A ceux qui cherchent vraiment la Vérité et qui veulent la réhabiliter dans ce monde obscur qui tombe en décadence, nous conseillons de lire le livre de Gérald Messadié, Les cinq livres secrets de la Bible dont nous ne posons ici que l'Introduction. C'est un livre qui éclaire beaucoup sur la conception du Pentateuque. Pourquoi ? Parce qu'il y est reproduit la totalité de la Torah avec quatre sortes d'écriture pour que le lecteur voit à quel courant appartient la rédaction de la loi Mosaïque. Il y en a quatre dénommés Yahwiste, Elohiste, Sacertodal, Deutéronomiste. C'est un travail prodigieux que l'auteur a accompli là,d'autant qu'il est traduit de la version hébreue qui peut différer quelque peu de ce que l'on trouve habituellement dans l'Ancien Testament. L'auteur prévient d'ailleurs "Je me suis efforcé d'y conserver autant que possible la saveur, parfois rocailleuse du mot à mot, ne "francisant le texte que dans le seul but d'éviter des obscurités éventuelles." Croyez le, ce livre est riche d'enseignements.
On s'aperçoit, par exemple, que chaque auteur appelle Dieu d'une façon différente. Qu'il y a deux versions de la Création de l'homme et de la femme. Dans la première version, ils sont créés ensemble, dans la seconde, séparément. La femme vient après. Ce qui est déjà un signe du macho qui écrit. On s'aperçoit aussi surtout de tout ce que le courant sacerdotal a pu ajouter pour imposer au peuple des dimes et offrandes et faire reconnaître à perpétuité la lignée des Lévites comme seul représentant de Dieu, avec toutes les conséquences qui sévissent encore actuellement sur cet abus de pouvoir.
L'intrusion du Sacerdoce commence vraiment au chapitre XXV de l'Exode alors que Moïse est sur la montagne, c'est-à-dire avant que le Peuple impatient n'ait commencé à fabriquer le veau d'or sous la houlette du chef des Lévites, Aaron, ne l'oublions pas... ce qui est aussi un signe. Pour faire une parenthèse, lorsque le Peuple -qui en a marre d'attendre Moïse- dit à Aaron : "Allons! fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d'Égypte, nous ne savons ce qu'il est devenu.", Aaron ne trouve rien de mieux que de répondre... "Ôtez les anneaux d'or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi." (Exo..32, 4) On voit là, la sagesse du Lévite. Mais surtout son goût de l'or. Alors qu'il est expressément donné comme conseil à Moïse, à plusieurs reprises, par Jethro qui lui n'est pourtant pas israélite... "Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité; établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix." (Ex. 18/21) On voit effectivement comme Aaron est l'exemple type de l'intégre... pour vous dire la vérité, nous ne croyons pas une seconde que Aaron soit le frère de Moïse. C'est une pièce utile, apportée à un moment précis dans le Pentateuque pour faire aller la politique "prédatrice" dans un sens, le sien et celui de ses descendants. Aaron est le premier de la lignée de la caste des prêtres, son titre Cohen Gadol. Aussi quand nous voyons certaine Maçonnerie usiter le terme "élus Cohen", nous y voyons tout un symbole de dévoiement. Car il y a, oui, maçonnerie et Maçonnerie. Mais pour revenir à nos brebis égarées, le fameux Aaron au lieu de chapitrer le troupeau ne trouve rien de mieux à dire que de donner les bijoux en or et..."Il les reçut de leurs mains, jeta l'or dans un moule, et fit un veau en fonte." (Exode 32, 4). Il donne carrément l'exemple de sa fidélité envers Moïse. Mais bien sûr, avant ce geste symbolique du "frère", et malgré que Moïse ne soit pas là, l'Eternel parle et dit...
