de notre temps ? De quelle façon sommes-nous liés à leur opinion ? N'avons-nous pas le droit de juger par nous-mêmes ?

Erasme, un des dirigeants de la Réforme, a déclaré que l'Epître aux Hébreux n'avait pas été écrite par Paul, et il a nié l'inspiration du deuxième et troisième de Jean, et aussi de la Révélation. Luther était de la même opinion. Il a déclaré Jaques étant un épître de pacotille, et nié l'inspiration de la Révélation. Zwingli a rejeté le livre de la Révélation, et même Calvin a nié que Paul était l'auteur des Hébreux.

La vérité est que les Protestants ne se sont pas accordés pour dire quels livres étaient inspirés avant 1647, à l'assemblée de Westminster.

Pour prouver qu'un livre est inspiré vous devez prouver l'existence de Dieu. Vous devez aussi prouver que ce Dieu pense, agit, a des objectifs, des fins et des moyens. C'est quelque peu difficile.

Il est impossible de concevoir un être infini. N'ayant aucune conception d'un être infini, il est impossible de dire si tous les faits que nous connaissons tendent à prouver ou à réfuter l'existence d'un tel être.

Dieu est une gageure. Si l'existence de Dieu est admise, qui sommes-nous pour prouver qu'il a inspiré les écrivains des livres de la Bible ?

Comment pouvons-nous démontrer l'inspiration d'un autre ? Comment un homme inspiré peut-il prouver qu'il est inspiré ? Il n'y a aucun moyen de prouver le fait de l'inspiration. La seule preuve est la parole d'un homme qui ne peut en aucune façon savoir quoi que ce soit sur ce sujet.

Qu'est-ce que l'inspiration ? Est-ce que Dieu a utilisé les hommes comme des instruments ? Les a-t-il forcé à écrire ses pensées ? A-t-il pris possession de leur esprits et détruit leur volontés ?

Est-ce que ces écrivains étaient seulement partiellement contrôlés, ainsi leurs erreurs, leur ignorance et leurs préjugés se sont mêlé à la sagesse de Dieu ?

Qui sommes-nous pour séparer les erreurs de l'homme de la sagesse de Dieu ? Pouvons nous le faire sans être inspiré nous-mêmes ? Si les écrivains originaux étaient inspirés, alors les traducteurs devrait l'être, et de même que les hommes qui nous expliquent ce que la Bible veut dire.

Comment est-ce possible pour un être humain de savoir qu'il est inspiré par un être infini ? Mais d'une chose nous pouvons être certain: Un livre inspiré doit certainement dépasser tous les livres produits par des hommes non inspirés. Il devrait, par-dessus tout, être vrai, rempli de sagesse, étonnant de beauté - parfait.

Les ministres du cultes se demandent comment je peux être assez mauvais pour attaquer la Bible.

Je vais leur dire : Ce livre, cette Bible, a persécuté, même jusqu'à la mort, les plus sages et les meilleurs. Ce livre a interrompu et stoppé le mouvement en avant de la race humaine. Ce livre a empoisonné les sources de savoir et détourné les énergies de l'homme.

Ce livre est l'ennemi de la liberté, le soutient de l'esclavage. Ce livre a semé des semences de haine dans les familles et les nations, alimenté les flammes de la guerre, et appauvri le monde. Ce livre était le porte-bonheur des rois et des tyrans - l'asservisseur des femmes et des enfants. Ce livre a corrompu les parlements et les coeurs. Ce livre a fait des collèges et universités les enseignants de l'erreur et de la haine de la science. Ce livre a rempli la Chrétienté de sectes haineuses, cruelles, ignorantes, et guerrières. Ce livre a enseigné aux hommes à tuer leur prochain pour le salut de la religion. Ce livre a fondé l'inquisition, inventé les instruments de torture, construit les donjons dans lesquels les bons et les affectueux languirent, forgé les chaînes qui rouillèrent dans leurs chairs, érigé les échafauds où ils moururent. Ce livre a entassé des fagots sous les pieds du juste. Ce livre a retiré la raison de l'esprit de millions et rempli les asiles de fous.

Ce livre a causé des pères et des mères à verser le sang de leur bébés. Ce livre était l'estrade sur laquelle la mère esclave se tenait quand elle fut vendue loin de son enfant. Ce livre a remplit les cales des marchands d'esclaves et fait de la chair humaine une marchandise. Ce livre a allumé les feux qui ont brûlé les "sorcières" et les "magiciens". Ce livre a remplit les ténèbres de goules et de fantômes, les corps des hommes et femmes de démons. Ce livre a pollué l'âme des hommes avec le dogme infâme des souffrances éternelles. Ce livre fait de la crédulité la plus grande des vertus, et de la recherche le plus grand des crimes. Ce livre a rempli les nations avec des ermites, des moines et nonnes - avec les pieux et les inutiles. Ce livre place le saint ignorant et malpropre au-dessus du philosophe et du philanthrope. Ce livre a apprit à l'homme à mépriser les joies de cette vie, parce qu'il sera peut-être heureux dans une autre – à gaspiller ce monde pour le salut du suivant.

J'attaque ce livre parce que c'est l'ennemi de la liberté humaine - le plus grand obstacle sur la grande route du progrès humain.

Laissez-moi poser une question aux ministres du culte : Comment pouvez-vous être assez mauvais pour défendre ce livre ?

XII

LA VRAI BIBLE

Depuis des milliers d'années les hommes ont écrit la vraie Bible, et ils continuent à l'écrire jour après jour, et ce ne sera jamais fini tant que l'homme aura la vie. Tous les faits que nous connaissons, tous les vrais événements enregistrés, toutes les découvertes et inventions, toutes les merveilleuses machines dont les roues et leviers semblent penser, tous les poèmes, cristaux de l'esprit, fleurs du cour, toutes les chansons d'amour et de joie, de sourires et de larmes, les grands drames de l'imagination du monde, les fantastiques peintures, miracles de formes et de couleur, de lumière et d'ombre, les magnifiques marbres qui semblent vivre et respirer, les secrets livrés par les rochers et les étoiles, par la poussière et les fleurs, par la pluie et la neige, le gel et la flamme, par les rivières sinueuses et le sable du désert, par les étendues montagneuses et la mer ondoyante.

Toute la sagesse qui allonge et ennoblie la vie, tout ce qui prévient ou guérit la maladie, ou soulage la souffrance - toutes les lois et règlements justes qui guident et forment nos vies, toutes les pensées qui alimentent les flammes de l'amour, la musique qui transfigure, captive et enchante, les victoires du cour et de l'esprit, les miracles que les mains ont forgés, les mains calées et usées de ceux qui ont travaillé pour leur femme et leurs enfants, les histoires d'actes nobles, d'hommes courageux et généreux, d'épouses passionnément amoureuses, d'amour maternel sans fin, de batailles pour le droit, de souffrance pour la vérité, tout le meilleur de ce que tous les hommes et femmes du monde ont dit, et pensé et fait à travers toutes les années.

