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  • : LE PORTEUR DE LUMIERE
  • : Qu'est-ce que l'Hermétisme ? L'Occultisme ? Le Spiritisme ? Savez-vous qu'à la base il n'y avait qu'un seul Enseignement et que ce sont les hommes qui ont inventé les religions ?
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2 août 2006 3 02 /08 /août /2006 00:43

La Philosophie hermétique

"Les lèvres de la sagesse sont closes, excepté aux oreilles de la Raison."

Le Kybalion

C'est de l'ancienne Égypte que nous viennent les enseignements ésotériques et occultes fondamentaux qui ont si puissamment influencé lies philosophies de toutes les races, des nations et des peuples depuis plusieurs milliers d'années.

L'Égypte, patrie des pyramides et des sphinx était le berceau de la Sagesse cachée et des enseignements mystiques. Tous les pays ont emprunté à ses Doctrines Secrètes. L'Inde, la Perse, la Chaldée, la Médée, la Chine, le Japon, la Syrie, l'ancienne Grèce, Rome et les autres nations anciennes prirent libéralement leur part à la fête du Savoir que les Hiérophantes et les Maîtres du Pays d'Isis avaient si abondamment pourvue pour ceux qui étaient préparés à partager la somme de Science Mystique et Occulte dévoilée par les Maîtres de cette antique contrée.

Dans l'ancienne Égypte ont vécu des Adeptes et des Maîtres qui n'ont jamais été surpassés et rarement égalés durant les siècles qui les ont séparés du grand Hermès. En Égypte se trouvait la Loge des Mystiques. Par la porte de ces Temples entrèrent les Néophytes qui, plus tard, comme Hiérophantes, Adeptes, et Maîtres parcoururent les quatre coins du monde, portant avec eux le précieux savoir qu'ils désiraient ardemment transmettre à ceux qui étaient préparés pour le recevoir. Tous ceux qui. étudient les sciences occultes reconnaissent ce qu'ils doivent aux vénérables Maîtres de l'antiquité.

Parmi ces grands Maîtres de l'Ancienne Egypte, vécut un homme que les Maîtres considéraient comme le "Maître des Maîtres". Cet homme, si vraiment c'était un "homme", habita l'Egypte dans les temps les plus reculés. On le connaissait sous le nom d'Hermès Trismégiste. Il était le père de la Sagesse Occulte, le fondateur de l'astrologie et de l'alchimie. Les détails de sa vie sont perdus pour l'histoire, tant sont nombreuses les années qui nous séparent de lui ; cependant quelques uns des anciens pays de l'antiquité se sont disputé, il y a des milliers d'années, l'honneur de sa naissance. La date de son séjour en Egypte, qui constitue sa dernière incarnation sur notre planète, ne nous est pas connue à l'heure actuelle ; on l'a fixée aux premiers jours des plus anciennes dynasties égyptiennes, longtemps avant Moïse. Les auteurs les plus compétents le considèrent comme contemporain d'Abraham ; quelques traditions juives vont même jusqu'à affirmer qu'Abraham a acquis d'Hermès lui-même une grande partie de ses connaissances mystiques.

Dans les années qui suivirent sa disparition du plan de vie terrestre (la tradition rapporte qu'il a vécu 300 ans dans la chair), les égyptiens déifièrent Hermès et le nommèrent Thoth. Plus tard, le peuple de l'ancienne Grèce le compte aussi au nombre de ses nombreux dieux ; il le nomme "Hermès, le dieu de la Sagesse". Les égyptiens ont révéré sa mémoire pendant de nombreux siècles, pendant des dizaines de siècles, l'appelant "l'Ecrivain des Dieux" et lui rendant son ancien titre de "Trismégiste" qui signifie le "Trois-Fois-Grand", le "Grand des Grands", le "Plus Grand des Grands", etc. Dans tous les pays de l'antiquité, le nom d'Hermès Trismégiste synonyme de "Fontaine de Sagesse" était très honoré.

Aujourd'hui, nous utilisons encore le mot "hermétique" dans le sens de "secret fermé, de manière à ce que rien ne puisse échapper", etc, et cela, en raison du fait que les disciples d'Hermès ont toujours eu pour principe d'observer le secret dans leurs enseignements. Ils ne voulaient pas "jeter des perles aux pourceaux" ; ils préféraient donner du "lait aux enfants" et de la "viande aux hommes fats", deux maximes familières aux lecteurs des descriptions chrétiennes mais qui ont été cependant utilisées par les Egyptiens, de nombreux siècles avant notre ère. Cette politique de dissémination prudente de la vérité a toujours caractérisé les hermétistes, même jusqu'à nos jours. On peut trouver les Doctrines hermétiques dans tous les pays, au sein de toutes les religions, mais on ne peut jamais les rapporter à aucun pays en particulier ni à aucune secte religieuse spéciale. Cela est dû à la crainte, de la part des anciens apôtres, de voir la Doctrine secrète se transformer en une croyance. La Sagesse de cette idée est évidente, pour tous ceux qui ont étudié l'histoire. L'ancien occultisme de l'Inde et de la Perse dégénéra et fut en grande partie perdu parce que ses apôtres devinrent des prêtres ; ils mélangèrent ainsi la théologie à la philosophie ; il en résulta que l'occultisme de l'Inde et de la Perse se perdit graduellement au milieu de la masse des superstitions religieuses, des cultes, des croyances et des "dieux". Il en fut ainsi pour l'ancienne Grèce et Rome. Il en fut ainsi pour les enseignements hermétiques des gnostiques et des premiers chrétiens qui dégénérèrent sous l'influence de Constantin, dont la poigne de fer amalgama la philosophie et la théologie, enlevant à l'école chrétienne ce qui était sa véritable essence, son esprit et l'obligeant à tâtonner pendant plusieurs siècles avant de retrouver le chemin de son ancienne foi ; en effet, tout montre aux observateurs attentifs que dans notre vingtième siècle, l'Eglise lutte pour revenir à ses anciens enseignements mystiques.

Mais il y a toujours eu quelques esprits dévoués qui ont conservé vivante la flamme, la soignant précieuse, ment, et ne lui permettant pas de s'éteindre. Grâce à ces cœurs dévoués et à ces esprits intrépides, nous avons toujours à un degré quelconque avec nous la vérité. Mais elle ne peut la trouver dans les livres. Elle a été transmise du Maître à l'élève, de l'Initié à l'Hiérophante, de la lèvre à l'oreille. Les rares fois où elle a été écrite, on a voilé sa signification en termes d'alchimie et d'astrologie, si bien que seuls, ceux qui ont possédé la clef ont pu la lire correctement. Cette mesure a été nécessaire pour éviter les persécutions des théologiens du moyen-âge qui poursuivaient la Doctrine ecrète avec le feu, l'épée, le bûcher, le gibet et la croix. C'est pourquoi, à cette époque, on ne trouve qu'un petit nombre d'ouvrages sérieux sur la Philosophie hermétique. On trouve d'ailleurs d'innombrables allusions à leur sujet dans les nombreux ouvrages modernes, écrits sur les différentes parties de l'occultisme. Du reste la Philosophie hermétique est la seule Maîtresse-Clef capable d'ouvrir les portes des enseignements occultes.

Dans les premiers jours de l'antiquité il existait un certain nombre de doctrines hermétiques fondamentales que le maître transmettait à l'élève et qui étaient connues sous le nom de "Kybalion" ; le sens exact et la signification de ce mot ont été perdus depuis plusieurs siècles. Cet enseignement, cependant, est connu de quelques personnes à qui il a été transmis verbalement, de génération en génération, à travers les siècles. Ces principes n'ont jamais été écrits ni imprimés, aussi loin qu'il nous est possible de nous reporter. C'était simplement une collection de maximes, d'axiomes et de préceptes qui étaient complètement incompréhensibles pour les profanes, mais que les adeptes comprenaient parfaitement une fois expliqués et amplifiés par les Initiés hermétiques à leurs néophytes. Ces enseignements constituaient véritablement les principes fondamentaux de "l'Art de l'Alchimie hermétique" ; celui-ci, contrairement aux croyances générales, donne la prépondérance aux Forces mentales plutôt qu'aux éléments matériels, à la transmutation d'une sorte de vibrations mentales en vibrations d'une autre sorte plutôt qu'à la transformation d'une sorte de métal en une autre. La légende de la "Pierre philosophale" capable de transformer en or un vil métal n'était qu'une allégorie de la Philosophie hermétique, bien comprise seulement des adeptes du véritable hermétisme.

Dans ce petit ouvrage, dont voici la première leçon, nous conseillons à nos élèves, comme il est recommandé dans le Kybalion, et comme nous l'expliquons nous-mêmes, d'étudier les enseignements hermétiques avec l'humble attitude de l'adepte qui, bien que portant le titre d'Initié, travaille toujours aux pieds d'Hermès, le Maître. Plus loin, nous vous donnons un grand nombre de maximes, d'axiomes et de préceptes du Kybalion accompagnés des explications et des éclaircissements qui nous ont paru nécessaires pour rendre les enseignements plus facilement compréhensibles aux adeptes modernes, en particulier lorsque le texte original est écrit à dessein en termes obscurs.

