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27 novembre 2006 1 27 /11 /novembre /2006 00:01

DELUGE & ATLANTIDE

par Denys Eissart

 

Toutes les mythologies connaissent des mythes de catastrophes cosmiques qui racontent comment le monde a été détruit et l'humanité anéantie à l'exception notoire d'un couple "élu" (ou de quelques survivants chanceux).

Si ces destructions sont très souvent liées au feu (à la foudre, aux chutes de boules de feu...), une tradition presque universelle rapporte que la destruction (la plus dévastatrice) a eu lieu par un déluge d'eau.

De nombreux mythes rattachent le Déluge à une "faute" commise par l'homme (ce qui a entraîné la colère d'un être divin) mais on trouve aussi des mythes qui relatent que cette destruction découle simplement du "bon vouloir" de l'être suprême... En tout état de cause l'humanité "s'en sort" et écrit à nouveau une nouvelle page de son épopée.

Mais l'universalité de ce mythe ne peut que nous conduire à nous demander quelle cause réelle a pu occasionner une telle unanimité.

Du strict point de vue scientifique, l'historicité du Déluge a longtemps été niée. Actuellement, un grand nombre de savants de toutes disciplines envisagent sérieusement que la dernière transgression (l'ennoyage des plates-formes continentales à la suite des déglaciations), la transgression flandrienne (environ 12000-4000 BP) consécutive à la glaciation würmienne , pourrait être en connexion avec ces mythes.

Et il est vrai que cet épisode géologique a entraîné une augmentation du niveau de la mer... Mais de 100 mètres environ sur une durée de .... 10.000 ans! (Certaines estimations sont de 130 m sur 8.000 ans) Soit, en gros, 2 mètres par siècle ou encore pour se rapprocher plus de la durée de vie humaine de UN METRE TOUS LES CINQUANTE ANS!....

Personne ne peut raisonnablement affirmer qu'une telle élévation du niveau de la mer (2 cm par an!!! même si localement on a pu avoir une élévation de quelques dizaines de cm par an à certaines périodes) peut être assimilée à ce que toutes les traditions, d'un bout à l'autre de la planète, décrivent comme un événement ayant été brutal, rapide, limité dans le temps, excessivement destructeur, etc.

Alors, même si cette explication est parfaitement valable pour expliquer les traces d'habitats préhistoriques actuellement sous la mer, il va bien falloir trouver autre chose pour "élucider" le mystère du Déluge...

Depuis de nombreuses années les conséquences de la chute d'un astéroïde ou d'un fragment de comète dans l'océan ont été modélisées et un consensus s'est établi dans la communauté scientifique autour des effets possibles dans cette hypothèse (Les scientifiques veulent bien disserter sur les conséquences d'un impact, veulent bien admettre que "en théorie" un impact est possible, mais restent très réticents à en considérer l'existence... En gros: pas de cratère, pas d'impact!... Et même avec un cratère la réticence est de mise: l'impact météoritique pour expliquer la disparition des dinosaures, le fameux cratère de Chicxulub, ne fait pas encore une totale unanimité dans les milieux scientifiques...).

Dans le cas d'un impact océanique très au large (sans cratère donc...), le phénomène le plus évident serait de gigantesques tsunamis. Un tsunami (le mot est à préférer à raz-de-marée car le phénomène en question n'a rien à voir évidemment avec la marée...) peut se déplacer en pleine mer à des allures pouvant aller jusqu'à 700 km/h. En atteignant les côtes, et donc des fonds moins élevés, il ralentit et c'est là que, paradoxalement, le danger commence! En effet, tout se passe alors pour les vagues comme pour les voitures sur l'autoroute lors d'un ralentissement: le front (rapide) des vagues rattrapant l'avant (ralenti). Sur autoroute c'est le carambolage. Sur la côte, on observe une compression qui va entraîner une élévation considérable des vagues déferlantes. Le facteur de compression peut facilement atteindre 40! Ainsi un simple train de vagues d'une hauteur de 1 m en mer se transformera en une série de vagues tueuses d'une hauteur de 40 m.! C'est environ la hauteur d'un immeuble de 12 étages, autant dire que bien peu de choses risquent d'être encore debout après le passage de la première vague, alors à la dixième...

Et quand on pense que les deux-tiers de la surface terrestre sont constitués d'océans, on peut également penser que c'est ce type d'impact qui a le plus de "chance" ( ? ) d'arriver.

Et plutôt deux fois qu'une! Avec à chaque fois les mêmes conséquences bien sûr! Ce qui fait que parler de Déluge au singulier est très certainement faux et que l'on devrait parler de déluges périodiques. Mais le "prêtre de Saïs" dont Critias nous entretient, le savait parfaitement...

Il semble toutefois que dans de nombreuses traditions on ait gardé le souvenir d'un déluge plus important que les autres et on peut supposer que c'est celui-ci qui est responsable de la destruction de l'Atlantide. De l'Atlantide, entre autres, devrait-on écrire car c'est évidemment à une destruction massive que l'on doit s'attendre dans ce cas de figure. D'autant plus massive qu'autrefois comme aujourd'hui les zones les plus densément peuplées se trouvent... près des côtes et sont même le plus souvent des ports, lieux d'échange, zones commerciales actives et vivantes.