Ces trésors du coeur et de l'esprit - ce sont les Saintes Ecritures de la race humaine.

Sources :
http://users.skynet.be/roger.romain/bible01.htm

Voir aussi nos sites :

Le site de
l'Eternel accueille Karol Wojtyla... et accuse le Vatican et l'Opus Dei...

LE TRANSGRESSEUR... Palestine... Moyen-Orient... dénonciation de la colonisation et du sionisme en Palestine...

GEOSTRATEGIE... le site d'un ami... sur les stratégies politiques du monde...

LE PAVE DANS LA MARE... Irak, Palestine, Tchétchénie...

LE DANGER VIENT DES USA... dérives étatsuniennes... tout ce qui nous vient de nocif des USA... la répression et la surveillance des peuples en premier lieu...

MAROC GROUND ZERO (Nouveau webzine) Les injustices flagrantes qui sévissent au Maroc

L'INITIATEUR... tout sur les sociétés occultes...

AU NOM DE DIEU... tout sur les religions même ce que vous ignorez...

LIBERTANCE... dédié à Yasser Arafat

VERITANCE... tout sur Bush et sur ceux qui le manipulent...

LES DANGERS DU SIONISME

TCHETCHENIE...UN PEUPLE A L'AGONIE... site avec musique et images... long à charger... âmes sensibles s'abstenir...

PALESTINE TERRE DE TOUTES LES DOULEURS
Un j'accuse en images et musique... site long à charger...

L'OEIL DU MAÎTRE
Le blog d'Adriana Evangelizt... religions et dérives de notre monde...

LA MESSAGERE
La poésie douloureuse d'Adriana Evangelizt... le poète est un messager de "Dieu"...


LE PORTEUR DE LUMIERE... réhabilitation de Lucifer... que s'est-il vraiment passé dans le Jardin d'Eden ? Le roman en ligne d'Adriana Evangelizt

LES CHEVALIERS DU GRAAL...
le combat des Fils de la Lumière contre les forces de l'Ombre est commencé... Un Ordre blanc contre les Ordres Noirs... réservé aux Initiés...



 

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12 mai 2005 4 12 /05 /mai /2005 00:00

 

 

LES ORIGINES DE LA SAINTE BIBLE

par Robert G. Ingersoll

 

 

Quelqu'un doit dire la vérité au sujet de la Bible. Les prêcheurs n'osent pas, parce qu'ils perdraient leur chaire. Les professeurs de collèges n'osent pas, ils perdraient leur salaire. Les politiciens n'osent pas. Ils seraient battus. Les journalistes n'osent pas. Ils perdraient leurs abonnés. Les marchands n'osent pas, parce qu'ils pourraient perdre des clients. Les intellectuels n'osent pas, de peur de perdre leur prestige. Même les employés n'osent pas, parce qu'ils pourraient être renvoyés. Et donc j'ai pensé que je devais le faire moi-même.

Il y a bien des millions de personnes qui croient la Bible les mots inspirés de Dieu - des millions qui pensent que ce livre est un repère et un guide, conseiller et consolateur ; qu'il comble le présent de paix et le futur d'espoir - des millions qui croient que c'est la fontaine des lois, de la justice et du pardon, et que de ses enseignements sages et doux, le monde est redevable de ses libertés, sa force et sa civilisation - des millions qui imaginent que ce livre est une révélation de la sagesse et de l'amour de Dieu pour l'esprit et le cour des hommes - des millions qui considèrent ce livre comme une torche qui conquière les ténèbres de la mort, et déverse son rayonnement sur un autre monde - un monde sans une larme.

Ils oublient son ignorance et sa sauvagerie, sa haine de la liberté, ses persécutions religieuses ; Ils se souviennent du paradis, mais ils oublient le donjon des souffrances éternelles. Ils oublient que c'est l'ennemie de la liberté intellectuelle. La liberté est ma religion. Liberté des mains et de l'esprit - de la pensée et du travail, liberté est un mot haï par les rois - détesté par les papes. C'est un mot qui renverse les trônes et les autels - qui laisse les couronnés sans sujets, et la main tendue de la superstition sans aumônes. La liberté c'est la semence et le sol, l'air et la lumière, la rosée et la pluie du progrès, de l'amour et de la joie.

I

LES ORIGINES DE LA BIBLE



Quelques familles errantes - pauvres, misérables, sans éducation, arts, ou connaissances ; descendants de ceux qui furent mis en esclavage depuis quatre cent ans ; aussi ignorants que les habitants de l'Afrique centrale, ont juste échappé à leurs maîtres dans le désert du Sinaï. Leur chef était Moïse, un homme qui avait été élevé dans la famille du pharaon et enseigné des lois et de la mythologie de l'Egypte. Dans le but de contrôler ceux qui l'avaient suivi, il a prétendu qu'il était instruit et assisté par Jéhovah, le Dieu de ces nomades.

Tout ce qui arrivait était attribué à la volonté de ce Dieu. Moïse a déclaré qu'il avait rencontré ce Dieu face à face ; qu'au sommet de mont Sinaï des mains de ce Dieu il avait reçu les tablettes de pierre sur lesquelles, par le doigt de ce Dieu, les Dix Commandements avaient été écrits, et que, en plus de ça, Jéhovah avait fait savoir quels sacrifices et cérémonies lui étaient agréables et les lois selon lesquelles le peuple devrait être gouverné.

De cette manière la religion Juive et le Code Mosaïque furent établis.

Il est maintenant proclamé que cette religion et ces lois furent et sont révélées et établies pour toute l'humanité.

A cette époque ces nomades n'avaient pas de rapports avec les autres nations, ils n'avaient pas de langage écrit, ils ne pouvaient ni lire ni écrire. Ils n'avaient pas de moyen par lequel ils pouvaient faire connaître cette révélation aux autres nations, aussi est-elle restée enfouie dans le jargon de quelques tribus ignorantes, pauvres et inconnues pendant plus de deux milliers d'années.

Bien des siècles après que Moïse, le chef, soit mort - bien des siècles après que tous ceux qui l'avaient suivis soient passés - le Pentateuque fut écrit, le travail de plusieurs écrivains, et pour lui donner force et autorité il fut proclamé que Moïse en était l'auteur.

Nous savons maintenant que le Pentateuque n'a pas été écrit par Moïse.

Des villes sont mentionnées qui n'existaient pas quand Moïse vivait.

La monnaie, qui n'a pas été frappée plusieurs siècles après sa mort est mentionnée.