Les maximes originales, les axiomes et les préceptes du Kybalion sont imprimés dans cet ouvrage en italique, dans tous les cas le texte original a été conservé. Notre travail personnel est imprimé en caractères ordinaires dans le corps de la page. Nous espérons que les nombreux élèves à qui nous offrons aujourd'hui ce petit ouvrage, tireront de l'étude de ces pages autant de profit qu'en ont tiré ceux qui les ont précédés sur le chemin de la Maîtrise, durant les siècles qui se sont écoulés depuis Hermès Trismégiste, le Maître des Maîtres, le Grand des Grands. Parmi les paroles du Kybalion on trouve celles-ci ;

"Sous les pas du Maître les oreilles de ceux qui sont prêts à comprendre sa doctrine s'ouvrent toute grandes."

LE KYBALION.

"Quand les oreilles de l'élève sont prêtes à entendre, c'est alors que viennent les lèvres pour les remplir de Sagesse."

LE KYBALION.

Si l'on en croit les Enseignements, ce passage de l'ouvrage attirera l'attention de ceux qui sont prêts à les comprendre. Et, quand l'élève sera prêt à recevoir la Vérité, c'est alors que lui viendra ce petit livre. Telle est la Loi. Le Principe hermétique de la Cause et de l'Effet sous son aspect de la Loi d'Attraction, rassemblera les lèvres et les oreilles, l'élève et l'ouvrage.

Qu'il en soit ainsi.

Posté par Adriana Evangelizt

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20 juin 2006 2 20 /06 /juin /2006 22:09

L'homme a-t-il depuis toujours été en conflit avec ses frères ?

Par Roger Guasco

Son site

Extrait de "Quand le Ciel te tombera sur la tête"

L´histoire de Cain et Abel, enfants d´Adam, est en réalité l´histoire d´un même personnage issu de Dieu, en conflit si profond avec lui-même que cela l´amène en quelque sorte à un dédoublement. Choisissant la matière au détriment de l´Esprit, il devient essentiellement agriculteur, tuant ainsi le divin en lui, afin de laisser place à son petit personnage humain.

Un conflit identique oppose Osiris et Seth ; l´un représentant le spirituel, l´autre le temporel, l´homme-matière qui, ne pouvant tolérer de contradiction en lui, supprime son Kâ, son double spirituel.
Tout comme la société qui, sans se soucier de la vérité se débarrasse de ce qui la gêne afin de justifier sa morale, sa structure, sa civilisation.

L´histoire de Moïse, enfant trouvé dont le nom signifie " Sauvé des eaux ", est toute aussi intéressante et significative.
Adulte, condamné pour avoir commis un crime, il s´enfuit d´Egypte puis y revient comme si de rien n´était, pour parler d´égal à égal au Pharaon et faire sortir du pays tous les hébreux.
C´est pour cela que le récit lui attribue un frère Aaron.
Moïse, l´homme vindicatif, coléreux, représente la société avec tous ses travers.
Aaron, le prêtre, représente l´Esprit,
et en le faisant mourir avant Moïse, le récit biblique fait apparaître l´homme gêné par son côté divin et qui s´en sépare afin d´excuser et de justifier tous ses méfaits. Moïse et Aaron expriment alternativement un tout, et ce n´est peut-être pas sans raisons que Moïse s´est vu interdit d´accès à la terre promise.

Quand à Jacob, en changeant son nom en celui d´Israel, signifiant " fort contre Dieu ", il a détruit sa partie divine, pour transmettre aux hommes des commandements, des lois, des interdits qui n´ont d´intérêt que pour ceux chez qui la notion de Dieu est absente.
Contrairement à ce que l´on pourrait croire, les lois n´ont pas été instaurées pour honorer ou respecter Dieu, mais pour justifier une société parmi tant d´autres.


Ecrits anciens, mythologies, retracent des conflits semblables entre l´homme-matière et l´homme-Esprit, et le premier sort toujours vainqueur.
De tous temps les gens ont eu accès à la connaissance, malheureusement très vite supplantée par leurs intérêts.
Dieu n´a d´importance que s´il n´est pas gênant, et l´homme, possessif, orgueilleux, a bien voulu le tolérer en lui accordant le droit de s´occuper uniquement des morts mais surtout pas des vivants.
Osiris, Saturne, Lucifer, tous ont été relégués aux enfers comme Gardiens des morts.


Tout homme connait cette lutte permanente entre sa nature terrestre et sa nature divine, mais par facilité, par lâcheté, il remet à plus tard ce qu´il devrait faire avant et non après sa mort.

Consciemment, l´homme a fabriqué ces dieux à son image, nantis de ses travers, partageant ses opinions, mais il se réserve toutefois la possibilité de les tuer et de les ramener éventuellement à la vie.

Quelle aubaine, cette résurrection de Jésus revenu simplement pour annoncer aux hommes " Je vous pardonne, Dieu vous a pardonné!"

Un être parjure, immoral, malhonnête, idôlatrera ces dieux, reflets de lui-même et détestera ceux qui le contradiront.
Combien de personnes ont-elles été brûlées vives, qualifiées de diaboliques pour avoir osé parler d´un dieu plus représentatif et avoir démontré les imperfections des divinités en place.

Bourgeoisie, clergé, noblesse sont des classes issues d´un conflit entre l´homme et l´Esprit. Désireuses de conserver leurs privilèges et de prouver leurs justes raisons, quitte à s´inventer une généalogie de sang-bleu si cela leur semble nécessaire.

Nul besoin de travail personnel quand les privilèges deviennent héritage..., société pitoyable dans laquelle l´homme disparaît devant la matière.

Sources : Le site de
Roger Guasco

Posté par Adriana Evangelizt

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13 mai 2006 6 13 /05 /mai /2006 23:08

Le Sablier

ou

La frontière du visible et de l'invisible

par Marcos Drake

 

 

 

