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28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 16:27

 La main mise sur le Peuple se renforce avec les Lévites dont le véritable Enseignement n'est jamais transmis au commun du mortel maintenu sciemment dans l'ignorance pour mieux l'asservir. Similitude avec les autres religions et l'évocation d'une possible mort de Moïse différente de ce que l'on a déjà lu ou entendu...

 

 

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

8ème partie

7ème partie

6ème partie

 1ère partie

CHAPITRE V.

Dernière partie

C'est sur le Mont-Sinaï qu'on représente Moïse environné d'éclairs et de nuages épais, symboles du bon et du mauvais principe, recevant le nom ineffable du grand Jéhovah.

Dans
le degré de la Royale-Arche, le temple est figuré par le Mont-Sinaï.

Les prêtres juifs mirent tant d'importance à ce mot de Jéhovah, que les Israélites,
même les Lévites, ne le pouvaient prononcer ou écrire. C'était avec une grande cérémonie, qu'une fois par année, le seul Grand-Pontife le prononçait, le 10 du mois de Thischri (45).

Ce jour était un jour d'expiation ; pendant que le Grand-Prêtre était en prière, un peu avant qu'il ne prononçât ce nom,
les Lévites chargés des mystères excitaient le peuple à faire beaucoup de bruit dans le temple : comme la religion chrétienne a conservé beaucoup de vieilles cérémonies juives, elle a établi le même usage, à la même Lune, chez les chrétiens romains, lors des tristes liturgies chantées dans la semaine de la passion, à l'extinction de la dernière lumière.

L'on donnait pour raison de ce bruit,
que celui qui n'aurait pas eu le droit d'entendre ce mot et l'aurait cependant par hasard entendu, aurait été frappé de mort. C'était la parole sacrée que Dieu même avait donnée à Moïse pour expliquer son nom.

C'est par cette raison que
ce mot dans nos institutions ne peut être dit, que dans les seuls temples, et doit être épelé.

Ce mot, base de notre dogme et de nos mystères,
se trouve chez
tous les peuples de l'antiquité, parmi lesquels il formait le type radical du nom de Dieu. Voilà la raison pour laquelle ce nom fut dans la suite choisi par les prêtres juifs pour base de leurs mystères, et comme il passa dans les nôtres.

On pourrait faire un tableau comparatif de
tous les mystères, emblèmes et institutions de Moïse avec ceux des prêtres égyptiens, comme le sacrifice de la vache rouge, etc., etc. ; mais nous ne nous sommes attachés qu'à ceux qui ont un rapport particulier avec les mystères maçonniques ; ce qu'on en dit ici paraît suffisant.

Après que Moïse eut donné au peuple juif son dogme, ses mystères , ses lois civiles , il lui accorda
une ombre de pouvoir, dans l'intérêt même de son système théocratique ; il lui donna le droit d'élection de ses juges et anciens, comme il avait fait en Egypte ; mais il prescrivit en même temps que ces juges et ces anciens devaient être élus dans la caste des Lévites.

Nous conservons le souvenir de cette institution
par les dénominations que nous donnons dans différents rites à quelques-uns de nos ordres, comme à celui de Prévôt, de Juge , de Maître d'Israël , et de Chef des douze Tribus, etc.

Moïse, vers la fin de sa vi , avait fait
creuser un abîme dans un lieu solitaire ; il y allait de temps à autre, et disait qu'il communiquait avec la Divinité en secret et dans le mystère; au ch. IV, v. 21-22 du Deutéronome, il prédit sa mort. Ceux qui critiquent les choses, même les plus simples, prétendent que Moïse, déjà âgé et infirme, se jeta dans ce précipice qu'il avait préparé de longue main pour se faire croire immortel ; comme on n'aurait plus trouvé son corps, le peuple aurait pensé que Dieu l'avait enlevé pour le rendre égal à lui ; ils ajoutent qu'Hélias en fit autant, et que Xamolxis, Romulus, et même l'apôtre et évangéliste Jean , cachèrent leur mort pour éterniser leur nom.

On remarque quelque affinité entre les Hébreux et les premiers Romains,
entre Moïse et Numa. Les fondemens de Rome et de Jérusalem sont abreuvés de sang humain ; les deux peuples sont dévoués au pillage, au meurtre ; Moïse et Numa tiennent leurs regards fixés dans le ciel, et de là ils font descendre des lois pour civiliser des barbares.

