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13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 22:34

 

 

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

28e partie

27e partie

26e partie

  1ère partie

CHAPITRE XVII. 1


Table Isiaque. — Les Abraxas sont des emblèmes du culte du Soleil. Explication de ce mot. Sa valeur en lettres grecques. Description des differens Abraxas. De celui du Grand-Ouvrier ou du Père Eternel. — D'un Abraxas qui porte la Règle maçonnique. Abraxas de la Parole perdue. D'une Médaille qui porte l'inscription d'Alexandre, avec l'emblème d'un Anon pour celui de Jésus- Christ. De l'opinion de l'Ane et du Scorpion dans l'Antiquité. — Les Mystères égyptiens, juifs, chrétiens dans la Gaule, au 4 eme siècle. — Du Tombeau de Childéric ; des emblèmes qu'on y a trouvés relatifs aux Mystères égyptiens. — Monumens très-anciens retrouvés de nos jours en France.


La Table d'Isis, dans laquelle on prétend que tous les mystères égyptiens étaient consignés, offre une riche mine à exploiter aux philosophes archéologues, qui, dans la réunion des symboles des animaux, des attributs de la Divinité, trouvent le fétichisme ou l'idolâtrie du vulgaire ainsi que l'astrolatria apparente des prêtres, tous emblèmes qui servaient à tracer à ces derniers le culte du Grand-Architecte de la Nature : si le peuple trouvait dans tous ces objets une adoration antique, le Sacerdoce se servait de ces mêmes caractères pour se retracer et perpétuer son dogme et ses découvertes.

L'origine du système hiéroglyphique est couverte des ténèbres de la plus haute antiquité ; mais il a précédé toute espèce d'écriture. L'usage de cet art, à en croire la Bible, devait être inconnu du temps de Moïse. Ses lois, comme celles de Solon, qui vécut quatre siècles après Homère, furent consignées ou gravées sur des matières difficiles à manier et peu portatives : ces faits indiquent l'enfance de cette science.

La première écriture fut, avec des emblèmes qui se multiplièrent à l'infini et qui durent servir à tracer l'histoire de l'instruction agricole, la religion astronomique et la métaphysique du Sacerdoce. Ce fait causa cette variété inconciliable dans
les objets de la vénération du vulgaire, et donna lieu à une quantité d'allégories tout-à-fait différentes les unes des autres, entées sur le même emblème par le Sacerdoce.

La pyramide de Psamitique, dont nous avons parlé dans ces différens emblèmes, représentait les guerres et les triomphes de ce Roi. Plusieurs autres mouumens offrent des emblèmes qui faisaient allusion
aux guerres des anciens peuples pasteurs. Osiris, par ses différens aspects, pouvait être pris dans son origine pour un homme illustre, pour un héros de l'antiquité, associé postérieurement à la Divinité, par l'ignorance du peuple; ce qui induit à le croire, c'est qu'Osiris est représenté souvent sous les dehors d'une momie, tandis qu'Isis, qui représente le Grand-Ouvrier, est toujours étrangère au trépas. Diodore et plus particulièrement Synesieus, ne virent que l'histoire fabuleuse travestie dans ces emblèmes et conservée par des traditions sacerdotales : ils pensèrent qu'Isis fut une Reine, qu'Osiris fut un Roi chassé du trône par Typhon ; que lui-même fut détrôné pour ses crimes ; Osiris ressuscite pour ramener l'âge d'or. Diodore, qui a décrit toutes ces allégories, le fait dans un langage qu'il paraît avoir puisé dans les idées de la mythologie grecque.

Ces mêmes emblèmes hiéroglyphiques purent aussi se rapporter à l'astronomie et à l'agriculture. Deux fois par an, l'Egypte était menacée de son dépérissement par les chaleurs du printemps et par les inondations du Nil dans l'automne. Cette guerre destructive des êtres par les élémens fut représentée par des courses qu'Isis devait faire deux fois l'année, allant à la recherche des organes générateurs, dont le cruel ennemi Typhon avait privé son époux Osiris. Les prêtres égyptiens voyaient que l'union seule des sexes pouvait pourvoir à la conservation des mondes, par la reproduction qui s'en suivait des êtres nouveaux anéantis par les élémens. Isis est soumise à des incestes, qu'on référait au développement des bénéfices de l'agriculture par l'astronomie. Quoique ces allégories fussent obscures, elles se référaient néanmoins aux mystères de la Nature (i). Les emblèmes servaient à rappeler* les animaux utiles et malfaisans, les plantes et les mois où l'on devait les soigner, ainsi que nous l'avons expliqué en parlant des colonnes. Mais si l'histoire et l'agriculture ont pu obtenir une place dans ces hiéroglyphes,
l'astronomie et la métaphysique sacerdotales durent former le faîte de ce mystique édifice.

*Nous regrettons que l'Histoire d'Ahole et d'Aholibe, d'Ezéchiel, ch. XXIII, par nous rapportée pag. 187, ne soit pas susceptible de pareilles allégories.

Le Lotus, symbole local relatif au Nil, se rapportait à celui du Soleil et de l'Univers : il était aussi le symbole de la reproduction des êtres et de l'immortalité.

L'
Arnoglossum rappelait, par ses sept côtes, les sept planètes, comme les feuilles du palmier marquent le renouvellement de la Lune par les branches que cet arbre pousse tous les mois ; ces plantes avaient rapport à l'astronomie.

L'Oignon, le fétiche le plus ridiculisé par les Saints-Pères , fut
un des plus célèbres emblèmes du Sacerdoce par les pellicules qui le composent; il offrait dans ses sphères enfermées les unes dans les autres, l'image végétable de l'Univers, toujours différent, toujours le même, et où chaque enveloppe représente l'ensemble de l'unité divine.

Une analogie fortuite procura peut-être au
Bœuf Apis l'honneur d'être un des signes du Zodiaque, et la force productive du Bouc de Mendès lui aura pu valoir la place de Dieu, père du ciel et des étoiles.

Le
Scarabée a pu aussi devenir l'image de la Divinité occulte; car il passe six mois caché sous terre; il a pu aussi être pris pour l'emblème du Soleil et du principe actif, étant né sans le secours d'une mère. Le peuple, combinant mal les lettres de la langue sacrée, prit réellement le Scarabée pour une idole, en lui attribuant quantité de vertus, ce qui induisit les dévots égyptiens, juifs et chrétiens (Le Scarabée représente un crucifié), à le porter au col comme un préservatif, comme une amulette et un talisman.

L
'Epervier qu'on a découvert sur le fronton d'un grand nombre de Temples, n'était pas seulement le symbole de la Nature Divine, mais aussi du Soleil ; et l'Ibis, regardé comme un agent du bon principe par la destruction qu'il faisait des animaux nuisibles et des serpens (Les Musulmans n'oseraient tirer sur un Ibis ; ils ne l'adorent pai, mais ils le regardent comme un animal bienfaisant, et le vénèrent. ), était aussi le symbole d'Hermès et de la Lune. La Gazelle, qui, avant la crue du Nil, fuit dans le désert, était regardée comme un animal prophétique; descendue par la mystagogie égyptienne au rang des victimes, elle lègue ses cornes à Hermès-Ânubis, qui, par un rapport astronomique, avait appris d'elle la division du jour en douze heures.

Tous ces emblèmes servaient aussi à expliquer les hypothèses métaphysiques sacerdotales, sur l'origine des choses ; ils montraient clairement le
panthéisme sacerdotal qui, par la suite des temps, conduisit au pur théisme.

La   Musaraigne, que le peuple supposait aveugle à cause de ses petits yeux, était désignée par le Sacerdoce comme l'incompréhensibilité du premier principe. Par tous les emblèmes, chaque Dieu égyptien, à son tour, est représenté comme le Grand - Architecte, digne de vénération et de sacrifices. On trouve Osiris représenté comme le Grand-Tout, dans Diodore ; Isis, dans Apulée; Neith, dans Procope in Tim ; Sérapis de même, dont les pieds sont la terre ; le corps, la mer ; les oreilles, l'air ; les yeux, le flambeau du ciel ; et la tête, le firmament, est regardé par Diodore comme le Grand-Tout. Le Nil est appelé le père de toutes les Divinités ; il est figuré par un Serpent circulaire.

Athir est la nuit élémentaire ; elle engendre les premiers Dieux,
Cneph, Phtas, Neith; ceux-ci veulent avoir ensuite la prééminence sur leur mère. Cneph et Phtas deviennent Osiris, Cneph est Isis ; ils retournent tous les trois dans le sein de leur mère ; là, par un inceste, ils engendrent d'autres Divinités. Isis eut d'Osiris Harpocrate. Dans ces allégories, les Divinités sont les symboles variables des doctrines sur la matière et sur l'esprit qui la coordonne et l'anime ; elles sont les symboles des forces destructives et conservatrices qui luttent entr'elles, ou les deux principes. Mais lorsque les prêtres voulurent adapter leurs symboles à l'explication du théisme ou de l'Étre-Suprême et unique, ils supposèrent que ce symbole engendre de lui-même. Voilà la raison de la dévotion au Scarabée, qui est en même temps et à son tour, son propre père, son propre époux et son fils, l'unité et la trinité égyptienne. Nous terminerons ces notions en invitant les curieux à examiner les ouvrages de MM. Denon, Belzoni, et le Précis du Système hiéroglyphe, par M. Champollion; ils y trouveront des explications que les bornes que nous nous sommes imposées ne nous permettent pas de produire.