Au seuil du sanctuaire de l’initiation, le futur initié sera confronté à une première allégorie, celle d’ISIS lui révélant son premier secret : «Aucun mortel ne m'a jamais ôté mon voile». Le futur initié comprendra alors qu’il lui faut soulever le voile d’Isis afin d’avoir accès à ses mystères ; ainsi suite à cette première révélation, il gravira la première des trois marches qui se trouve au seuil du temple, ce qui fera de lui un initié.
Le nouvel initié sera alors confronté à une deuxième allégorie, celle du VOILE qui recouvre la belle Isis. Il apprendra comment Isis, la Déesse mystérieuse, a fait sien le secret de tout les secrets, comment après le meurtre d’Osiris, elle lui redonna la vie. Alors au fond de lui, une petite étincelle prendra racine… Isis représente en réalité un être immortel, possédant le secret de la vie et de la mort, voilà le grand mystère, celui de la mort. Le voile représente aussi le linceul, qu’il faut soulever pour connaître le monde des morts, mourir pour renaître à nouveau. Alors l’initié gravira la seconde marche de l’initiation, ce qui fera de lui un adepte, il sera alors invité à soulever le voile de la Déesse et à gravir la troisième marche, car à cet instant il accepte de mourir  à son ancienne forme, afin de renaître sous la forme d’un fils du feu, maître roi possédant les secrets de la connaissance et de l’immortalité.
La mort apparaît donc sous la forme du grand mystère qu’il nous faut comprendre et connaître, et le sablier qui désigne traditionnellement l’écoulement du temps, qui nous conduit immanquablement à l’heure de notre mort, est un symbole qui y est étroitement lié.
Le sablier sur le plan strictement matériel, représente en premier lieu le temps et son écoulement, matériellement symbolisé par le sable qui s’écoule d’une fiole à l’autre, ces deux fioles sont très importantes car elles représentent un aspect du temps très important. En effet, depuis la nuit des temps l’homme a toujours cherché à comprendre le temps pour le maîtriser, la première manifestation naturelle qu’il en eut, fut l’alternance du jour et de la nuit, qu’il utilisa comme premier repère, il associa donc le temps au passage de la lumière aux ténèbres et des ténèbres à la lumière. Cette vision du temps permit aux hommes de comprendre que ce phénomène était régulier et qu’ils ne pouvaient rien contre. Ainsi les alternances du sable, allant successivement d’une fiole à l’autre, font du sablier un instrument qui se rapproche parfaitement de cette première vision qu’avaient les anciens du temps qui s’écoule et qu’on ne peux arrêter.
Mais le sablier de par sa forme nous apprend encore autre chose.
Le sable qui s’écoule d’une fiole à l’autre est bien sûr le symbole du temps, mais celui-ci s’écoule dans un espace bien défini,  matérialisation parfaite dans un objet, de l’espace-temps.
L’espace est ici figuré par les deux fioles, et le temps par le sable qui s’écoule. L’espace est scientifiquement défini comme possédant trois dimensions que l’homme peut percevoir, la longueur, la largeur et la hauteur, souvent assimilée à l’épaisseur.
L’espace-temps est ainsi, d’un point de vue strictement matériel, parfaitement représenté par le sablier. L’homme est incapable de dissocier le temps de l’espace, et cherche continuellement à les vaincre, et  pour ce faire il utilise des moyens strictement matériels, ce qui est une grave erreur.
L’ univers dans lequel nous vivons ne peut être totalement défini au travers des trois dimensions scientifiques purement matérielle, et c’est là que rentre en compte la dimension spirituelle que possède l’homme, qui est indépendante et au-delà des contraintes de l’espace-temps.
Ainsi, le sablier représente d’un point de vue matériel le temps qui s’écoule et qui nous rapproche de notre mort, ce qui fait que ce symbole est souvent associé à la mort et représenté sur les tombes dans de nombreux cimetières, lié à l’ange de la mort.
D’un point de vue ésotérique, le sablier prend une signification qui transcende la vision purement matérialiste de ce symbole.
Lorsque dans une imperturbable concentration, j’observe un sablier, la vision du sable qui lentement s’écoule d’une fiole à l’autre me laisse toujours la sensation d’une chute, cette chute de l’homme archétype qui fut ainsi privé des ses prérogatives primordiales dont les plus grandes étaient la connaissance et l’immortalité, il devint de par cette chute un mortel soumit à la loi du temps, symbolisé par ce même sablier.
Mais voilà, de la même façon qu’on inverse le sens du sablier une fois le dernier grain de sable tombé, celui-ci nous indique la voie à suivre afin de renaître à nouveau après notre mort  pour que nous puissions réintégrer le paradis perdu.
Le sablier est un des attributs du dieu  grec Cronos, fils d'
Ouranos et de Gaïa et père de Zeus, Cronos a souvent été assimilé au dieu du temps, l’erreur provient du fait qu’en grec chronos avec un « h » veut dire temps et que lors de la transmission orale des traditions un amalgame c’est produit.
La légende de Cronos raconte que celui-ci émascula son père Ouranos et régna à sa place, puisque par crainte qu’un de ses enfants ne lui fasse subir le même sort, il les dévora tous à la naissance. Le dieu Zeus échappa à ce triste sort avec l’aide de sa mère Rhéa qui utilisa un subterfuge afin de tromper Cronos. Après une longue bataille que se livreront les deux générations, Zeus l’emportera et régnera à la place de Cronos.
Saturne est l'équivalent romain du dieu grec Cronos, et sa légende est identique à celui-ci, il dévore également ses enfants de peur d’être un jour détrôné, ce qui lui arrivera finalement, lorsque sa femme Cybèle accoucha du petit Jupiter elle présenta à Saturne une pierre au lieu du nouveau-né, celui-ci ne déjoue pas la ruse et mange la pierre, plus tard Jupiter devenu grand, affronte Saturne et remporte le combat, ainsi Jupiter finit par régner.
Saturne a également comme attribut le sablier, car en tant que dieu il est le symbole d’une fin et d’un début, de la succession d’un règne comme des saisons.
Il est souvent assimilé au dieu du temps.
En tant qu’astre, Saturne est la dernière planète visible à l’œil nu de notre système solaire, comme le sablier, elle est à la frontière du visible et de l’invisible et les anciens la considérait comme la porte des Dieux, donnant accès à la transformation de l’homme ancien en homme nouveau et régénéré.
La planète Saturne est à l’opposé du Soleil, car là où le Soleil représente la vie, Saturne en représente la fin.
Lorsque l’impétrant rentre pour la première fois dans le cabinet de réflexion, il se trouve confronté à plusieurs symboles dont celui du Sablier, celui-ci est là pour faire savoir au futur apprenti que la route et longue et que ce n’est que le premier pas qu’il vient d’accomplir sur le chemin d’une nouvelle vie qui jusqu’au jour de sa mort devra être riche en expériences, le sablier est là aussi comme symbole du temps, celui de la patience et de la rigueur qu’il devra faire preuve sur le chemin de l’initiation.
Mais il ne faut pas oublier que le cabinet de réflexion représente également la caverne alchimique, et que tous les symboles qui s’y trouvent possèdent un message alchimique important qu’il ne faudrait surtout pas négliger.
Nous avons vu plus haut que le sablier correspondait à Saturne, en alchimie Saturne a pour métal le plomb, mystère central de l’alchimie, qui cherche la transmutation du plomb en or.
Dans le cabinet de réflexion le plomb (sablier) symbolise le futur apprenti qui par l’action de la putréfaction, symbolisé par Saturne qui mange ses enfants, doit se changer en or, représenté par le coq qui est un symbole solaire, le Soleil a pour métal, en alchimie, l’or.
Le futur apprenti  doit mourir à son état vil de profane, image du plomb, afin de renaître à la vie spirituelle symbolisée par l’or, lumière dorée du monde initiatique.
Ainsi le sablier est le symbole de l’aspect matériel qu’il nous faut transcender pour atteindre l’état de perfection de l’homme primordial.

Sources : Le site de Marcos Drake

Posté par Adriana Evangelizt

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13 mai 2006 6 13 /05 /mai /2006 19:57

Le Sphynx égyptiaque

par Marcos Drake

 

Tête humaine, poitrine de femme, flancs de taureau, griffes de lion et ailes d’aigle, cet animal fabuleux a pour nom Sphinx égyptiaque. Pour le non Initié cet animal est un mystère, et en effet le Sphinx est le gardien des mystères, ce indépendamment de la culture dont il provient. La légende Grecque raconte que ce "monstre" exerçait ses ravages aux portes de Thébes, sur le mont Phicée, d’où se jetant sur les passants il leur proposait des énigmes difficiles, mettant en pièces ceux qui ne pouvaient y répondre. De cette légende, l’Initié comprendra que ce n’est qu’une métaphore dont il devra extraire le sens profond. Le Sphinx se trouve aux Portes, de quelles portes s’agit-il ? L’Initié verra, selon l’expression de William Blake, « les Portes de la perception », ou bien encore les portes du Temple de la Tradition primordiale, source de toutes connaissances, dont le Sphinx se trouve être le gardien. Qui sont ces "Passant" qui se présentent aux Portes, si ce n’est des profanes qui cherchent à être initiés, et c’est là que nous avons la preuve que tout le monde n’est pas initiable, car ceux qui ne peuvent répondre à l’énigme posée par le Gardien se voient réduit en pièces par celui-ci.

Quelle était l’énigme posée par le Sphinx à ceux qui osaient se présenter devant lui ?

La voici :

« Quel est l’animal qui a quatre pieds le matin, deux sur le midi, et trois le soir ? »

La réponse est l’Homme, car dans son enfance, qui est le matin de la vie, celui-ci se traîne à l’aide de ses pieds et de ses mains, puis dans la force de l’âge, qui est son midi, il n’a besoin que de ses deux jambes, et enfin dans la vieillesse, représenté pas le soir, il a besoin d’un bâton, comme d’une troisième jambe pour se soutenir. L’Initié devra voir dans cette énigme et dans sa réponse, la clef indispensable pour accéder à l’Initiation, car avant d’être Franc-maçon, Rose Croix, Bouddhiste, Martiniste ou autre, il faut être "HOMME" !

Et c’est là que nous pouvons tous nous poser cette question :

Est-il si facile d’être "HOMME" ?

Je ne répondrai pas ici à cette question, car je vous laisse le soin d’y penser, et que celle-ci mériterait un autre travail. L’Initié aux mystères verra encore dans le symbole du Sphinx égyptiaque d’autres indices qui le guideront sur le chemin de l’Illumination. Ainsi, il comprendra que la tête humaine du Sphinx signifie : intelligence et savoir ; que ses griffes signifient : audace et action ; ses flancs signifient : volonté, persévérance et labeur ; ses ailes repliées signifient : le silence.

C’est de là que vient le quaternaire des Mages :

« Savoir, oser, vouloir, se taire. »

Ainsi que les cinq lois de la Magie de Zoroastre :

« Savoir-Audace-Volonté-Pouvoir-Silence »

L’Initié trouvera également dans le Sphinx égyptiaque les quatre éléments l’invitant à un voyage alchimique :

Le feu représenté par les griffes du lion.

L’eau représentée par les seins de la femme.

La terre représentée par les flancs du taureau.

L’air représenté par les ailes de l’aigle.

L’on peut parfois voir le Sphinx brandissant une épée, celle-ci est un symbole de pouvoir, elle est le lien au travers duquel s’exprime la puissance divine, dans l’Apocalypse de St Jean, on voit une épée sortant de la bouche du Christ (I,16) symbolisant la force invincible de la vérité divine qui descend du ciel comme un éclair. Le Sphinx en brandissant l’épée avertit également l’imprudent qui ose se présenter à lui sans être prêt, du sort qui l’attend. Mais pour l’Initié, cette épée est le symbole du pouvoir divin qui lui sera transmis lors de l’Initiation. Le Boddhisattva qui est la manifestation du Bouddha renonçant à entrer dans le Nirvana, tant que tout les hommes ne seront pas sauvés de l’empire des ténèbres, porte également une épée flamboyante destinée à trancher le royaume de l’obscurité.

Ainsi, le Sphinx représente « la lumière astrale et ses propriétés » et symbolise ainsi l’énigme que l’humanité doit résoudre pour découvrir le sens de son existence.

Sources : Ezzocult

Posté par Adriana Evangelizt

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9 novembre 2005 3 09 /11 /novembre /2005 00:00

QU'EST-CE QUE L'INITIATION ?

