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  • : LE PORTEUR DE LUMIERE
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28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 19:35

Encore une partie intéressante... où l'on apprend les subterfuges qu'employaient les Lévites pour faire croire au Peuple que dieu faisait des miracles mais surtout pour le maintenir sous le joug de l'élite sacerdotale, n'oublions pas que cette caste vit des dons auquel le contribuable est assujetti au nom de Dieu.  Il est question ici aussi du Serpent d'Airain que Moïse avait ramené d'Egypte et qu'il vénérait ainsi que de l'Urim et du Thumin, figures hiéroglyphiques et mystérieuses, prises des Egyptiens qui se sont perdus avec le temps...

 

 

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

9ème partie

8ème partie

 1ère partie

CHAPITRE VI.


Les institutions théocratiques de Moïse sont conservées jusqu'à Samuel, Souverain-Pontife, qui s'opposa avec les prêtres juifs à la nomination d'un Roi pour gouverner les Israélites.— Les augures usités chez les Juifs. — Samuel fait élire, par le sort, Saül pour Roi des Israélites ; ce dernier ne répond ni à ses vues ni à celles du peuple. — Samuel substitue à Saül, David pour Roi. — David s'empare de Jérusalem, prépare la civilisation des Israélites ; Salomon lui succède; il bâtît et orna le Temple saint.— Dotation des prêtres. Salomon est commémoré dans les mystères maç.onn.'. Le Serpent, emblème juif. — Les Lévites l'emploient pour faire de l'argent et donner de faux oracles. Ce symbole conservé dans la Maçon.'. — Oracle du Saint-Esprit introduit par les prêtres Israélites. — Observations sur la nature du culte des premiers Rois d'Israël et de Juda. — Les successeurs de Salomon divisent le royaume en Juda et Israël ; ils causent la ruine des Juifs.


LES dogmes, mystères et institutions de Moïse se conservèrent jusqu'au temps de Samuel, qui fut le dernier Grand-Pontife et Roi. A cette époque, dit la Bible, quelqu'intrigant de la tribu de Juda, qui se trouvait mécontent des menées des fils de Samuel (prêtres très corrompus), suscita le peuple contre le régime des Anciens.

Les révoltés demandèrent à Samuel qu'il leur sacrât un Roi pour chef de la nation Israélite ; car
ils voulaient renverser le gouvernement théocratique. Ils demandèrent même qu'on établît le droit de succéder dans la royauté, ainsi qu'en agissaient les grands empires (49), en déléguant le choix à Samuel même.

Les
prêtres et Lévites, conservateurs du dogme, des lois civiles et religieuses, des sciences et de tout pouvoir, et qui s'étaient toujours trouvés à la tête du gouvernement, firent envisager les maux qui suivraient cette réforme, qui n'était, selon eux, ni analogue aux connaissances des Israélites, ni praticable à cause de la petitesse et de la pauvreté de leur pays aride et montagneux ; il aurait été, disaient-ils, impossible de fournir les impôts nécessaires à un tel régime, dans une région dépourvue de commerce, d'industrie et d'agriculture.

Ces prêtres
s'efforcèrent de persuader les Juifs que les peuples voisins étaient, par le gouvernement que l'on réclamait, en butte à toute espèce d'arbitraire, et par-là privés des droits et libertés civiles dont le peuple hébreu jouissait ; ils prophétisèrent les maux auxquels sa postérité serait exposée. Samuel, au 1er liv. des Rois, prédit que le gouvernement des Rois sera dur.

On peut remarquer
avec quel dépit les prêtres envisageaient ce mouvement populaire et cette insurrection; combien ils devaient regretter que l'on brisât la Verge d'Aaron, qui avait fleuri dans leurs mains depuis tant de générations, et qui leur avait valu tant de respect et de puissance !