Aussi, beaucoup ce ses lois n'étaient pas applicables aux nomades du désert - lois sur l'agriculture, sur le sacrifice des boeufs, des moutons et des colombes, sur le port des vêtements, sur les ornements d'or et d'argent, sur la culture des terres, sur la moisson, sur le battage du grain, sur les maisons et les temples, les cités et les refuges, et sur beaucoup d'autres sujets sans applications possibles pour quelques nomades affamés des sables et des rochers.

Maintenant il n'est pas seulement admis par les théologiens intelligents et honnêtes que Moïse n'est pas l'auteur du Pentateuque, mais ils admettent tous que personne ne sait qui étaient les auteurs, ou qui a écrit l'un de ses livres ou un chapitre ou une ligne. Nous savons que ces livres n'ont pas été écrit dans la même génération ; qu'ils n'ont pas été écrit par une seule personne ; qu'ils sont remplis d'erreurs et de contradictions. Il est aussi admis que Josué n'a pas écrit le livre qui porte son nom, parce qu'il se réfère à des événements qui sont arrivés longtemps après sa mort.

Personne ne connaît, ou ne prétend connaître, l'auteurs des Juges ; tout ce que nous savons est qu'ils furent écrit plusieurs siècles après que les Juges aient cessé d'exister. Personne ne connaît l'auteur de Ruth, ni du premier et du deuxième Samuel ; tout ce que nous savons est que Samuel n'a pas écrit les livres qui portent son nom. Dans le 25ème chapitre du premier Samuel il y a un récit de l'élévation de Samuel par la Sorcière d'En-Dor.

Personne ne connaît l'auteur du premier et deuxième Rois, ni du premier et deuxième Chroniques, tout ce que nous savons est que ces livres n'ont pas de valeurs.

Nous savons que les Psaumes n'ont pas été écrit par David. Dans les Psaumes on parle de la captivité, et elle a eu lieu environ cinq cents ans après que David ait rejoint ses ancêtres.

Nous savons que Salomon n'a pas écrit les Proverbes ou le Cantique des Cantiques ; qu'Esaïe n'est pas l'auteur du livre qui porte son nom, que personne ne connaît les auteurs de Job, de l'Ecclésiaste, ou d'Esther, ou de n'importe quel livre de l'Ancien Testament à l'exception d'Esdras.

Nous savons que Dieu n'est pas mentionné et qu'on ne s'y réfère d'aucune façon dans le livre d'Esther. Nous savons, aussi, que ce livre est cruel, absurde et impossible.

Dieu n'est pas mentionné dans le Cantique des Cantiques, le meilleur livre de l'Ancien Testament.

Et nous savons que l'Ecclésiaste a été écrit par un incroyant.

Nous savons, aussi, que les Juifs eux-mêmes n'ont pas décidé quels livres étaient inspirés - étaient authentiques - avant le deuxième siècle après Christ.

Nous savons que l'idée d'inspiration fut longue à se former, et que l'inspiration a été déterminée par ceux qui avaient certaines fins à accomplir.

II

L'ANCIEN TESTAMENT EST - IL INSPIRE ?

S'il l'est, il devrait être un livre qu'aucun homme - aucun nombre d'hommes - puisse produire.

Il devrait contenir la perfection de la philosophie.

Il devrait s'accorder parfaitement avec chaque fait de la nature.

Il devrait n'y avoir aucune erreur en astronomie, géologie, ou sur n'importe quel sujet ou science.

Sa moralité devrait être la plus haute, la plus pure.

Ses lois et règles de conduite devraient être justes, sages, parfaites, et parfaitement adaptées à l'accomplissement des fins désirées.

Il ne devrait contenir rien de calculé pour rendre l'homme cruel, vindicatif ou infâme.

Il devrait être rempli d'intelligence, de justice, de pureté, d'honnêteté, de pardon et d'esprit de liberté.

Il devrait être opposé aux bassesses et à la guerre, à l'esclavage et à la luxure, à l'ignorance, à la crédulité et à la superstition.

Il devrait développer l'esprit et civiliser le cour.

Il devrait satisfaire le cour et l'esprit des meilleurs et des plus sages.

Il devrait être vrai.

Est-ce que l'Ancien Testament remplit ces conditions ?

Y a-t-il quelque chose dans l'Ancien Testament - en histoire, en théorie, en lois, en gouvernement, en moralité, en science - au dessus et au delà des idées, des comportements, des coutumes et préjugés de ses auteurs et du peuple parmi lequel ils vivaient ?

Y a-t-il un rayon de lumière venant d'une source surnaturelle ?

Les anciens Hébreux croyaient que cette Terre était le centre de l'univers, et que le soleil, la lune et les étoiles était des taches sur le ciel.

Avec ceci la Bible est d'accord.

Il pensait que la Terre était plate ; que le ciel, le firmament, était solide - le sol de la maison de Jéhovah.

La Bible enseigne la même chose.

Ils imaginaient que le soleil voyageait autours de la Terre, et qu'en arrêtant le soleil le jour pourrait être allongé.

La Bible est d'accord sur ce point.

Ils croyaient qu'Adam et Eve étaient les premiers homme et femme ; qu'ils avaient été crées seulement quelques années avant, et qu'eux, les Hébreux, étaient leurs descendants directs.

C'est ce que la Bible enseigne.

Si quelque chose est, ou peut être, certain, c'est que les auteurs de la Bible se sont trompés au sujet de la création, de l'astronomie, de la géologie ; au sujet des causes des phénomènes, de l'origine de la méchanceté et la cause de la mort.

Maintenant, il doit être admis que si un être infini est l'auteur de la Bible, il connaissait toutes les sciences, les faits, et ne pouvait pas avoir fait d'erreurs.

Si, alors, il y a des erreurs, idées fausses, théories erronées, mythes ignorants et bévues dans la Bible, elle doit avoir été écrite par des êtres finis ; c'est à dire, par des hommes ignorants qui se sont trompé.

Rien ne peut être plus clair que cela.

Pendant des siècles les églises ont soutenu que la Bible était absolument vraie ; qu'elle ne contenait pas d'erreurs ; que l'histoire de la création était vraie ; que son astronomie et sa géologie étaient en accord avec les faits ; que les scientifiques qui différaient de l'Ancien Testament étaient infidèles et athées.

Maintenant ceci a changé. Les chrétiens instruits admettent que les écrivains de la Bible n'étaient inspirés pour aucune science. Il disent maintenant que Dieu, ou Jéhovah, n'a pas inspiré les écrivains de ce livre dans le but d'instruire le monde au sujet de l'astronomie, de la géologie, ou de n'importe quelle science. Ils admettent maintenant que les hommes inspirés qui ont écris l'Ancien Testament ne savait rien d'aucune science, et qu'ils ont écrit au sujet de la Terre et des étoiles, du soleil et de la lune, en accord avec l'ignorance générale de cette époque.