Littéralement, l'initiation est le passage du seuil, c'est avant tout un processus personnel de transformation intérieure . Une initiation, même vécue dans les formes, n'est que virtuelle.Elle n'est que le premier pas sur le chemin que l'initié ou plutôt le futur initié devra parcourir pour la rendre effective. L'initiation, et les références à celle ci sont très peu présentes dans notre société, ce n'est pas le cas dans les sociétés traditionnelles. Là, elle marque le passage, changement de statut, perte d'une identité pour accéder à une autre. L'initiation suppose que l'on accepte l'idée d'une évolution possible. Changement radical ou progressif, l'initiation s'adresse à la Psyché, l'âme autant qu'au psychisme. Elle participe des deux et tend à les réunir.Certaines écoles font de l'Homme un Dieu déchu, emprisonné par son Ego, qui l'empêche de s'identifier à sa Nature véritable ( car Psyché est aussi un miroir parfois déformant). Le processus initiatique va amener cet "homme de désir", aveuglé par ses passions à se débarrasser de ses scories et ainsi d'accéder à une vision claire des choses. L'initiation marquera le début de la réintégration.

Le processus initiatique s'intéresse au corps et à nos illusions face à la matière. Elle s'applique à nous donner la maîtrise de nos énergies vitales et de leurs cycles. Elle nous met face à nos désirs et à notre course pour les assouvir. Plus difficilement, elle s'attaque à notre mental, à nos principes de réalité, forces de conditionnement, éléments du passé qui nous empêche de reconnaître notre véritable nature.

L'initiation enfin est connaissance, gnose, regard décapant sur le monde et sur nous même. Elle nous incite à nous libérer de l'illusion de nos conditionnements en stimulant la parcelle de Lumière qui est en nous et nous conduit à la liberté.Processus d'individuation, elle confère à chacun le statut d'être unique et à part entière, mais relié au tout.

Etre initié, c'est d'abord, mourir à soi-même, pour renaître sous une aube nouvelle. Retrait consenti, recul par rapport à ce qui constitue notre moi social, mais aussi vision d'un possible.

L'initié en trouvant en lui même ses ressources,devient responsable. Responsable face au monde et à ses actes, il ne peut plus attribuer aux autres la source de ses difficultés. L'initiation ne débouche donc pas forcément sur un mieux être mais plutôt sur une plus grande clarté de l'être.

L'initiation traditionnelle utilise les symboles pour "parler" à l'âme. Elle débute par la mort symbolique de l'impétrant pour le faire renaître ensuite à la vraie Lumière. Utilisant parfois la symbolique des 4 éléments, elle reconstitue un alors être nouveau, purifié de ses scories. On retrouve ce schéma dans l'alchimie avec le couple, destruction- reconstruction. Vécue dans une société initiatique cette nouvelle naissance s'accompagne parfois de l'attribution d'un nouveau nom, sacré, c'est elle qui confère également le statut de Frères entre les membres d'un même groupe (nés de la même chaîne initiatique).

L'initiation peut également être regardée sous un aspect énergétique durant lequel, l'énergie vitale est redirigée vers un nouveau chemin, sentier de l'arbre de vie de la Qabal ou nadis de la tradition orientale. C'est lorsque cette nouvelle voie devient habituelle que l'impétrant devient un initié véritable, l'initiation n'étant que le processus primitif de l'ouverture du chemin.

Sources : APH

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9 novembre 2005 3 09 /11 /novembre /2005 00:00
La Tradition Universelle.

Parler de Tradition, c'est supposer la persistance d'un contenu préexistant. L'Esotérisme et, plus particulièrement encore, les sociétés initiatiques se réclament d'une Tradition, à tort ou à raison. Les traditionalistes sont ceux qui s'attachent aux valeurs et notions transmises par cette Tradition écrite ou orale. La Tradition pour eux est le pré supposé des informations transmises de génération en génération, de doctrines enfermées dans certaines sphères, de pratiques développées dans l'Eglise depuis le début du christianisme. Pour d'autres, comme Guenon et Tourniac, cette Tradition est bien antérieure à tout récit biblique ; elle appartient au plus lointain des siècles, elle transcende toutes valeurs actuelles.

La Chute

Au-delà des vérités historiques, la Tradition, ou plutôt le recours à la Tradition, a valeur de mythe. La Tradition primordiale est celle de l'âge d'or, celui d'avant la chute, lorsque l'Homme disposait de tous ses pouvoirs. Ce mythe se retrouve dans de nombreuses écoles, religions et sociétés. C'est aussi le mythe de l'Eden, du Paradis perdu, Paradis où l'Homme avait un statut divin. Cet état l'amenait sinon en Dieu, du moins en présence de Dieu. Puis vint la chute, par erreur ou par sacrifice. La chute engendre la création telle que nous la connaissons. La chute explique et excuse la faiblesse humaine, mais en même temps lui donne la certitude d'une réintégration possible.C'est parce qu'il a été que l'Homme pourra être. Promesse d'un retour, retour de l'enfant prodigue, résurrection lors du jugement dernier. La Tradition prend toute sa valeur à travers le mythe qu'elle véhicule.

La Tradition Universelle

Certains auteurs, comme Madame H.P. Blavatsky, ont tenté une synthèse des traditions, traditions d'Orient comme d'Occident, tentant par là de découvrir une Tradition Universelle. En créant la Théosophie, Madame Blavatsky et à sa suite Annie Besant affirment que les religions sont des méthodes pour la recherche de Dieu. L'homme parfait doit acquérir les perfections inhérentes à chacune des religions. La Théosophie prenant pour base la Morale et la Religion, disposant d'enseignements spécifiques des Maîtres devenait la base de la religion et de la morale, en se référant à un passé plus lointain, au-delà de l'ère chrétienne où Théosophie signifiait Brahmavidya.Pour Guenon, la Tradition Primordiale égalise la tradition chrétienne avec les autres traditions. Mais Guenon préfère utiliser le terme de "Religio perennis" ou Religion primordiale, car le premier terme exprime une réalité intrinsèque en reliant le terrestre au céleste. Il s'agit de la recherche d'une réintégration et d'une quête d'un état originel perdu, où Guenon veut établir des Centres dépositaires du Graal et des centres secondaires en relation avec la Connaissance.Les anti-guénoniens, les religieux, les mystiques et les rationalistes, s'opposant aux traditionalistes ont démontré les contradictions, les erreurs et les fictions d'une telle démarche.

La quête

Cette recherche, qui équivaut à la recherche symbolique de la Parole perdue, débouche sur un assemblage transculturel qui se voudrait universel parce que transcendant les particularismes de chacun des systèmes étudiés. Sans négliger les apports de telles démarches, il nous paraît plus opportun de chercher à dégager les apports de chaque Tradition au regard de son propre champ symbolique. Faire référence à une tradition consiste à se rattacher à une lignée, à un sens, parfois même un contre-sens. Le sens donné par l'histoire ou par une histoire n’est jamais le même. Nombre de sociétés dites initiatiques font référence à une histoire plus ou moins ancienne où se mêlent des faits avérés et d'autres mythiques. Si tel est le cas, c'est dire l'importance que prend pour certains ce "chaînage" dans le travail initiatique. Le sentiment d'appartenir à une chaîne ininterrompue, qui relie l'adepte à de grands ancêtres fondateurs, est certainement un élément qui flatte l'Ego. Mais nul ne peut remonter bien loin sans dévoyer. Si l'initié en reste là, ce n'est pas très efficace d'un point de vue ésotérique.En abordant le problème de la Tradition d'un point de vue technique, se relier à elle équivaut à se situer hors de l'espace et du temps profanes. C'est changer de système de référence et donc avoir accès à une réalité différente, ce qui est le premier pas sur le chemin. Il s'agit de l'abandon des métaux, de l'abandon des principes de réalité et du champ référentiel ordinaire. Déstructuration sans laquelle aucune avancée ne peut se faire sur le chemin de l'initiation. A partir de là, guidé par le mythe fondateur, le néophyte peut commencer à parcourir le chemin initiatique.

L'Egrégore.

Un autre aspect développé autour de la Tradition est la notion d'Egrégore. L'efficacité d'un Egrégore repose sur la cohérence du groupe. Cohérence au niveau de l'identité, des objectifs, cohérence dans le temps et par delà le temps. L'Egrégore peut être comparé à une entité autonome, vivante, ayant une qualité, une personnalité, un type d'action spécifique et disposant d'une énergie propre plus ou moins grande. L'Egrégore tire son énergie de l'énergie psychique de chacun des membres de l'association qui le nourrit. Etant autonome, il perdure tant qu'il est alimenté. Et pour nourrir un égrégore, quoi de mieux que le recours à la Tradition qui assure le maintien des formes à travers le temps. Ainsi, se relier à une tradition, c'est pouvoir encore bénéficier ou subir l'énergie d'un égrégore. Chaîne qui relie les adeptes d'une société par-delà le temps et l'espace. C'est l'Egrégore qui donne sa coloration, son esprit, son "ambiance" à une assemblée humaine. L'énergie disponible sur un chemin spécifique dépend de la qualité d'intégration de l'individu à l'Egrégore qui préside à ce chemin. Mais toute médaille à son revers : ce qui relie est aussi ce qui enchaîne. Ce qui peut être une aide dans une voie spécifique est également une entrave pour tous ceux qui veulent s'en écarter.

