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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 23:59

 Voilà donc l'article où M. Léon Zeldis raconte la saga des loges en Palestine, à sa façon, bien évidemment et en passant sous silence quelquefois l'essentiel. Ainsi lorsqu'il dit que les loges israéliennes comptent autant de juifs que d'arabes, on sourit doucement ou amèrement, c'est selon. En tout cas, il passe sous silence toutes les loges juives sionistes sur le sol américain qui se comptaient par centaine en 1899-1900 et dont tous les noms sont en rapport avec la Palestine.

Le texte étant très long nous l'avons coupé en deux parties et mis les notes accompagnées d'* en dessous des paragraphes correspondants pour faciliter la lecture.

 

1

Les premières loges de Palestine

et leurs relations avec la Franc-maçonnerie égyptienne

 

par Léon Zeldis

Ancien Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil du REAA de l'Etat d'Israël

 

Dans une région frappée par la guerre et le terrorisme, profondément divisée politiquement et religieusement, les loges maçonniques constituent un oasis de paix et de tolérance, où les hommes de bonne volonté transcendent leur différences pour joindre leur mains et leur esprits, liés par leur aspiration commune de créer un monde meilleur, de s’améliorer eux-mêmes et de contribuer à la construction d'une société plus rationnelle, fondée sur les principes de liberté, d’égalité et de fraternité.  

La Franc-maçonnerie en Terre Sainte, son dévelopement et ses relations avec les pays voisins réprésente un exemple brillant de la puissance des valeurs maçonniques et de leur capacité à surmonter les différences notées plus haut.

L’origine et le développement original des loges maçonniques en Palestine était intimement lié à la Franc-maçonnerie égyptienne ce qui était tout à fait naturel, puisque les deux formaient une part de l'Empire Ottoman jusqu’à la fin de la première Guerre Mondiale (1919). Cette communication tente de décrire les loges de Terre Sainte et leurs relations avec celles de l'Egypte, qui n'étaient pas forcément plus anciennes, mais plus nombreuses et mieux organisées.

Il n’existait pas de loges en Egypte quand Napoléon envahit la terre du Nil. L'appartenance de Napoléon à la maçonnerie est une question non tranchée, bien que quelques preuves disponibles tendent à donner une réponse positive. Ce qui est sûr, c’est que plusieurs de ses parents, de même que ses officiers d’armée, étaient maçons, y compris le Général Kléber, qui fut Gouverneur d'Egypte lorsque Napoléon retourna à Paris. A cette époque une loge Isis fut fondée à Alexandrie, avec Kléber comme Vénérable Maître. Toutefois, après son assassinat, la loge avait disparu. *

* André Combes, « Le rite de Memphis au XIXème siècle », in Symboles, signes, langages sacrés, pour une sémiologie de la Franc-maçonnerie, Actes de colloque franco-italien, Pise, Edizioni ETC, 1995.

Alexandrie était alors, comme durant toute son histoire, une ville cosmopolite, polyglote, et on peut juger de son caractère progressiste par le fait que la première projection cinématographique en Egypte (et probablement dans le Moyen-Orient tout entier) eut lieu dans cette ville en novembre 1896, à peine un an après la première mondiale présentée en France par les frères Lumière.* Plusieurs maçons italiens d’Alexandrie créent en 1830 une loge Carbonari  travaillant le Rite Ecossais.** Quelques années plus tard, en 1838, la Loge Memphis fut établie au Caire sous patente du Grand Orient de France.*** Une autre loge établie à Alexandrie en 1845, dépendante aussi du Grand Orient de France, s'appelait La Loge des Pyramides. L'auteur maçonnique américain Robert Morris visita cette loge en 1868 au cours de son voyage en Terre Sainte, et il signala qu'elle travaillait alternativement en français et en arabe, mais les rituels étaient imprimées en français.**** Le célèbre homme politique arabe Abd-el-Kader fut initié dans cette loge en Juin 1864.*****

* Sandro Manzoni, « Alexandrie, passerelle entre l’Orient et l’Occident », Los Muestros, Bruxelles, N°58, mars 2005. 
** - F.D. Stevenson, « Freemasonry  in Egypt –Part 1 »,
Ars Quator Coronatorum, Vol.81, 1968, p.210 

*** Nahdat Fathi Safwat, Freemasonry in the Arab World,  Arab  Research centre, ISBN 09097233031.

****  - Robert Morris, Freemasonry in the Holy Land,  Masonic Publishing Co., New York 1872, p.219.

*****  - Abd-el-Kader avait lutté contre les forces françaises en Algérie mais, après avoir été envoyé en exil à Damas, il donna refuge et sauva des centaines de familles chrétiennes au cours des émeutes de Damas. Cf. Stevenson, op.cit.