 MOYEN-ORIENT

L'histoire biblique du Déluge (Genèse, VI, 5; VIII, 22), la plus connue, représente la fusion de deux versions indépendantes.


Les Hébreux ont, très probablement, emprunté le mythe aux Babyloniens. Mais le thème du Déluge est encore plus ancien puisqu'il est déjà attesté chez les Sumériens.

Le nom du Noé sumérien est Ziusudra. Dans la version babylonienne, il est appelé Utnapishtim.

Le Déluge est raconté dans la XIe tablette de l'Épopée de Gilgamesh.

Résumé: Les dieux décident d'anéantir le genre humain, mais le dieu Ea prévient Utnapishtim et lui conseille de construire un bateau pour sauver sa famille et un certain nombre d'animaux. Le Déluge est provoqué par une pluie torrentielle qui dure sept jours. Le huitième, Utnapishtim lâche une colombe et, peu après, une hirondelle, mais les oiseaux reviennent. Finalement, il lâche un corbeau qui ne revient plus. Alors Utnapishtim débarque sur le mont Nishir et offre un sacrifice aux dieux. Ceux-ci découvrent avec surprise que le genre humain n'a pas été anéanti. Ils décident pourtant que, désormais, Utnapishtim ne sera pas mortel et le transportent, avec sa femme, dans un pays fabuleux et inaccessible, "aux bouches des fleuves". C'est là que, longtemps après, Gilgamesh, en quête de l'immortalité, lui rend visite et apprend l'histoire du Déluge.

INDE

Un mythe similaire est connu en Inde. Absent dans le Véda , le mythe du Déluge est attesté pour la première fois dans le Satapatha Brahmana (I, VIII, 1), rituel rédigé probablement au VIIe siècle avant J.-C.:

Résumé: Un poisson avertit Manu de l'imminence du Déluge et lui conseille de construire un bateau. Lorsque la catastrophe éclate, le poisson tire le bateau vers le nord et l'arrête près d'une montagne. C'est là que Manu attend l'écoulement des eaux. À la suite d'un sacrifice, il obtient une fille, et de leur union descend le genre humain.

Dans la version transmise par le Mahabharata, Manu est un ascète et il embarque avec lui "sept sages". Dans le Bhagavata Purana (VIII, XXIV, 7 sq.), le roi-ascète Satyavrata est averti de l'approche du Déluge par Hari (Vishnu) qui a pris la forme d'un poisson.

 


IRAN

En Iran, la fin du monde est consécutive à un déluge résultant de la fonte des neiges accumulées pendant un terrible hiver. Ahura Mazdâ conseille à Yima, le premier homme, qui est aussi le premier roi, de se retirer dans une forteresse. Yima prend avec lui les meilleurs parmi les hommes et les différentes espèces d'animaux et de plantes.

 


GRECE

Le Déluge met fin à l'âge d'or, qui ne connaissait ni la vieillesse ni la mort. En Grèce, c'est Prométhée qui avertit son fils, Deucalion, que Zeus a décidé l'anéantissement des hommes de l'âge du bronze. Deucalion s'échappe avec sa femme dans une arche (Apollodorus, Bibliotheca , I, VII, 2).

 


AUSTRALIE

Les versions recueillies en Australie parlent d'une grenouille géante qui avait absorbé toutes les eaux. Souffrant de la soif, les animaux décidèrent de faire rire la grenouille. En voyant l'anguille se tordre, la grenouille éclata de rire et les eaux s'écoulèrent de sa bouche, provoquant le Déluge.

 


AMERIQUE

Chez les tribus de l'Amérique du Sud, le Déluge est provoqué généralement par un des jumeaux mythiques qui, frappant la terre de son talon, fait jaillir les eaux souterraines. En Amérique centrale et en Amérique du Nord, les versions du Déluge sont assez nombreuses: la catastrophe est produite soit par des inondations soit par des pluies.

 


Autres traditions

Le mythe du Déluge se rencontre chez certaines peuplades autochtones de l'Inde (Bhils, Mundas, Santals, etc.), chez les Lepchas de Sikkim et en Assam. Il est encore plus répandu dans l'Asie du Sud-Est, en Mélanésie et en Polynésie.

 Extrait de "L'épopée de Gilgamesh"

"L'épopée de Gilgamesh" dont les premières traces remontent à 4000 ans peut être considérée comme le plus ancien (et peut- être le plus beau) texte écrit relatant le Déluge.

" Utnapishtim dit à Gilgamesh - Je vais te révéler un mystère, je vais te dire un secret des dieux. - Tu connais Shurrupak, la cité qui se trouve sur les bords de l'Euphrate? Cette ville était ancienne et les dieux qui l'habitaient étaient vieux. Il y avait là Anu, maître du firmament, leur père, et le guerrier Enlil, leur conseiller, Ninurta le secourable, et Ennugi qui surveille les canaux; et avec eux aussi était Ea.