Contenus, rituels et symboles.

Assez proche de la notion précédente est la supposée efficacité des contenus traditionnels. Autrement dit, le recours à la tradition suppose la faculté de bénéficier de l'expérience des aînés qui nous ont précédés sur la voie. Notion très proche de celle de la transmission d'un savoir profane, si les modes d'apprentissage de la connaissance ésotérique se limitaient à ceux d'un savoir technique, ce qui est loin d'être le cas. L'approche suivante est plus intéressante. L'efficacité des rituels dépendrait de leur répétition. L'utilisation de certains symboles, consacrée par l'usage, serait d'autant plus efficace qu'elle reposerait sur une tradition ininterrompue. La persistance des formes agissantes par-delà le temps et l'espace tirerait sa force de son "inscription" dans un champ cohérent. On parlera d'inscription dans l'Astral ou de champ morphogénétique selon que l'on s'intéresse aux vieilles formules ou à des travaux scientifiques plus récents (cf. R. Sheldrake "Une nouvelle science de la vie").Un autre abord nous est proposé par la psychologie classique. Les symboles sont le langage de l'inconscient. Ils nous permettent une certaine forme d'échange avec lui. Les symboles traditionnels sont d'autant plus puissants qu'ils reposent sur des archétypes, constituants structurels de la psyché humaine.A l’inverse certaines formes usées n’ont plus aucune efficacité et les utiliser s’avère sans effet.L'Hermétisme se différencie de la psychologie classique lorsqu'il utilise le symbolisme de façon active, inductive. Ce sont le rituel, les figures magiques, les mandalas orientaux ou occidentaux. Représentations du Monde et de l'Homme, du Macrocosme et du microcosme qui, parce qu'ils ont une structure essentielle commune, peuvent se répondre. Flux incessant qui va de l'intérieur vers l'extérieur, du haut vers le bas. C'est aussi l'étroite interdépendance qui existe dans le travail alchimique entre le travail opératif et le travail sur soi. Ainsi, le Grand Oeuvre est autant une réalisation spirituelle que matérielle et cette dernière ne peut exister sans la première.Le recours à la Tradition primordiale, c'est s'enquérir du fond premier (de nature des archétypes), commun à toutes les traditions. En échange, toutes les traditions ne sont pas équivalentes, ce qui est en haut n’est plus toujours comme ce qui est en bas. C'est aussi rechercher une certaine pureté et transfiguration, celle supposée des Origines, mais surtout celle qui résulte du travail de séparation, après que la matière soit passée au Feu. Ainsi l'homme s'oriente vers la perfection, même si elle reste constamment à parfaire.

Sources : APH

Posté par Adriana Evangelizt

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20 octobre 2005 4 20 /10 /octobre /2005 00:00

NOTRE-DAME LA TERRE

par Jean Markale

Autrefois, les hommes savaient que la Terre était vivante et, mieux encore, ils savaient qu'elle était Vie, cette mystérieuse vie surgie du fond des âges et qui s'épanouissait au milieu des arbres et des fleurs d'un verger enclos de grand murs. Et ils l'honoraient, la vénéraient, l'adoraient, conscients de tout ce qu'ils devaient à leur créatrice, à leur mère innombrable. Comme une femme qui allaite, la Terre, par ses multiples mamelles, dispensait à ses enfants les sources et les fruits dont ils avaient besoin dans leur immense tentative pour s'élever vers le siècle. Ainsi, pendant des siècles, on chanta pour elle des chants de louange et de reconnaissance. Jamais on ne la blessait, jamais on ne la heurtait, par respect infini pour celle qui, par amour, avait sorti de son ventre les créatures et les nourrissait de cette sève mystérieux qu'est l'âme du monde.


Mais les hommes savaient aussi que la Terre, comme une mère, détenait la connaissance parfaite des délicates harmonies sans lesquelles le monde ne pourrait exister. La Déesse-Terre ne pouvait se tromper : aussi était elle devenue " Celle-qui-doit-être-obéie, la toute puissante souveraine des êtres et des choses ". Il ne faudrait pourtant pas s'y tromper : cette puissance et cette souveraineté n'était pas des rapports de force et d'obligation, mais un échange perpétuel entre celle qui donnait et ceux qui recevaient, car ces derniers, par reconnaissance, offraient à la Terre tout ce qu'il y avait de meilleur, et surtout, ils s'efforçaient de suivre avec confiance les itinéraires qu'elle traçait dans le rythme des saisons et des jours.


Arriva le moment ou l'homme, peut être Adam ou Eve au jardin d'Eden, ou encore Caïn sur des espaces en friche, eut le désir de secouer ce qu'il ressentait comme un joug, comme une soumission aveugle à un être dont on ne comprend plus le message d'amour. L'homme creusa donc la Terre et y déposa des semences. Ce fut un viol mais surtout un inceste, dont le souvenir, à travers une série de spéculations philosophiques, s'est perpétué dans le mythe d'Oedipe et de Jocaste, si l'on considère que Jocaste n'est autre que la forme rassurante de la Sphynge, image évidente d'une nature sauvage, dangereuse, dévorante. L'homme n'avait plus confiance dans la Terre et, comme il en avait peur, il voulut en faire une esclave : ce n'était plus " Celle-qui-doit-être-obéie " mais " Celle-qui-doit-obéir ". Tragique tournant de l'histoire de l'univers - et pourtant si fécond ! - qu'on appelle naissance de l'agriculture…
Un autre mythe témoigne de ce passage, le mythe fondateur de Delphes, quand Apollon tue le serpent Python et prend sa place sur les autels, face à l'adoration des foules. Car la Terre Mère est alors déchue de son rang de Déesse au profit d'un dieu céleste tombé des étoiles. La Déesse n'est plus qu'un simple médium qui reçoit les messages du dieu, mais ce sont des hommes, les prêtres de l'oracle en l'occurrence, qui les interprètent. La Femme n'est plus créatrice, elle est devenue procréatrice, ce qui est l'indice non seulement d'un renversement de l'ordre social mais d'une inversion totale de polarité quand à l'appréhension du divin. Le Dieu Père a refoulé la Déesse Mère dans les ténèbres de l'inconscient, avec tout ce que cela comporte d'autoritarisme, de violence et de ruptures d'équilibre.


Depuis lors, l'homme enivré de virilité, avilit et saccage l'héritage maternel, exploitant outrageusement la nature et croyant s'en libérer par des blasphèmes répétés. On comprend mieux alors la thèse gnostique selon laquelle le dieu mâle, quel que soit son nom, a emprisonné la Ptisis Sophia, et pourquoi celle-ci se lamente, attendant désespérément que ses fils pourtant bien-aimés se révoltent et la délivrent pour redonner sa splendeur au monde. Le Christianisme officiel, en prétendant que l'homme est au centre de l'univers et que tout l'univers est à sa disposition, n'a fait qu'aggraver le déclin de Notre Dame la Terre. Que sont devenus nos frères les animaux, nos frères les végétaux, nos sœurs les pierres, sinon de la matière, infâme manifestation de l'Esprit ? On a oublié que dans le terme " matière " il y a le mot mater, qui signifie simplement " mère ".


Pourtant l'ombre de la Terre-Mère n'a pas cessé de rôder sur l'humanité, et la Bible témoigne souvent de la lutte entreprise par les zélateurs du Dieu Père contre les idoles féminines qui surgissaient de temps à autre parmi le peuple élu. Que de déchirements, que d'incompréhensions, que d'usurpations ! Mais lorsqu'à Bethanie, Le Christ, qui avait déjà reçu l'onction sacerdotale du Dieu Père de la main de Baptiste, eut accepté une autre onction, celle de la Déesse Mère, de la main de Marie de Magdala, grande prêtresse des anciens cultes telluriques, il ne fit pas autre chose que de manifester sa volonté de rétablir l'ordre rompu, de réconcilier enfin les deux principes fondateurs de l'univers. Mal lui en a pris, car Judas - le texte évangélique est très clair sur ce point - le dénonça précisément à cause de ce geste.


Nous en sommes là. A force d'industrie et de technologie, les hommes ont presque tué la Déesse-Terre en la vidant de sa substance sacrée. Mais la Terre se défend. La Terre est malgré tout vivante parce qu'elle est sacrée. Elle se secoue, elle manifeste sa colère, elle rejette les aberrations des hommes, prête à les détruire s'ils persistent dans leur volonté suicidaire. Avons-nous oublié les innombrables témoignages du culte qu'ont rendu les hommes d'autrefois à cette divinité bienfaisante qui ne demande qu'à serrer ses enfants dans ses bras ? Il serait bon de les prendre en compte ces témoignages, que ce soient des temples, des lieux, des pierres, des lacs, des gouffres, des dalles gravées de signes énigmatiques. Le destin du monde est en jeu et, si l'on n'y prend pas garde, la bonne Déesse deviendra Kâli, celle qui dévore ses enfants.


Il nous faut partir en pèlerinage dans les sanctuaires éternels de Notre Dame la Terre.