Dans le premier livre de Samuel, au ch. VIII, § 7, Samuel parle au peuple israélite ; il lui annonce qu'il allait lui répéter
les paroles que le grand Jéhovah lui avait ordonné d'apporter de sa part aux Hébreux qui demandaient un Roi : « Obéis à la voix du peuple en tout ce qu'il te dira, car ce n'est pas toi (Samuel et les Sacrificateurs) qu'il regrette, mais moi (Jéhovah), afin que je ne régne pas sur lui. » Et au v. 11, Samuel poursuit, parlant toujours au nom de l'Eternel: «Voilà la manière avec laquelle vous traitera le Roi qui régnera sur vous : il prendra vos fils, il en fera des cochers et des palfreniers, les fera travailler à la terre et moissonner pour son compte ; il en fera des soldats ; il prendra vos filles, il en fera des parfumeuses, etc. Il prendra vos champs, vos vignes, vos oliviers, il les donnera à ses serviteurs; il prendra vos serviteurs, l'élite de votre jeunesse, et vos animaux, il les employera à ses œuvres ; il dimera vos troupeaux et vos esclaves. Après tant de désastres, vous crierez au Seigneur; mais il ne vous écoutera pas ce jour-là. »

Comme le peuple persistait dans ses projets, Samuel recourut à d'autres expédiens.

Nous lisons dans la Bible qu'Abraham (qui fut en Egypte), Moïse, Samuel, Salomon et autres
purent faire descendre le feu du ciel ; on y lit même que Moïse et Samuel faisaient tonner et éclater la foudre. Les prêtres de tout temps furent très actifs à employer tous les moyens pour se faire révérer et craindre par la multitude.

A Rome et à Delphes, on rallumait tous les ans le feu sacré avec les rayons du soleil , qu'on faisait
tomber sur du bois très sec ou du jonc, par le moyen d'un vase de bronze de forme triangulaire ; on ignore aujourd'hui comment on s'en servait.

Tout le monde connaît le miroir ardent d'Archimède ; on a perdu le secret de le reproduire, mais le souvenir s'en conserve. En général , on croit la chose impossible ; néanmoins, dans le dernier siècle, Kircher essaya d'unir le feu de cinq miroirs plats, et trouva que si l'on augmentait le nombre des foyers, l'activité en serait plus grande; Buffon, après lui, réunit par la réflection les rayons solaires de 168 miroirs; il enflamma du bois à deux cents pas, fondit du plomb à cent cinquante, et de l'argent à cinquante. Les
Anciens devaient connaître le phosphore ; car les Vestales allumaient le feu sans l'aide d'aucun instrument.

Pline nous indique, liv. II, ch. LIII, que les prêtres étrusques, moyennant certaines cérémonies et prières, pouvaient
forcer la foudre et obtenir qu'elle tombât; il dit que ces opérations étaient cachées sous le voile du mystère. Pline ignorait ce que Presteroon nous a prouvé, que les Anciens connaissaient l'électricité. Dans son ouvrage, page 658, édition de Thomas Gale, il rapporte un fait de Ctesias, qui, par un fer fiché en terre, détournait la foudre.

Quelques traces de cette science des prêtres étrusques se sont conservées de nos jours. Le P. Costa, de l'ordre de l'Oratoire, dans sa Minéralogie, page 71. édition in-4°, rappelle un fait qu'il a vu à Duino, château sur le bord de l'Adriatique, dans le Frioul : il y avait de temps immémorial , sur une espèce de bastion, u
ne pique plantée verticalement, la pointe en haut ; à l'approche d'un mauvais temps qui menaçait d'orage, un des habitans du château la touchait avec une hallebarde en fer, et lorsqu'il en sortait par le frottement des étincelles, ou que la pointe jetait une espèce de gerbe lumineuse, cet homme sonnait une cloche pour avertir les campagnards et les pêcheurs qui étaient en vue, qu'il y avait menace d'orage.

La preuve que
les prêtres égyptiens connaissaient l'art de tirer du feu du soleil, nous est fournie par un monument inséré dans les Oeuvres de Montfaucon. Un prêtre, devant un bûcher placé sur un autel, porte le bout du doigt à un rayon du soleil, comme pour en tirer le feu qui le devait allumer.

Une des sciences les plus cultivées par les prêtres et les Rois anciens, était celle
des augures par l'astronomie, par la physique, par la cabale, par le chant et le vol des oiseaux, etc. Dans l'Histoire universelle de Calmet, tome I, page 110, onlit que Protée, roi d'Egypte, avait une connaissance parfaite des vents, qu'il prédisait leurs commencemens, leurs progrès, leur fin et leur retour, parce qu'étant grand astronome, il découvrait, par les lumières de son art, les changemens de l'atmosphère et l'arrivée des météores. Par ce même moyen, les prêtres (49) israélites, qui devaient posséder, d'après les institutions mosaïques, la physique, l'astronomie et la divination, pouvaient prédire, à quelques heures près, la pluie et le beau temps; aussi mirent-ils ces connaissances en usage pour en imposer à leur peuple , qu'ils laissaient croupir dans l'ignorance.