"Parle aux enfants d'Israël. Qu'ils m'apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon coeur./ Voici ce que vous recevrez d'eux en offrande: de l'or, de l'argent et de l'airain;/des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin et du poil de chèvre;/des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux de dauphins; du bois d'acacia;/de l'huile pour le chandelier, des aromates pour l'huile d'onction et pour le parfum odoriférant;/des pierres d'onyx et d'autres pierres pour la garniture de l'éphod et du pectoral. (Exode 25, 2 à 7)
Pour commencer. En n'oubliant pas que les "Ancêtres" sont dans le désert, affamés, assoiffés et plus misérables qu'autre chose. Dieu le miséricordieux demande donc à des pauvres de se saigner aux quatre veines pour LE satisfaire. Mais ce n'est pas tout, bien évidemment car Dieu ensuite veut aussi un sanctuaire, et pas n'importe lequel, voilà déjà pour l'Arche...
"Tu la couvriras d'or pur, tu la couvriras en dedans et en dehors, et tu y feras une bordure d'or tout autour./Tu fondras pour elle quatre anneaux d'or, et tu les mettras à ses quatre coins, deux anneaux d'un côté et deux anneaux de l'autre côté./Tu feras des barres de bois d'acacia, et tu les couvriras d'or." (Exode 25, 11 à 13)
A partir du chapitre XXV du Pentateuque, ce n'est qu'une longue litanie où il ne ressort qu'une chose, Dieu veut de l'or, des pierres précieuses, les plus beaux tissus et autres folies...
"Tu feras un propitiatoire d'or pur; ./Tu feras deux chérubins d'or, tu les feras d'or battu... (Exode 25, 17/18)
Et de l'or battu, s'il vous plaît. Dieu sait ce qu'il veut. Passons maintenant à la table...
"Tu feras une table de bois d'acacia..../Tu la couvriras d'or pur, et tu y feras une bordure d'or tout autour./Tu y feras à l'entour un rebord de quatre doigts, sur lequel tu mettras une bordure d'or tout autour./Tu feras pour la table quatre anneaux d'or.../Tu feras les barres de bois d'acacia, et tu les couvriras d'or (Exode 25, 23 à 26-28)
La vaisselle, bien évidemment, est du même acabit...
"Tu feras ses plats, ses coupes, ses calices et ses tasses, pour servir aux libations; tu les feras d'or pur.(Ex.25,29) Tu feras un chandelier d'or pur; ce chandelier sera fait d'or battu; (Exode25, 31)
De Exode 25, 3 à 26, 37, le mot OR est prononcé 24 fois sans parler de l'argent, des pierres et tissus précieux, pourpre, etc... Dieu a des goûts très raffinés et il n'a que foutre de la misère du Peuple, c'est ainsi que nous le voyons, en sachant très bien que Dieu n'a JAMAIS demandé de telles choses. Ceci est l'oeuvre d'HOMMES CUPIDES qui ont profité de la naïveté, de l'ignorance et de l'inculture d'un Peuple. A savoir nos Ancêtres. Et dites-vous bien que chaque fois que certains d'entre eux ont voulu se rebeller, ils ont été froidement exterminés. C'est dire que ces "profiteurs" ne s'embarrassaient pas de préjugés pour éradiquer tous ceux qui auraient pu compromettre leur pouvoir. Un POUVOIR que Dieu leur aurait soit-disant donné... ainsi l'Eternel choisit lui-même qui doit le représenter...
"Fais approcher de toi Aaron, ton frère, et ses fils, et prends-les parmi les enfants d'Israël pour les consacrer à mon service dans le sacerdoce: Aaron et les fils d'Aaron, Nadab, Abihu, Éléazar et Ithamar.(Exode 28/1)
Et Dieu d'ajouter que la succession d'Aaron et de sa descendance est à perpétuité. Ainsi, ON est tranquille pour l'avenir, on s'enrichira pendant des générations en profitant de la crédulité du Peuple... "C'est une loi perpétuelle pour Aaron et pour ses descendants après lui." (Exode 28, 43) Cette phrase étant répétée un nombre incalculable de fois pour bien faire entrer ça dans la tête des ignorants. Pauvre de nous, quand on voit où l'Imposture nous mène aujourd'hui.