Sources : LE BOULEAU D'ARGENT

Posté par Adriana Evangelizt

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30 septembre 2005 5 30 /09 /septembre /2005 00:00

LES ASSASSINS

par Hakim Bey

Au travers de l’éclat du désert & des collines polychromes, des dunes chauves & violettes, au sommet d’une vallée d’un bleu délicat, les voyageurs découvrent une oasis artificielle, un château de style sarrasin enfermant un jardin caché.

En tant qu’invité du Vieux de la Montagne, Hassan I Sabah, ils gravissent les marches taillées dans le roc. Ici, le Jour de la Résurrection est déjà arrivé & s’en est allé - ceux qui vivent à l’intérieur sont en dehors du Temps Profane, qu’ils maintiennent éloigné avec leurs dagues & leurs poisons.

Au-delà des tours crénelées & fendues, des étudiants & des fedayins se réveillent dans de petites cellules monolithiques. Des cartes des cieux, des astrolabes, des alambiques & des cornues, des piles de livres ouverts dans le trait de lumière matinale - un cimeterre sorti de son fourreau...

Chacun de ceux qui entrent dans le royaume de l’Imam devient un sultan de la révélation invertie, un monarque de l’abrogation & de l’apostasie. Dans une chambre centrale festonnée de lumière & tapissée d’arabesques, ils sont penchés sur des coussins & fument de longues chibouks de hashish parfumés d’opium & d’ambre.

Pour eux, la hiérarchie de l’être est compactée en un point sans dimension du réel - pour eux, les chaînes de la Loi ont été brisées - ils finissent leurs fêtes par du vin. Pour eux, l’extérieur de tout est son intérieur, son véritable visage est brillant. Mais les portes du jardin sont camouflées par le terrorisme, des miroirs, des rumeurs d’assassinats, des légendes trompe-l’oeil.

Des grenades, des mûres, la mélancolie érotique du cyprès, des roses, des brassées d’aloès & des benjoin, des tulipes ottomanes, ces tapis disposés sur l’herbe - un pavillon avec une mosaïque de calligraphies - un saule, un courant d’eau - une fontaine taillée - un scandale métaphysique d’odalisques se baignant, « de l’eau, de la verdure et de beaux visages ».

La nuit, Hassan I Sabah comme tout homme civilisé portant son turban se penche sur le parapet au-dessus du jardin & regarde les étoiles, dupant les constellations de l’hérésie dans l’air frais et sans esprit du désert. Il est vrai que dans ce mythe, quelques disciples apirants peuvent se voir demander de se lancer dans le vide du haut des remparts - mais il est vrai aussi que certains d’entre eux apprennent aussi à voler comme des sorciers.

L’emblème d’Alamut est gravé dans l’esprit, un mandala ou un cercle magique perdu par l’histoire mais imprimé et incorporé dans la conscience. Le Vieil Homme voltige tel un fantôme dans les tentes des rois & dans les chambres des théologiens, il traverse toutes les portes closes & les gardes avec des techniques ninja/musulmanes oubliées, laissant derrière lui de mauvais rêves, des stylets sur les oreillers, de puissants soudoyés.

L’essence de cette propagande s’infiltre dans les rêves criminels de l’anarchisme ontologique, l’héraldique de nos obsessions dévoile la bannière noire hors-la-loi lumineuse des Assassins... tous prétendants au trône de l’Egypte Imaginale, un continuum espace-temps occulte consumé par les toutes les libertés encore non imaginées.


Tiré de « Temporary Autonomous Zones » de Hakim Bey.

Autonomedia Anti-copyright, 1985, 1991. Peut être librement pirate & cite.

Traduction française par Spartakus FreeMann, Nadir de Libertalia, juillet 2004 e.

Sources : HERMESIA

Posté par Adriana Evangelizt

Voir aussi quelques uns de nos sites

L'Initiateur

Au nom de Dieu

La Chevalerie Célestielle

Le site de l'Eternel

Le Porteur de Lumière... réhabilitation de Lucifer... que s'est-il vraiment passé dans le Jardin d'Eden ?

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30 septembre 2005 5 30 /09 /septembre /2005 00:00

 

LE PRETRE-ROI MELCHISEDEK

 

 

 

 

 

 

Depuis des temps immémoriaux, cette énigmatique figure, qui apparaît dans l'Ancien Testament pour disparaître aussitôt, a maintenu en éveil la sagacité des exégètes et alimenté la méditation des esprits religieux. Le but de cette notice est simplement d'exposer les quelques renseignements que l'Ecriture et la Tradition fournissent à son sujet.

Melchisédech est mentionné à trois reprises dans la Bible.

1 Au chapitre XIV de la Genèse, il est dit que Melchisédech, roi de Salem et sacrificateur de Dieu, bénit Abraham, victorieux de ses ennemis,

2 Au psaume CX, verset 4, il est écrit : Le Seigneur a juré et il ne s'en repentira pas: Tu es prêtre éternellement, à la manière de Melchisédech.

3 Dans l'épître aux Hébreux, il est déclaré que Melchisédech est la préfiguration du Christ Lui-même.

Extraordinaire assurément était cet être devant la bénédiction de qui s'inclina le Père des croyants , Celui qui avait été si souvent béni de Dieu et en qui toutes les nations de la terre devaient être bénies. Cornelius a Lapide pense qu'il est descendu du Ciel pour bénir Abraham et qu'il y est ensuite remonté puis, qu'après cette bénédiction, l'Ecriture ne fait plus mention de lui jusqu'au temps du roi David. Le nom qu'il portait et qui signifie roi de justice, doit être pris dans son acception plénière, absolue, car seul un être parfaitement saint pouvait être appelé directement par Dieu à la vocation d'un sacerdoce ne relevant d'aucun pouvoir humain.

La Genèse nous apprend en effet qu'il était prêtre du Dieu souverain; mais il est significatif de constater que le livre saint, où l'on trouve indiquée avec tant de précision la succession des prêtres de la famille d'Aaron, ne parle pas de successeurs de Melchisédech. Au reste la déclaration du psaume: Tu es prêtre éternellement à la manière de Melchisédech montre bien que le roi de Salem est nommé ici non comme le chef mais comme le type d'un sacerdoce sans analogie dans l'Ancienne Alliance.

Melchisédech est donc la préfiguration du Christ Lui-même, qui sera, Lui aussi, Roi et Sacrificateur. Et, pour ôter de notre esprit toute incertitude touchant cette manifestation mémorable, l'auteur du récit sacré prend soin de préciser le lieu où le pontife-roi donna à Abraham sa suréminente bénédiction. La rencontre eut lieu au nord de Jérusalem, exactement entre la ville et le tombeau des juges, qui en est distant d'à peine 3 kilomètres, près de l'endroit où passe actuellement la route de Jérusalem à Naplouse. C'est là que le prêtre de Salem, avant de bénir Abraham, offrit à Dieu le pain et le vin, préfiguration de la Cène que le Fils de Dieu devait célébrer plus tard dans cette même cité. Et l'on comprend que l'apôtre, écrivant aux Hébreux, leur déclare qu'il aurait, touchant, ce Melchisédech, beaucoup à dire et des choses difficiles à expliquer. Et voici les seules qu'il consente à leur dévoiler, à cause de leur lenteur à comprendre : Outre la royauté de la justice et de la paix, Melchisédech est sans père ni mère , sans généalogie, il n'est d'ailleurs pas de même race qu'Abraham, ses jours n'ont pas de commencement ni sa vie de fin, il est semblable au Fils de Dieu, et il demeure prêtre éternellement.

Tel est cet être, préfiguration du Christ et même semblable au Fils de Dieu , né d'une façon surnaturelle puisqu' appartenant à une autre race qu'Abraham , engendré avant les temps comme le Christ, sans descendance comme le Christ et, comme le Christ, vivant à jamais, prêtre d'un pontificat perdurable et parfait, puisqu'il a plu au Christ d'être prêtre selon cet ordre.

Et l'on comprend que la méditation revienne inlassablement sur cet être dont la grandeur nous domine et dont le mystère nous attire. Les uns ont pensé que Melchisédech était le Christ Lui-même apparu à Abraham sous forme humaine; les Hiéracites ont vu en lui l'incarnation du Saint-Esprit; Origène et Didyme ont cru qu'il était un ange. Les Samaritains, au dire d'Epiphane, déclaraient que Melchisédech était Sem, le fils de Noé. Il y eut de bonne heure une secte gnostique appelée Melchisédéciens, sur l'origine et la doctrine de laquelle nous ne savons pour ainsi dire rien; ils se rattachaient à Théodote le changeur qui niait la divinité de Jésus et enseignait qu'au moment du baptême le Christ était descendu en Jésus; et ces Melchisédéciens donnaient la prééminence à Melchisédech sur le Christ.

Pour Catherine Emmerich, Melchisédech était une sorte d'ange sacerdotal chargé de préparer le grand-oeuvre de la Rédemption. Saint Yves d'Alveydre le présente comme le survivant au temps d'Abraham de l'ancienne Eglise universelle du Bélier, de Ram, détrônée par l'Eglise du Taureau, d'Irschou. Les Rose-Croix du XVIIe siècle ont rangé Melchisédech avec Enoch, Moïse, Elie et d'autres parmi leurs ancêtres.