On lit dans Samuel, ch. v. 17 et suivans, qu'après que
Samuel eût crié à l'Eternel, il « fit tonner et pleuvoir, et tout le peuple craignit fort l'Eternel et Samuel. »

Le culte du moteur éternel doit être aussi pur, aussi noble que lui-même. Si Samuel le connaissait réellement, il l'outrageait, en se servant de ses lumières pour tromper les Hébreux, à l'aide d'un enthousiasme factice, et en annonçant que Dieu même agissait selon ses vues ; de telles impostures obscurcissent la grandeur des perfections de Dieu, la font méconnaître, et les livres qui débitent de tels mensonges doivent être regardés avec le plus profond mépris. Samuel a voulu faire croire que les Grands-Prêtres avaient commerce avec l'Eternel; il en imposa au peuple, en voulant lui persuader que les élémens obéissaient à ses ordres, à ses prestiges et à ses intérêts.

Mais le peuple Israélite, prévenu par les chefs de la révolte, que
Samuel et les prêtres ne parlaient que dans leurs intérêts, n'écouta point leurs raisonnemens, et ne s'effraya plus de leurs prodiges. Samuel, en sa qualité de grand-prêtre, fut obligé de sacrer Roi Saül, le plus beau, le plus robuste de sa nation, qui bientôt ne répondit pas aux espérances que le peuple avait conçues, ni à celles de Samuel qui l'avait nommé.

Ce dernier,
pour conserver le pouvoir théocratique dans la personne de son élu, chercha un homme peu considéré pour en disposer plus facilement ; aussi l'élite de la nation témoigna-t-elle son mécontentement de cette élection, quoique Samuel aie voulu faire croire que le sort l'avait indiqué. Rois 1, v.9, 10,20, 27 et suivans.
 

Saül était persuadé que la suprématie du sacerdoce devait être unie à la couronne , car il se voyait le représentant des anciens patriarches qui avaient été sacrificateurs et gouverneurs des Israélites. Ainsi, un an après son élévation (voyez ch. XIII, v. 11 du 1er liv. de Samuel et suioans ), se trouvant à la tête de son armée, prêt à livrer bataille aux Philistins, dans l'absence alors de Samuel, « il offrit à Dieu des holocaustes et des sacrifices, pour la prospérité de ses entreprises. » Samuel arrive après le sacrifice ; et quoique l'oeuvre de Saül soit une œuvre de piété, Samuel l'accable de reproches, et lui annonce qu'à cause de cette faute, Dieu avait cherché un autre Roi d'une autre race et selon son cœur. De là vient l'adage de Rome : Melior est oledientia quam victima. « Obéir aux prêtres est plus agréable à la Divinité, que le culte de Dieu même. »

Samuel ( comme il est écrit au 1er liv. des Rois, v. 15 et 22 , et au XVI), dit à Saül :
« Parce que tu n'as pas obéi, tu ne seras pas longtemps Roi. » C'est en vain que Saül s'humilie, Dieu a déclaré à son prophète qu'il se repent de l'avoir élu, et lui ordonne, en parlant à Samuel, d'en élire un autre. Aujourd'hui, si la théocratie parvient à s'emparer du pouvoir suprême chez le peuple qui a le plus brillé à la fin du 18e siècle, elle adoptera le même langage que celui du Grand-Prêtre juif, qu'il disait lui avoir été transmis par la divine Providence.
 

Il paraît que les chagrins que Saül éprouva dans ce combat de suprématie au pontificat, troublèrent sa raison. L'Ecriture le peint ensuite comme étant la proie d'un esprit malin. Saül, ambitieux, inquiété par le sacerdoce avec lequel il ne voulait pas partager son pouvoir, termina sa vie par un suicide.