Numa élève des autels, institue des danses, des jours de solennité, des sacrifices; il opère des prodiges. Moïse donne une religion aux Hébreux, règle les fêtes, les victimes pour les sacrifices ; il opère des miracles :
l'un et l'autre font descendre le feu du ciel. Numa a des révélations célestes ; Moïse parle à Jéhovah.

L'un et l'autre
élèvent la tête entre les Dieux, pour tenir les hommes à leurs pieds.

L'un et l'autre
donnent une loi orale : les vérités ne devaient être écrites ni connues du peuple.

Numa disparaît d'entre les Romains, Moïse d'entre les Juifs.

Chez plus d'un peuple, les Souverains-Pontifes, attaqués de maladies dangereuses, recouraient au suicide ou
recevaient secrètement la mort de la main d'un affidé, pour ne pas être soumis comme le vulgaire à cette fatalité de notre nature. Cet usage se trouve même chez des sauvages. (Avazzi, Relation de l'Ethiopie; Bosman, Voyage en Guinée, et autres.)

Dans le fait, lorsque Moïse disparut,
le peuple d'Israël le crut transporté au sein de la céleste gloire ; néanmoins, dans la Bible, il y a quelque variante sur ce fait. On lit dans l'Epître catholique de Judas, apôtre, ch. 9, que le Diable et Michel l'archange se disputaient son corps. Il paraît qu'on doit prendre ce texte dans le sens allégorique, pour la destruction et la régénération, et pour le conflit éternel de la nature entre la mort et la vie ; la Bible est remplie de ces doctrines mystiques, comme aussi les Evangiles, les Epîtres et l'Apocalypse.

L'Ecriture-Sainte donne de grandes louanges à Moïse
pour s'être instruit dans toute la sagesse des Egyptiens. (Actes des Apôtres, ch. VII, v. 22.)

Si les Juifs étaient
méprisés chez les différens peuples où ils se trouvaient, il n'en était pas de même de leur législateur qui était regardé avec estime. Tacite, Hist. liv. 5, ch. 3, le peint comme un homme qui savait profiter des occasions que le hasard lui offrait pour parvenir à ses fins. Diodore, liv. I,sect. 2, met Moïse au rang des illustres législateurs.

Moïse se trouve
commémoré dans plusieurs rites et grades maçon.'., dans celui de Swedembourg, dans celui de St.-Martin, dans l'ancien et le nouveau rite anglais, dans celui des Élus Coëns, chez lesquels le décors des Vénérables est relatif à Moïse, comme dans le degré du Serpent d'Airain, dans celui de Chef du Tabernacle, et autres.

Cagliostro, dans sa Haute Maçon.'. égyptienne, s'étaie de Moïse
en le créant son prototype. Les Vénérables devaient être habillés en costume sacerdotal de la religion mosaïque. Dans ce rite, lors de l'admission à la maîtrise, ou dans la consécration d'une Loge, Moïse était évoqué et consulté avec les anges et les bons génies; Moïse devait toujours paraître dans un nuage bleu, et déclarer au Pupille ou à la Colombe (46), que les travaux étaient agréables au Grand-Architecte de l'Univers.

Dans leurs premiers mystères,
les prêtres et les Lévites avaient adopté les emblèmes apportés d'Egypte (47) et gardés en partie dans le Tabernacle avec l'Arche ; observons que cette Arche renfermait les Tables de la Loi (48) et la Verge d'Aaron. Par-là, ils voulaient indiquer à la postérité que le pouvoir des prêtres devait marcher avant tout et devait être au moins aussi sacré que la Loi de Dieu. Voilà le type de la domination que les prêtres, dans tous les temps et dans tous les pays, ont cherché à établir, soit par la force, soit par la ruse.

Voilà
la cause de la vénération profonde que ces prêtres de Rome cherchent à inspirer pour la Bible et pour tout ce qu'elle contient, quoique dés à présent la plus grande partie en soit rejetée par les Talmudistes. Ce ne sont pas les préceptes de la Loi qu'ils mettent au grand jour ; ce sont les droits que Moïse leur donna gratuitement, sans consulter la volonté ou l'intérêt du peuple. Ce livre, qu'on ose à tout instant citer, est, disent les prêtres, le seul qu'on devrait conserver sur la terre; le calife Omar en disait autant de l'Alcoran.

