Nous nous sommes lancés dans une recherche qui nous entraîne dans un domaine que nous ne soupçonnions pas. Et ce livre justement Aelohim, les dieux de Moïse est un des rares à aborder le sujet qui nous intéresse. A savoir que les premières lettres tracées par les hommes le furent par rapport aux constellations. Ainsi le langage que l'on a nommé hébreu était un ancien Egyptien et au départ, il n'avait que 12 lettres, chacune correspondant à une constellation du zodiaque comme le montre le tableau que nous avons posé ICI. Donc dans l'Ancien Testament, tous les nombres ou presque se rapportent à quelque chose de similaire. Les âges des patriarches notamment comme nous l'avons déjà dit. Ainsi Henok qui mourrut à 365 ans ne veut pas du tout dire ce qui est écrit. 365 correspond au Zodiaque. Il est à noter qu'Henoch équivaut à l'Initié. Ici, il est question de la Tour de Babel qui était un observatoire astronomique comme pratiquement toutes les pyramides. Ce n'était certainement pas les tombeaux des pharaons...
Nous posons tout de suite après une video pour montrer comment les Anciens ont tracé l'Alphabet...
AELOIM
ou
Les dieux de Moïse
par Pierre Lacour
de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Bordeaux
1839
15ème partie
14ème partie
13ème partie
1ère partie
Tome I
ÉPOQUES HISTORIQUES.
L'ÉPISODE DE LA TOUR DE BABEL (Genèse, ch. XI)
TRADUIT MOT A MOT
Selon le SENS VULGAIRE et selon le SENS INTIME.
Observations étymologiques.
1° - ARTz, TERRE, PAYS, LE LIEU, L'EMPLACEMENT OCCUPÉ PAR UN PEUPLE, PAR UNE VILLE. (Regio, Patria) «retourne dans ton pays, L-ARTz-C.»
2° - AED, premier. « Le premier du mois. » B-AED LEDÇh.
3° - Le pluriel de UN est PEU, EN PETIT NOMBRE. « Quelyues jours, IMIM AÈDIM. « Jacob servit sept ans pour Rachel, et ils ne parurent à ses yeux que comme quelques jours, CIMIM AEDIM.
NOTES.
Le sens de ce premier verset éclaire celui de tous les autres. La tradition y établit que très anciennement (MQDM au verset suivant) les hommes du pays dont on
a parlé (chap. X, vers 11, le pays de ShiNOR) usaient encore de leur langage primitif et que les mots de cette langue étaient en petit nombre.
La langue chinoise, qui remonte certainement à l'époque où l'on peut placer ce fait, n'est composée que de 330 ou 340 monosyllabes; le nombre de ses articulations est incomplet et son écriture est hiéroglyphique.
L'accroissement de l'alphabet hébreu, et par conséquent des mots de la langue hébraïque, eut lieu dans la Babylonie, dans le pays d'Assur, en Assyrie, lors de l'érection de la tour astronomique de Bel.

4° - Olim, ab antiquitate, ab initia.
5° - NSO, PARTIR, PASSER DANS on AUTRE HEU, vient de NS, une enseigne, un étendard. NSO signifie LEVER , ÔTER , EMPORTER ; c'est LEVER L'ÉTENDARD ET SE TRANSPORTER DANS UN AUTRE PAYS, FAIRE UNE MIGRATION, ÉTABLIR UNE COLONIE.
6° BQO vient de BG puis BQ, qui désigne UN ESPACE VIDE ET RESSERRÉ, UN LIEU RESTÉ OUVERT, UNE PLACE, UN PRÉ, UN CHAMP BORDÉ, ENTOURÉ
COMME UN JARDIN, par suite L'INTERVALLE produit par UNE DIVISION, par une SCISSURE.
Les Chaldéens étaient originaires de l'Egypte. Diodore, Livre 1, § 11, dit : « On prétend que les Chaldéens n'ont rendu les divinations astronomiques si célèbres à Babylone, que parce qu'ils étaient originaires de l'Egypte. »
Une colonie Egyptienne, conduite par des savants sortis des collèges sacerdotaux de l'Egypte, vint s'établir dans les environs de Babylone, alors appelée de sa forme ShiN-OR, la ville-double, et cette colonie s'étendit jusqu'en Assyrie, où Assur avait fait lui-même une expédition. Les chefs de cette migration y firent prospérer l'astronomie, et l'on remarque que le commencement des observations chaldéennes coïncide avec le temps où l'on peut placer la construction de Babel.
Ces Egyptiens reçurent le nom de CÇh-DIIM, qui veut dire amenés, conduits,-- de chus (DD, amener d'un lieu dans un autre ), amenés — de l'Ethiopie ; les Egyptiens étaient Chussites d'origine.