Chez les Grecs, à cette époque,
les Rois et les chefs des peuples faisaient les sacrifices. Homère , dans ses Cérémonies religieuses, ne nomme jamais les prêtres ; les Rois sont même les devins et les augures ; la royauté et le sacerdoce se confondent.

Dès que
des sociétés humaines ont admis qu'il fallait des intermédiaires pour communiquer avec leurs Divinités respectives, ces rusés médiateurs, dans toutes les différentes religions, se sont élevés et établis en castes privilégiées, comme s'ils étaient des favoris exclusifs des cieux ; ils ont empiété par là sur le pouvoir civil, et établi la toute-puissance théocratique.

Dès lors,
le pouvoir civil par eux appelé temporel, n'a plus été qu'un fantôme, que des ressorts cachés dans le sacerdoce faisaient mouvoir ; toutes les fois que ce simulacre de pouvoir voulût lutter contre le sacerdoce, il a été détruit par lui. Les Rois hébreux, les Rajaks indiens, choisis par les Dieux ou par les prêtres, tenant leurs droits de la bonté de ces Dieux et de leurs interprêtes privilégiés, ne furent que l'ombre de l'autorité publique.

David succéda à Saül par la toute-puissance de Samuel ; élu Roi par la tribu de Juda, les autres tribus d'Israël se révoltèrent contre lui, mais il les battit. Il s'empara ensuite de Jérusalem, qui appartenait aux Jébuséens, et y établit le siège de son gouvernement. On pourrait observer que David abusa de son pouvoir; que son règne fut souillé par des adultères et des assassinats ; malgré de tels aveux faits par la Bible, elle nous le montre pour un Roi dévot, qui releva la religion et le sacerdoce, que Saül avait avili. David se repentant de ses erreurs , composa les sept psaumes pénitentiels, exemple édifiant pour un Roi ; il prépara les matériaux nécessaires à ses successeurs pour civiliser les Israélites, et pour construire le Temple saint ; étant avancé en âge et avant sa mort , il désigna pour son successeur Salomon, fils chéri qu'il avait eu de Bethsabée. Remarquons , en passant, que ce Roi laissa, au dire des Juifs, quatre cents enfans.

Salomon est regardé comme
le plus sage, le plus juste, le plus puissant des Rois israélites.

Pour
se conformer au goût, au luxe et à la grandeur asiatique, il eut sept cents femmes, dont la première était fille d'un Pharaon, roi d'Egypte ; et de plus, trois cents concubines, comme on le voit au liv. III des Rois, ch. 3. On nous le représente comme un philosophe très sage , un juge très éclairé, un prince très politique, qui sut amasser des richesses immenses ; il bâtit le Temple de Jérusalem l'an 3000 après la création du Monde de l'ère juive ; selon les usages des Egyptiens, il l'orna de vases sacrés , qu'il fit travailler par Hiram, fils d'Ur.

Par l'Ecriture, Salomon donna le plan du Temple consacré à l'Eternel : il traça
lui-même l'autel et le sanctuaire, il ordonna à Hiram de l'orienter et d'y faire peindre le Soleil, la Lune, les astres et les élémens. Des deux colonnes qu'il fit élever à l'entrée du porche du Temple, l'une fut consacrée aux Vents, l'autre au Feu.

Les
anciennes Eglises chrétiennes en Italie ont leurs voûtes ornées des constellations célestes, des signes du Zodiaque (51) et des élémens , comme si elles fussent consacrées au Soleil et à l'Astronomie, malgré l'apparente légende de Jésus.

Le Temple de Salomon était orné de pommes de grenade et de fleurs de lis. L'union de ces deux symboles a toujours signifié
amitié pure ou société innocente. Le lis, qui appartenait à Vénus-Uranie, et le lotus d'Isis , furent transportés à la Vierge mère par les prêtres chrétiens, pour indiquer la candeur avec laquelle on devait se présenter dans ses Temples.

La grenade est aussi célébrée dans les anciens mystères. Cérès-Elusine en a mangé sept grains en allant chercher Sérapis. Ovid., Métam. v.
Des grenades ornent aussi les Temples maçonniques.
 

Salomon prodigua ses trésors aux prêtres : il leur accorda des immunités et une autorité secondaire, en leur prescrivant de s'occuper de l'instruction publique, de la conservation des mystères, de l'étude des sciences indiquées par Moïse. Il rendit aussi quelques lois en faveur du peuple, et tâcha de le rendre heureux. On remarque en lui de la tolérance en fait de religion : il sacrifiait à plusieurs Divinités.