DES ABRAXAS


La plus grande partie des sectes philosophiques chrétiennes que nous avons annoncées, avaient en vénération ces pierres gravées qu'on appelait Abraxas, et qui généralement n'étaient que l'emblème du Soleil. Elles portaient même cette pierre, non comme un talisman, ainsi que des détracteurs ont cru l'apercevoir, mais pour se dire à chaque instant de la vie : « Sois juste, car tu marches sous les yeux du Soleil de la Vérité et sous ceux de la Nature. » Ces pierres représentaient les opérations du Soleil. Une grande partie d'entr'elles portent des inscriptions hébraïques, mêlées avec du copte, du grec et quelquefois avec du latin ; elles contiennent souvent une demande, une grâce, et quelquefois elles sont l'expression de la reconnaissance pour la faveur qu'on a obtenue ; d'autres représentent le Soleil, souvent des Etoiles et la Lune.

(*) Les rites philosophiques ont adopté, dans le Chevalier du Soleil, comme il était usité dans le rite ancien hollandais, par les Maitres-Elus, de porter suspendu sur la poitrine le Soleil de Vérité. An Maçon des Pays-Bas, tom. I, pag. 381.

Vandelin croit que le mot Abraxas est composé de sept noms, quatre hébreux et trois grecs ; que leur signification et traduction est : « le Père, le Fils, le Saint-Esprit ; salut par le bois ». En conséquence, ces pierres devaient être très-fréquentes chez tous les Chrétiens, à quelque secte qu'ils appartinssent.

Le mot Abraxas donne en lettres grecques la valeur de trois cent soixante-cinq, ou le nombre de jours que le Soleil emploie dans son cycle annuaire :
A . 1
B  2  
R  100
A  1
X  60
A   1
S 200

= 365

Nous donnerons quelques Abraxas pour faciliter l'intelligence de notre histoire, et pour prouver de plus en plus l'affinité de la Maçonnerie avec ces sociétés philosophiques que nous venons de décrire.

Quelques Abraxas ont le nom de Moïse ou autres législateurs; celui de la fig. 5 , PL II, qui a appartenu à M. Spon, porte l'inscription de
Jao, Salomon , Sabao.

Il est à remarquer que les noms qui devraient être écrits autrement, le furent de la sorte pour conserver dans ces mots les nombres Cabalistiques 3,7,5.

Un Abraxas de la collection de S. E. Capello, de Venise, donne lieu à bien des conjectures, on y voit
Jésus - Christ représentant Phébus lorsque Thicon-Brahée le représente dans la position d'un néophyte qui reçoit la lumière maçonnique ( Voyez son Jésus, Pl. II, n° 29 ).

Nous prions nos Frères de faire bien attention aux Abraxas que nous donnerons, car ils représentent des documens autographes des anciennes opinions religieuses et mystères qui n'ont pu être
ni altérés ni falsifiés, ce qui arriva souvent aux écrits théologiques.

Montfaucon , dans son tome II, Table 179, nous fournit une preuve évidente que l
es mystères des Maçons juifs s'étaient greffés sur les Egyptiens. On y trouve les emblèmes des uns et des autres. Cette pierre, par son travail, indique qu'elle a été gravée au commencement du Christianisme. D'abord, on y remarque sur une face les emblèmes relatifs à la reconstruction du Temple de Salomon, unis avec ceux des Mages et prêtres égyptiens, désignant un culte d'Astronomie ; et sur la seconde face, les idées mystérieuses de Platon sur la Divinité (PI. II, n° 27).

Sur une face on voit gravé, le Grand-Ouvrier (Synonyme de Grand-Architecte) de l'Eternité , le Père des Gnosticiens, le Créateur, l
'Architecte de l'Univers, avec une longue chevelure, pour peindre l'ordre et les grâces de la Création, et avec la barbe pour indiquer la force génératrice; il est dans une gaîne d'hermès, sur laquelle il y a des nombres mystérieux. La position des bras est celle du signe du Bon Pasteur ; elle indique par son repos, que l'œuvre de la Création n'est pas arrivée par suite du travail de sa main, mais qu'elle l'est par sa seule volonté. Il paraît que ce signe était accepté dans les anciennes initiations, car il se retrouve dans le second point de Rose-Croix, et dans plusieurs autres hauts degrés. Le Père Eternel est orné d'une étole en camail croisée sur le devant, signe sacerdotal des Juifs, des Egyptiens et des Orientaux, et sur laquelle les Perses et Egyptiens brodaient souvent les douze signes du Zodiaque, pour marquer l'empire de Dieu Père sur les saisons et le firmament. Ce Père de l'Eternité a une couronne sur la tête, à cinq pointes ou rayons, marque de son puissant empire, symbole du Soleil et du Dieu mystique. Ces cinq rayons furent appliqués à l'Etoile flamboyante, toujours emblème de la Divinité. Cette tête est environnée par quatre étoiles qui indiquent les quatre qualités par excellence attribuées au Grand-Architecte , et en même temps les quatre élémens qui jouaient un si grand rôle dans les initiations anciennes comme dans les maçonneries existantes de nos jours : la figure est entourée de signes et emblèmes mystérieux; à droite, le glaive sacerdotal pour l'usage des sacrifices ; à gauche, le marteau ; emblèmes adoptés dans l'ancienne maçonnerie juive et signe sacerdotal. On voit sur l'autre face les neuf Etoiles symboliques ; au-dessous de celle qui occupe le sommet, on retrouve le carré, emblème conservé dans le Maître Parfait, qui renferme la pentagone de Pythagore, et au-dessous trois Etoiles sur une ligne, symbole des trois anciens Ordres de l'initiation. A leur droite le même pentagone libre, qui représente toujours le Créateur; à gauche, l'équerre et le compas, symboles de la Maçonnerie juive et moderne ; à droite, une Etoile enfermée dans un triangle, symbole du Delta et de la Trinité perse, juive, égyptienne, de laquelle émane un rayon de lumière; au centre une Sphère (*) avec deux Etoiles, pour indiquer qu'à l'aide de l'astronomie, plus que par toute autre science, on découvre et on démontre la puissance et l'immensité du Père Eternel : au pied est la pierre cubique, ayant une Etoile sur les cinq faces visibles. Les sept autres Etoiles placées symétriquement, sont l'emblème des émanations de la Toute-Puissance et des sept planètes.

* Le rite Maçon anglais, dans ses instructions, fait supporter des Sphères aux colonnes du Temple de Salomon, ce qui est exécuté en réalité dans les Temples de plusieurs rites.

29e partie

Posté par Adriana Evangelizt


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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 16:31

 Où l'on apprend que St Pierre à Rome n'a fait que remplacer Janus fêté à Rome à l'ouverture de l'année au solstice d'hiver d'où le mot Januarius puis janvier. Les symboles de Janus, un vaisseau... Pierre était pêcheur... chef des douze apôtre, un pour chaque mois. Janus présidait les quatre saisons de l'année, Pierre préside sur les quatre évangélistes...  Janus est identique au soleil -donc à Sérapis- le symbole du Soleil est le coq... à associer au reniement de Pierre et aux trois chants du coq... que doit-on penser de cette Eglise qui prend comme emblême un apôtre qui renia trois fois notre Maître ?

La communion chrétienne est inspirée d'un culte rendu à Mythras avec le signe sur le front... et était célébrée aussi au Mexique bien avant la chrétienté...

L'hostie de la communion ainsi que les pains de proposition des Hébreux ont été empruntés aux rites des grands prêtres du Soleil mexicains et péruviens...

La cérémonie de la Cène était pratiquée à Eleusis... le nom de Dieu était "innommable"... "ineffable"...

Les religions d'aujourd'hui ne sont que de mauvaises copies des premiers enseignements ancestraux...

Pour plus de facilité à la lecture nous avons mis les notes en dessous des paragraphes annotés de *

 

 

 

 

 

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

27e partie

26e partie

  1ère partie

 

CHAPITRE XVI.

MÉLANGE DES CULTES ET DES HÉROS

suite...  

 

Nous ne passerons pas sous silence un de ces mélanges des idées et des rapports; car l'on prétend qu'il prouve que les premiers Chrétiens n'adoraient que le Soleil mystique de Sagesse dans le matériel, et que St Pierre à Rome n'a fait que remplacer Janus, qui n'était que l'emblème du Soleil, et sur lequel on calqua St Pierre.

Janus fut confondu par différens auteurs
avec Deucalion et avec Noé ; il était représenté astronomiquement dans le Bouvier, qui désigne la marche des astres et du Soleil et le cours de la Lune ; les anciens Romains lui attribuèrent la distinction des saisons et la division de l'année en douze mois. La statue de Janus portait sur la main droite le numéro trois cents et sur la gauche le numéro soixante-cinq, qui répondent à une division de l'année par jours. Il était représenté avec un sceptre dans une main ou une crosse, pour indiquer qu'il commandait et ouvrait l'année ; de l'autre il tenait une clé, ce qui le fit appeler Janitor, et était envisagé comme le portier du ciel dont lui seul avait la clé. 

