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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 10:05

 Alors tout le monde sait que Marat fut assassiné dans sa baignoire mais qui connait son ouvrage Les Chaînes de l'esclavage ? Voilà un homme qui se voulait l'Ami du Peuple et qui dénonçait les abus de ceux qui nous gouvernent. Voir sa biographie ICI. Et quand on regarde effectivement dans quel état est le monde, tout ce que subissent les peuples, alors que notre planète se prépare à faire le grand saut, on a fortement envie, en effet, de se libérer des chaînes de l'esclavage que ces profiteurs tissent depuis des millénaires sur nous. Le moment de la Libération approche. Les esclaves ne peuvent plus continuer à payer chèrement des individus dont le principal atout est d'être incapables de comprendre les vrais besoins des populations. Le paradis terrestre est devenu un enfer pour les humains par leur faute. Nous en débarrasser devient nécessaire.

Il est à noter que Marat débute son ouvrage à s'adressant aux électeurs anglais en précisant qu'elle est valable aussi pour les Français. Ô combien on le comprend. De 1833 à 2008, rien n'a changé.

Les chaines de l'esclavage 1

Jean-Paul Marat

 

AUX ÉLECTEURS DE LA GRANDE-BRETAGNE*

* Ce discours peut très-bien s'appliquer aux électeurs français.

 

 1833


Dans les temps de calme et d'abondance, au milieu des succès d'un gouvernement paisible, les nations entraînées par le courant de la prospérité s'endorment sans défiance entre les bras de leurs chefs, et la voix d'un Dieu ne les réveillerait pas de leur léthargie. Mais dans les temps de troubles et de calamités, lorsque les princes, marchant au pouvoir arbitraire, foulent les lois à leurs pieds sans honte et sans remords, l'attention publique est réveillée par les moindres objets, et la voix d'un simple citoyen peut faire impression sur les esprits.

Messieurs, si en rassemblant sous vos yeux, dans un même tableau, les odieux artifices qu'emploient les princes pour se rendre absolus, et les scènes épouvantables du despotisme, je pouvais révolter vos cœurs contre la tyrannie, et les enflammer de l'amour de la liberté, je m'estimerais le plus heureux des hommes.

Le parlement actuel touche à sa fin, et jamais dissolution ne fut plus désirée par un peuple opprimé : vos droits les plus sacrés ont été violés avec audace par vos représentans ; vos remontrances ont été artificieusement repoussées par le trône ; vos réclamations ont été étouffées avec perfidie, en multipliant les griefs qui les excitèrent; vous mêmes avez été traités comme des sujets remuans, suspects et mal affectionnés. Telle est notre disposition ; et si bientôt elle ne change, le peu de liberté qui vous est laissé est prêt à disparaître. Mais l'heure des réparations s'avance, et il dépend de vous d'obtenir la justice que vous réclamez en vain depuis si longtemps.

Tant que la vertu règne dans le grand conseil de la nation, les droits du peuple et les prérogatives de la couronne se balancent de manière à se servir mutuellement de contre-poids. Mais, dès qu'on n'y trouve plus ni vertu ni honneur, l'équilibre est détruit; le parlement, qui était le glorieux boulevard de la liberté britannique, est métamorphosé en une faction audacieuse qui se joint au cabinet, cherche à partager avec lui les dépouilles de l'état, entre dans tous les complots criminels des fripons au timon des affaires, et appuie leurs funestes mesures; en une bande de traîtres masqués, sous le nom de gardiens fidèles, trafiquent honteusement des droits et des intérêts de la nation : alors le prince devient absolu, et le peuple esclave; triste vérité dont nous n'avons fait que trop souvent la triste expérience.

De vous seuls, messieurs, dépend le soin d'assurer l'indépendance du parlement; et il est encore en votre pouvoir de faire revivre cette auguste assemblée, qui, dans le dernier siècle, humilia l'orgueil d'un tyran, et rompit vos fers : mais pour cela, combien ne devez-vous pas vous montrer délicats, dans le choix de vos mandataires?

