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23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 22:27

 


 La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

2ème partie

 1ère partie

 

On trouve que Néron, dans son voyage en Grèce, visita le temple d'Eleusis, et voulut participer aux mystères; mais la voix du crieur lui défendit de passer outre : il respecta l'ordre et se retira. — Ce même Néron passant ensuite par Delphes, voulut interroger l'Oracle. La Pythie l'accabla de reproches , le mit au rang d'Alméon et d'Oreste, meurtriers de leur mère. Néron, transporté de colère, voulant que l'Oracle cessât à l'instant, fit couler le sang de plusieurs hommes égorgés à l'embouchure du souterrain sacré ; après quoi il le fit combler.


Constantin qui cherchait tous les moyens pour faire taire les remords de sa conscience , demanda l'initiation à Eleusis ; mais il ne la put obtenir. Est-ce là une des causes de la persécution qu'il fit éprouver aux anciens adorateurs de Jupiter et de Sérapis ? c'est ce que l'on développera dans le cours de cet ouvrage.


Le Hiérophante des mystères égyptiens représentait le Créateur ; il portait en sautoir une plaque sur laquelle étaient gravés ces mots : Vérité, Sagesse, Science. Sa veste était de pourpre brodée ; un diadème éclatant de pierreries qui formaient des caractères expliquant la puissance de Dieu, ornait son front. Une robe de lin blanche, fermée par une ceinture de différentes couleurs, composait le vêtement dont il se servait dans ces cérémonies.

Lorsqu'un initié admis aux grands mystères était devenu prêtre, toute illusion cessait : les instructions consistaient à lui faire connaître la faiblesse humaine , « les opérations savantes de la nature, le cours des astres, et l'ordre de l'Univers.» Toutes ces connaissances portaient le candidat nécessairement à reconnaître le Grand-Architecte de l'Univers. Les prestiges des cérémonies mystérieuses cessaient d'abord ; l'acolyte n'était plus soumis qu'à l'explication des vérités sûres et générales, basées sur la philosophie la plus épurée. Un simple autel dans un jardin enrichi par les dons de la nature, environné d'arbres dont les cîmes se perdaient dans les cieux, était le nouveau temple où l'initié était introduit. Les prêtres, habillés d'un simple surplis, faisant un demi-cercle autour du candidat, semblaient, par leur simplicité, rougir de leur orgueil et des prestiges qu'ils venaient d'employer à son égard ; le néophyte concevait alors que les prêtres étaient obligés de se conduire ainsi, pour exercer leur empire sur un peuple ignorant, auquel la  saine politique, suivant eux , défendait de faire connaître la vérité ; c'était par cette raison qu'il fallait le tromper par des prestiges , des oracles et des divinations.


Dans tous les rites de la Maçonnerie, et particulièrement dans l'Ecossisme et les grades qui en dérivent, on a conservé les formalités des épreuves des mystères égyptiens ; l'enseignement est le même, le résultat auquel on prétend est le même , avec cette différence que les anciens prêtres initians faisaient partie du gouvernement, en étaient même le ressort et l'âme, et possédaient des emplacemens très vastes, annexés à leurs temples, où le peuple n'avait point le droit d'entrer. Les prêtres, à l'aide de leur puissance et des sciences physiques qu'ils exerçaient, pouvaient, de toute manière, s'assurer du caractère des néophytes ; car l'initiation était la base des religions anciennes, comme elle l'est de la Maçonnerie.

CHAPITRE II.


De l'ancienne initiation chrétienne; ses rapports avec l'égyptienne .— Parallèle des mystères égyptiens et chrétiens dans Hérodote. — De la moderne initiation de Rome. L'initiation égyptienne recherchée par les hommes les plus illustres de l'antiquité. Pythagore initié en Egypte ; les Carmes et les Juifs le veulent de leur communion. Xamolxis établit en Scythie les mystères égyptiens. — Hippocrate initié ainsi que Thémistocle. Sentiment des anciens philosophes et des Saints - Pères sur l'initiation. Marc - Antoine, Cléopâtre, Adrien , Antinous, initiés. Le Dieu des prêtres égyptiens. Leur doctrine sur la matérialité des êtres. — Doctrines des Chinois en rapport avec l'égyptienne et avec celle des Maçons du jour. — Les quatre élémens figurent dans les mystères anciens. — Quelque rapport des initiations égyptiennes et maçonniques. — La loi orale fait une partie de ces mystères.