De nombreux ateliers furent établis au Caire, Alexandrie, Suez, Port-Said et Ismaïlia dans les années suivantes. En 1876, sur les instances de Salvatore Zola, le Grand Orient d'Italie autorisa la création du Grand Orient de l'Egypte, pour travailler les hauts grades du Rite Ecossais Ancient et Accepté, aussi que la fondation d'une Grande Loge d'Egypte pour les grades symboliques.

Un Grand Orient d'Egypte du Rite de Memphis fut fondé en 1867*, dirigé par le Marquis de Beauregard ; lui succéda le Prince Halim Pasha, fils de Mehmet Ali, Vice-roi d'Egypte, considéré comme le vrai fondateur de l'Egypte moderne. Halim Pasha succéda à son père à la tête du pays.

*- Stevenson fixe la date à 1876, confirmant une charte provisoire datée du 4 septembre 1864.

Le 21 mars 1873 les différentes loges fonctionnant en Egypte s'unissaient à  Alexandrie pour former la Grande Loge Nationale d'Egypte et le 5 mars 1878 son siège fut transféré au Caire mettant fin à l'état d'anarchie existant dans la maçonnerie égyptienne. Tawfiq Pasha, alors Khedive (Vice-roi) fut élu Grand Maître en 1881, et un grand nombre de personnalités égyptiennes, tels que Jamal ed'din al-Afhani, le grand érudit islamique et réformateur, rejoignirent les ateliers maçonniques, qui se sont multipliés au point qu'on en comptait plus de 500, "travaillant en anglais, français, grec, hébreu et italien, en plus de l'arabe."  *Al-Afghani et son disciple Mohammed Abdou s’adressèrent à leurs camarades dans les cercles libéraux de l'Egypte comme “'ikhawan al saffa wa khullan al wafd” (sincères fréres et fidèles compagnons).**

*  - Stevenson, ibid.

**  - Karim Wissa, article sur la Maçonnerie égyptienne, cité par Samir Raafat, « Freemasonry in Egypt is it still around ? », Insight Magazine, 1er mars 1999.  www.egy.com/community/99-03-01.shml.

On peut se rendre compte de la renommée de la Maçonnerie en ce temps-là par l’intérêt pour l'ouvrage Histoire Générale de la Franc-maçonnerie, du célèbre historien George Saidan, auteur d'une Histoire de l'Empire Ottoman réimprimée et vendu encore aujourd'hui. Saidan, maçon, publia son histoire de 256 pages chez les éditeurs "Al-Majrusa" du Caire en 1889. Le volume avait été épuisé longtemps mais il fut réédité en 2004.*

Un autre membre de la famille royale égyptienne, le Prince Muhammad Ali, en 1922 succéda à Idris Bey Raghib en tête de la Grande Loge Nationale d'Egypte, mais Idris Bey et quelques uns de ses partisans n'acceptèrent pas la décision de la Grande Loge et ils fondèrent une autre Grande Loge concurrente. Le conflit entre les deux puissances maçonniques aboutit au retrait de leur reconnaissance par les Grandes Loges d'Angleterre et d'Ecosse. Finalement, une solution fut trouvé sous l'égide du Grand Orient de France et une nouvelle Grande Loge Nationale d'Egypte fut fondé en 1932 avec Abdel Meguid Younis comme Grand Maître. En dépit de ses efforts pour rétablir l'ordre dans le monde maçonnique égyptien, plusieur loges irrégulières continuèrent à fonctionner et elles jetèrent le discrédit sur la Franc-maçonnerie par leurs actions.

En 1956, après la crise de Suez, le Président Gamal Abdel Nasser ordona la fermeture de toutes les loges maçonniques et la confiscation de leurs propriétés. La maçonnerie est encore interdite en Egypte aujourd'hui.

En Terre Sainte, la proximité de l'Egypte explique qu’une bonne part des premières loges avaient reçu leurs patentes de la Grande Loge Nationale d'Egypte, avant et après la première guerre mondiale. 

 Avant la guerre, la Palestine et l'Egypte appartenaient à l'Empire Ottoman, l'Egypte profitait d'un statut semi-autonome, tandis que la Palestine constituait une partie de la province Syrio-Palestinienne. Après la guerre, la Palestine fut placée sous mandat Britannique accordé par la Société des Nations.

En 1895 une loge Solomon (ou Suleiman) fut fondée à Jérusalem avec une patente de la Grande Loge Nationale d'Egypte. Malheureusement, nous n'avons aucun détail sur cette loge.