Sa fête à Rome, comme celle du Soleil chez les autres nations, était célébrée à l'ouverture de l'année au solstice d'hiver, et le premier des douze mois lui était consacré ; il était le chef des douze Divinités qui se succédaient dans la présidence desdits mois.

Janus était représenté avec deux têtes, quelquefois avec quatre, pour indiquer les saisons de l'année; Pierius dit avoir vu une des statues de ce Dieu qui portait sept têtes, sans doute pour marquer sa toute-puissance céleste, comme s'il était le chef du système planétaire. Souvent il était représenté, comme les Abraxas gnosticiens, par le
Père Eternel à deux faces, sans mains, enfermé dans une gaîne, allégorie de la Divinité toute- puissante, qui n'a pas besoin du secours de ses forces pour opérer ses merveilles, sa volonté suffit. Observons que la monnaie du peuple romain portait d'un côté l'empreinte de Janus à deux têtes, et de l'autre un vaisseau.

M. Dupuis a observé avec beaucoup de justesse, qu'en tournant nos regards vers ces époques lointaines, les trois signes qui se trouvent en opposition au Bélier, qui ouvrait l'année, étaient la Vierge, le Bouvier et le Vaisseau céleste ; que la monnaie rappelait ce point du ciel par Janus ou le Bouvier, et par le Vaisseau.

Janus avait à ses pieds douze autels, représentant les douze mois de l'année, et on y sacrifiait alternativement chaque mois. Prés de ces douze autels, il y en avait un second ayant quatre faces, qui, par une entière affinité de l'allégorie de Janus avec le Soleil, étaient expliquées et appliquées aux quatre saisons de l'année ; et sur ce second autel, on sacrifiait alternativement dans chaque saison.

Janus donnait le nom de
Januarius au mois qui suivait le triomphe de la lumière du Soleil au solstice d'hiver.

Il demeure évident par-là, que Janus était considéré comme le père du temps, et comme le directeur de l'année dans toutes ses divisions.

Voilà comme on a expliqué la substitution de St Pierre au Dieu Janus. Le célèbre Boulanger observe que le mot Pierre,
Cephas, ou ce son, dans les langues orientales, veut dire porte, ouverture; on en déduit que les instituteurs de la religion chrétienne se sont servis de ce nom pour indiquer aussi le portier céleste du Paradis chrétien.

St Pierre tient toujours en main
les clés mystérieuses. Les premiers Chrétiens, pour suivre l'allégorie de Janus, l'ont établi aussi pêcheur, afin de pouvoir conserver l'emblème du Vaisseau céleste qu'on voit sur les médailles de Janus. D'ici partent toutes ces allégories des péchés évangéliques, et voilà pourquoi, par une continuation de la substitution de Pierre à Janus, les premiers Chrétiens ont symbolisé l'Eglise par un vaisseau démâté, en butte aux vents et aux orages. Nous conservons l'emblème du Vaisseau dans la stricte observance et d'ailleurs.

Pierre est aussi le chef des douze Apôtres que le calendrier chrétien, pour se conformer à l'allégorie, fut forcé de placer un dans chaque mois pour leurs fêtes,
de la même manière que les douze Divinités subordonnées à Janus étaient fêtées par les Payens et présidaient aux douze mois de l'année, ce qui se lie avec les fêtes des douze Apôtres.

Janus préside aux quatre saisons de l'année ; l'autel à quatre faces nous l'a expliqué ; par
une similitude continue dans le calque de St Pierre sur Janus, il préside aux quatre Evangélistes qui se trouvent placés dans le calendrier chrétien, un dans chaque saison ; et l'année représentant un cercle dans le Plafond, les Evangélistes le partagent en quatre parties égales.

Nous avons assez démontré que Janus et le Soleil sont identiques. St
Pierre, arrivé à Rome de l'Orient, porte avec lui le symbole le plus marquant du Soleil et de sa vigilance ; c'est un coq qui le suit partout. Or, il y a des milliers d'Abraxas représentant le Soleil sous cet emblème. Nous invitons les curieux à examiner les planches du second volume de l'Antiquité expliquée.

Si St Pierre a existé, et si le coq vigilant a pu par son chant lui rappeler dans le palais de Pilate, qu'il avait renié son maître, après même qu'il en avait été comblé de grâces, que doivent dire les Juifs et tous ceux qui professent un théisme pur, en voyant que le Temple plus somptueux , le plus riche de marbre et d'or qui existe au monde, est consacré à ce bon Apôtre qui trois fois renia Dieu dans son Divin Maître? (Voyez l'Evangéliste St Luc, ch. XXIII, § 56, 67, 58, 5g et 60.)

Suivons le mélange des cultes : les têtes des quatre animaux qui symbolisent les
quatre saisons de l'année chez les Egyptiens, couvrent la tête des quatre Evangélistes : une peinture très-ancienne nous les rapporte ; elle est d'une autorité sans réplique, de la main du bienheureux Angélique de Tiessole, gravée par Nocchi, et existe encore de nos jours dans la Galerie de Florence, dont nous donnons un fac timile à la pl. IV, n.° 1.

Nous avons vu que
les prêtres égyptiens, lors de l'initiation, armaient leurs têtes d'un casque qui représentait la tête d'un chien, d'un lion, d'un boeuf, d'un épervier, emblèmes de leurs Divinités. Ce peintre, qui est canonisé comme saint, et qui, par conséquent, doit être au Paradis., n'aurait jamais peint les Evangélistes avec des têtes d'animaux, si elles n'étaient pas un fac simile de celles dont les premiers prêtres chrétiens, serviles imitateurs des usages des Egyptiens (*), se servaient lors de leurs initiations, il est impossible de donner une autre explication au plafond du père Angélique, où l'emblème serait tout-à-fait obscur et monstrueux.

 

(*) Ou lit dans l'Antiquité dévoilée, tom. II, pag. 40, que lors des mystères de Mythras, les initiés portaient des noms relatifs à leur culte du Soleil, c'est-à-dire, les noms des constellations du Planisphère céleste,- ils se déguisaient en Lion, en Bœuf, en Aigle, en Chien, etc. etc. Les premiers Chrétiens furent entraînés malgré eux dans les usages payens, et malgré la haine qu'ils portaient à l'idolâtrie.

 

Nous ajoutons deux prêtres égyptiens dans deux Abraxas dont l'un porte la tête du lion (**), l'autre celle du boeuf (***). Des têtes d'animaux et d'oiseaux représentaient ou la Divinité ou quelque chose de sublime ; quelquefois il y en avait aussi qui se rapportaient à des effets naturels ; par exemple, la tête d'un épervier désignait la saison qui précède immédiatement l'alluvion du Nil ; les éperviers arrivent du nord en Egypte à cette époque. Une tête d'huppe signifiait l'instant où le Nil se retirait; cette circonstance était signalée par le retour de ces oiseaux.

(**) Les prêtres égyptiens, sous le masque du Lion ou du Soleil dans toute sa vigueur, avaient placé l'allégorie de la Vengeance du mauvais Principe, symbolisé par la tête dégoûtante de sang que le prêtre tient dans sa main gauche. Voici encore un rapprochement du grade d'Elu et du Kadosch, que, dans la plus grande partie des rites, on réfère toujours à la Vengeance d'Hiram, le bon principe, quoique les enseignes communes à tous les Ch Croisés paraissent se référer à Jacques Molay.

(***) La légende de l'Abraxas à la tête de Bœuf, est « Chamai, Lacchus-Amolita Abraxas, Akecheioch, Mithama, Eom, Emol » ; ce qui s'explique ainsi : Dieu , délivrez-moi de mes peines , car je porte cet Abraxas.


Nous finirons cette matière par une dernière considération relative à la Maçonnerie. L'on veut que la fête même de St
Jean soit celle de Janus, car elle arrive précisément au solstice d'hiver; et de plus, le mot de Joannes, ayant quelqu'accord avec celui de januaa, porte, fit croire que, dans ces époques obscures, on a cherché à cacher aux initiés de la Rome moderne, par cette substitution, les mystères qu'ils professaient, et qui n'étaient que ceux de Janus ou du Soleil.

Sans partager l'opinion de ceux qui se sont livrés à ces savantes recherches, nous les donnons pour éclaircir les allégories chrétiennes et maçonniques.

La confusion dogmatique des religions égyptiennes, juives et chrétiennes, est facile à déduire même par les décrets des administrateurs de la police de l'ancienne Rome, qui regardaient tous ces cultes comme une même chose. De fréquens décrets du Sénat romain nous l'attestent; car, lorsqu'il voulut défendre l'exercice de la religion juive-chrétienne, le culte et les cérémonies des Egyptiens étaient toujours mis en avant des autres.

Ce fait démontre que
les institutions égyptiennes étaient mêlées aux judaïques et chrétiennes. Nous observerons que les premiers Chrétiens, à Rome, étaient toujours indiqués comme des Sectateurs de Moïse et des Israélites. Tacite, Annal, lib. 15, ch. 44, en parlant de l'incendie de Rome qui avait eu lieu sous l'empereur Néron, dit qu'on avait accusé les Juifs d'en être les auteurs, et que si on les avait condamnés, ce n'était pas parce qu'on avait la preuve du délit, mais simplement par l'opinion générale que les Juifs pouvaient être capables de ce délit à cause de la haine qu'ils portaient au genre humain par suite de leurs institutions. Cette opinion de Tacite n'est plus suivie de nos jours par les Chrétiens qui, avec une quantité d'écrivains ecclésiastiques, croient que Néron avait causé cet incendie pour se défaire des Chrétiens : tout prouve donc que les Anciens ne faisaient aucune distinction entre les Juifs et les Chrétiens.