Il a fallu bien des siècles pour forcer les théologiens à cette admission. De mauvaise grâce, plein de malice et de haine, les prêtres se sont retiré du champ, laissant la victoire à la science. Ils prirent une autre position ;

Ils déclarèrent que les auteurs, ou plutôt les écrivains, de la Bible étaient inspirés des choses morales et spirituelles ; que Jéhovah voulait faire savoir à ses enfants sa volonté et son amour infini pour ses enfants ; que Jéhovah, voyant son peuple méchant, ignorant et dépravé, a voulu les rendre miséricordieux et justes, sages et spirituels, et que la Bible est inspirée dans ses lois, dans la religion qu'elle enseigne et dans ses idées de gouvernement.

C'est la question maintenant. Est ce que la Bible est plus près de la vérité dans ses idées de justices, de miséricorde, de moralité ou de religion que dans sa conception des sciences ? Est-elle morale ?

Elle soutient l'esclavage - elle autorise la polygamie.

Est-ce qu'un démon aurait fait pire ?

Est-elle miséricordieuse ?

A la guerre elle hisse le pavillon noir ; elle commande la destruction, le massacre, de tous - des vieillards, infirmes et sans défense - des femmes et des bébés.

Est-ce que ses lois sont inspirées ?

Des centaines d'offenses étaient punies de mort. Planter des piquets le dimanche, tuer votre père le lundi, étaient des crimes égaux. Il n'y a pas dans la littérature du monde de code plus sanglant. La loi de la vengeance - du talion - était la loi de Jéhovah. Un oeil pour un oeil, une dent pour une dent, un membre pour un membre.

C'est de la sauvagerie - pas de la philosophie.

Est-elle juste et raisonnable ?

La Bible est opposée à la tolérance religieuse - à la liberté religieuse. Celui qui différait de la majorité était lapidé à mort. La recherche était un crime. Les maris avaient l'ordre de dénoncer et d'aider à tuer leurs
épouses incroyantes.

Elle est l'ennemie de l'Art. « Tu ne devra pas faire d'image sculptée. » C'était la mort de l'Art.

La Palestine n'a jamais produit un peintre ou un sculpteur.

La Bible est-elle civilisée ?

Elle soutient le mensonge, le vol, le meurtre, la vente de viande malade aux étrangers, et même le sacrifice d'êtres humains à Jéhovah.

Est-elle philosophique ?

Elle enseigne que les péchés d'un peuple peuvent être transférés sur un animal - sur un bouc. Elle fait de la maternité une offense pour laquelle une offrande de péché doit être faite.

C'était mauvais de donner le jour à un garçon, et deux fois plus mauvais de faire naître une fille.

Faire une lotion capillaire comme celle des prêtres était une offense punie de mort.

Le sang d'un oiseau tué au-dessus de l'eau courante était considéré comme un médicament.

Est-ce qu'un Dieu civilisé arroserait ses autels du sang des boufs, agneaux et colombes ? Ferait-il de tous ses prêtres des bouchers ? Se délecterait-il  de l'odeur de la chair qui brûle ?

III

LES DIX COMMANDEMENTS

Quelques juristes chrétiens - quelques juges éminents et stupides - ont dit et disent encore, que les Dix Commandements sont la fondation de toutes les lois.

Rien ne pourrait être plus absurde. Longtemps avant que ces commandements furent donnés il y avait des codes des lois en Inde et en Egypte - des lois contre le meurtre, le parjure, le vol, l'adultère et la fraude. De telles lois sont aussi vieilles que la société humaine ; aussi vieilles que l'amour de la vie ; aussi vieilles que l'industrie ; que l'idée de prospérité ; aussi vieilles que l'amour humain.

Tous ceux des Dix Commandements qui sont bons était vieux ; tous ceux qui étaient nouveaux sont fous. Si Jéhovah était civilisé il aurait laissé de côté le commandement au sujet du Sabbat, et à sa place il aurait dit : « Tu ne mettra pas en esclavage ton prochain. » Il aurait omit celui au sujet du serment, et dit : « L'homme ne devra avoir qu'une seule femme, et la femme un seul mari. » Il aurait abandonné celui interdisant les images gravées, et à sa place il aurait dit : « Tu ne mèneras pas de guerres d'extermination, et tu ne dégainera pas l'épée sauf pour ta défense. »

Si Jéhovah avait été civilisé, combien plus grands auraient été les Dix Commandements.

Tout ce que nous appelons progrès - l'affranchissement de l'homme, du travail, la substitution de l'emprisonnement pour la peine de mort, et des amendes pour l'emprisonnement, la destruction de la polygamie,
l'établissement de la liberté de parole, l'objection de conscience ; en bref tout ce qui tend au développement et à la civilisation de l'homme;  tous les résultats des recherches, observations, expériences, et la liberté d'esprit ; tout ce qui fut bénéfique à l'homme depuis la fin des Ages Sombres - a été fait à l'encontre de l'Ancien Testament.

Laissez- moi encore illustrer la moralité, la miséricorde, la philosophie et la bonté de l'Ancien Testament :

L'HISTOIRE D'ACAN

Josué prit la cité de Jéricho. Avant la chute de la ville il déclara que tout le butin prit serait donné au Seigneur.

Malgré cet ordre Acan cacha un vêtement, de l'argent et de l'or.

Après cela Josué essaya de prendre la ville de Aï. Il échoua et beaucoup de ses soldats furent tués. Josué rechercha la cause de cet échec et découvrit qu'Acan avait caché un vêtement, deux cent sicles d'argent et un morceau d'or. Acan se confessa de ceci.

Ensuite Josué prit Acan, ses fils et ses filles, ses boufs et ses moutons - les lapida à mort et brûla leur corps.

Il n'y a rien qui montre que les fils et filles aient commis un crime. Certainement, les moutons et les boeufs ne devraient pas être lapidés pour le crime de leur propriétaire. C'était la justice, la miséricorde, de Jéhovah !

Après que Josué ait commit ce crime, avec l'aide de Jéhovah il captura la ville d'Aï.



L'HISTOIRE D'ELISEE.

« Et de là il monta jusqu'à Béthel, et comme il était en route vinrent à sa rencontre des petits enfants qui venaient de la ville et qui se moquèrent de lui, disant "va-t'en, toi la tête chauve. »

« Et il se tourna vers eux et les regarda, et les maudit au nom du Seigneur. Alors vinrent en avant deux ours sortant du bois et ils mirent en pièces quarante deux de ces enfants. »

C'était le travail du bon Dieu - le miséricordieux Jéhovah !