Rejetez hardiment tous ceux qui tenteraient de vous corrompre : ce ne sont que des intrigans qui cherchent à augmenter leurs fortunes aux dépens de leur honneur, et du bien être de leur patrie.

Rejetez tous ceux qui tiennent quelques places de la cour, quelque emploi des officiers de la couronne ; quelque commission que le roi peut améliorer :
comment des hommes aussi dépendans, et semblables à ceux qui remplissent aujourd'hui le sénat, vous représenteraient-ils avec intégrité?

Rejetez ceux qui mendient vos suffrages; vous n'avez rien de bon à attendre de ce côté-là : s'ils n'étaient jaloux que de l'honneur de servir leur patrie, descendraient-ils à un rôle aussi avilissant? Ces basses menées sont les allures du vice, non de la vertu : sans doute le mérite aime les distinctions honorables ; mais content de s'en montrer digne, il ne s'abaisse point à les solliciter, il attend qu'elles lui soient offertes.

Rejetez tous ceux qui sont décorés de quelques titres pompeux : rarement ont-ils des lumières, plus rarement encore ont-ils des vertus: que dis-je? ilsn'ont de la noblesse que le nom, le luxe, les travers et les vices.

Rejetez la richesse insolente; ce n'est pas dans cette classe que se trouve le mérite qui doit illustrer le sénat.

Rejetez la jeunesse inconsidérée, quel fond pourriez-vous faire sur elle? Entièrement livrée au plaisir dans ce siècle de boue, la dissipation, le jeu, la débauche absorbent tout son temps; et pour fournir aux amusemens dispendieux de la capitale, elle serait toujours prête à épouser la cause du cabinet. Mais fut-elle exempte de vices; peu instruite des droits du peuple, sans idée des intérêts nationaux, incapable d'une longue attention, souffrant avec impatience la moindre gêne, et détestant la sécheresse des discussions politiques, elle dédaignerait de s'instruire pour remplir les devoirs d'un bon serviteur.

Choisissez pour vos représentans des hommes distingués parleur habileté, leur intégrité, leur civisme; des hommes versés dans les affaires publiques, des hommes qu'une honnête médiocrité met à couvert des écueils de la misère, des hommes que leur mépris pour le faste garantit des appas de l'ambition, des hommes qui n'ont point respiré l'air infect de la cour, des hommes dont une sage maturité embellit une vie sans reproche, des hommes qui se distinguèrent toujours par leur amour pour la justice, qui se montrèrent toujours les protecteurs de l'innocence opprimée, et qui dans les différens emplois qu'ils ont remplis n'eurent jamais en vue que le bonheur de la société, la gloire de leur pays.

Ne bornez pas votre choix aux candidats qui se présenteront, allez au-devant des hommes dignes de votre confiance, des hommes qui voudraient vous servir, mais qui ne peuvent disputer cet honneur à l'opulent sans mérite, qui s'efforce de vous l'arracher; et prenez-vous y de manière que le désir de vous consacrer leurs talens ne soit pas acheté parla crainte de déranger leurs affaires ou de ruiner leur fortune : repoussez avec horreur toute voie de corruption, montrez-vous supérieurs aux largesses, dédaignez même de vous asseoir à des tables prostituées *.

* En Angleterre, les candidats tiennent table ouverte pour les électeurs , tant que durent les élections.

Le cabinet, suivant sa coutume, va déployer les plus grands efforts pour influencer votre choix. Les attraits de la séduction triompheront-ils de votre vertu? La fierté anglaise est-elle donc si fort avilie qu'il ne se trouve plus personne qui rougisse de se vendre? Lorsque de si grands intérêts commandent impérieusement, les petites passions oseront-elles élever leurs voix? méritent-elles donc d'être satisfaites à si haut prix? A quels désastres mène le mépris des devoirs! Voyez vos sénateurs passer les journées entières à préparer, corriger et refondre des bills pour consacrer la propriété de leurs lièvres ou de leurs chiens : tandis que la moitié du peuple périssant de misère par la surcharge des impôts ou les malversations des accapareurs leur demande du pain. Voyez votre patrie, couverte des blessures que lui ont faites les agens de la cour, épuisée d'inanition et baignée dans son sang!