La confusion et le mélange de sectes occasionna une conformité dans leurs cérémonies et même dans leurs superstitieuses légendes ; toutes avaient des prodiges et des miracles à vanter, qu'ils attribuaient à leurs fondateurs ; ces rapprochemens arrivèrent aux premiers siècles de l'Eglise romaine.

St Irenée soutient que les Basilidiens avaient établi dans leurs doctrines,
trois cent soixante-cinq cieux, qui étaient présidés par autant de Divinités, et que ce nombre était le résultat de la parole Abraxas; que le même résultat numérique était donné par les lettres qui composaient le nom de Mythras, tant respecté par les Mages, lorsque ce nom était écrit comme dans beaucoup d'Abraxas, Meitras; qu'en conséquence, ces deux mots présentent de la confusion.

Les auteurs qui écrivaient contre ce Saint-Père, ont fait observer qu'il y avait la même confusion chez les Chrétiens, et qu'ils adoraient le Soleil comme les sectaires dont nous venons de parler, d'autant plus qu'ils appelaient le Christ Soleil de justice immatériel, et que les mystères de Mythras se confondent totalement avec les mystères chrétiens; car St Justin, martyr, rapporte dans sa seconde Apologie en faveur des Chrétiens, et que nous traduisons fidèlement, que les Apôtres, dans les livres qu'ils laissèrent écrit, et que l'on nomme Evangiles : « Que Jésus avait fait connaître qu'ayant pris du pain après avoir rendu grâce, il avait dit .- « Vous ferez cette chose-ci en ma commémoration ; ceci est mon corps » , et ayant pris de même le Calice, après avoir rendu grâce, il avait dit : « Ceci est mon sang ». Et à eux seulement il le communiqua. (On entend parler des Apôtres.). Ce que, par une imitation suggérée par le mauvais Démon ( Chacun sait que la communion de Mythras a précédé de plusieurs siècles celle de Jésus. ), on a enseigné et pratiqué dans les mystères et initiations de Mythras; car vous le savez pour sûr ou vous pouvez le connaître à votre bon plaisir, que, soit dans les sacrifices, soit dans les mystères de la Divinité (St Justin confesse la divinité de Mythras.), on se sert de pain et d'eau dans un Calice, en y ajoutant et prononçant quelques paroles ».
 

Tertullien, dans son livre de Prescript. Hœret., dit de plus, que le Démon baptisait les fidèles en leur promettant l'expiation de leurs crimes par cette ablution; et que par-là, il les initiait à Mythras en les marquant au front, et faisant l'oblation du pain. Eusèbe, Hist. Eccl., liv. 7 , ch. 9 , nous indique que les fidèles, dès la naissance du Christianisme, allaient à l'autel pour y prendre le pain consacré.

Un prêtre le leur
remettait dans la main, et ils allaient chez eux (*) avec cette fraction de communion , en signe de la paix avec laquelle ils vivaient avec leurs frères.

(*) Ce pain sacré était conservé même dans la famille, et on en présentait à ses hôtes en signe de paix et d'amitié.


Le Concile de Laodicée, à son 44.e Canon, défend aux femmes de s'avancer elles-mêmes à l'autel, et, en 692, le Concile de Trulle porta la même défense aux hommes :
le prêtre leur remettait le pain consacré en main, et les femmes tendaient un lin blanc dans lequel le prêtre déposait la partie de communion qui leur était (*) destinée. Clément d'Alexandrie, Stromat. liv. I., St Cyprien, St Ambroise et St Augustin, Cont. Epi. Parmen, liv. 2, ch. 7, disent que l'Eucharistie se donnait à la main.

(*) Voilà la raison de l'institution des sept Diacres pour présider à la distribution de la table des veuves et des enfans dans la primitive Eglise.

Du temps de Justinien à Constantinople,
les enfans étaient conduits dans les Temples, afin d'y manger les restes de la Cène mystique. Nicephore et Calyste, liv. VII, 25, disent avoir participé à cette faveur dans le 13e siècle.

Observons à ce propos, que les premiers Chrétiens
donnaient au pain de la communion une forme humaine, aujourd'hui remplacée par l'impression d'un Christ sur l'hostie ; ce qui fit que les détracteurs du Christianisme en tirèrent la conclusion qu'ils se nourrissaient réellement de la chair et du sang d'un enfant, comme on le débitait des Juifs-Chrétiens lors de l'incendie de Rome au temps de Néron.

Nons trouvons dans Pierre Martir, dans Paw et dans Carli, Lett. Amer., que
la communion était en usage au Mexique ; elle se rapportait entièrement à celle des Chrétiens dont nous venons de parler.

Les
prêtres du Soleil formaient une grande statue avec la pâte de maïs qu'ils faisaient cuire ( Les pains de proposition des Hébreux étaient cuits particulièrement par les Lévites. ).

Le Grand-Prêtre, après une grande procession qu'il faisait avec cette statue, une fois rentré dans le Temple,
la rompait et en distribuait les morceaux au peuple qui les mangeait, et se croyait ainsi sanctifié comme jadis nos ancêtres qui avaient participé à la communion de Mythras et de Bacchus. Cette même cérémonie se trouve décrite dans St Justin. Apol. Ier.

Il y avait une conformité de plus au Pérou avec les mystères chrétiens : outre le sacrifice du pain, les prêtres trempaient les doigts dans une liqueur vineuse de maïs et, le regard fixé au Soleil, en faisaient des aspersions ; ce que les Juifs pratiquaient aussi.

Nous n'osons pas croire que ces communions américaines fussent d'institution chrétienne : le mot de Christ était inconnu aux Américains. Ne serait-on pas induit à croire que l'institution de cette cérémonie tient son origine du même type que la mosaïque ; car elle est le fac timile de la primitive communion juive que l'on donnait à la main. Voyez l'Exode, ch. XXOX, v. 23.

« Tu prendras aussi un pain, un gâteau à l'huile et un beignet de la corbeille où seront les choses tant levain, laquelle sera devant l'Eternel ».

V. 24 : « Et tu mettras toutes ces choses sur
les paumes des mains d'Aaron et sur les paumes des mains de ses fils, et tu les tournoieras en offrande tournoïée devant l'Eternel ».

Nous regrettons que cette pratique et cette cérémonie aient été
la cause d'une infinité de troubles et de massacres de la part des Chrétiens. Cette cérémonie est rappelée dans le grade du Rose-Croix, qui n'est d'aucun inconvénient, et qui n'a pas de rapprochemens avec les mystères de la chrétienté, ce que prétendaient plusieurs de ses détracteurs : elle pourrait, par ce que nous avons exposé, avoir été transmise directement des mystères de Mythras : la mort qu'on y pleure est toujours la mort astronomique du Soleil ; elle est pleurée par la crainte de la chute du Temple et par celle du dépérissement de l'Univers.

La
cérémonie de la Cène est très ancienne et était pratiquée lorsqu'on conférait le grade de perfection en Perse et à Eleusis.

La
Cène était une cérémonie dans les mystères de toute l'Antiquité; Jupiter et Hercule, à son apothéose, reçoivent la coupe de la main d'Hébé.

Au milieu de toutes ces pratiques, qui étaient communes aux Mages, Cabalistes, Gnosticiens, etc., le dogme était pour tous, que Dieu était incompréhensible, que son nom était
ineffable, innommable ; et d'accord, ils établirent, pour ainsi dire sans se connaître, l'adoration métaphorique dans son plus bel ouvrage, dans l'astre du jour, dans ce Soleil qui régit l'Univers visible par ses lois destructives et conservatrices, qui reproduisent, par ce contraste perpétuel, la continuation des êtres. Tous ces prêtres philosophes ont voulu donner dans l'image du Soleil le portrait du Créateur, qui, par ses lois fixes, était l'expression de ses volontés.

Cette science pure devint le principe des erreurs
du Paganisme ; on a personnifié et déifié Mythras , Mira, Osiris, Sérapis, Bacchus, Adonis et autres héros, comme on l'a dit. Les combats de la Nature, représentés par les symboles du Soleil, furent appliqués, par suite des erreurs, à de secondes Divinités fictives (*), et le vulgaire puisa l'idée de leur mort et de leur résurrection. Les Initiés seuls ne se trompaient pas dans leur application ; ce qui fit dire à Cicéron, de Nat. Deorum, lib. II, 24 :

 «
Un sens physique intéressant est renfermé dans des fables en apparence impies. »

(*) Le combat du Dragon par des Saints du Christianisme, n'était-il pas une imitation des légendes ci-dessus ? L'emblème de cette constellation fut métamorphosé en differens Diables, dont un Saint délivra telle ou telle ville ; ces traces du Paganisme se trouvent encore sur une infinité de clochers.

En vain
les Chrétiens romains voulurent faire croire que les initiés égyptiens adoraient les images et qu'ils étaient idolâtres; alors, comme aujourd'hui, on était convaincu que toutes leurs anciennes Divinités sont des emblèmes, et qu'Isis aux sept mamelles, environnée par une lionne, par un dauphin, par un aigle et par une salamandre, n'était, aux yeux de ceux qui savaient lire et comprendre ces emblèmes, que la Nature mystérieuse génératrice se liant aux planètes.