L'HISTOIRE DE DANIEL

Le roi Darius avait honoré et élevé Daniel, et les princes du sang étaient jaloux. Alors ils incitèrent le roi à signer un décret comme quoi quiconque ferait une supplique à n'importe quel dieu ou homme excepté au roi Darius, pendant trente jours, serait jeté dans la fosse aux lions.

Après cela ces hommes montrèrent que Daniel, face tournée vers Jérusalem, priait Jéhovah trois fois par jour.

Sur quoi Daniel fut jeté dans la fosse aux lions ; un rocher fut placé surl'ouverture de la fosse et scellé avec le sceaux royal.

Le roi passa une mauvaise nuit. Le matin suivant il vint à la fosse et appela Daniel. Daniel répondit et dit au roi que Dieu avait envoyé un ange pour fermer la gueule des lions.

Daniel fut sortit sain et sauf, et le roi se convertit et cru au Dieu de Daniel.

Darius, étant maintenant un croyant du vrai Dieu, envoya chercher les hommes qui avaient accusé Daniel, et leurs femmes et leurs enfants, et les fit tous jeter dans la fosse aux lions.

« Et les lions les maîtrisèrent, et brisèrent tous leurs os en pièces, avant même qu'ils n'atteignent le fond de la fosse. »

Qu'est ce que les femmes et les petits enfants avaient fait ? De quelle façon avaient-ils offensé le roi Darius, le croyant en Jéhovah ? Qui a protégé Daniel ? Jéhovah ! Qui n'a pas protégé les innocents, femmes et enfants ? Jéhovah !

L'HISTOIRE DE JOSEPH

Le Pharaon fit un rêve, et ce rêve fut interprété par Joseph.

Selon cette interprétation il devrait y avoir en Egypte sept années d'abondance, suivies de sept années de famine. Joseph conseilla au Pharaon d'acheter tout le surplus des années d'abondance et de le stocker en prévision des années de famine.

Le Pharaon nomma Joseph son ministre, et lui ordonna d'acheter le grain des années d'abondance.

Alors vint la famine. Le peuple vint demander de l'aide au roi. Il leur répondit d'aller voir Joseph et de faire ce qu'il dit.

Joseph vendit le grain aux égyptiens jusqu'à ce que tout leur argent soit dépensé - jusqu'à ce qu'il l'ait en totalité.

Quand tout l'argent fut dépensé le peuple dit : « Donne nous du grain et nous te donnerons notre bétail. »

Joseph les laissa avoir du grain jusqu'à ce que tout leur bétail, leurs chevaux et leurs troupeaux lui ait été donné.

Alors le peuple dit : « Donne nous du grain et nous te donnerons nos terres. »

Et Joseph les laissa avoir du grain jusqu'à que toutes leurs terres furent parties.

Mais la famine continua, alors les malheureux appauvris se vendirent eux-mêmes, et il devinrent les serviteurs du Pharaon.

Alors Joseph leur donna des semences, et conclu un accord avec eux comme quoi il donneraient pour toujours un cinquième de toutes leurs récoltes au Pharaon.

Qui a permit à Joseph d'interpréter le rêve du Pharaon ? Jéhovah ! Savait-il à ce moment que Joseph allait utiliser ces informations pour voler et réduire en esclavage le peuple d'Egypte ? Oui. Qui a fait venir la famine ? Jéhovah !

Il est parfaitement clair que les Juifs ne considéraient pas Jéhovah comme le Dieu de l'Egypte - le Dieu du monde entier. Il était leur Dieu, et seulement le leur. Les autres nations avaient d'autres dieux, mais Jéhovah était le plus grand de tous. Haïssez les autres nations et les autres dieux, et abhorrez toutes les religions excepté le service de lui-même.

IV

QU'EST-CE QUE CA VAUT ?

Des étudiants en théologie nous diront-ils la valeur de la Genèse ?

Nous savons qu'elle n'est pas vraie - qu'elle se contredit elle-même. Il y a deux récits de la création dans le premier et deuxième chapitre. Dans le premier récit les oiseaux et les bêtes sont crées avant l'homme.

Dans le second, l'homme est crée avant les oiseaux et les bêtes.

Dans le premier, Adam et Eve sont crées ensemble.

Dans le second, Adam est fait ; puis les bêtes et les oiseaux, et ensuite Eve est créée à partir d'une côte d'Adam.

Ces histoires sont bien plus vieilles que le Pentateuque.

Perses : Dieu créa le monde en six jours, un homme appelé Adama, une femme appelée Evah, et puis se reposa.

les récits des Etrusques, Babyloniens, Phéniciens, Chaldéens, et Egyptiens sont à peu près les mêmes.

Les Perses, les Grecs, les Egyptiens, les Chinois et les Hindous ont leur Jardin d'Eden et l'arbre de vie.

Aussi, les Perses, les Babyloniens, les Nubiens, le peuple du sud de l'Inde, ont tous le récit de la chute de l'homme et le subtil serpent.

Les Chinois disent que le péché est venu dans le monde par la désobéissance d'une femme. Et même les Tahitiens nous disent que l'homme fut crée avec de la terre, et la première femme d'un de ses os.

Toutes ces histoires ont la même authenticité et sont d'une égale valeur pour le monde, et leurs auteurs ne sont pas plus inspirés les uns que les autres.

Nous savons aussi que l'histoire du déluge est bien plus vieille que le livre de la Genèse, et nous savons surtout qu'elle n'est pas vraie.

Nous savons que cette histoire dans la Genèse a été copiée des Chaldéens. Là vous trouvez tout au sujet de la pluie, l'arche, les animaux, la colombe envoyée dehors trois fois, et la montagne où l'arche s'est échouée.

Aussi, les Hindous, les Chinois, les Parsis, les Perses, les Grecs, les Mexicains et les Scandinaves ont en substance la même histoire.

Nous savons aussi que le récit de la Tour de Babel est une fable ignorante et infantile.

Alors qu'est-ce qu'il reste dans ce livre inspiré de la Genèse ? Y a-t-il un mot calculé pour développer le cour ou l'esprit ? Y a-t-il une pensée élevée - n'importe quel grand principe - n'importe quoi de poétique - n'importe quels mots réjouissants de beauté ?

Y a-t-il quelque chose excepté un exposé ennuyeux et détaillé de choses qui ne sont jamais arrivées ?

Y a-t-il quelque chose dans Exode calculé pour rendre l'homme généreux, aimant et noble ?

Est-ce bien d'apprendre aux enfants que Dieu a torturé l'innocent bétail des Egyptiens - l'a meurtri jusqu'à la mort avec de la grêle - en réponse aux péchés du Pharaon ?

Est-ce que cela nous rend miséricordieux de croire que Dieu a tué le premier-né de tous les Egyptiens - le premier-né du peuple pauvre et souffrant - de la pauvre fille qui travaille au moulin - à cause de la méchanceté du roi ?