Les Cinq livres secrets dans la Bible par Gérald Messadié 1ère partie Avant-propos L'objet des pages qui suivent est d'offrir au lecteur, pour la première fois, une lecture entièrement nouvelle en profondeur des cinq premiers livres de l'Ancien Testament, le Pentateuque. Le travail dont il résulte est une synthèse de travaux poursuivis depuis plus d'un siècle par des équipes de spécialistes inconnus du grand public. Le titre du présent ouvrage est bien fidèle à sa teneur et n'est pas l'effet d'une métaphore aux ambitions médiatiques : les cinq livres du Pentateuque sont présentés ici pour la première fois au public dans leur formes originelles de la façon la plus scientifiquement précise à ce jour. Ce travail, ainsi que les recherches de biblistes internationaux dont il procède, n'est assujetti à aucune thèse ou hypothèse philosophique. Que découvrira-t-on ? Que le Pentateuque n'a pas été écrit par un seul homme, Moïse, mais par des équipes différentes de scribes, de prêtres et de poètes au cours de six siècles, que ces rédacteurs se sont opposés pendant des siècles sur le nom de Dieu, ainsi que sur le siège légitime du nouveau royaume, Jérusalem ou Sichem, qu'on ignore qui a écrit le texte des Tables de la Loi, que les Dix commandements étaient onze, que Moïse a bien pénétré en Terre promise en dépit d'une incompréhensible interdiction divine, que l'histoire d'Adam et Eve est un ajout tardif, que les auteurs des différents Livres se sont opposés pendant des siècles également sur le fait que les enfants devaient expier la faute de leurs pères, qu'on ignore pourquoi les enfants de Moïse ont mystérieusement disparu des récits bibliques, certes, on trouvera tout cela. On comprendra également que le conflit dont Jésus fut la victime au 1er siècle dérivait d'un conflit sous-jacent dans le judaïsme depuis plusieurs siècles. Mais le Pentateuque est néanmoins plus grand que la somme de ses éléments, même énigmatiques ou inconnus. Il est un Livre de Mémoire sur la naissance d'un peuple à son identité. Une vaste part de ses derniers trois Livres est une exhortation au ressaisissement dans une des périodes les plus dures de son histoire, les deux siècles qui suivirent son démantèlement par les empires de Mésopotamie, ces deux siècles où Israël et le monothéisme faillirent sombre dans le polythéisme de Babylone. A un niveau encore supérieur, ce Livre de Mémoire est le témoignage des convulsions et des tribulations qui devaient aboutir à la naissance d'un Dieu unique, sous le signe duquel le monde entier se développe jusqu'à ce jour. D'où la nécessité de la lecture en profondeur proclamée plus haut. Quatre ou cinq Livres ? La situation qui, en ce début du IIIème millénaire, prévaut dans la connaissance du Pentateuque est comparable à celle de la traduction des Manuscrits de la mer Morte : bien que découverts il y a plus d'un demi-siècle, moins de la moitié en a été jusqu'ici traduite et bien moins de la moitié de cette moitié est accessible à un public qui voudrait en connaître la teneur. Pis encore, ces traductions font l'objet de querelles d'une véhémence souvent déconcertante. Or, le Pentateuque est le socle de l'ensemble des livres que nous appelons la Bible, sur lequel s'élèvent les trois grandes religions monothéistes. Fondateur du judaïsme, il est également considéré comme source du christianisme, ainsi qu'en attestent les nombreuses références que font Jésus, puis saint Paul à l'Ancien Testament. Enfin, il est tenu en grande révérence par l'islam. Telle est la raison pour laquelle judaïsme, christianisme et islam sont souvent appelés les Religions du Livre. Cependant, et bien qu'il soit l'ouvrage le plus diffusé et le plus lu au monde, le Pentateuque demeure mal connu. On ignore le plus souvent qu'il fut en réalité constitué de quatre Livres, les quatres premiers, c'est-à-dire qu'il fut d'abord un Tétrateuque ; ce ne fut qu'au retour d'exil, au VIème siècle