Le nom de Babylone, ÇhNOR ou ShNOR, que l'on prononce Shinar ou Sénaar, est composé de ÇhN, double, répété, et de OR, ville. Babylone était en effet partagée par l'Euphrate et formait une ville de chaque côté du fleuve ; URBS AB UTROQUE LATERE EUPHRATIS, UT MEDIUS INTERFLUAT, AEDIFICATA (Diodore).
Dans le centre et sur le bord du fleuve était la place où les Egyptiens élevèrent l'oeil ou l'observatoire de Bel, BB__BL, en un mot BABEL, dont le nom signifie aussi la Porte de Bel avec le sens que Bacchylide attache à ce mot Porte : PORTA VERBORUM OCCULTORUM (en grec ARRÊTÔN).
« Le centre de la ville, dit Hérodote, est remarquable par le temple de Bel-us... c'est un carré régulier fermé par quatre portes d'airain, lequel a deux stades d'étendue en tout sens. Au milieu de cette enceinte, on voit une tour massive, qui a un stade en longueur comme en largeur. » Ainsi, comme j'ai prouvé que cela résultait du mot OIR, le temple de Bel était un lieu fortifié, une citadelle.
Le mot ÇhM employé pour désigner le lieu mérite une explication.
Un lieu quelconque ne peut être désigné que par un signe, un signal, un monument, une érection, une forme, une configuration, qui le signale et le fait connaître. Le nom donné à ce signe, à ce signal, à cette construction, etc., est lui un signe phonétique qui s'adresse à l'ouïe, comme la transcription de ce nom en caractères alphabétiques est un symbole pour la vue. ÇhM employé à cette intention offre donc encore le sens de signe, signal ou symbole, et doit être traduit selon le besoin au signe, au signal du lieu dont on parle,
là.
7 - (NOMINE AIÇh QUOQUE APPELLANTUR MAGNI ET DUCES; UT, VIR BELLI i.e MAGNUS BELLO, AUCTOR BELLI). - « JÉOVÉ est le chef, le maître, le héros, le commandant, AIÇh, de la guerre. » JÉOVÉ VIR BELLI.
8 - RÔE, PASCERE, PASCI, PASTOR, PASCENS ; MALUS, MALIGNUS, etc.
9 - LÉB tient à IBB et à ÉB, le premier exprimant un CRI DE GUERRE, AVERTIT LE SOLDAT DE VEILLER, DE SE PRÉPARER, DE SE TENIR ÉVEILLÉ, PRÊT A AGIR. Le second répond à l'idée de veiller, de s'éveiller et de venir, d'être mis en mouvement.
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Le mot AIÇh est pris collectivement pour désigner tous les chefs, les hommes de choix, commandants de chaque compagnie dont se composait la colonie envoyée d'Egypte. Ce qui le prouve, c'est le pluriel IAMROU. Ainsi ces hommes étaient déjà distribués sous des chefs particuliers, soumis eux-mêmes, comme nous le verrons bientôt, à un chef suprême portant le nom des chefs de l'initiation et du sacerdoce, ÉOVÉ, déguisé sous celui de J-ÉOVÉ, VIR BELLI, le maître, le héros de l'entreprise.
Il faut remarquer l'emploi du mot RÔÉ, pasteur, pour désigner un homme qui fait invasion, qui émigre, qui se porte d'un lieu dans un autre, et qu'un chef commande.
Les Egyptiens appelaient Pasteurs les hommes d'origine étrangère, qui semblables aux pasteurs nomades, s'introduisent dans un pays et s'en emparent. L'histoire
de l'Egypte ancienne est pleine du souvenir des Rois pasteurs ; des pasteurs phéniciens, hébreux , grecs ; de Thèbes, etc. La haine et l'aversion que leur inspiraient ces usurpateurs a donné l'idée du drame cosmogonique dont les détails occupent les dix-huit premiers versets du 4ème chapitre de la Genèse.
Cette aversion antique se décèle dans le choix même du mot RÔÉ, car il désigne le mal, la méchanceté, l'intention malfaisante et scélérate ; l'action de tourmenter, de nuire, de corrompre, d'exterminer, de détruire.


10 - OIR NON MALÉ DICITUR AB ÔYR EVIGILARE. ÔR VIGIL, VIGILANS.— ARX. OIR DOUD, arx Davidis).
11 - AEDIFICATA EST. 3. H. SING. DO PARFAIT NIPHAL. Le MOT OIR est ici masculin. USURPATUR AUTEM UTROQUE GENERE. FÉMIN. GEN. 10. MASCUL. LEV. 26., etc.