Après sa mort, il y a toute apparence que
les prêtres d'Israël, en reconnaissance de ses bienfaits, firent son apothéose, et lui donnèrent la présidence allégorique dans leurs mystères, ce qui fut adopté depuis par tous les rites maçonniques.

On doit remarquer que l'établissement des Rois chez les Juifs
augmenta la corruption des prêtres et des sacrificateurs, dont les revenus étaient diminués. Cette assertion est fondée sur la Bible , qui (liv. IV des Rois, ch. 18) nous fait connaître que Moïse, parmi les emblèmes qu'il emprunta des Egyptiens, avait adopté le Serpent; que les prêtres, dans leurs hiéroglyphes, le représentaient en cercle unissant la queue à la tête, voulant par là exprimer la succession éternelle des êtres, ou la Divinité éternelle qui embrasse le passé, le présent et le futur.

Nos anciens Frères ont toujours cherché
d'unir ces anciens emblèmes égyptiens-juifs aux nouveaux du Christ, comme l'ancienne doctrine égyptienne juive à la chrétienne. Un ancien degré cabalitte avait adopté l'emblème tel que nous le donnons ici, pour exprimer le Dieu éternel égyptien SÉRAPIS , et le Dieu des Chrétiens comme il est dans l'Apocalypse, avec l'inscription de Jean , Ego sum Alpha et Oméga. Dans plusieurs rites maçonniques, on a adopté l'Union des Tables de la Loi ancienne avec celle de grâce de Jésus-Christ.

Ce fut
devant ce symbole du Serpent égyptien que Moïse ordonna que les Israélites adresseraient leurs prières à l'Eternel, pour être délivrés des Serpens qui les détruisaient dans le désert. Lors des premiers Rois, cet emblème devînt pour les Lévites un objet de trafic, et pour le peuple un objet d'idolâtrie. Les Lévites firent croire que ce Serpent rendait des oracles, et par cette raison ils lui donnèrent le nom de Nechuschthan, qui signifie Serpent de bronze qui rend des oracles. Ce mot se trouve dans un de nos degrés, comme tous les mots hébreux que nous citons.

La
cupidité des Lévites ayant été poussée trop loin, le Serpent de bronze perdit peu à peu de son crédit, et l'imposture ayant été tout à fait découverte avec le temps, Ezéchias, roi de Juda, le fit mettre en pièces.

Du vivant de Salomon, lorsque
les oracles du Serpent de bronze, multipliés et faciles à obtenir, perdirent une partie de leur célébrité, les prêtres et les Lévites cherchèrent à les remplacer par d'autres, soit pour leur propre intérêt, soit pour affermir la puissance de ce Roi.
 

Lors de la dédicace du temple, les Lévites firent croire au peuple que l'Esprit saint, qu'ils nommaient Sehekinah, était descendu du ciel, et s'était fixé sur le propitiatoire entre les ailes des chérubins, où ils lui firent rendre des oracles pendant quatorze ans.

De ce fait on tire la conséquence que
les Juifs, avant le dogme de la Trinité, vénéraient déjà le Dieu St-Esprit.

Dans la suite,
l'Esprit saint disparut par l'infidélité des Lévites, qui, avec Salomon, s'étaient adonnés à d'autres cultes, et avaient offert leur encens à des Dieux étrangers.

Cette faiblesse de Salomon se trouve commémorée dans les instructions et cérémonies d'un haut grade, où on rappelle à l'acolyte que
Salomon, enorgueilli de sa grandeur, fut, par cette raison , abandonné un instant de la Divinité ; et comme il n'était qu'un mortel, quoiqu'il fût le plus grand des Rois, il eut la faiblesse de sacrifier aux idoles profanes, et par là perdit la communication qu'il avait par l'Urim et le Thumin.

L'Urim et le Thumin étaient des figures hiéroglyphiques et mystérieuses, prises des Egyptiens, représentant les symboles de la Vérité et de la Justice ; elles se trouvaient cachées et renfermées dans le Rational, duquel était orné l'Ephod du Grand-Prêtre. Ces signes sont perdus ; on ne les connaît plus de nos jours ; selon la tradition biblique, ces figures servaient à celui qui les portait pour découvrir, par une lumière surnaturelle ,
les choses cachées et futures
. Lévit. XXI, v. 17-18.
 