Chacun sait qu'
Isis représente la Nature, cette Divinité dont les miracles qu'elle opère tous les jours sont couverts d'un voile aux yeux des mortels. Les mamelles sont l'image de la fertilité, et les quatre animaux qui l'entourent représentent, le lion, la terre; le dauphin, l'eau; l'aigle, l'air; la salamandre, le feu.

28e partie

Posté par Adriana Evangelizt

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 15:57

 Ici on voit donc la similitude entre le culte de Sérapis et celui de Yeshoua, signe évident que l'Eglise catholique romaine initiale fut fondée sur les religions dites païennes et qu'elle en a pris tous les symboles...

 

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

26ème partie

25e partie

24ème partie

23ème partie

  1ère partie

CHAPITRE XV.

3

Cet écrivain a trouvé les Parsis divisés entr'eux et en querelle sur un point de cérémonie religieuse. On y disputait pour savoir : « Si le Penon (Le Penon est une pièce de toile de lin de neuf pouces, que les Parsis portent sur le nez en certains temps.) devait ou ne devait pas être placé sur le nez des agonissans ».

Ces deux opinions forment de nos jours deux sectes, l'une des anciens croyans, l'autre des réformateurs qui sont implacables dans leurs haines.

Si ces lois qu'on appelle lois divines
sont d'invention humaine, et si toutes sortent de l'imagination des hommes, on conçoit facilement pourquoi les hommes ne se sont jamais accordés à cet égard ; aussi on a disputé, on dispute, et l'on disputera toujours sur des choses qui ne sont pas exactes. A Surate, à Bombay, les Guèbres et les Parsis, qui ne se mêlent pas de querelles religieuses, vivent en paix ; renommés par la pureté de leurs mœurs, comme les anciens Mages, ils adorent un seul Dieu, prient tournés vers le Soleil, ainsi que la plus grande partie des Orientaux, révèrent le feu et détestent l'idolâtrie.

Comme la religion des Mages existe encore de nos jours, nous sommes presque obligé d'en donner quelques détails, même par la raison indiquée qu'on suppose que la Maçonnerie en tire son origine, et en particulier le rite persan, duquel nous parlerons en son temps. Mais revenons à notre sujet.

A-peu-près à l'époque où Jésus vivait, dans cette Perse d'où était sorti le dogme des Trinitaires, les Mages fidèles résolurent, pour rétablir en entier le culte et le dogme de l'unité de Dieu , que les Mages irréguliers et le peuple ignorant voulaient défigurer, de publier le code religieux apporté par Zoroastre de l'Egypte, et qui avait été toujours suivi par les Anciens, et qui était ainsi conçu :

« I. Il n'y a qu'un seul Dieu qui coordonna deux principes (*) pour la conservation et la perpétuité de ce qu'il a créé : la lumière et les ténèbres, source de vie et cause de mort. »

* Les critiques disent que le dogme de Rome moderne a emprunté des Israélites et des Perses l'unité de Dieu et les deux principes des Anges de la lumière et des ténèbres ; ils disent que le 2 octobre, une fête est établie en l'honneur des Anges de lumière ou Gardiens, et que les exorcismes, le baptême et d'autres rituels, fournissent des commémorations des Anges prévaricateurs ou des ténèbres.

II. Tous les hommes sans distinction sont fils et créatures de Dieu
; en conséquence, ils sont tous frères; de ce principe découle cet amour du prochain, lien de toute société civile, et qui s'explique en ne faisant point aux autres ce qu'on ne veut pas qui soit fait à soi-même. »

III. Les hommes
élevés à des conditions et grades supérieurs aux autres, ne doivent jamais se considérer comme sortis du cercle de l'égalité naturelle établie par Dieu même. »

IV. Le dogme à trois grades ou Ordres :
1.° Celui de Croyant ;
2.° Celui d'Elu ;
3.° Celui de Parfait.
Ces Ordres sont conférés par les Mages supérieurs respectifs.

V. L'initiation aux mystères sera précédée de la Purification par les quatre élémens et par des épreuves ; l'admission aura lieu après que les hauts Mages se seront assurés de la moralité du candidat et de ses progrès dans les sciences.

VI. Les grades sont distingués entr'eux par un
signe, un attouchement, une parole.

VII. L'instruction des néophites appartient aux Mages des Ordres relatifs ; elle s'exerce sur la physique, la géométrie, l'astronomie, comme les sciences les plus utiles à l'humanité. Les hauts Mages sont chargés non-seulement du culte, mais encore
de la police intérieure des Temples et de l'explication des emblèmes qui ne doivent rappeler que l'unité de Dieu, la lumière, et les ténèbres, ou leurs effets, la génération, la destruction, la régénération sous les emblèmes du Soleil, des Etoiles, de la Lune ( Nous conservons ces emblèmes, et les mêmes doctrines.) et du Feu ».

L'exacte conformité de ces dogmes est prouvée par saint Augustin contre Manès, par Baronius et par Fleury.

Une des plus fortes raisons qui portèrent les Mages à la publication de ces statuts, était
la dépravation des prêtres dans toutes les religions portée au-delà de toute croyance, et propre à détruire même les institutions des prêtres égyptiens, origine de celles de Perse. De grandes révolutions produisirent à Thébes et à Babylone cette corruption sacerdotale. Hérodote nous apprend que les prêtres de ces villes avaient l'infamie de faire conduire et introduire chez eux toutes les nuits les plus belles femmes ; ils racontent que, lorsqu'ils en avaient des enfans, ils osaient dire au peuple qu'ils étaient les fils de leurs Divinités.

Un certain Mundus,sous l'Empire de Tibère-Claude, porta
un coup mortel à la religion et aux mystères égyptiens, transplantés et établis à Rome. Ce jeune libertin convoitait et voulait séduire Pauline, dame romaine, femme de Saturnin, alors gouverneur de Syrie ; ne pouvant parvenir à ses fins, il s'entendit avec les prêtres d'Isis, qui firent croire à Pauline que le Dieu Anubis désirait, dans la nuit, avoir un entretien avec elle ; la dame, très dévote et très crédule, s'y prêta, et se rendit la nuit au Temple.

Mundus satisfit sa passion
en se déguisant ; mais il eut dans la suite l'indiscrétion de se vanter du piège tendu à sa victime. Pauline, blessée dans son orgueil, se crut déshonorée et découvrit cette infamie à son mari. Saturnin en instruisit l'Empereur qui fit raser le Temple, pendre les prêtres et exiler Mundus.

Les Mages Perses cherchaient à
arrêter la corruption du Sacerdoce ; ils mirent tout en œuvre, mais inutilement. Ce fut alors, selon différens auteurs, que le nouveau dogme Trinitaire, rattaché à la saine doctrine de Jésus, se répandit plus qu'ailleurs en Asie, par le moyen des Juifs voyageurs. Néanmoins la Syrie ne fut aucunement envahie par ces doctrines.



CHRÉTIENS DE SYRIE.

 

Les Chrétiens de Syrie qui sont encore assez nombreux, ont leurs Evêques depuis 13oo ans; ils sont nommés par le Patriarche d'Antioche, et en ont une exacte chronologie. Ces Chrétiens ne différent de ceux de Rome qu'en ce qu'ils n'admettent comme Sacremens le Mariage, ni l'Extrême-Onction, ni même la Confirmation.

Ils regardent comme fabuleuse la doctrine du Purgatoire, et celle de la Transsubstantiation ainsi que le culte des images comme idolâtre.

Ils prétendent que Jésus-Christ parlait le syriaque ; c'est dans cette langue que les Evangélistes, d'après leur dire, laissèrent les Saintes Ecritures et Evangiles qu'ils possèdent. Ils disent que la preuve que Jésus parlait leur langue, c'est qu'il s'en est servi au dernier instant de sa vie, dans le moment où les hommes qui connaissaient plusieurs langues, préférèrent toujours de s'exprimer dans leur idiome natal.

D'après eux, les Chrétiens latins conservent des mots syriaques que Jésus avait prononcés, et S.t Marc les rapporte tels qu'ils sont au ch. V.,. 41 : Talitha-Cumi , qui signifie : « Petite fille, je dis lève-toi ». Et au ch. VII, v. 34 : Hephphatah, qui veut dire: « Ouvre-toi ». Et au ch. XV, v. 34, où Jésus, avant de terminer sa carrière, dit : « Eloï, Eloï, Lamma Sabacchtani », qui s'explique : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné » !

Ces Chrétiens vivaient tranquilles , lorsque Vasco de Gama, en 1503 , s'introduisit en Syrie, et en rendit compte à la Cour de Rome, qui s'empressa de les attirer à sa domination. En 1699, dans un synode tenu à Diamper, et qui fut présidé par Alexis de Mengis, on combattît inutilement leur doctrine ; ils
refusèrent de se soumettre aux Papes, qu'ils n'ont jamais voulu reconnaître pour chefs de leur croyance : ceux-ci cherchèrent à les convertir par la force, mais ils n'obtinrent gain de cause que pendant quelques années, et seulement chez les Syriens qui habitaient les bords de la mer. Les fidèles emportèrent dans les hautes montagnes leurs livres sacrés qu'ils conservent encore religieusement, ainsi que leurs prières anciennes qui se font dans leur langue. (Voyez ce qu'en ont écrit Buchenam et Lavother, Esq. Londres 1827, dans le Catholicisme.)