Pouvons-nous croire que les dieux de l'Egypte ont fait des miracles ? Ont-ils changé l'eau en sang, et des bâtons en serpents ?

Dans Exode il n'y a pas une pensée originale ni une ligne de valeur.

Nous savons, si nous savons une seule chose, que ce livre a été écrit par des sauvages - des sauvages qui croyaient en l'esclavage, la polygamie et les guerres d'extermination. Nous savons que les histoires racontées sont impossibles, et que les miracles n'ont jamais eu lieu. Ce livre admet qu'il y a d'autres dieux à part Jéhovah. Dans le 18ème chapitre il y a ce verset : « Maintenant je sais que le Seigneur est plus grand que tous les dieux, parce que, dans les domaines où ils étaient les plus fiers, il fut meilleur qu'eux. »

Aussi, dans ce livre sacré on enseigne le devoir de sacrifice humain – le sacrifice des bébés.

Dans le 22ème chapitre il y a ce commandement : « tu devra sans délai m'offrir le premier de tes fruits mûrs et de tes liqueurs ; le premier-né de tes fils tu devra me le donner. »

Est-ce que Exode a été une aide ou un obstacle pour la race humaine ?

Enlevez d'Exode les lois communes à toutes les nations, reste-t-il quelque chose de valeur ?

Y a-t-il quoi que ce soit d'important dans Lévitique ? Y a-t-il un chapitre qui vaut la peine d'être lu ? Quel intérêt avons-nous pour les vêtements des prêtres, les rideaux et chandelles du tabernacle, les pinces et les pelles des autels ou pour les lotions capillaires utilisées par les lévites ?

Quelle utilité ont le code cruel, les punitions effrayantes, les malédictions, les mensonges et les miracles de ce livre ignorant et infâme ?

Et qu'y a-t-il dans le livre des Nombres - avec ses sacrifices, avec ses présentoirs et ses cuillères, ses huiles et chandeliers, ses concombres, ses oignons et sa manne - pour assister et instruire l'humanité ? Quel intérêt avons-nous à la rébellion de Coré, les cendres d'une génisse rousse, leserpent brûlant, l'eau qui a suivi le peuple par monts et par vaux pendant quarante ans, et l'âne inspiré du prophète Balaam ? Ces absurdités et cruautés - ces superstitions sauvages et infantiles - ont-elles aidé à civiliser le monde ?

Y a-t-il quelque chose dans Josué - avec ses guerres, ses meurtres et massacres, ses épées trempées dans le sang des mères et des bébés, ses tortures et mutilations, ses tromperies et furies, ses haines et vengeances - de calculé pour améliorer le monde ?

Est-ce que chaque chapitre ne choque pas le cour d'un homme bon ? Est-ce un livre à faire lire aux enfants ?

Lisez donc ce livre de Josué - lisez la tuerie des femmes, des épouses, des mères et des bébés - lisez ces miracles impossibles, ces crimes impitoyables, tous fait en accord avec les commandements de Jéhovah, et dites-moi en quoi ce livre est calculé pour nous rendre miséricordieux, généreux et affectueux.

Le livre de Josué est aussi sans-cour que la misère, aussi féroce que le coeur d'une bête sauvage. C'est une histoire - une justification - une sanctification de presque tous les crimes.

Le livre des Juges est à peu près le même, rien d'autre que des guerres et des bains de sang ; l'horrible histoire de Jaël et Siséra ; de Gédéon et ses trompettes ; de Jephté et de sa fille, qu'il a assassinée pour plaire à
Jéhovah.

J'admet que l'histoire de Ruth est par certains aspects une histoire belle et touchante ; qu'elle est naturellement racontée, et que son amour pour Naomi est profond et pur. Mais d'un autre côté nous conseillerions difficilement à nos filles de suivre l'exemple de Ruth. Et puis, il faut se souvenir que Ruth était veuve.

Y a-t-il un mot qui vaille la peine d'être lu dans le premier et le deuxième livre de Samuel ? Est-ce qu'un prophète de Dieu devrait tailler en pièce un roi prisonnier ? Est-ce que l'histoire de l'arche, sa capture et son retour, est importante pour nous ? Est-il possible qu'il était juste, sage et miséricordieux de tuer cinquante mille hommes parce qu'ils avaient regardé dans une boîte ? De quel usage nous sont les guerres de Saül et David, les histoires de Goliath et la Sorcière d'En-Dor ? Pourquoi Jéhovah devrait-il avoir tué Uzzah pour avoir mis sa main pour stabiliser l'arche, et pardonné à David pour le meurtre d'Urie et pour lui avoir volé sa femme ?

Selon "Samuel", David décida un recensement du peuple. Ceci provoqua la colère de Jéhovah, et comme punition il permit à David de choisir entre sept ans de famine, trois mois de défaites face à ses ennemis, ou trois jours de pestilence. David, ayant confiance en Dieu, choisit les trois jours de pestilence ; et, ensuite, Dieu, le compatissant, en réplique au péché de David, tua soixante dix mille hommes innocents.

Dans les même circonstances, qu'est-ce qu'un démon aurait fait ?

Y a-t-il quelque chose dans le premier et le second Rois qui suggère l'idée d'inspiration ?

Quand David est mourant il dit à son fils Salomon de tuer Joab - de ne pas laisser sa tête blanchie descendre dans la tombe en paix. Avec son dernier souffle il commande à son fils d'amener dans le sang la tête aux cheveux blancs de Shimeï au cimetière. Ayant prononcé ces mots miséricordieux, le bon David, l'homme cherchant le coeur de Dieu, rejoignit ses ancêtres.

Etait-il nécessaire d'inspirer l'homme qui a écrit l'histoire de la construction du temple, l'histoire de la visite de la reine de Shéba, ou pour nous dire le nombre des femmes de Salomon ?

Quel intérêt avons nous au dessèchement de la main de Jéroboam, à la prophétie de Jéhu, ou à Elie et au corbeau ?

Pouvons-nous croire qu'Elie a ramené des flammes du ciel, ou qu'à la fin il est parti au paradis dans un chariot de feu ?

Pouvons-nous croire à la multiplication de l'huile de la veuve par Elisée, ou qu'une armée fut frappée de cécité, ou qu'une hache flotta sur l'eau ?

Est-ce que ça nous civilise de lire la décapitation des soixante-dix fils d'Achab, l'arrachage des yeux de Sédécias et le meurtre de ses fils ? Y a-t-il un mot dans premier et second Rois de calculé pour rendre les hommes meilleurs ?

Premier et second Chroniques n'est qu'une répétition de ce qui est dit dans premier et second Rois. Les mêmes vieilles histoires - un peu plus ici, un peu moins là, mais en aucune façon pires ou meilleures.