La première loge pour laquelle nous possédons des renseignements n'était pas sous juridiction égyptienne. La loge Royal Solomon Mother Lodge N° 292 fut établie en 1873 sous la juridiction de la Grande Loge du Canada, Province d'Ontario, pour travailler à Jérusalem et dans ses environs. Cette loge, créée grâce aux inlassables efforts de l'Américain Robert Morris,* constituait déjà un exemple de coopération multiraciale. Cinq des six fondateurs étaient chrétiens tandis que le sixième était juif. Le premier candidat initié dans la loge fut Moses Hornstein – un juif qui plus tard devint chrétien, probablement par l’intermédiaire du missionaire américain Dr. James Turner Barclay. Un autre maçon qui rejoignit la loge fut un Arabe chrétien d'origine libanais, Alexander Howard, de son véritable nom Iskander Awad.

* - L’historique détaillé de cette loge se trouve dans mon article « The first masonic lodge in the Holy Land », Ars Quator Coronatorum, Vol. 113 pour 2000 (publié en octobre 2001), pp.185-200.

Howard agissait comme l'agent local de Thomas Cook – fondateur de l'agence de tourisme anglaise – prennant en charge l’organisation des voyages au Proche Orient. Ce métier permit à Howard d’acquérir fortune et situation sociale. Il est devenu un des premiers entrepreneurs immobiliers de Jaffa au-delà du mur, bâtit un pâté de maisons dans une rue qui portait son nom. Aujourd’hui nommée Rue Raziel, on peut y voir encore la maison de Howard avec une frise sur la porte portant la devise "Shalom al Israel", c'est-à-dire "La paix soit sur Israel". Les historiens n'arrivent pas à comprendre pourquoi un Arabe avait mis à l'entrée de son logement une devise en hébreu. La maison servit de temple maçonnique et était aussi centre de réunion pour les immigrants juifs et autres qui arrivaient à la fin du XIXème siécle et au début du Xxème siècle. Encore plus surprenant – compte tenu de l'évolution ultérieure des relations entre les deux communautés – aux environs de 1890, la maison de ce maçon arabe devint la siège du Comité Central des Hovevei Zion (Les Amants de Sion), un mouvement pionnier de Sionistes russes qui promouvait l'immigration en Palestine.

Conjointement avec Rolla Floyd, un autre maçon américain membre de la loge, Howard établit le premier service de diligence entre Jaffa et Jérusalem ; il bâtit des hôtels à Jérusalem, Jaffa et Latrun, à mi-chemin entre les deux villes. Floyd succéda à Howard comme agent de Thomas Cook. Il est mentionné Vénérable Maître de la loge en 1884.*

* - Rev. Henry R. Coleman, Light from the East – Travels and Researches in Bible lands, Louisville, KY, 1884.

Un autre frère de la loge était Joseph Amzalak, membre d’une famille de riches juifs sépharades qui pendant ses pérégrinations après l'expulsion d'Espagne en 1492 avaient voyagés le long de la côte nord de l'Afrique pour arriver en Turquie. Puis, la famille s’était installée au Maroc pendant les XVI° et XVIII°siècles, revenant finalement dans la péninsule ibérique s'installer à Gibraltar.*  Joseph naquit là, mais en 1824 il résidait à Jérusalem, où il bâtit une maison dans l'enceinte de la ville près de la Porte de Jaffa, considérée à l’époque comme la plus belle de Jérusalem.**  La maison fut postérieurement  transformée en l'Hôtel Mediterranean, qui existe aujourd'hui, sous un autre nom. Le maçon Mark Twain et ses compagnons y résidèrent lorsqu’ils visitèrent Jérusalem en 1867.

*  - Joseph B. Glass & Ruth Kark, Sephardic Entrepreneurs in Eretz Istrael, The Amzalak Family 1816-1918, The Magnes Press, Jerusalem 1991, p. 52.

** - William Henry Bartlett, Walks about the City and Environs of Jerusalem, London 1884, p. 191.

La loge Royal Solomon eut une existence troublée. Le manque d'expérience en procédure et protocole maçonniques occassionna de fréquents écarts, et les rares contacts avec la Grande Loge de Canada se sont conjugués pour que la loge soit rayée de la liste de la Grande Loge.

Certains des frères, malgré tout, voulaient travailler d'une façon régulière ; ils décidèrent d'établir une autre loge, à Jaffa, où habitaient la plus part des frères. Ils soumirent une pétition à l'Ordre du Rite Oriental Misraim en Egypte et ils reçurent la patente en 1890 environ, pour la fondation de la Loge Le Port du Temple de Salomon. La loge acceptait des candidats de toutes religions, elle connut une période d'essor quand plusieurs ingénieurs français, maçons, venus pour construire le chemin-de-fer de Jaffa à Jerusalem, la rejoignirent.*  Toutefois, après leur départ, elle entra en déclin et disparut pratiquement.