M. Heeren, de Ideis II, 614, dit, après Diodore, que les Grands-Prêtres juifs portaient, pendue au col comme une décoration, l'image de la Vérité, à laquelle on supposait, comme à un talisman, le moyen de savoir l'avenir et de le deviner. Les deux mots Urim et Thumin se trouvent dans le degré du Maît.'. Elu d'un tel rite. Les Vénérables et très-sages Maîtres expliquent cette légende aux récipiendaires d'un rang élevé, pour leur rappeler qu'ils doivent toujours se laisser guider par la vertu, la raison, l'honneur, et ne jamais s'adonner à une vie efféminée ou à une superstition ridicule.

Nous conservons ce souvenir dans le degré du
Serpent d'Airain ; et dans le Sub.'. Eco.'., le Grand-Pontife de la Jérusalem céleste écrase les trois têtes du Serpent mystérieux, emblèmes de la superstition, de l'avarice et du despotisme ; hydre qui, jadis, ravagea la terre , étouffa toute lumière, répandant ses ténèbres. Dans certain rite, cette allégorie est aussi appliquée à la régénération de la Maçonnerie.

Les critiques prétendent trouver dans
l'adoration du Serpent, introduite par Moïse, celle du Soleil de Sérapis, de cet astre de lumière qui donne la vie et la santé à tous les êtres.

L'allégorie que présente cet emblème est loin d'être absurde. Le législateur n'aurait-il pas ordonné
l'adoration de Dieu dans le plus vil et le plus rampant des animaux, pour rappeler à l'homme qu'il n'est qu'un être infiniment misérable vis-à-vis du Dieu créateur, du Grand-Ouvrier, du Grand-Architecte de l'Univers ?

Nous aurons encore occasion de parler de cet emblème.

 

Si nous parcourons la Bible, on y remarque avec étonnement que des trois premiers Rois des Israélites, deux seulement suivent le théisme. Salomon courbât son front devant les idoles auxquelles il éleva plusieurs autels. Le royaume, après avoir été divisé sous les successeurs de Salomon, de vingt Rois qui régnèrent sur Juda, quatorze se livrent à l'idolâtrie ; de vingt-trois qui régnent sur Israël, dix-neuf sont idolâtres. Moïse même fait fondre le Serpent d'Airain. Aaron le premier Grand-Prêtre des Juifs, élève le Veau-d'Or, les Juifs l'adorent; par la suite, Israël remplace par deux Veaux-d'Or le Bœuf Apis ; il n'y a que quelques fidèles qui vont secrètement adorer le Dieu de Moïse dans le Temple de Jérusalem. Gédéon voue à ce Temple des ornemens idolâtriques qu'il avait fait avec les dépouilles des ennemis, et les Juifs en font l'objet de leur culte. (Voyez Paral., XII, 1 ; XV, 16 ; II, 24,  18, 26, i4, 23. Rois, XV, 13 ; IV, 18,4 ; IV ; XXI, 27; IV, 20 ; Juges, XVIII, 7 ; IV, 1.)

Chacun sait que la belle Rachel portait avec elle ses idoles, comme toutes les nations nomades. Observons aussi que Michas fit des idoles sans que le Dieu des Hébreux se fâcha.

Il est facile de concevoir, par toutes ces citations, que
le peuple et les Rois d'Israël étaient enclins à l'idolatrie; ils voient sa chute avec douleur et son retour avec joie. Les Juifs suivent le théisme avec Moïse, lorsqu'ils sont captifs ; lorsqu'ils sont devenus libres, ils courent aux pieds des idoles, et adorent des emblèmes astronomiques.

Après la mort de Salomon, les Israélites se divisèrent en deux royaumes, celui de Juda et d'Israël ; mais leurs Rois furent
loin de ressembler à David et à Salomon ; car, dans les Chroniques IV, ch. X, v. 1 à 14, on lit que Roboam, fils de Salomon, sollicité par le peuple pour alléger le fardeau que son père lui avait imposé, répond : « Si mon père a mis sur vous un joug pesant, moi je rendrai votre joug encore plus pesant » ; et dans les mêmes Chroniques et ch., on lit que Sisak, roi d'Egypte, cinq ans après Salomon, fit la guerre à Roboam, s'empara de Jérusalem, et emporta les trésors du temple.