Le livre d'Esdras n'a pas d'importance. Il nous dit que Cyrus, roi de perse, fit une proclamation annonçant la construction d'un temple à Jérusalem, et qu'il a déclaré que Jéhovah était le seul et unique Dieu.

Rien ne pourrait être plus absurde. Esdras raconte le retours de captivité, la construction du temple, sa consécration, quelques prières, et c'est tout. Ce livre n'a pas d'importance, pas d'utilité.

Néhémie est presque le même, sauf qu'il nous raconte la construction du mur, les plaintes du peuple au sujet des impôts, une liste de ceux qui revinrent de Babylone, un catalogue de ceux qui restèrent à Jérusalem et la consécration du mur.

Alors vient le livre d'Ester. Dans celui-ci on nous dit que le Roi Assuérus était ivre ; qu'il envoya chercher se reine, Vaschti, pour se montrer à lui et à ses invités. Vaschti refusa de venir.

Ceci exaspéra le roi, et il ordonna que de toutes les provinces les plus belles filles soient envoyées devant lui pour qu'il en choisisse une pour remplacer Vaschti.

Parmi d'autres fut amenée Esther, une Juive. Elle fut choisie et devint la femme du roi. Alors un gentleman du nom d'Haman voulu voir tous les Juifs tués, et le roi, qui ne savait pas qu'Esther était de cette race, signa un décret comme quoi tous les Juifs devraient être tués.

Grâce aux efforts de Mardochée et d'Esther le décret fut annulé et les Juifs furent sauvés.

Haman avait préparé une potence pour pendre Mardochée, mais la bonne Esther s'arrangea pour que ce soit Haman et ses dix fils qui soient pendus à la potence qu'Haman avait construite, et les Juifs furent autorisés à tuer plus de soixante quinze mille sujets du roi.

Voilà l'histoire inspirée d'Esther.

Dans le livre de Job nous trouvons des sentiments élevés, quelques pensées sublimes et folles, quelque chose du merveilleux et du magnifique de la nature, les joies et les peines de la vie ; mais l'histoire est infâme.

Quelques Psaumes sont bons, beaucoup sont médiocres, quelques-uns sont infâmes. En eux sont mélangés les vices et les vertus. Il y a des versets qui élèvent, des versets qui dégradent. Ils y a des prières pour le pardon et pour la vengeance. Dans la littérature du monde il n'y a rien de plus sans-coeur, de plus infâme, que le 109ème Psaume.

Dans les Proverbes il y a beaucoup de sagacité, de nombreuses maximes précises et prudentes, beaucoup de sages déclarations. Les mêmes idées sont exprimées de différentes façons - la sagesse de l'économie et du silence, les dangers de la vanité et de l'oisiveté. Quelques-uns sont superficiels, d'autres sont fous, beaucoup sont sages. Ces Proverbes ne sont pas généreux - pas altruistes. Des dires de même nature sont trouvés parmi toutes les nations.

L'Ecclésiaste est le livre le plus profond de la Bible. Il a été écrit par un incroyant - un philosophe - un agnostique. Enlevez les interpolations, et il est en accord avec la pensée du dix-neuvième siècle. Dans ce livre on trouve les passages les plus philosophiques et les plus poétiques de la Bible.

Après avoir traversé le désert de la mort et du crime, après avoir lu le Pentateuque, Josué, Juges, Samuel, Rois et Chroniques - il est délicieux de rejoindre cette oasis de palmiers, appelé le Cantique des Cantiques. Un drame de l'amour - de l'amour humain ; un poème sans Jéhovah - un poème né du coeur et des divins instincts de l'âme.

« Je dors, mais mon coeur s'est éveillé. »

Esaïe est le travail de plusieurs. Ses mots ronflants, ses vagues images, ses prophéties et malédictions, ses divagations contre les rois et les nations, sa moquerie de la sagesse de l'homme, sa haine du bonheur, n'ont pas la plus mince tendance à accroître le bien-être de l'homme.

Dans ce livre est raconté le plus absurde de tous les miracles. L'ombre d'un cadran solaire recule de dix degrés, dans le but de convaincre Eséchias que Jéhovah ajoutera quinze années à sa vie.

Avec ce miracle le monde, qui tourne d'ouest en est à la vitesse d'environ deux mille kilomètres par heure, est non seulement stoppé, mais tourne dans l'autre sens jusqu'à ce que l'ombre du cadran ait reculé de dix degrés ! Y a-t-il dans le monde entier un homme ou une femme intelligent qui croit en cet impossible mensonge ?

Jérémie ne contient rien d'important - aucun fait de valeur ; rien sauf des aveux, lamentations, des croassements, plaintes, malédictions et promesses ; rien sauf famine et prières, la prospérité des méchants, la ruine des Juifs, la captivité et le retour, et à la fin Jérémie, le traître, au pilori et en prison.

Et Lamentations est une simple continuation des délires du même pessimisme malsain. Rien sauf poussières, le sac et la cendre, larmes et braillements, invectives et injures.

Et Ezéchiel - mangeant des manuscrit, prophétisant siège et désolation, avec ses visions de charbon ardent, et chérubin, et roues avec des yeux, le type et les mesures de la bouilloire, et la résurrection des os secs - est sans utilité, sans valeur possible.

Comme Voltaire, je dirais que celui qui admire Ezéchiel devrait être invité à dîner avec lui.

Daniel est un rêve déformé - un cauchemar.

Que pouvons-nous faire de ce livre avec son image d'une tête en or, bras et poitrine en argent, ventre et bassin en cuivre, jambes en fer, et pieds en fer et argile mêlés ; avec ses écrit sur le mur, sa fosse aux lions, et sa vision du bélier et du bouc ?

Y a-t-il quelque chose à apprendre d'Osée et de sa femme ? Y a-t-il quelque chose d'utile dans Joël, dans Amos, dans Obadiah ? Pouvons nous retirer quoi que ce soit de Jonas et son poisson ? Est-il possible que Dieu soit le vrai auteur de Michée et Nahum, d'Habacuc et Sophonie, d'Aggée et Malachie et Zacharie, avec les chevaux rouges, les quatre cornes, les quatre charpentiers, le rouleau volant, les montagnes de cuivre et le rocher aux quatre yeux ?

Y a-t-il quelque chose dans ces livres "inspirés" qui a été bénéfique à l'homme ?

Nous ont-ils apprit comment cultiver la terre, à construire des maisons, à tisser des vêtements, à préparer de la nourriture ?