Ce n'étaient pas les seuls prêtres d'Isis et de Cérès qui communiquaient les vérités philosophiques et les secrets de la nature, et qui en usaient de cette manière dans leurs dernières initiations aux grands mystères. Les Juifs suivaient la même marche (voyez L'Ecclétïaste, ch. IV, v. 100, édit. de Louvain, 1550), et Photius rapporte des fragmens de Jean Stobée, qui vécut au v.e siècle, où, en parlant de l'initiation aux mystères chrétiens , il la représente comme si elle était la fin de la vie profane et la mort du vice. Le néophite arrivé aux limites de cette vie ne trouve aux portes de l'initiation que craintes , marches pénibles et obstacles qui l'environnent ; mais ces travaux passés, une lumière céleste frappe ses yeux , il découvre autour de lui un spectacle enchanteur, une campagne riante ; des choeurs accompagnés d'une musique mélodieuse, flattent agréablement
ses oreilles ; des visions saintes lui apparaissent
, il est initié , il est revêtu du caractère d'élu par son admission, il n'est plus l'esclave des craintes ; il est couronné, il est triomphant, il est admis à la science sublime des doctrines sacrées (de la reproduction des êtres qu'on a couverte d'un voile par l'allégorie ) de la Résurrection.


Telles étaient à-peu-près les anciennes initiations chrétiennes originaires des prêtres Coptes , comme on peut le voir dans Diodore de Sicile, Pline, Jean Stobée et autres.


On trouve bien des rapprochemens marqués entre les mystères des anciens initiés égyptiens et ceux des Juifs-Chrétiens.


Hérodote, qui était initié lui-même, en parlant des mystères égyptiens, se garde de donner certaines explications; il parle d'un tombeau et d'un homme sacrifié dont il dit devoir taire le nom. Il décrit ce tombeau étant dans l'enclos du temple , où se trouvaient des obélisques et des figures symboliques et, en outre, devant le sarcophage, il y avait un lac circulaire environné d'un parapet : c'était là que les prêtres égyptiens célébraient leurs mystères secrets , en donnant la représentation des souffrances d'un Dieu fait homme qui était le simulacre du Dieu lumière , mis à mort par Typhon, prince des ténèbres ; il raconte ensuite qu'après sa mort le cadavre était déposé dans le tombeau, et que sa rérurrection réelle s'opérait immédiatement au milieu des éclairs et de la foudre , comme par enchantement.


Hérodote donne ces faits pour réels, quoiqu'ils ne fussent que des allégories du système solaire, et ce qu'il rapporte comme historique n'était qu'une fiction sur les saisons. Les souffrances étaient les courses du soleil pendant l'été; la mort, l'image de l'automne; le tombeau où on cachait le corps représentait l'hiver ; la résurrection du héros des mystères n'était autre chose que l'image du printemps. L'affliction était causée par la mort ou l'absence du dieu Soleil, comme la réjouissance était occasionnée par sa réapparition.


Ces mystères étaient communs aussi aux Perses : les prêtres criaient à la déposition de Mythra dans le tombeau : « Sa mort a fait votre salut. » Tels étaient les mystères d'Osiris , de Bacchus, d'Adonis ; les sacrifices qui se pratiquaient étaient une représentation de leur mort, de leur résurrection, et même de l'immortalité à laquelle ils étaient passés. Dans tous ces cultes divers le Soleil était donc l'objet de l'allégorie, qui fut dans la suite défigurée par la croyance à la mort et à la résurrection réelle du héros.


On est frappé de la ressemblance des mystères des initiés au sacerdoce de Rome chrétienne, avec ceux décrits par Hérodote ; mais ce qui les rapproche le plus, c'est que les initiés aux mystères égyptiens et chrétiens devaient et doivent, avant leur représentation, se soumettre à des épreuves de jeûnes et de macérations, ainsi qu'à une vie tout-à-fait contemplative.