12 - MGDL ShYNÉ, la Tour deSyène, (Ezéch. 29. 10), était aussi un monument astronomique.— Syène passait pour être sous le tropique, d'après une tradition immémoriale, et cette ville y était effectivement deux mille sept cents ans environ avant l'ère vulguaire. Voy. Jom. Sysl. mét. des Égyp., p. 167.
Le chaldaïque, l'arabe et l'hébreu emploient le mot tour, BRG, pour désigner un édifice saillant, élevé, et ce mot désigne le Zodiaque, les signes mêmes du Zodiaque.
13 - RAÇh. Rab. Moses dit : Il y a une grande différence entre TÈLT, premier, commencement, et RAÇh, principe : le principe se dit d'une chose qui est le principe d'une autre, quoiqu'elle ne la précède pas par rapport au temps, etc.
14 - ÇhM, un signe, un monument. (Dict. de M. l'abbé Latouche, et les autres: rappelez-vous l'analyse de ce mot. )
Je n'ai pas beaucoup d'observations à faire sur ce verset si intéressant et dont les mots ont été analysés. Je ne puis cependant m'empêcher de faire remarquer que les ouvrages qu'on avait entrepris sont entièrement terminés ; que l'édifice, l'observatoire muré, la citadelle fort mal-à-propos appelée ville, est achevée de bâtir ; que la tour astronomique l'est aussi, et que les auteurs de ces travaux ont fait aussi pour diriger, pour accorder leurs observations en quelque lieu qu'on les envoie, le ciel constellé, le planisphère céleste dont ils avaient besoin; en sorte qu'ils ne s'occupent plus maintenant que de leur dispersion prochaine sur différents points du pays.
Ce sens si positif, si clair, si naturel, si différent du sens vulgaire où se trouvent tant d'absurdités, résulte du mot NBNÉ, avec lequel s'accorde UNOÇhÉ.

15 - J-ÉOVÉ l'Éternel — LUI, CE-LUI—qui est et qui sera, LE—étant, le-LUI, LUI, IL. (Voy. l'étym. deuxième Étude.)
16 - U-IRD futconvertibledeRDÉ, IMPERAVIT, DOMINATUS EST, PRESEDIT, Voyez ce mot, ch. 1, v. 26, avec cette signification: dominer, exercer La puissance, présider, à laquelle le sens littéral fait ici violence pour maintenir la tradition allégorique.
17 - (AT, OBTINET, SIGNIFICATIONEM NOMINALEM , QUA essentiam VEL substantiam UT PLURIMUM PATIENTIS EXFRIMIT, QUASI ipseitatem, illud
ipsum DIXERIS).
18 - Trois. pers. plur. du prétérit, AEDIFICAVERUNT et AEDIFICAVERANT.
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Il ne faut pas se laisser détourner du sens intime d'un récit hébraïque par la rencontre du nom de JÉOVÉ. L'abus que les écrivains sacrés ont fait de ce nom explique assez qu'il ne désigne pas toujours la présence de Dieu, mais qu'il se rapporte à l'action de celui que l'esprit du gouvernement théocratique ou que des fonctions sacerdotales font agir comme représentant JÉOVÉ lui-même.
J'ai déchiré le voile qui nous cachait depuis si longtemps l'origine mystérieuse de ce nom; il n'est plus possible de se méprendre, et d'attribuer à Dieu, dans plusieurs circonstances, ce qui n'appartient qu'à ceux que le sacerdoce a faits ses ministres.
Le nom de JÉOVÉ est souvent, très-souvent même, em ployé pour désigner le scribe, le prophète qui rédige ou profère en style poétique ou même historique des avertissements qu'il suppose émanés de Dieu même. Ainsi, par exemple, ce mot est employé incontestablement de cette manière par Esdras, 2eme livre des Chroniques, chapitre 23, 10, lorsqu'il dit que JÉOVÉ parla à Manassès et au peuple, mais qu'ils ne voulurent point entendre. La chose est impossible : quel homme et quel peuple résisteraient à la voix de Dieu si Dieu même leur adressait la parole ?
JÉOVÉ, dans la pensée d'Esdras, désignait donc le Grand-Prêtre ou l'un des chefs du Sacerdoce, ou même quelqu'un exerçant la mission de prophète, et préchant, haranguant le peuple.
Si le mot JÉOVÉ ne devait désigner que la Divinité, serait-il attribué à l'ARCHE ? Dans Josué, chapitre 4,12, il est dit que quarante mille hommes équipés pour le
combat passèrent devant JÉOVÉ ; et là, JÉOVÉ c'est l'Arche restée au milieu du Jourdain jusqu'à ce que les Hébreux aient passé le fleuve ; après quoi l'Arche portée par les Prêtres passe elle-même.