Dans la suite,
les Sacrificateurs, les prêtres, les Lévites et le peuple furent soumis à des Rois médians, qui ne suivaient d'autres constitutions et statuts que leurs passions et volontés absolues ; ils ôtèrent aux prêtres le reste de leurs privilèges, embrassant même des dogmes étrangers; ils s'adonnèrent aussi à toutes les violences et à tous les genres d'ambition, établissant un gouvernement militaire, en opposition au caractère national ; enfin, ne pouvant plus alimenter leurs vices par les seules déprédations faites sur leurs sujets, ils furent obligés de faire des invasions chez leurs voisins où ils mettaient tout au pillage.

Cette conduite appela contre les Hébreux, les Assyriens et les Babyloniens. Les trônes de Juda et d'Israël furent renversés, Jérusalem et le Temple saint détruits, et le peuple conduit esclave à Babylone.

Qu'il nous soit permis ici de faire quelques observations sur le mot
Babylone, en suivant l'opinion de l'auteur du poème la Maçonnerie. Son vrai nom est Babel, qui a la même étymologie que Bel-bek ou Bal-bek, qui signifie, entre autre, soleil et est un radical de tous les mots orientaux qui signifient maison ou demeure.

Byblios, Héliopolis, Cusco, en Amérique, avaient le même sens que Babel ; toutes ces villes étaient consacrées au Soleil. Les anciens peuples , éloignés de la participation aux mystères,
firent du Soleil un homme par les symboles qu'ils lui consacrèrent, et par les allégories qu'ils croyaient lui être personnelles. C'est ainsi que Belus, qui n'est que le Soleil, a pu figurer dans la chronologie des Assyriens, Menés dans celle des Egyptiens, et Minos dans celle des Cretois. Ce qui contribua d'autant plus à maintenir les peuples dans l'erreur, c'est qu'à partir des âges héroïques, leurs anciens Rois prétendaient descendre de ces Divinités.

DIXIEME PARTIE

Notes

 

(48) Les commandemens de la Loi de Dieu sont dans le fait les préceptes du culte de Dieu, unis à ceux de la Loi naturelle : on peut les regarder comme communs à tous les hommes, si peu policés et de quelque croyance qu'ils soient. Leur universalité et leur sainteté firent qu'en Amérique, les Vénérables , instruits dans toute la science mac. •., ont renfermé dans le degré de la Royale Arche les instructions les plus savantes, l'ayant même établi chez plusieurs le nec plus ultra de leurs ordres. Comme la tolérance est la devise des Américains, on peut assurer qu'ils ne se ligueront pas pour faire la conquête de l'Arche, qui se conserve à Rome.

(49) Lors de l'élection d'un Roi chez ces puissances, pour parvenir au trône, il devait être initié , fût-il même de la caste des militaires.

(50) Les Augures de l'ancienne Rome étaient élus, ce qui fait voir que l'art, ou la faculté de prédire, n'était pas une inspiration divine , mais une science qu'on acquérait.
Les Aruspices de Rome étaient
envoyés eu Etrurie, pour y étudier cet art. Le commerce maritime des Etrusques les avait mis en rapport avec les Phéniciens et les Egyptiens, et autres peuples d'Orient; ce qui fit qu'ils rapportèrent chez eux une partie des mystères orientaux, et le goût pour les beaux-arts , qui fleurissaient en Egypte, et en Phénicie, ainsi qu'il est prouvé par une quantité de monumens et de restes de l'ancienne civilisation de cette partie d'Italie, que les Médicis surent recueillir et dont ils enrichirent leur Musée.
On observe , dans des médailles et monumens anciens, que
les Augures romains portaient un bâton recourbé par en haut, comme les crosses des évêques chrétiens, qu'ils appelaient Linius.

(51) On voit ces mêmes ornemens en Allemagne ; et l'Eglise de Notre-Dame, à Paris , a un Zodiaque sculpté sur un de ses portails.

DIXIEME PARTIE

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

 

 

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