*  - Quelques historiens ont affirmé à tord que la loge fut fondée par les ingénieurs français, mais un diplôme de la loge trouvé par Baruch Eldad est antérieur à leur arrivée.

Un groupe de frères, se réunirent en février de 1906 et décidèrent de fonder une nouvelle loge, choisissant le nom Barkai, ou L'Aurore en francais. Ce choix n’était pas un hasard,  L'Aurore était le nom du journal français qui avait publié le fameux "J’Accuse!" d'Emile Zola, dénonçant les irrégularités et l'anti-sémitisme de l'affaire Dreyfus, toujours présente dans la mémoire des frères.*

*  - Dreyfus avait été condamné  pour trahison en 1894. L’article de Zola dans le journal l’Aurore fut publié le 13 janvier 1898, et Dreyfus gracié en 1899. Cf. wikepedia.org/wiki/dreyfus-affair.

Un des frères de la loge, l'horloger Maurice Schönberg, avait installé l'horloge à quatre cadrans dans la tour de Jaffa véritable point de répère dans la ville. Schönberg visita souvent Paris pour ses affaires, où il prit contact avec le Grand Orient. Le 13 mars 1906 les membres de la nouvelle Loge Barkai adressèrent une pétition signée par douze frères. Le Vénérable proposé était Alexandre Fiani, un marchand chrétien né à Beyrouth, tandis que les autres étaient juifs, tels David Yudelovich journaliste et comptable, Marc Stein médecin né en Russie, et Yehuda Levy pharmacien né à Jaffa.*  La loge conduisait ses réunions à Jaffa, au numéro 1, rue Howard. La plupart des frères initiés dans la loge ne parlant pas le français, la langue des réunions et cérémonies était donc l'arabe, et seuls les rapports envoyées au Grand Orient étaient en français. Les rituels étaient des traductions en arabe, probablement imprimés en Egypte.**

*  - Yudelovich était un ami et assistant de Eliezer Ben Yehuda, le principal promoteur du renouvellement de l’hébreu comme langue usuelle. Ben Yehuda,  Yudelovich et David Yellin, un autre maçon, établissaient les équivalents en hébreu des termes de la vie moderne. Yudelovich était aussi éducateur et il géra la première école en hébreu à Rishon Le Zion, et ii fut l’auteur du premier ouvrage en hébreu sur la franc-maçonnerie, et du premier sur le journalisme hébreu.

** - André Combes,  op. cit., p. 34.

Le premier maçon qui s’affilia à la loge était un Arménien chrétien, César Araktingi, marchand, drogman et Vice-Consul de Grande Bretagne, né à Jaffa et initié le 18 octobre 1891. Son affiliation eut lieu le 13 mars 1906, c'est-à-dire, le même jour où les frères s’étaient réunis pour formuler leur pétition au Grand Orient. Araktingi remplaça bientôt Fiani comme Maître de la loge, et continua dans cette fonction jusqu'à 1929, c'est-à-dire, pendant 23 années !

Pendant les années d’avant-guerre (1914), la loge initia plus de 100 nouveaux membres. L'analyse de leur affiliation religieuse est incertaine, seuls leurs noms et, parfois, leurs métiers permettent d'avancer une hypothèse sur leur origine ethnique. Les loges israéliennes ne demandent pas la religion des candidats. Une estimation approximative donne un total de 82 frères arabes et turcs, pour la plupart musulmans, 29 juifs, 6 chrétiens arméniens et 6 étrangers, probablement chrétiens aussi. La loge comprenait beaucoup de personnalités, maires, gérants de banque, commandants de police, avocats, médecins, éducateurs et ingénieurs. Dans toutes les professions on trouvait des hommes de diverses religions et ethnicités.

Il est intéressant de noter la présence dans la loge de deux Consuls perses. On sait qu’en Iran la Maçonnerie était répandue avant la chute du Shah (1979), puis l'Ayatollah Khomeini a interdit l'Ordre. Une Grande Loge d'Iran en exil se trouve en Californie, et ses travaux se déroulent au Massachusetts. 

 La Grande Lodge Nationale d'Egypte établit treize loges en Palestine, ou quatorze, si on prend en compte la Loge Solomon mentionée plus haut.

La Loge Nur el Hachmat (Lumière de la Sagesse) N° 125 fut fondée en 1908 à Jérusalem. La loge travaillait en arabe ; elle avait cessé pendant la Première Guerre Mondiale, puis repris ses activités en 1924, mais elle ne rejoignit pas tout de suite la Grand Loge Nationale de Palestine quand celle-ci fut fondée en 1933. Au temps de la fondation de la Grande Loge de l'Etat d'Israël (1953) la loge n'existait pas.

A suivre...

Posté par Adriana Evangelizt

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