Messieurs, la nation entière a les yeux sur vous, dont elle attend le terme de ses souffrances, le remède à ses maux. Si votre cœur, fermé à tout sentiment généreux, refusait à vos compatriotes la justice que vous leur devez : du moins, sachez sentir la dignité de vos fonctions, sachez connaître vos propres intérêts. C'est à vous qu'est confié le soin d'assurer la liberté du peuple, de défendre ses droits. Pendant le cours des élections, vous êtes les arbitres de l'état, et vous pouvez forcer à trembler devant vous ces mêmes hommes qui voudraient vous faire trembler devant eux. Serez-vous sourds à la voix de l'honneur? Ah! comment une mission aussi sublime pourrait-elle s'allier avec l'infamie de la vénalité ? Que dis-je? ces candidats qui prodiguent l'or et n'épargnent aucune bassesse pour vous mettre dans leurs intérêts, n'ont pas plutôt extorqué vos suffrages, qu'ils laissent percer leur orgueil, et vous accablent de dédain. Punissez-les de leur insolence, repoussez leurs caresses hypocrites, songez au mépris qui les suit, et faites tomber votre choix sur des hommes pénétrés de ce qu'ils doivent à leurs commettans.

Le parlement sous l'influence de la cour, ne s'occupera jamais du bonheur public. Ne concevez-vous pas que des intrigans qui ne doivent leur nomination qu'à l'or qu'ils ont semé, non contens de négliger vos intérêts, se font un devoir de vous traiter en vils mercenaires ? Cherchant à raccrocher ce qu'ils ont dépensé pour vous corrompre, ils ne feront usage des pouvoirs que vous leur avez remis que pour s'enrichir à vos dépens, que pour trafiquer impunément de vos droits. Quelques présens peuvent-ils donc être mis en parallèle avec les maux que cause la vénalité ? avec les avantages que vous procurerait un sénat pur et fidèle?

Songez aussi à ce que vous devez à la postérité. Combien vos ancêtres étaient jaloux de transmettre intacts à leurs enfans, les droits qu'ils avaient reçus de leurs pères! Ce qu'ils ont fait avec tant de peine, vous pouvez le faire avec tant de facilité ; ce qu'ils ont fait au mépris de tant de dangers, vous pouvez le faire sans péril. Le feu sacré qui brûlait dans leur sein, n'enflammera-t-il jamais vos cœurs? Ne laisserez-vous à vos descendans que des noms couverts d'opprobre? Ne frémirez-vous point à l'idée de faire le malheur des générations à venir? Les siècles de la liberté sont-ils donc passés sans retour? Et faudra-t-il que vos fils, en pleurant sur leurs chaînes, s'écrient un jour avec désespoir : « Voilà les fruits de la vénalité de nos pères! »

Messieurs, avec du désintéressement et du courage, un peuple peut toujours conserver sa liberté : mais une fois que ce trésor inestimable est perdu, il est presque impossible de le recouvrer: or, il est bien près de l'être, lorsque les électeurs mettent à prix leurs suffrages.

 

INTRODUCTION.


Il semble que ce soit le sort inévitable de l'homme, de ne pouvoir être libre nulle part : partout les princes marchent au despotisme, et les peuples à la servitude.