 

 

CHAPITRE XVI.


Les noms de Dieu unis dans les Abraxas avec les emblèmes égyptiens Lettre d'Adrien sur le mélange du culte de Sérapis avec celui du Christ. — Médailles qui constatent que les Empereurs professaient la religion chrétienne et la payenne en même temps. — La Croix, symbole de l'immortalité. Croix découverte dans le Temple de Sérapis, cause de querelles entre les Payens et les Chrétiens. — Du Symbole de Sérapis et de son Allégorie ; ses rapports avec la Maçonnerie et avec le Culte égyptien. —St Pierre calqué sur Janus, les douze Apôtres sur les douze Divinités qui présidaient aux mois payens. — Les Evangélistes, emblèmes des quatre Saisons. — Idées confuses chez les Romains des Religions égyptienne, juive et chrétienne. — Des Basilidiens. — Les Mystères de Mythras confondus par St Irenée. — Confusion de la Cène de Mythras avec celle deJésus.—Les Démons administrent le Baptême. — Cène des Roses-Croix. — Adoration du Soleil commune aux Religions anciennes. — Culte de la Nature très répandu dans l'Egypte.


MÉLANGE DES CULTES ET DES HÉROS.


SAINT IRENÉE, St Epiphane, St Jérôme, ont écrit que les Gnosticiens, les Basilidiens et les Valentiens ont confondu le symbole du serpent Sérapis ou la Divinité du Soleil avec Jésus-Christ et avec les divinités égyptiennes et grecques. Nous exposons quelques-uns des faits qui corroborent cette opinion.

Les premiers Chrétiens ont mélangé leur théologie avec celle des religions existantes, et ce qu'il en est resté est presqu'impossible à débrouiller et à séparer d'avec le culte égyptien , babylonien et juif. Les savans qui entreprirent les rapprochemens des anciennes institutions chrétiennes, juives, babyloniennes, égyptiennes, et l'explication de leurs emblèmes n'y trouvèrent que les traces de l'ancien culte du Soleil. Les cabinets de l'Europe possèdent un nombre presqu'infini de ces pierres gravées, appelées Abraxas, avec les noms du Dieu des Juifs, de Jao, de Jéhovah, de Sabaoth, uni avec le mot Abraxas, dont nous tâcherons d'expliquer la valeur et le sens mystérieux. Quelques pierres contiennent, indépendamment des noms de Dieu, des inscriptions inintelligibles et des figures chimériques avec des têtes de bœuf, d'épervier, d'aigle, de lion, d'homme, de singe, de serpent, de chien, etc. etc. Quelquefois ils ont des noms cabalistiques unis aux symboles d'Isis, d'Osiris, d'Harpocrate ou d'un Scarabée.

Les Saints-Pères, qui n'étaient pas initiés aux mystères des Egyptiens, ont cru que toutes les différentes sectes qui avaient de ces Abraxas étaient idolâtres et q
u'elles confondirent leurs Divinités, lorsque chez toutes, le Sacerdoce fut d'accord dans l'adoration d'un Dieu unique sous les emblèmes du Soleil, qui servait à se figurer l'Être Suprême par excellence. Les premiers Chrétiens quoi qu'on en dise, en usaient de la même manière ; c'était par le symbole du Soleil Sérapis, qu'ils hononaient et représentaient la Divinité avec leurs autres co-religionnaires.

Une lettre d'Adrien Auguste, nous prouve que
le vulgaire croyait que toutes ces sectes mêlaient et confondaient leurs Divinités. Cette lettre est adressée à Servien , Consul ; elle est extraite de la Vie du tyran Saturnin, par Vopiscus :

« J'ai appris, mon cher Servien, que l'Egypte que vous m'avez tant louée, est d'une volubilité qui lui est entièrement particulière, volant après toute nouveauté. Ceux qui adorent Sérapis sont Chrétiens, et ceux-là le sont à Sérapis qui se disent Evêques de Christ, quand même leur Patriarche arriverait en Egypte ; par les uns il sera forcé d'adorer Sérapis, tandis que les autres le forceront d'adorer le Christ; il n'y a là aucun des Princes de la Synagogue des Juifs, aucun de Samarie, aucun prêtre des Chrétiens ou Mathématiciens, aucun Aruspice ni Baigneur (Il paraît qu'à cette époque, les Baptiseurs ou Baigneurs faisaient encore une secte à part des Chrétiens et des autres. ). »

Ce document historique n'ayant point été controuvé, prouve que
les sectateurs de Sérapis, de Moïse, du Christ et leurs hiérophantes honoraient le symbole de Sérapis, emblème de Dieu, et qu'un Patriarche était souvent obligé de servir au culte de différentes croyances et rites, et que le Baigneur ou celui qui baptisait à une dignité distinguée de l'Aruspioe, du prêtre chrétien et autres , etc., etc. ; ce que nous avons observé parlant de Jésus et de Jean le Baptiseur.

Le
mélange du culte de Sérapis avec celui de Jésus la profession de différens rites, est tellement marquée au commencement du Christianisme, qu'on ne peut aucunement en douter. Il est démontré par les médailles que l'on conserve dans les cabinets , que les Empereur professaient indistinctement plusieurs cultes : celles de l'Empereur Julien sont communes ; on en trouve de Constantin-le—Grand, du temps même qu'il protégea les Chrétiens ; elles sont accompagnées des Divinités payennes. Nous en donnons une de l'Empereur Constantin, Chrétien de religion , père de Constantin, et qui dut l'Empire aux Chrétiens : d'un côté est son buste, et de l'autre le Dieu Anubis. Cette médaille se trouvait dans le cabinet du père Albert.

Observons que le mot Sérapis est composé de sept lettres, nombre
mystérieux relatif aux planètes et à l'astronomie, et de plus que le symbole de Sérapis uni à la Croix, a servi d'allégorie à plusieurs religions ; il est conservé aussi dans quelques rites et Ordres maçonniques, même dans le Cabaliste.

Sérapis présidait à la santé, comme Esculape ; tous les deux portaient le muid sur la tête : Sérapis était appelé aussi Sérapis-Jupiter. On le
substituait quelquefois à Pluton. Il représentait par-là, trois personnes distinctes, qui n'étaient autre chose que le Soleil, emblème de l'Architecte de l'Univers. Outre les significations données à la Croix par les prêtres égyptiens, elle était le symbole de l'immortalité ; c'est ce qui explique pourquoi la plus grande partie des Dieux égyptiens en portaient une à la main.

Ce symbole amena une discussion très curieuse, qui s'éleva entre les Chrétiens et les Payens d'Egypte, et qui prouve le mélange de ces deux cultes. Socrate le Chrétien, dans son Histoire, lib. 9, nous fait savoir que lors du sac du Temple de Sérapis, on trouva dans les lettres qu'on appelait sacrées et qui servaient à l'usage de la langue sacerdotale, la figure d'une Croix.

Les
Chrétiens soutenaient que cette Croix appartenait à Jésus-Christ; les Payens prétendaient qu'elle était commune à Jésus-Christ et à Sérapis.

Remarquons que le culte de Sérapis, même d'après Clément d"Alexandrie, avait été
établi avant les Ptolémés et avait par conséquent précédé de longue date, celui de Jésus-Christ.

Sérapis était, selon plusieurs auteurs, le
Pluton des Egyptiens; on l'a représenté aux portes de l'Enfer avec la Croix à la main, symbole de l'immortalité. Le Christ, après sa mort, sort triomphant des Enfers (*), et tient dans sa main une Croix qui n'est plus celle de sa passion.
L'un et l'autre symbolisent le Soleil. L'un et l'autre président à la santé et chassent les maladies.

(*) Ticon Brahé, dans son Système Magique, donne à Jésus la Croix de l'immortalité. Il place dans son Tetragramaton le nom de Jésus, relatif aux nombres mystérieux et au rite cabalistique. Ce même auteur, né à la moitié du 16e siècle, astronome de la plus haute considération, dans le susdit ouvrage, unit dans l'emblème de la Croix les douze Signes du Zodiaque, que l'on dirait représentant un Christ.


Nous renvoyons nos lecteurs à Elden, de Hist. ancien, liv. 2, ch. 34. Ils admireront les miracles que Sérapis opéra à différentes époques.

Cicéron disait aussi que de toutes les allégories, la plus célèbre, la plus ancienne, la plus répandue était
celle du Soleil au solstice d'hiver; elle le fut chez presque toutes les nations et dans toutes les religions. Le genre humain était frappé par la crainte de voir périr le Soleil, arrivé alors au plus bas de sa course. L'accroissement des jours devait être regardé comme un triomphe du bon principe sur le mauvais; triomphe que le vulgaire ignorait être procuré par les lois éternelles de la nature toute puissante ; ce qui causa l'origine des mystères, de la mort et de la résurrection d'Osiris, d'Adonis, de Mythras et de toutes ces Divinités qui se succédèrent et qui donnèrent naissance en différentes régions à des cultes tous différens. Voici les moyens avec lesquels on a pu expliquer la mort et la résurrection fictive de Bacchus, venant de l'Orient ; voilà comme on a expliqué ses conquêtes et ses voyages qui ne diffèrent aucunement de ceux d'Osiris, ni de ceux de toutes les autres Divinités qui ont représenté cette allégorie.