Des philosophes et poètes étrangers se rendaient en foule en Egypte pour se soumettre à ces épreuves, et parvenir ainsi à ces initiations , convaincus qu'ils étaient de tout le prix des sciences et des mystères qu'on y apprenait : le dernier Grec illustre initié en Egypte fut Pythagore, de Samos, né 692 ans avant Jésus-Christ. Pour être admis aux grands mystères d'Isis, et pour pouvoir apprendre des prêtres égyptiens l'astronomie et la divination, il consentit à se faire circoncire ; il subit cette douloureuse opération déjà âgé, car il était Athlète (9). C'est en se soumettant à toutes ces rigueurs de l'initiation et en se faisant admettre aux mystères égyptiens, que Solon , Zoroastre, Platon, Moïse même, purent apporter dans leur patrie un culte et des lois qu'on voit frappées au coin de celles de Memphis et de Thébes.

En 1682, les Carmes à Beziers soutinrent dans des thèses publiques que Pythagore avait été moine et membre de leur Ordre. (Voyez les OEuvres complètes de Voltaire, édition de Baie, vol. 35, pag. 19, article Thérapeutes.)


Les Juifs, avant les Carmes, avaient prétendu que Pythagore avait voyagé en Judée, et qu'il s'était fait initier dans la secte des Esséniens.


L'abbé Terrasson, dans son second volume de Setos, édition de Barbier, à Paris, nous rapporte une foule de traits qui démontrent le rapport de la mythologie grecque avec l'égyptienne. Mais lorsqu'on eut perdu la signification des symboles, ces allégories devinrent obscures , car les théories des sciences étaient transmises par ces symboles ; ainsi, leur signification perdue, l'on a perdu la clef de ces connaissances. Les emblèmes Egyptiens étaient relatifs à leur astronomie, à leurs lois, à leur localité et à leur agriculture ; par conséquent, ces savans grecs ayant rapporté ces mêmes allégories mythologiques chez eux, elles devinrent obscures et inutiles, tandis qu'elles servaient au développement de la religion, des sciences et de l'agriculture en Egypte.


Nous ne rapportons que l'histoire fabuleuse de la Cérès grecque et de l'égyptienne, et on trouve la première dans les Métamorphoses d'Ovide : Neptune veut jouir de sa sœur Cérès, qui à la suite se cache honteuse dans une grotte. Pan, ou le Soleil, la découvre, va en avertir Jupiter qui envoie les Parques pour la consoler. En Egypte, Typhon jouit de sa sœur Isis : elle se cache, éplorée et fécondée, dans un souterrain; elle est découverte après par ses bienfaits et par sa gloire. Typhon, qui s'accouple avec Isis, est l'élément de l'eau qui rend féconde l'Egypte. Isis représente aussi le grain qui, après l'inondation du Nil, est ensemencé et caché pendant un temps déterminé, et qui, par son développement, cause les bienfaits qui consolent les hommes.


Les mystères égyptiens passèrent en Scythie. Xamolcis, Grec de nation, esclave de Pythagore, et qui l'accompagna en Egypte, rendu à la liberté, s'en retourna dans sa patrie : il y fit bâtir un temple souterrain , où, d'après le culte égyptien, il instruisit sa nation dans les mystères. Il fut le chef des Plytes (corporation mystérieuse ), que l'historien Joseph a comparés, pour leurs vertus, aux Esséniens.


Hypocrate ( suivant Saranus ) ayant délivré la ville d'Athènes de la peste qui la désolait pendant la guerre du Péloponèse, fut initié aux mystères d'Eleusis pour sa plus grande récompense ; ensuite il fut reçu citoyen par les Athéniens, qui lui accordèrent, ainsi qu'à ses descendans , une pension.
Thémistocle (10) fut initié
aux mystères et à la doctrine des Mages, qui, dans le fait, n'était qu'égyptienne.