Ce nom de JÉOVÉ serait-il donné non seulement à des anges, mais à des localités comme le mont Moriah appelé JÉOVÉ IRAÉ (Genèse, 22,14.), à des objets matériels comme l'autel érigé par Moïse après la défaite des Almalécites, JÉOVÉ NSI (Exode, 17,15).
Serait-il attribué à l'un des trois hommes qui apparurent à Abraham dans le bocage de Mamré (Genèse, 18,2, 10, 13,14, 15). Les deux derniers versets prouvent par leur rédaction que ce nom est donné à l'un de ces hommes parce qu'il parle, promet, blâme, condamne et agit enfin au nom de l'Eternel.
JÉOVÉ est donc souvent pour le chef suprême,- c'est l'adoni, le maître; c'est l'homme qui a le pouvoir d'attaquer, de surmonter, d'affliger, de consumer, de détruire, de battre (LÈM ); JÉOVÉ—AIÇh—MLÈMÉ, c'est-à-dire JÉOVÉ—est l'homme, SUMMUS-SACERDOS, FORTIS— de la puissance d'attaquer, surmonter, etc.
Il ne faut pas perdre de vue cette explication et celles qui ont été données précédemment : elles aplanissent bien des difficultés. Ainsi donc, JÉOVÉ est ici le chef-suprême de la colonie égyptienne, il en est le héros, le commandant, vir belli.
Cet ancien envoyé d'Egypte, ce premier Mosé, Musée ou Moïse, par l'invention de nouveaux signes ou caractères astronomiques, enrichit le langage écrit, et même !e langage vulgaire, d'un grand nombre de mots dont le premier effet fut de produire du doute ou de la confusion.
C'est lui qui par le lieu où s'effectua ce changement, fit donner dans la suite aux lettres hébraïques le nom de lettres assyriennes et à la langue pour laquelle elles furent choisies celui de langue assyrienne, langage assyrien, ÇhPhT AÇhR. C'est ce que nous verrons bientôt.

19 - De OMM, ÊTRE OBSCUR, INCONNU, CACHÉ, COUVERT, MYSTÉRIEUX.
20 - EL, PROFANUM, COMMUNE. ELL, COMMUNEM FECIT.
21 - D'ÔÇhE, toute opération produite sous l'inspiration de la pensée et de l'intelligence ; d'ÔChOUT, pensée, et ÔÇhT-OUT, avec la terminaison fém. ÔChT et ÔÇhIT, Chald., il a pensé; — la tradition relative à Babel est chaldaïque.
On retrouve ici l'idée des anciens sur le danger de divulguer inconsidérément les choses mystérieuses, les choses saintes, et qui ne sont révélées que dans le sanctuaire, dans l'adyte, sous le voile du Saint des Saints des temples.
Des hommes dont les pensées et le langage ne s'élèvent pas au-dessus du langage primitif et des connaissances vulgaires ne peuvent que profaner la doctrine dont ils parlent, et corrompre les expressions qui lui sont consacrées. C'est pour cette raison qu'il n'était permis qu'aux Rois, qu'aux chefs du peuple, et aux Prêtres d'enseigner et d'instruire, d'user de figures et de paraboles. Le mot MÇhL nous donnera peut-être l'occasion d'expliquer cela.
D'un autre côté, comme on ne doit point cacher, enlever aux hommes, vendanger, BTyR, à leur préjudice, le bénéfice des découvertes que l'esprit humain a faites, la science ou celui qui la préside, le chef du sacré-collège, en un mot le JÉOVÉ de la colonie scientifique, obviera à cet inconvénient en enrichissant le langage du peuple par le surcroît de nouvelles expressions, par la divulgation des nouveaux mots dus à l'accroissement de l'alphabet zodiacal.
Néanmoins, il établira une langue secrète, une langue savante, dont les chefs du peuple, les hommes supérieurs, devront avoir connaissance et user entr'eux.
22 - De RDÉ, 1ere pers. plur. du futur. L'expression devient collective, JÉOVÉ agissant par délibération et accord avec tous les chefs de l'expédition.
23 - AÇhR, AÇhOUR, AShUR, d'Assur, la langue du peuple désignée par la langue du chef; mais ce chef était absent, ASSUR était parti de Shinor et était allé fonder Ninive (Genèse X, 10 et 11).
24 - ÇhMO vient de ÇhM, ÇhMÉ, NOMMER, DIRE LE NOM, APPELER; ÇhMO, FAIRE ENTENDRE, DIRE, ANNONCER, PROFÉRER.
A suivre...
Posté par Adriana Evangelizt