C'est un étrange spectacle que celui d'un gouvernement politique. On y voit, d'un côté, les hardis desseins de quelques ambitieux, leurs audacieuses
entreprises, leurs indignes menées, et les ressorts secrets qu'ils font jouer pour établir leur injuste empire : de l'autre, on y voit les nations qui se reposaient à l'ombre des lois, mises aux fers ; les vains efforts que fait une multitude d'infortunés pour s'affranchir de l'oppression, et les maux sans nombre que l'esclavage traîne à sa suite. Spectacle à la fois horrible et magnifique, où paraissent, tour à tour tour, le calme, l'abondance, les jeux, la pompe, les festins, l'adresse, la ruse, les artifices, les trahisons, les exactions, les vexations, la misère, l'exil, les combats, le carnage et la mort.

Quelquefois le despotisme s'établit tout-à-coup par la force des armes, et une nation entière est violemment asservie : mais ce n'est pas de cette marche de l'autorité légitime au pouvoir arbitraire, que j'ai à parler dans cet ouvrage; c'est des efforts lents et continus, qui, courbant peu à peu sous le joug la tête des peuples, leur font perdre à la longue et la force et l'envie de le secouer.

A bien considérer l'établissement du despotisme, il paraît être la suite nécessaire du temps, des penchans du cœur humain et de la défectuosité des constitutions politiques. Faisons voir comment, à leur faveur, le chef d'une nation libre usurpe le titre de maître, et met enfin ses volontés à la place des lois. Passons en revue cette multiplicité de machines auxquelles la sacrilége audace des princes a recours, pour saper la constitution : suivons leurs noirs projets, leurs basses intrigues, leurs sourdes menées; entrons dans les détails de leur funeste politique, dévoilons les principes de cet art trompeur, saisissons-en l'esprit général, et rassemblons dans un même tableau les atteintes portées en tous lieux à la liberté. Mais en développant ce vaste sujet, ayons moins égard à l'ordre des temps qu'à la connexion des matières.

Dès qu'une fois un peuple a confié à quelques-uns de ses membres le dangereux dépôt de l'autorité publique, et qu'il leur a remis le soin de faire observer les lois : toujours enchaîné par elles, il voit tôt ou tard sa liberté, ses biens, sa vie, à la merci des chefs qu'il s'est choisi pour le défendre.

Le prince vient-il à jeter les yeux sur le dépôt qui lui est confié? Il cherche à oublier de quelles mains il l'a reçu. Plein de lui-même et de ses projets, chaque jour il supporte avec plus d'impatience l'idée de sa dépendance, et il ne néglige rien pour s'en affranchir.

Dans un état nouvellement fondé ou reformé*, porter à découvert des coups à la liberté, et vouloir d'abord en ruiner l'édifice, serait une entreprise téméraire.

*   Les états sont tous fort bornés à leur naissance : ce n'est que par les conquêtes qu'ils étendent leurs limites.

Quand le gouvernement dispute à force ouverte la suprême puissance, et que les sujets s'aperçoivent qu'on veut les asservir, ils ont toujours le dessus. Dès ses premières tentatives, réunis contre lui, ils lui font perdre en un instant le fruit de tous ses efforts* ; et c'en est fait de son autorité, s'il ne témoigne la plus grande modération. Aussi n'est-ce point par des entreprises marquées que les princes commencent ordinairement à enchaîner les peuples ; ils prennent leurs mesures de loin, ils ont recours à la lime sourde de la politique ; c'est par des efforts soutenus, par des changemens à peine sensibles, par des innovations dont on peut difficilement prévoir les conséquences, qu'ils marchent en silence à leur but.

* C'est pour avoir voulu dominer trop impérieusement, que le sénat de Rome perdit son autorité : car alors le peuple sentit le besoin qu'il avait de protecteurs, et il eut des tribuns : puis les nouvelles violences du sénat mirent les tribuns à portée d'obtenir de nouvelles prérogatives. Ce furent les audacieux attentats de Charles 1er qui ruinèrent son pouvoir. Dans ses éternelles altercations avec le parlement, l'air despotique qu'il affectait alarma ses sujets, et ils anéantirent son autorité.

LES CHAINES DE L'ESCLAVAGE.


De l'amour de la domination.