Les prêtres israélites, comme les prêtres de Rome, firent et font un corps à part dans la société et dans l'Etat. Il est isolé, « il se croit établi lui-même pour gouverner les peuples par les maximes qu'il puise continuellement dans ce livre. » Pour maintenir son pouvoir, ni les Rois de la terre, ni leurs familles ne doivent être épargnés; et pour s'en convaincre, on doit seulement lire la bénédiction remarquable que Moïse donna avant sa mort aux prêtres et à la tribu de Lévi. (Deutéronome, XXXII, ch. 42. XXXIII.) Ce document doit mettre en garde pour leur propre sûreté tous les Princes de l'Univers.

Cette bénédiction est particulièrement
adressée par Moïse à ces prêtres et Lévites féroces, jaloux et avides de pouvoirs, qui mirent à mort tous ceux qu'ils rencontrèrent après l'adoration du Veau-d'Or , permise et même ordonnée par Aaron leur Grand-Prêtre, qui avait été sacré par Moïse pour diriger les croyances d'Israël.

Pendant ce massacre,
les prêtres et les Lévites, en égorgeant leurs pères et mères, leur disaient : « Nous ne vous connaissons pas » ; et à leurs frères : « Nous ne savons pas qui vous êtes. » Ils tiennent à leurs enfans le même langage. Moïse, applaudissant à cette action qui brisait les liens les plus sacrés, les cita comme les modèles des prêtres ; il dit, en parlant d'eux : « Ce sont ceux-là, Seigneur, qui offriront l'encens aux jours de votre fureur, et brûleront l'holocauste sur votre autel. Bénissez leur force , ô mon Dieu, et recevez les voeux de leurs mains. Chargez à dos leurs ennemis ; que ceux qui les haïssent tombent sans se pouvoir relever. »

Voilà
l'origine de certaines maximes qu'on trouve dans le Nouveau-Testament, et qui ont servi de base aux sermens des initiations des premiers Chrétiens et des jésuites, comme on le verra en temps et lieu.

Voltaire, qu'on ne saurait assez citer, dit à ces propos, vol. 35, pag. 342, édition de Baie : « Ouvrez vos yeux et vos cœurs, magistrats, hommes d'état, princes, monarques; considérez qu'il n'existe
aucun royaume en Europe où. les Rois n'aient pas été persécutés par des prêtres. On vous dit que ces temps sont passés, et qu'ils ne reviendront plus. Hélas! ils reviendront demain, si vous bannissez la tolérance aujourd'hui, et vous en serez les victimes, comme tant de vos ancêtres l'ont été. »

NEUVIEME PARTIE

Notes

 

 

(45) La dénominaton des mois hébreux est consacrée dans les actes Maç. .'.
Thischri . . Mars
Marchevan........Avril
Kisleu . . .Mai
Thebet . . .Juin
Schevet. . .Juillet
Adar. . . Aout
Nisan............Septembre
Har-ou Zio. . . Octobre
Sivan Novembre
Tamuz............Décembre
Ab.........Janvier
Elul...........Février

(46) C'étaient des enfans mâles ou femelles, dont Cagliostro se servait pour rendre ses oracles, et faire ses évocations. Le Pupille était un jeune garçon pour les assemblées d'hommes , et la Colombe, une jeune fille pour les assemblées de soeurs.

(47) La généralité de ces emblèmes est conservée dans la Mac.-.

(48) Les commandemens de la Loi de Dieu sont dans le fait les préceptes du culte de Dieu, unis à ceux de la Loi naturelle : on peut les regarder comme communs à tous les hommes, si peu policés et de quelque croyance qu'ils soient. Leur universalité et leur sainteté firent qu'en Amérique, les Vénérables , instruits dans toute la science mac. •., ont renfermé dans le degré de la Royale Arche les instructions les plus savantes, l'ayant même établi chez plusieurs le nec plus ultra de leurs ordres. Comme la tolérance est la devise des Américains, on peut assurer qu'ils ne se ligueront pas pour faire la conquête de l'Arche, qui se conserve à Rome.

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

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