Nous prions notre lecteur de se persuader que, si nous donnons une si grande étendue à l'histoire de toutes les sectes chrétiennes lors de leur apparition, ainsi qu'à leurs institutions, rites et doctrines, ce n'est aucunement pour entretenir nos Frères de querelles et disputes théologiques aujourd'hui oubliées, mais simplement pour démontrer que
toutes ces sociétés chrétiennes avaient leurs institutions et leur dogme particulier, que toutes se sont confondues avec les dogme et initiation égyptiens ; et que, dans toutes, il y a des traces de l'initiation maçonnique du jour de la morale des emblèmes et des signes usités par cette fraternité; enfin, que les anciennes sectes chrétiennes suivaient toutes le culte emblématique du Soleil. Nous invitons nos Frères à se procurer le poème de la Maçonnerie ; ses notes sont d'une érudition toute particulière ; elles éclairent le système fabuleux des Divinités anciennes.

Les idées
sur le Christ et sur Sérapis ne furent pas les seules qui existassent au temps des premiers Chrétiens. On trouve encore une infinité de rapports entre le culte de Jésus et celui du Soleil mystique, qui servent, malheureusement pour la religion de Rome, de retraite et d'asile à l'incrédulité moderne (*).

(*) L'auteur du Voile levé, trouvé qu'Eve est appelée Isé, Isis en hébreu, et que sa véritable signification est femme. Il ajoute que le Planisphère céleste nous montre la légende du Serpentaire qui précède Isis, poursuivie par un homme armé. Les écrivains de la Bible ont pu faire leur Isé tentée par le Serpent, et chassée du Paradis par l'Ange armé du glaive. Le même auteur, pag. 153, se plaint que M.r Bonneville regardât comme synonymes les noms d'Hesus, Isis, Josué , Jésus. Le premier était une Divinité druide, le second égyptienne. Les deux autres étaient des noms propres qui servirent à l'Histoire juive. Les rapports entre ces noms et leur mélange , se lit dans l'Esprit des Religions, pag. 42 ou 50.

27 ème partie

Posté par Adriana Evangelizt


 

 

 

 

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 11:36

 Dans ce passage, il est question des Mages, de Mythras et de Zoroastre. Vous verrez les similitudes entre ce qu'avaient instauré les Lévites dans leur Institution ainsi que l'Eglise catholique Romaine, notamment la fête du 25 décembre où soit-disant Yeshoua serait sensé être né. Vous verrez aussi que ce que prêchaît les Mages était fort ressemblant à ce que prêchait le Galiléen, notamment le Aime ton prochain comme toi-même... ce qui nous incite fortement à penser que la Grande Âme du Libérateur s'est bien incarné en Zoroastre aussi après Hermès et tant d'autres... la dernière Incarnation étant bien entendu celle qui eut lieu en Palestine voilà plus de deux mille ans. A quand la prochaine ? A moins qu'elle n'ait déjà eu lieu...

 

 

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

25e partie

24ème partie

23ème partie

  1ère partie

CHAPITRE XV.

2

DES BASILIDIENS


Les Basilidiens paraissent absolument sortir des Esséniens et être mélangés avec les Gnosticiens.

Basilide disait à ses adeptes : « Vous devez tout connaître, et personne ne vous connaîtra ».

Il nous reste de leur ancienneté, des monumens dans
les Abraxas qui renferment des signes mystérieux et que nous rapporterons en son lieu. Le nom d'Abraxas, qui se trouve gravé sur une quantité de pierres des premier et second siècles de l'ère chrétienne, donne en lettres grecques la valeur de trois cent soixante-cinq , le même nombre des degrés du fameux cercle d'or du tombeau d'Orcmaudyas, toujours relatif au cours annuel du Soleil. La cuirasse de Pharaon-Amasi, consacrée à Minerve dans l'île de Rhodes, était remarquable par la trame, dont le fil était tordu en trois cent soixante-cinq autres, allusion à la durée de l'année ; preuve nouvelle que les religions anciennes doivent leur origine à l'Astronomie.

Les Basilidiens avaient deux images au lieu d'une seule, comme les Gnosticiens; l'une avait barbe, et l'autre sans barbe ; ces simulacres étaient allégoriquement honorés par eux.

St
Irenée a cru que c'étaient les images de Jupiter et de Minerve, et s'en est prévalu pour les accuser d'idolâtrie. Basilide obligeait ses Disciples à se taire pendant cinq ans, comme jadis les Disciples de Pythagore. Il croyait ce temps nécessaire à la préparation de l'initiation et pour être à même de recevoir la Gnosin ou la science humaine. Un seul entre mille était admis au sanctuaire, à la connaissance de ce qui regarde la Divinité ; et sur dix mille initiés, deux seulement étaient agréés pour participer entièrement à la révélation entière de tous les secrets arrachés à la nature. Ces sectes étaient toutes des écoles de philosophie.

M. Ouvaroff croit que dans l'initiation supérieure, en parlant des mystères anciens, on devait se borner à
démontrer l'unité de Dieu et l'immortalité de l'âme, par des argumens philosophiques ; ce qui paraît en opposition aux témoignages suivans.

Clément d'Alexandrie, Strom. V, 2, dit expressément, en parlant des grands mystères : « Ici finit tout enseignement, on voit la
nature et les choses ».
Ce qu'on ne peut révoquer en doute, c'est que, lors de l'existence de ces premières sociétés, que nous appelerons toujours
juives - chrétiennes , les notions de morale étaient très-répandues et connues du vulgaire; et si elles eussent fait l'essence des mystères, elles ne pouvaient aucunement mériter les magnifiques éloges des hommes, des savans de l'antiquité, qui ont cru que dans ces sociétés il existait la révélation des sublimes vérités, et que leur institution en était l'unique objet.

Après cette remarque, il est très-évident que
ces sociétés et leurs mystères auraient cessé d'exister du moment où les vérités secrètes eussent été enseignées publiquement; et pour lors, Pindare, Platon, Cicéron, Epictète n'en auraient aucunement parlé avec tant d'admiration, si le Hiérophante s'était occupé de leur apprendre avec tant d'apprêts et avec tant de secret, ses opinions, ses doctrines et celles de son ordre et société, lorsqu'on eut pu trouver et apprendre tous ces enseignemens dans des livres et dans des écoles publiques. Observons qu'à ces époques , la morale et la philosophie avaient atteint un si haut degré d'élévation, qu'aucune notion sur la première ne pouvait rester inconnue et inaccessible; il paraît, pour lors, que, dans l'initiation de ces sociétés, on devait découvrir aux initiés de grandes vérités morales et philosophiques, cachées au vulgaire, conservées par des traditions orales qui remontaient au premier âge du monde. Ces connaissances, placées au milieu du polythéisme, formaient l'essence et la doctrine secrète des mystères.

Cette hypothèse concilie
les contradictions apparentes du système religieux des Anciens sur la matière et sur l'âme, et s'accorde parfaitement avec les traditions orales des Croisés, et en particulier des Templiers, qu'on prétend être les instituteurs des Maçons. Il faut remarquer ici que plusieurs Sts-Pères de l'Eglise donnent des notions très-intéressantes sur les mystères, et en font tour-à-tour des éloges brillans ou des peintures odieuses.

St Clément d'Alexandrie, qui passait pour avoir été initié, et Eusèbe, Prepar. Evang. II, 2, tantôt leur prêtent
le but le plus frivole et même le plus honteux, les transforment en école d'athéisme (cohort ad Gentes), tantôt ils prétendent que les vérités qu'on y enseignait avaient été dérobées par les philosophes à Moïse, à Salomon et aux Prophètes (Strom. V, page. 650); et même, selon ce dernier, ce sont les philosophes qui ont établi les mystères (Strom. V, page. 681). Tertullien, plus logicien, en attribue l'invention au Diable (de Preser, ad Hoeret. 40.) Arnobe, Athenagore et S. Justin en ont tous parlé de la même manière.

Leurs éloges et leurs blâmes peuvent être également vrais, sans en être moins désintéressés. Ici il faut distinguer deux époques. Il est certain que
de grands abus s'étaient glissés dans les mystères. La corruption avait commencé à répandre quelques notions sur les cérémonies qui s'y pratiquaient, et l'indiscrétion des mystes avait divulgué des symboles ; tout tendait à profaner les mystères déjà déchus de leur dignité primitive. Mais si nous nous rapportons aux temps où les mystères fleurissaient, les témoignages en leur faveur sont unanimes; partout ils sont présentés comme l'origine des arts, des sciences, des lois. Il est bien naturel que ces mystères étant l'appui du polythéisme après la corruption sacerdotale, les Saints-Pères, qui suivaient une doctrine différente, les regardaient comme les foyers de l'erreur, et ne pouvaient dans leur intérêt mettre assez d'ardeur à les discréditer.