Un bon prince est le plus noble des ouvrages du créateur, le plus propre à honorer la nature humaine, et à représenter la divine : mais pour un bon prince, combien de monstres sur la terre !

Presque tous sont ignorans, fastueux, superbes, adonnés à l'oisiveté et aux plaisirs. La plupart sont fainéans, lâches, brutaux, arrogans, incapables d'aucune action louable, d'aucun sentiment d'honneur. Quelques-uns ont de l'activité, des connaissances, des talens, du génie, de la bravoure, de la générosité ; mais la justice, cette première vertu des rois, leur manque absolument. Enfin, parmi ceux qui sont nés avec les dispositions les plus heureuses, et chez qui ces dispositions ont été le mieux cultivées, à peine en est-il un seul qui ne soit jaloux d'étendre son empire, et de commander en maître; un seul qui, pour être despote, ne soit prêt à devenir tyran.

L'amour de la domination est naturel au cœur humain, et dans quelque état qu'on le prenne, toujours il aspire à primer : tel est le principe des abus que les dépositaires de l'autorité font de leur puissance; telle est la source de l'esclavage parmi les hommes.

Commençons par jeter un coup d'œil sur l'aptitude plus ou moins grande des peuples à conserver leur liberté; nous examinerons ensuite les moyens mis en jeu pour la détruire.

De l'étendue de l'Etat.


C'est à la violence que les états doivent leur origine ; presque toujours quelque heureux brigand en est le fondateur, et presque partout les lois ne furent, dans leur principe, que des réglemens de police, propres à maintenir à chacun la tranquille jouissance de ces rapines.

Quelqu'impure que soit l'orignine des états, dans quelques-uns l'équité sortit du sein des injustices, et la liberté naquit de l'oppression.

Lorsque de sages lois forment le gouvernement, la petite étendue de l'état ne contribue pas peu à y maintenir le règne de la justice et de la liberté ; et toujours d'autant plus efficacement qu'elle est moins considérable.

Le gouvernement populaire paraît naturel aux petits états, et la liberté la plus complète s'y trouve établie.

Dans un petit état, presque tout le monde se connaît, chacun y a les mêmes intérêts; de l'habitude de vivre ensemble naît cette douce familiarité, cette franchise, cette confiance, cette sûreté de commerce, ces relations intimes qui forment les douceurs de la société, l'amour de la patrie. Avantages dont sont privés les grands états, où presque personne ne se connaît, et dont les membres se regardent toujours en étrangers. Dans un petit état, les magistrats ont les yeux sur le peuple, et le peuple a les yeux sur les magistrats.

Les sujets de plainte étant assez rare, sont beaucoup mieux approfondis, plus tôt réparés, plus facilement prévenus. L'ambition du gouvernement n'y saurait prendre l'essor sans jeter l'alarme, sans trouver des obstacles invincibles. Au premier signal du danger, chacun se réunit contre l'ennemi commun, et l'arrête. Avantages dont sont privés les grands états : la multiplicité des affaires y empêche d'observer la marche de l'autorité, d'en suivre les progrès; et dans ce tourbillon d'objets qui se renouvellent continuellement, distrait des uns par les autres, on néglige de remarquer les atteintes portées aux lois où on oublie d'en poursuivre la réparation. Or, le prince mal observé, y marche plus sûrement et plus rapidement au pouvoir absolu *.

* Cette manière d'envisager les grands et petits états, est un peu celle des publicistes du XVIIIe siècle. Sur ce point, leur politique a vieilli. Aujourd'hui nous voyons les choses de plus haut; partout, que l'état soit grand ou petit, les droits de l'homme, cette source de tout bien, peuvent être et seront respectés. Quand à la surveillance à exercer sur les gouvernemens, la France prouve qu'avec la presse, cet ancre de salut de la société moderne, l'étendue de l'empire ne fait absolument rien. Nos ministres savent cela mieux que nous.

A suivre...

Posté par Adriana Evangelizt

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