Une autre tradition, plus strictement chrétienne, voit en l'épisode de Melchisédech une de ces manifestations soudaines de l'être qui, sur la terre, tient la lieutenance du Christ. D'ordinaire il vit dans l'obscurité; mais il en sort quand il voit la nécessité d'une intervention publique. Avec Abraham commence en effet la sélection du peuple dans lequel devait prendre corps le Verbe, peuple profondément matériel et dur et strictement formaliste. Il fallait que, dès cette époque, fût signifié le caractère unique de liberté, de spiritualité pure, d'indépendance formelle qui est celui de la mission du Sauveur.

Sources : Hauts Grades Maçonniques

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 septembre 2005 3 28 /09 /septembre /2005 00:00

LETTRE

La vérité qui est dans le plus intérieur des mystères, est semblable au soleil ; il n'est permis qu'à l'œil d'un  aigle (à l'âme de l'homme capable de recevoir la lumière) de la regarder. La vue de tout autre mortel est éblouie, et l'obscurité l'environne dans la lumière même.

Jamais le grand quelque chose qui est dans le plus intérieur des saints mystères ne fut caché à la vue d'aigle de celui qui est capable de recevoir la lumière,  Dieu et la nature n'ont point de mystères pour leurs enfants. Le mystère est seulement dans la faiblesse de notre être qui n'est pas capable de supporter la lumière, et qui n'est pas encore organisé pour la vue chaste de la vérité nue.

Cette faiblesse est la nuée qui couvre le sanctuaire ; elle est le voile qui cache le Saint des Saints.


Mais pour que l'homme puisse recouvrer la  Iumière, la force et sa dignité perdues, la divinité aimante s'abaissa à la faiblesse de ses créatures, et écrivit les vérités et les mystères intérieurs et éternels sur le dehors des choses, afin que l'homme puisse s'élancer par elles à l'esprit.


Ces lettres sont les cérémonies ou l'extérieur de la religion, qui conduisent à l'esprit intérieur d'union avec Dieu, actif et plein de vie.


Les hiéroglyphes des Mystères sont aussi de ces lettres ce sont les esquisses et les dessins de vérités intérieures et saintes, que couvre le voile tiré devant le sanctuaire.

La religion et les Mystères se donnent la main pour conduire tous nos frères à une vérité ; l'une et les autres ont pour but un renversement, un renouvellement de notre être ; tous deux ont pour fin la réédification d'un temple dans lequel la sagesse habite avec l'amour, Dieu avec l'homme.


Mais la religion et les Mystères  seraient des prénomènes entièrement inutiles, si la Divinité ne leur avait donné des moyens effectifs  pour atteindre leurs grands buts.
Or ces moyens ont toujours été dans le sanctuaire le plus intérieur ; les Mystères sont destinés à bâtir un temple à la religion, et la religion est destinée à y réunir les hommes avec Dieu.

Telle est la grandeur de la religion, et telle a été la haute dignité des Mystères de tous les temps.


Il serait outrageant pour vous, frères intimement aimés, que nous pussions penser que vous n'avez jamais regardé les saints mystères de ce vrai point de vue, de ce point de vue qui les représente comme l'unique moyen de conserver, dans sa pureté et son intégrité, la doctrine des vérités importantes sur Dieu, la nature et l'homme ; cette doctrine était enveloppée dans la sainte langue des symboles, et les  vérités qu'elle contenait, ayant été peu à peu traduites parmi les profanes dans leur langue ordinaire, devinrent ainsi toujours plus obscures et plus inintelligibles.

Les mystères, comme vous le savez, frères tendrement aimés, promettent des choses qui seront et resteront toujours l'héritage d'un petit nombre d'hommes ; ce sont des mystères qu'on ne peut ni vendre ni enseigner publiquement ; ce sont des secrets qui ne peuvent être reçus que par un coeur qui s'efforce d'acquérir la sagesse et l'amour, et dans lequel la sagesse et l'amour ont déjà été éveillés.


Celui dans lequel cette flamme sainte a été éveillée, vit vraiment heureux, content de tout et libre dans l'esclavage même. Il voit la cause de la corruption humaine et sait qu'elle est inévitable. il ne hait aucun criminel, il le plaint et cherche à relever celui qui est tombé, à ramener celui qui s'est égaré ; il n'éteint pas le lumignon qui flambe encore, et il n'achève point de briser le roseau froissé, parce qu'il sent que, malgré toute cette corruption, il n'y a rien de corrompu en totalité.

Il pénètre d'un regard droit la vérité de tous les systèmes religieux dans leur première base ; il connaît les sources de la superstition et de l'incrédulité, comme étant les modifications de la vérité qui n'a pas encore atteint son équilibre.


Nous sommes assurés, dignes frères, que vous considérez l'homme mystique de ce point de vue, et que vous n'attribuez point à son art royal, ce que l'activité déréglée de quelques individus isolés en a fait.


C'est avec ces principes, qui sont entièrement les nôtres, que vous considérerez la religion et les mystères des saintes écoles de la sagesse comme des sœurs qui, se donnant la main, ont veillé pour le bien de tous les hommes, depuis la nécessité de leur naissance.

La religion se divise en une religion extérieure et une intérieure. La religion extérieure a pour objet le culte et, les cérémonies, et la religion intérieure, l'adoration en esprit et en  vérité.


Les écoles de sagesse se divisent aussi en des écoles extérieures et intérieures. Les écoles extérieures possèdent la lettre des hiéroglyphes, et les écoles intérieures, l'esprit et le sens.


La religion extérieure est liée avec la religion intérieure par les cérémonies.
Les écoles extérieures des mystères se lient par les hiéroglyphes avec l'intérieure.

Mais nous approchons maintenant du temps où l'esprit doit rendre la lettre vivante, où la nuée qui couvre le sanctuaire disparaîtra, où les hiéroglyphes passeront en vision réelle, les paroles en entendement.


Nous nous approchons du temps qui déchirera le grand voile qui couvre le Saint des saints. Celui qui révère les saints mystères ne se fera plus comprendre par les paroles et les signes extérieurs, mais par l'esprit des paroles  et la vérité des signes.


C'est ainsi que la religion ne sera plus un cérémonial extérieur ; mais les mystères intérieurs et saints transfigureront le culte extérieur  pour préparer les hommes à l'adoration de Dieu en esprit et en vérité.

Bientôt la nuit obscure de la langue des images disparaîtra, la lumière engendrera le jour, et la sainte obscurité des mystères se manifestera dans l'éclat de la plus haute vérité.


Les voies de la lumière sont préparées pour les élus et pour ceux qui sont capables d'y marcher. La lumière de la nature, la lumière de la raison, et la lumière de la révélation s'uniront.


Le parvis de la nature, le temple de la raison, et le sanctuaire de la révélation ne formeront plus qu'un Temple. C'est ainsi que le grand édifice sera parachevé, édifice qui consiste dans la réunion de l'homme avec la nature et avec Dieu.


La connaissance parfaite de l'homme, de la nature, et celle de Dieu, seront les lumières quï éclaireront les conducteurs de l'humanité pour ramener de tous côtés les hommes leurs frères, des voies obscures des préjugés, à la raison pure, et des sentiers des passions turbulentes aux voies de la paix et de la vertu.

La couronne de ceux qui gouvernent le monde sera la raison pure, leur sceptre l'amour actif, et le Sanctuaire leur donnera l'onction et la force pour délivrer l'entendement des peuples des préjugés et des ténèbres, leur cœur des passions, de l'amour-propre et de l'égoïsme, et leur existence physique de la pauvreté et de la maladie.


Nous nous approchons du règne de la lumière, du règne de la sagesse et de l'amour, du règne de Dieu qui est la source de la lumière ; frères de !a lumière, il n'y a qu'une religion dont la vérité simple s'est partagée dans toutes les religions comme dans des branches, pour retourner de la multiplicité à une religion unique.

Fils de la vérité, il n'y a qu'un ordre, qu'une Fraternité, qu'une association d'hommes unis pour acquérir la lumière. De ce centre, le malentendu a fait sortir des ordres innombrables ; tous retourneront de la multiplicité des opinions à une vérité unique et à la véritable association, qui est l'association de ceux qui sont capables de recevoir la lumière ou la Communauté des Elus.


Avec cette mesure, on doit mesurer toutes les religions et toutes les associations des hommes. La multiplicité est dans le cérémonial extérieur, la vérité n'est une que dans l'intérieur. 


  La cause de la multiplicité des confréries est dans la multiplicité de l'explication des symboles selon le temps, les besoins et les circonstances. La vraie Communauté de la Lumière ne peut être qu'une.

Tout extérieur est une enveloppe qui couvre l'intérieur ; c'est ainsi que tout extérieur est aussi une lettre qui se multiplie toujours, mais qui ne change ni n'affaiblit jamais la simplicité de l'esprit dans l'intérieur.


La lettre était nécessaire ; nous devions la trouver, la composer et apprendre à la lire pour recouvrer le sens intérieur, l'esprit.


T
outes les erreurs, toutes les divisions, tous les malentendus, tout ce qui, dans les religions et dans les associations secrètes, donne lieu à tant d'égarements, ne concerne que la lettre ; tout ne se rapporte qu'au voile extérieur sur lequel les hiéroglyphes, les cérémonies et les rites sont écrits ; rien ne touche l'intérieur ; l'esprit reste toujours intact et saint.