En ce temps-là le monde regorgeait de tout; les gens se multipliaient, le monde mugissait comme un taureau sauvage et le grand dieu fut réveillé par la clameur. Enlil entendit la clameur et il dit aux dieux assemblés : - Le vacarme de l'humanité est intolérable, et la confusion est telle qu'on ne peut plus dormir. Ainsi les dieux furent-ils d'accord pour exterminer l'humanité.

Enlil le fit, mais Ea, en raison de son serment, m'avertit en songe. Il murmura leurs mots à ma maison de roseaux: - Maison de roseaux, maison de roseaux! Mur, O mur, prête l'oreille, maison de roseaux, mur, réfléchis; O homme de Shurrupak, fils d'Ubara-Tutu; détruis ta maison et construis un bateau, abandonne tes biens et cherche la vie, méprise les biens du monde et sauve la vie de ton âme. Détruis ta maison, te dis-je, et construis un bateau. Voici les mesures du navire que tu dois construire : que son bau soit égal à sa longueur, que son pont ait un toit comme la voûte qui couvre l'abîme; alors rassemble à l'intérieur du bateau la semence de tous les êtres vivants. (...).

Le temps était écoulé, le soir venait, le cavalier de l'orage lançait la pluie. Je regardai au-dehors le temps qu'il faisait; c'était effrayant, alors moi aussi j'embarquai et voligeai le bateau. Tout était maintenant terminé, le voligeage et le calfatage; aussi donnai-je la barre du gouvernail à Puzur-Amurri, le timonier, responsable de la navigation et de tout le bateau. A la première lueur de l'aube, un nuage noir vint de l'horizon; il tonna là où Adad, le maître de l'orage, chevauchait. En face, au-dessus de la colline et de la plaine, Shullat et Hanish, hérauts de l'orage avançaient toujours.

Alors les dieux de l'abîme surgirent; Nergal retira les digues des eaux inférieures, Ninurta, le seigneur de la guerre, jeta à bas les barrages, et les sept juges de l'enfer, les Annunaki, élevèrent leurs torches, éclairant la terre de leur flamme livide. Un cri de désespoir monta au ciel quand le dieu de l'orage changea la lumière du jour en obscurité, quand il mit la terre en miettes comme une simple coupe. Tout un jour la tempête fit rage, augmentant encore en furie; elle fondait sur le peuple, comme les marées de la bataille; un homme ne pouvait pas voir son frère, et du ciel on ne voyait pas les hommes. Même les dieux étaient terrifiés par l'inondation; ils fuirent jusqu'au plus haut du ciel, le firmament d'Anu; ils rampaient le long des murs, courbés comme des chiens. Alors, Ishtar, la Reine du Ciel à la voix douce, hurla comme une femme dans les douleurs : - Hélas, les anciens jours sont changés en poussière parce que j'ai ordonné le mal; pourquoi ai-je ordonné ce mal dans le conseil de tous les dieux? J'ai ordonné des guerres pour détruire le peuple, mais les hommes ne sont-ils pas mon peuple puisque je les ai mis au monde? Maintenant, comme le frai du poisson, ils flottent sur l'océan. Les grands dieux du ciel et de l'enfer pleuraient. Ils se couvrirent la bouche. Pendant six jours et six nuits les vents soufflèrent, le torrent, la tempête et l'inondation accablèrent le monde, la tempête et l'inondation firent rage ensemble comme des armées en bataille.

Quand l'aube du septième jour se leva, l'orage qui venait du sud s'apaisa, la mer devint calme, l'inondation était apaisée; je regardai la face du monde, et c'était le silence, toute l'humanité était changée en argile. La surface de la mer s'étendait aussi plate que le sommet d'un toit; j'ouvris une écoutille et la lumière tomba sur mon visage. Alors, je m'inclinai profondément, je m'assis et pleurai; les larmes ruisselaient sur mon visage car de tous les côtés c'était le désert de l'eau.

Je cherchai des yeux la terre en vain, mais à quatorze lieues apparut une montagne où le bateau s'échoua. Sur la montagne de Nisir, le bateau tint bon, il tint bon et ne remua pas. Un jour, il tint et un second jour sur la montagne de Nisir, il tint bon et ne bougea pas. Un troisième jour et un quatrième jour, il tint bon sur la montagne et ne bougea pas; un cinquième jour et un sixième jour, il tint bon sur la montagne. Quand l'aube du septième jour se leva, je lâchai une colombe et la laissai partir. Elle s'envola, mais ne trouvant pas d'endroit où se poser, revint. Puis je lâchai une hirondelle. Elle s'envola, mais ne trouvant pas d'endroit où se poser, revint : je lâchai un corbeau, il vit que les eaux s'étaient retirées, il mangea, il vola alentour, il croassa et ne revint pas. Alors, j'ouvris tout aux quatre vents, j'offris un sacrifice et versai une libation au sommet de la montagne. (...) "

Sources : L'Epopée Atlante

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

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