Nous ont-il enseigné comment peindre des tableaux, ciseler des statues, construire des ponts, ou des bateaux, ou n'importe quoi de beau ou d'utile ? Avons-nous trouvé nos idées de gouvernement, de liberté religieuse, de liberté de pensée dans l'Ancien Testament ? Avons-nous eu de n'importe quel de ces livres un conseil sur une science quelconque ? Y a-t-il dans ce "volume sacré" un mot, une ligne, qui a ajouté à la santé, à l'intelligence ou au bonheur de l'humanité ? L'un des livre de l'Ancien Testament est-il aussi divertissant que "Robinson Crusoé", ou "Les voyages de Gulliver" ? Est ce que l'auteur de la Genèse en savait autant sur la nature que Humboldt, ou Darwin, ou Haeckel ? Est ce que ce que nous appelons le Code Mosaïque est aussi sage ou aussi miséricordieux que celui de n'importe quelle nation civilisée ? Les écrivains de Rois ou Chroniques étaient-ils d'aussi grands écrivains, d'aussi grands historiens que Gibbon et Draper ? Jérémie et Habacuc sont-ils les égaux de Dickens ou Thackeray ? Les auteurs de Job et des Psaumes peuvent-ils être comparés à Shakespeare ? Pourquoi devrions-nous imputer le meilleur à l'homme et le pire à Dieu ?

V

JEHOVAH ETAIT-IL UN DIEU D'AMOUR ?

Est-ce que ces mots viennent du cour de l'amour ?

 - « Quand le Seigneur ton Dieu les conduira devant toi, tu devra les frapper et les détruire complètement ; tu ne devra accepter aucun accord avec eux, ni leur montrer aucune pitié. »

« Je les accablerai de mal. J'enverrai mes flèches sur eux ; ils seront brûlés de colère et dévorés par une chaleur brûlante jusqu'à la destruction totale. »

« J'enverrai le croc des bêtes sauvages contre eux, et le poison des serpents de la poussière. »

« L'épée au dehors, et la terreur au dedans, détruiront aussi bien le jeune homme que la vierge ; le nourrisson aussi, avec l'homme aux cheveux gris. »

« Que ses enfants soient orphelins de père et sa femme une veuve ; que ses enfants soient continuellement vagabonds et mendiants ; qu'ils doivent chercher leur pain dans des lieux désolés ; que l'usurier vole tout ce qui est à lui ; que l'étranger profite de son travail ; qu'il n'y ai personne qui lui témoigne de la pitié, ni personne qui fasse une faveur à ses orphelins de père. »

« Et tu devra manger le fruit de ton propre corps - la chair de tes fils et de tes filles. »

« Et que le ciel qui est au dessus de toi soit de cuivre, que la terre qui est sous toi soit de fer. »

« Maudit sois tu dans la ville, et maudit sois tu dans les champs. »

« Je rendrai mes flèches ivres de sang. »

« Je rirai de leurs calamités. »

Est-ce que ces malédictions, ces menaces, viennent de la source de l'amour ou de la bouche des sauvages ?

Jéhovah était-il bon ou mauvais ?

Pourquoi devrions-nous placer Jéhovah au-dessus de tous les dieux ?

L'homme dans sa peur et son ignorance a-t-il jamais imaginé un plus grand monstre ?

Les barbares de n'importe quel pays et de n'importe quelle époque ont-ils façonné un dieu plus impitoyable ?

Brahma était mille fois plus noble, de même qu'Osiris et Zeus et Jupiter. De même le dieu suprême des Aztèques, à qui ils offraient seulement le parfum des fleurs. Le pire dieu des Hindous, avec son collier de crânes et son bracelet de serpents vivants, était gentil et compatissant comparé à Jéhovah.

Comparé avec Marcus Aurélius, combien petit semble Jéhovah. Comparé avec Abraham Lincoln, combien cruel, combien méprisable est ce dieu.

VI

L'ADMINISTRATION DE JEHOVAH

Il a crée le monde, l'hôte des cieux, un homme et une femme - placés dans un jardin. Alors le Serpent les trompa, et ils furent jetés dehors et obligés de gagner leur pain.

Jéhovah s'était fait rouler.

Alors il essaya encore. Il vint pendant environ six cents ans pour essayer de civiliser les gens.

Pas d'écoles, pas d'églises, pas de Bible, pas d'écrits - personne n'apprit à lire ou écrire. Pas de Dix Commandements. Le peuple devint pire et pire, jusqu'à ce que le miséricordieux Jéhovah envoie le déluge et noie tout le monde excepté Noé et sa famille, huit en tout.

Alors il recommença, et changea leur régime. Au début Adam et Eve étaient végétariens. Après le déluge Jéhovah dit : « Toute chose vivante qui se meut sera nourriture pour vous » - serpents et vautours.

Ensuite il échoua encore, et à la Tour de Babel il dispersa et divisa le peuple.

Trouvant qu'il ne pourrait pas réussir avec tout le monde, il pensa qu'il devrait essayer avec quelques-uns, aussi il sélectionna Abraham et ses descendants. Encore il échoua, et son peuple choisi fut capturé par les Egyptiens et mis en esclavage pendant quatre cent ans.

Alors il essaya encore - les sauva du Pharaon et en route pour la Palestine.

Alors il changea leur régime, les autorisant à manger la viande seulement des bêtes qui ont le sabot fendu et qui ruminent leur nourriture. Encore il échoua. Le peuple le détesta, et préféra l'esclavage de l'Egypte à la liberté de Jéhovah. Donc il les garda errants dans le désert jusqu'à ce que tous ceux qu'il avait sorti d'Egypte soient morts. Puis il essaya encore - Leur donna la Palestine et les fis gouverner par des Juges.

Ceci, aussi, fut un échec - pas d'écoles, pas de Bible. Alors il essaya les Rois, et les rois furent pour la plupart idolâtres.

Alors le peuple élu fut conquis et emmené en captivité par les Babyloniens.

Un autre échec.

Ensuite ils revinrent, et Jéhovah essaya les prophètes - braillants et gémissants - mais le peuple devenait pire et pire. Pas d'écoles, pas de sciences, pas d'arts, pas de commerce. Alors Jéhovah pris lui-même chair, fut né d'une femme, et vécu parmi le peuple qu'il avait essayé de civiliser depuis plusieurs milliers d'années. Alors ce peuple, obéissant aux lois qu'il leur avait donné dans les temps sauvages, accusèrent cet homme-Jéhovah - ce Christ - de blasphème ; le jugèrent, le condamnèrent et le tuèrent.

Jéhovah avait échoué une fois de plus.

Alors il quitta les Juifs et tourna son attention vers le reste du monde.

Et maintenant les Juifs, abandonnés par Jéhovah, persécutés par les Chrétiens, sont le peuple le plus prospère de la terre. Encore avait échoué Jéhovah.

Quelle administration !

A suivre...

Sources :LA BIBLE QUELLE ORIGINE ? 1ère partie


 

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