avant notre ère, qu'on y ajouta un livre jusqu'alors indépendant, le Deutéronome. D'où la grande diversité des styles et des tons. Aujourd'hui encore, une lecture attentive du Deutéronome permet de saisir sa profonde différence avec le Tétrateuque. Et l'on ignore pareillement la diversité des courants qui ont présidé à la rédaction de l'ensemble. Or, les analyses de biblistes, qui permettent d'en comprendre l'histoire et les significations sous-jacentes ne sont connues que de quelques poignées de spécialistes, sans doute trop absorbés par leurs tâches pour faire bénéficier les profanes de leurs découvertes et réflexions. D'où l'entreprise de synthèse que voici. Les pages que voici visent surtout à répondre à deux questions majeures : - Qui a écrit le Pentateuque ? Pourquoi tant de doublons, de contradictions, d'omissions ? Un bref historique s'impose pour saisir la substance de ces questions. Le Pentateuque, mot d'étymologie grecque (penta, cinq, et teukhos, étui, parce que les rouleaux du texte étaient protégés par des étuis), est considéré par la tradition comme écrit de la main même de Moïse. Pour le judaïsme en particulier, le Pentateuque revêt une importance suprême, puisque, au terme du dernier livre, Moïse enjoint aux siens : "Vous prescrirez à vos fils de garder et de mettre en pratique toutes les paroles de cette Torah." (Deut, XXXII, 46). Torah est, en effet, le nom hébraïque du Pentateuque, ensemble de récits d'intention historique et de prescriptions dont la teneur est tantôt législative et tantôt théologique, selon les interprètes (pour saint Paul, par exemple, la Torah est essentiellement théologique). Il commence avec la création du monde et s'achève avec la mort de Moïse, qui en est le personnage central. Il se présente à la fois comme le recueil des révélations divines directes dont Moïse a été le messager au bénéfice des Hébreux et comme l'histoire des origines du peuple Juif, depuis la captivité an Egypte jusqu'à la conquête de la Terre promise. Genèse, Exode, Nombres, Lévitique et Deutéronome sont des Livres d'une richesse considérable : métaphysique, théologie, législation et histoire y tissent des faisceaux croisés dont la diversité sollicité exégètes et historiens depuis quelques trois siècles. Les historiens particulièrement ont analysé ce texte avec une attention croissante : quels éléments, en effet, peuvent être considérés comme historiques dans ce récit de la fondation du peuple d'Israël ? Et quels autres doivent être considérés comme ressortissant du mythe ? Les biblistes, pour leur part, ont tenté de répondre à des questions d'un ordre différent. La révérence avec laquelle il est d'usage de lire le Pentateuque n'a pu dissimuler pour bien des lecteurs depuis des siècles un certain nombre de singularités qui s'expliquaient mal dans un texte qu'on disait rédigé par le seul Moïse. Les passages d'un lyrisme inspiré y contrastent avec des textes d'un caractère juridique aride, et les récits historiques avec des descriptions d'une minutie d'archiviste et des généalogies interminables. Certains passages sont d'un style familier, presque piquant et proche de ce qui prévalait à l'époque au style romanesque de notre temps, d'autres d'un style austère, avec une intention apologétique évidente, d'autres encore se rapprochent plus de la véhémence inspirée des prophètes du VIIème siècle que de ce que le Pentateuque est censé être, une chronique du temps bien plus ancien des Patriarches. Plus troublante encore est l'abondance de doublons, contradictions, anachronismes et omissions qui parsèment l'ensemble des cinq Livres. En matière de doublons, il est ainsi loisible de se demander pourquoi l'on trouve dans la Genèse deux descriptions de la création du monde avec les animaux, puis l'homme et la femme (Gn. I, 11-13, 24-26 et 27-28, et II, 8-9, 19 et 7 et 22), la création de l'homme et de la femme étant associée dans le premier cas, et dissociée dans le second. Ou pourquoi l'on trouve deux récits de la manifestation divine à Moïse (ExIII, 1-6 et Ex. CI, 2-7) où Dieu se désigne de façons différentes, déclarant dans l'une : "Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob" et dans l'autre : "Je suis le Seigneur. Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob en tant que Dieu Tout-puissant", variation qui implique des interprétations différentes(1). Ou encore, pourquoi l'on y trouve deux Décalogues qui ne se correspondent pas (Ex. XX, 2-17 et Dt. V, 6-21). La liste de ces redondances est longue : outre les deux versions de la création du monde, on en trouve deux du Déluge, deux de l'Alliance entre Dieu et Abraham, deux de l'appellation du fils d'Abraham, Isaac, deux des allégations d'Abraham à des potentats, d'abord le pharaon, puis le roi Abimélek, selon lesquelles sa femme Sara était en fait sa soeur, deux versions encore du voyage de Jacob, fils d'Isaac, en Mésopotamie, deux autres de la révélation faite à Jacob à Beth-El, deux du changement de nom de Jacob en Israël, deux du Frappement du Rocher par Moïse... Respect ou myopie, l'on a pareillement ignoré ou voulu ignorer pendant longtemps la raison de ces nombreuses étrangetés. Voire, pourquoi Dieu est tantôt désigné sous le nom de Yahweh et tantôt sous le pluriel d'Eloha, Elohim, sans compter d'autres noms tels qu'Adonaï et El Shaddaï, alors que, si le texte avait été de la main de Moïse, il se serait abstenu d'utiliser un autre nom que Yahweh. Les contradictions n'étaient pas moins troublantes. L'une des plus déconcertantes porte sur la raison pour laquelle Moïse ne fut pas autorisé par le Seigneur à entrer en Terre promise. Il était l'homme auquel le Seigneur était apparu pour se révéler et pour guider son peuple hors d'Egypte. Or, il ne put que contempler la Terre promise du haut de la montagne. Grave frustration pour le héros. La clef en serait dans les circonstances du Frappement du Rocher, épisode fameux où, harcelé par les Hébreux assoiffés dans le désert, Moïse leur donne à boire, sur l'ordre de Dieu, en frappant un rocher et en en faisant jaillir une source. Selon le Livre des Nombres XX, 2-13, si Moïse ne mit jamais le pied en Terre promise, c'est parce qu'il ne se serait pas contenté de parler au Rocher, comme Yahweh le lui avait ordonné, mais qu'il l'aurait également frappé de son bâton : grave désobéissance qui l'aurait fait punir par Yahweh. Mais alors pourquoi le Livre de l'Exode, XNII, 2-7, qui raconte exactement le même épisode, ne souffle-t-il pas mot de ce manquement . Dans cette version, dont on sait maintenant qu'elle est antérieure à celle des Nombres, Moïse aurait obéi à Yahweh en frappant le Rocher (on apprendra au XXème siècle que ces deux passages exactement antinomiques sont en fait d'origines différentes : celui de l'Exode appartient au courant élohiste et celui des Nombres appartient, lui, au courant sacerdotal, deux courants dont les natures sont exposées plus bas). Quant aux omissions, moins faciles à déceler, elles sont néanmoins nombreuses. A la fin du XXème siècle, on allait, en effet, s'étonner de ce que les autres Livres de l'Ancien Testament, qui pourtant abondent en références au Pentateuque, ne parlent jamais de l'histoire, pourtant célébre, d'Adam et d'Eve au Paradis. La tenaient-ils donc pour douteuse ? Ou bien, pis encore, ne la connaissaient-ils pas ? Et dans ce cas, pourquoi ? Et pourquoi, alors que les enfants d'Aaron sont longuement cités, ceux de Moïse, dont l'importance est pourtant supérieure à celle de son frère, ne sont cités qu'une fois et plus jamais mentionnés (non plus que la femme madianite de Moïse) ? Mais ce ne sont là que des exemples. La suite... Deuxième partie Notes 1 - La première déclaration implique que Dieu était de tout temps le Dieu des Hébreux, la seconde, qu'il le devint à partir de Sa manifestation à Abraham. Posté par Adriana Evangelizt
- Et quand ?