Maintenant le temps de l'accomplissement pour ceux qui cherchent la lumière s'approche.


Le temps s'approche où le vieux doit être lié avec le nouveau, l'extérieur avec l'intérieur, le haut avec le bas, le cœur avec la raison, l'homme avec Dieu. et cette époque est réservée au présent âge.


Ne demandez pas, frères bien-aimés... pourquoi au présent âge?..


Tout a son temps pour des êtres qui sont renfermés dans le temps et l'espace ; c'est ainsi que sont les lois invariables de la sagesse de Dieu qui coordonne tout d'après l'harmonie et la perfection.


Les élus devaient  d'abord travailler à acquérir la sagesse et l'amour jusqu'à ce qu'ils fussent capables de mériter la puissance que l'invariable Divinité ne peut donner qu'à ceux qui connaissent et à ceux qui aiment.

Le matin est attendu dans la nuit; ensuite le soleil se lève, et enfin il s'avarice au plein midi où toute ombre disparaît devant sa lumière directe. D'abord la lettre de la vérité devait exister, ensuite vint l'explication pratique, ensuite la Vérité même, et ce n'est qu'après elle que l'Esprit de Vérité peut venir, qui contresigne la vérité et met les sceaux qui authentifient la lumière. Celui qui peut recevoir la vérité nous entendra.


C'est à vous, frères intimement aimés, vous qui vous efforcez d'acquérir la vérité, vous qui avez conservé fidèlement les hiéroglyphes des saints mystères dans votre temple, c'est vers vous que le premier rayon de la lumière se dirige ; ce rayon pénètre à travers les nuages des mystères pour vous annoncer le midi et les trésors qu'il apporte.

Ne demandez pas qui sont ceux qui vous écrivent ; regardez l'esprit et non la lettre, la chose et non les personnes.


Aucun égoïsme, aucun orgueil, aucun bas mobile ne règnent dans nos retraites : nous connaissons le but de la destination des hommes, et la lumière qui nous éclaire opère toutes nos actions.


Nous sommes spécialement appelés à vous écrire, frères bien-aimés dans la lumière ; et ce qui donne créance à notre charge, ce sont les vérités que nous possédons et que nous vous communiquerons au moindre indice  d'après la mesure de la capacité de chacun.


La communication est propre à la lumière, là où il y a réceptivité et capacité pour la lumière ; mais elle ne contraint personne, et attend qu'on veuille bien la recevoir.

Notre désir, notre but, notre charge est de vivifier partout la lettre morte, et de rendre partout aux hiéroglyphes l'esprit vivant ; de changer partout l'inactif en actif, la mort en vie ; nous ne pouvons pas tout cela de nous- mêmes, mais par l'Esprit de Lumière de Celui qui est la Sagesse, l'Amour et la Lumière du monde, et veut devenir aussi votre esprit et votre lumière.


Jusqu'à présent le Sanctuaire le plus intérieur a été séparé du Temple, et le Temple assiégé par ceux qui étaient dans les parvis ; le temps vient où le Sanctuaire le plus intérieur doit se réunir avec !e Temple, pour que ceux qui sont dans le Temple puissent agir sur ceux qui sont dans les parvis, jusqu'à ce que les parvis soient jetés dehors. 


Dans notre sanctuaire, tous les mystères de l'esprit et de la vérité sont conservés purement ; il n'a jamais pu être violé par les profanes, ni souillé par les impurs.


Ce sanctuaire est invisible comme l'est une force que l'on ne connaît que par son action.


Par cette courte description, chers frères, vous pouvez juger qui nous sommes, et il serait superflu de vous assurer que nous ne faisons pas partie de ces têtes inquiètes, qui, dans le monde ordinaire, veulent ériger un idéal de leur fantaisie. Nous n'appartenons pas non plus à ceux qui veulent jouer un grand rôle dans le monde, et qui promettent des prodiges qu'ils ne comprennent pas eux-mêmes. Nous n'appartenons pas davantage à cette classe de mécontents qui voudraient bien se venger de leur rang inférieur, ou qui ont pour but la soif de dominer, le goût des aventures et des choses extravagantes.

Nous pouvons vous assurer que nous n'appartenons à aucune autre secte et aucune autre association, qu'à la grande et vraie association de tous ceux qui sont capables de recevoir la lumière, et qu'aucune partialité, telle qu'elle soit, qu'elle finisse en us ou en er, n'a la moindre influence sur nous. Nous n'appartenons pas non plus à ceux qui se croient en droit de subjuguer tout d'après leur plan, et qui ont l'arrogance de vouloir réformer toutes les sociétés ; nous pouvons vous assurer avec fidélité que nous connaissons exactement le plus intérieur de la religion et des Saints Mystères ; et que nous possédons aussi réellement ce qu'on a toujours conjecturé être dans le plus intérieur, et que cette même possession nous donne la force de nous légitimer de notre charge, et de communiquer partout à l'hiéroglyphe, à la lettre morte, l'esprit et la vie.

Les trésors de notre sanctuaire sont grands ; nous avons le sens et l'esprit de tous les hiéroglyphes et de toutes les cérémonies qui ont existé depuis le jour de la Création jusqu'à ces temps ; et les vérités les plus intérieures de tous les Livres sacrés, avec les raisons des rites des plus anciens peuples.


Nous possédons une lumière qui nous oint, et par laquelle nous entendons le plus caché et le plus intérieur de la nature..


Nous possédons un feu qui nous nourrit et nous donne la force pour agir sur tout ce qui est dans la nature. Nous possédons une clef pour ouvrir les portes des mystères, et une clef pour fermer le laboratoire de la nature.


Nous possédons la connaissance d'un lien pour nous rattacher aux mondes supérieurs et nous en transmettre le langage.

Tout le merveilleux de la nature est subordonné à la puissance de notre volonté en union avec la Divinité.


Nous possédons la science qui interroge la nature même, où il n'y a point d'erreur, mais seulement la vérité et la lumière.


Dans notre école, tout peut être enseigné ; car notre Maître est la Lumière même et son Esprit. La plénitude de notre savoir est la connaissance de la correspondance du monde divin avec le monde spirituel, de celui-ci avec le monde élémentaire, et du monde élémentaire avec le monde matériel.


Par ces connaissances, nous sommes en état de coordonner les esprits de la nature et le cœur de l'homme.

Nos sciences sont l'héritage promis aux Elus ou à ceux qui sont capables de recevoir la lumière, et la pratique de nos sciences est la plénitude de la Divine Alliance avec les enfants des hommes.


Nous pourrions vous raconter, frères chéris, des merveilles des choses qui sont cachées dans le trésor du Sanctuaire, telles que vous en seriez étonnés et mis hors de vous-mêmes ; nous pourrions vous parler de choses de la conception desquelles le philosophe pensant le plus profondément, est aussi éloigné que la terre l'est du soleil, et desquelles nous sommes aussi près que l'est à l'être le plus intérieur de tous, la plus intérieure lumière.

Mais notre intention n'est pas d'exciter votre curiosité ; la seule persuasion intérieure et la soif du bien de nos frères, doivent pousser celui qui est capable de recevoir la lumière à la source, où sa soif de sagesse peut être apaisée et sa faim d'amour rassasiée.


La sagesse et l'amour habitent dans nos retraites; là ne règne aucune contrainte ; la vérité de leurs incitations est notre puissance magique.


Nous pouvons assurer que des trésors d'une valeur infinie sont dans nos mystères les plus intérieurs ; qu'une telle simplicité les enveloppe qu'ils resteront toujours inaccessibles au savant orgueilleux, et que ces trésors, dont la recherche apporte, à bien des profanes soucis et folie, sont et resteront pour nous la vraie sagesse.

Bénédiction pour vous, mes frères, si vous sentez ces grandes vérités. Le recouvrement du Triple Verbe et de sa force sera votre récompense. Votre félicité sera d'avoir la force de contribuer à réconcilier les hommes avec les hommes, avec la nature et Dieu ; ce qui est le vrai travail de tout ouvrier qui n'a pas rejeté la Pierre de l'Angle.


Maintenant nous avons rempli notre charge et nous vous avons annoncé l'approche du grand midi, et la réunion du Sanctuaire le plus intérieur avec le Temple. Nous laissons le reste à votre libre volonté.

Nous le savons bien, pour notre chagrin amer, que comme le Sauveur a été personnellement méconnu, ridiculisé et poursuivi lorsqu'il vint dans Son humilité, de même Son Esprit, qui apparaîtra dans la gloire, sera rejeté et ridiculisé par plusieurs. Malgré cela, l'avènement de Son Esprit doit être annoncé dans les temples pour que ce qui est écrit s'accomplisse : « J'ai frappé à vos portes, et vous  ne «M'avez pas ouvert ; J'ai appelé et vous n'avez  pas écouté Ma voix ; je vous ai invités à la noce,  et «vous étiez occupés d'autre chose ».

La Paix et la Lumière de l'Esprit soient avec nous.

 Sources : BLOG HAUTS GRADES MACONNIQUES

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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