Les auteurs les plus anciens conviennent que « le but » de l'initiation est de lier l'homme à Dieu et à l'ordre du monde. » Salluste Phil , c. 4 , — et Proclut in Tim. , prétend que « l'initiation sert à retirer l'âme de la vie matérielle , et à y répandre la lumière divine. »


Si l'on se rapporte aux Saints-Pères sur l'initiation , ils en parlent à double sens ; car lorsqu'ils donnent quelqu'indice sur la science des prêtres égyptiens , ils soutiennent que ces prêtres étaient des magiciens, et que s'ils faisaient des miracles, ils avaient recours aux esprits infernaux pour leurs opérations diaboliques. Il a fallu que le Dieu des Juifs opérât un miracle, pour que Moïse pût les surpasser.


Ce ne furent pas les seuls philosophes qui cherchèrent l'initiation égyptienne : au temps où ce royaume allait devenir province romaine, Marc-Antoine fut initié aux mystères d'Osiris , lesquels, comme ceux de Bacchus, représentaient le Soleil. Plutarque nous dit que Marc-Antoine fut appelé en Egypte le nouveau Bacchus ; le même historien nous apprend que Cléopâtre portait l'habit sacré d'Isis , ce qui est l'équivalent de dire qu'elle était sa prêtresse. Une médaille de Cléopâtre la qualifie de jeune Déesse Dea Neotera. Xilander , qui a interprété ce passage de Plutarque , dit que cette Reine prenait l'habit sacré d'Isis, et prononçait des oracles au nom de la nouvelle Déesse.


Adrien fit élever en Egypte des temples à Antinoüs, qu'on a dit s'être dévoué pour lui à la mort, et y institua en son honneur des prêtres et des mystères ; ce qui porte à croire que tous les deux y avaient été initiés, d'autant plus qu'Adrien rendait aussi des oracles dans les temples ; ce qui faisait dire aux Saints-Pères de ce temps-là, qu'il y avait tant de faux prophètes.

Les prêtres égyptiens enseignaient qu'un Dieu unique et suprême avait conçu le monde par son intelligence , avant de le former par sa puissance et par sa volonté.

Cette sublime idée de l'unité de Dieu, toutes les religions la doivent à la philosophie égyptienne, non au judaïsme, comme quelques écrivains l'ont imaginé, et comme nous le verrons par la suite.

Les prêtres égyptiens assuraient et démontraient à leurs néophytes que rien de ce qui est mortel ne peut être Dieu. Tel est le sentiment de Plutarque en parlant d'Isis et d'Osiris. Ce sentiment fut celui des philosophes grecs et romains, comme on peut s'en assurer dans Pythagore, dans Cicéron et dans Lucrèce, en son premier livre de Naturâ Deorum. Nous verrons les Ch.'. Templiers accusés de suivre cette doctrine.

Les mêmes prêtres admettaient que ce Dieu unique avait coordonné deux principes pour l'entretien du monde, la destruction et la régénération de toutes choses, la lumière et les ténèbres , le bien et le mal physique ; ce qu'on lit aussi dans Lactance, lequel, par une allégorie, explique que Dieu a partagé le monde à l'amiable avec le Démon; voulant par —là dire que Dieu est la source du Bien , que le Démon est la source du mal physique, et qu'il a établi un équilibre entre ces deux principes.

Les prêtres égyptiens bâtirent un temple dans lequel on adorait la divine Sagesse (11), où l'on ne pouvait pas humainement, selon eux , décider quelle était sa forme ou sa puissance ; et ils y placèrent, pour ce motif, cette mémorable inscription, qui pétrifie notre orgueil : « Je suis tout ce qui a été, ce qui est, ce qui sera, et jamais mortel ne percera le voile qui me couvre. » Voyez Plutarque, qui dit que cette inscription se trouvait sur le pavé d'un temple à Sais, dédié à Isis, qu'on nommait de son temps Minerve.

Nous rappelons cette importante vérité dans le degré de la Royale-Arche. Le précieux Delta est caché sous neuf arches, le quatrième s'appelle Ehieh , un des attributs que la Bible donne à Dieu , qui signifie : « Je suis, je serai. »

Notes :

(9) Voyez Clément d'Alexandrie et Dacier, Vie de Pythagore.

(10) Plut, in Themistoele.

(11) Un degré philosophique est appelé de la sagesse.

TROISIEME PARTIE

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

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