Après
les divulgations et le discrédit par les ennemis de la science, il est facile d'en déduire que les emblèmes religieux égyptiens, grecs, juifs, chrétiens, gnosticiens, de la Cabale, romains et autres, n'étaient intelligibles qu'aux seuls initiés (En preuve que les emblèmes qui dérivaient de la religion égyptienne étaient mystérieux à tout autre qu'aux initiés, on lit dans Eusèbe , de Prep. Evang., lib. II, « qu'entre les prêtres égyptiens, il y avait une caste qui ne s'occupait, même au temps de Joseph l'historien, que de l'interprétation des hiéroglyphes. » Le Sacerdoce et l'initiation étant perdus, ont donné lieu à établir mille erreurs.) ; c'est ce qui amène le vulgaire à se former à cet égard des systèmes de théologie sur le polythéisme. Nous avons dit que les secrets des initiés étaient consignés oralement ; le temps, les révolutions, les guerres ont fait perdre une partie de ces doctrines ; il n'est resté dans les Temples que leurs enseignes. Le vulgaire, qui n'approfondit jamais rien, en établissant sa théologie, a cru voir dans ces emblèmes des signes d'idolâtrie, et en fit des religions monstrueuses. Il y a des critiques qui pensent que la religion de Rome n'en a pas été exempte.

Il résulte de ce qui précède, que
des peuples entiers se sont formé un système à leur gré de la Divinité apparente ; ils établirent des légendes et des heureuses nouvelles, pour donner quelqu'ombre de raison à un culte qui n'était plus soutenu par la tradition orale des initiés anciens, qui se trouvait inconnu au vulgaire, et qui devint par-là absurde et monstrueux.

La généralité des Philosophes égyptiens, grecs, romains, comme aussi
les Saints-Pères se firent un système à part, et les sentimens des uns détruisirent souvent ceux des autres.


DES MAGES


Une religion très-répandue dans l'Orient, et de laquelle plusieurs autres sont sorties, fut celle de Mythras dont les initiés s'appelaient Mages. Plusieurs savans ont même cru, peut-être trop légèrement, que la légende sacrée de Jésus n'était qu'une imitation de celle de Mythras, par la ressemblance des mystères de la naissance, des pérégrinations, des prédications, des travaux, de leur mort, de leur résurrection, et que ces deux religions n'étaient dans le fait que les divers aspects du Soleil relativement à notre terre. Suivant d'autres opinions, les mystères maçonniques en tiraient leur origine.

Les mystères de Mythras étaient représentés dans un
antre sacré, l'époque en était fixée au vingt-cinq décembre, au moment où les prêtres voyaient paraître, à minuit, la constellation de la Vierge qui ouvrait à son déclin l'année en donnant la naissance au Soleil qui paraissait comme un enfant s'appuyant sur son sein maternel.

Plusieurs rites maçonniques ont conservé le grade de Mage, il figure pour l'avant-dernier échelon
dans le système des Illuminés, et pour le dernier dans celui de la stricte obtervance, il se trouve dans différens autres systèmes en Allemagne plus qu'ailleurs; c'est ce qui a induit plusieurs écrivains à croire que la Maçonnerie n'était que la religion des Mages.

Le mot Mage dérive de
Mog, qui, dans la langue ancienne des Persans, signifie adorateur ou prêtre consacré au Soleil.

L'objet apparent de cette religion était l'adoration de cet astre ; or, comme les religions conservent, malgré elles, leurs anciennes affinités et consanguinités, ainsi dans les Evangiles, ce sont
des Mages qui arrivent à Bethléem adorer Jésus, ce qui fit croire à des critiques que Jésus ne pouvait être que l'allégorie du Soleil (L'allégorie du Soleil et son emblème, conservé dans tous Temples maçonniques, est conservé encore de nos jours par des corporations sacerdotales, comme par les Jésuites : la médaille (Planche II, n.° 15) frappée pour le Chapitre major de St Thomas-d'Acquin, en 1789, lors de l'exaltation au royaume d'Espagne de Charles IV, qui porte un Soleil rayonnant de lumière, emblème de son culte, est une preuve que le Sacerdoce chrétien ne l'a pas oublié.), car le culte de cet astre était aussi le seul apparent qui existât chez les Mages.

Le culte du Soleil, très-ancien en Orient, se perd dans l'antiquité, on
ignore son origine et l'on doute même que Zoroastre en soit l'instituteur ou leréformateur; car ce nom même signifie l'ami du feu, de la lumière ; aussi des auteurs ont-ils cru que par l'explication de de ce même nom, on avait voulu désigner une société religieuse; ils pensent que Zoroastre n'a jamais existé, s'appuyant sur ce que son histoire est remplie de miracles, d'apparitions de la Divinité, d'Anges, de Démons; en second lieu, parce qu'elle est écrite en style tout-à- fait oriental ; ils prétendent encore que l'Histoire de la Création du Monde a quelques analogies avec celle de l'Israélite Moïse, de même que ses prières ressemblent un peu à celles du roi Psalmiste. Nous n'entrerons pas dans ces sublimes questions de suprématie qui partagent tant de savans, nous adopterons l'existence de cet homme, croyant qu'il peut avoir établi le culte du Soleil et même avoir écrit tout ce qu'on lui attribue.

Zoroastre néanmoins, comme Moïse, pour affermir son pouvoir par le culte, publia qu'il avait reçu son Code de Dieu en personne, ce que des faiseurs de religions imitèrent postérieurement.

Ce code, une fois reçu, fut enfermé dans le sanctuaire du Temple, la Bible, l'Alcoran le furent de même; le code de Zoroastre
devenu sacré n'a pu plus être communiqué, ni aux profanes ni aux étrangers.

Ainsi que dans plusieurs cultes, les Mages devaient lire à toutes les fêtes quelque passage de cette Ecriture-Sainte aux fidèles, et Zoroastre l'écrivit avec les caractères de cette langue perse qui se perdit après Cyrus.

Ce code est connu sous le nom de Zend - Avesta ; il est
divisé en deux parties , comme le Deutéronome et le Lévitique.

La première traite du devoir de tous les hommes en général, et en particulier des hommes religieux. La seconde traite de la liturgie et des cérémonies dans le culte.

Tous les écrits attribués à Zoroastre sont compris dans le Zend-Avesta. Jadis ils étaient au nombre de vingt-un, dont
sept traitaient de la Création du Monde, sept de morale et de politique et sept de la physique et d'astronomie. Selon Bundari, les livres de Zoroastre remplissaient 12 000 peaux de bœuf. (Pastoret, Zor. Conf. Mahom.) Selon l'opinion la plus accréditée, son dogme et sa doctrine existaient en Assyrie et à Babylone longtemps avant la fondation de l'empire des Perses, ce qui prouve sa haute antiquité.

Les Mages, depuis que l'histoire en fait mention ,
firent une caste à part du peuple, comme les Lévites d'Israël : un Lévite, un Mage naquit toujours d'un Lévite et d'un Mage. Comme les anciens Patriarches juifs (D'après l'Hexaméron de St Eustache, Abraham avait épousé sa sœur. Les prêtres égyptiens épousaient même leur mère ; néanmoins la nature ne rétrograde qu'avec peine : l'on sait qu'à Athènes aussi on pouvait épouser sa sœur.), les Mages se mariaient avec leurs sœurs et leurs filles, les fils avec leurs mères, en cas de décès du père. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner que le Patriarche Loth épouse ses deux filles à la fois. Il paraît que les privilèges de ces castes et leur religion n'ont eu qu'un même berceau ; car comment expliquer l'analogie frappante qui existe dans leurs coutumes?

La caste des Mages, à son origine,
comme celle des Lévites, était peu nombreuse ; par la suite, elle se multiplia extraordinairement ; au commencement, elle ne possédait que des bourgs. Peu après, elle obtint des villes ; arrivée par-là à un haut degré de force physique, les Mages et les Lévites, se fiant sur leur nombre, cherchèrent des révolutions, intriguèrent contre les gouvernements et les Rois.

Sozamène II, pag. 73, dit que la caste des Mages était anciennement divisée en trois classes : 1° les Erbids, prêtres apprentis; 2.° les Mobids, professes-maitres; 5."les Destours-Mobids, prêtres accomplis (Maîtres Parfaits).

Aujourd'hui, aux Indes orientales, ces classes se subdivisent ainsi :

1° Les Erbides, qu'on initie par la purification de l'eau et du feu , professent les études relatives aux
initiations, étudient les cérémonies, et les jours de fête lisent au public l'Izechne et le Vendidal, qui traitent des devoirs des hommes. Lorsque, par l'exercice de ces premières fonctions sacerdotales, par leur zèle, par leur étude, ils se trouvent instruits, ils deviennent
2.° Mobids. C'est cette classe qui s'occupe de l'interprétation des autres livres de Zend-Avesta, écrits dans l'ancienne langue. Si, après un certain temps, le Mobids n'arrive pas à expliquer et comprendre ces livres , il entre dans les
3.° Destours. Cette classe se borne à l'étude de la loi du Zenda et du Pehlvi, c'est une classe stationnaire; le Mobid qui a pu expliquer et entendre les autres ouvrages du Zend-Avesta devient
4.° Destours Mobids. Il est à la tête des Mobids : de cette quatrième classe, les plus savans et les plus anciens deviennent
5.° Destours de Destours qui
équivalent aux Grands-Prêtres juifs et aux Evêques chrétiens, ils décident des points difficiles et de la loi divine, qui, comme dans toutes les religions, est écrite aussi obscurément que possible. Les sages législateurs des cultes ont toujours écrit de manière que partout il faut des interprètes. Les Destours des Destours décident les cas de conscience, et en vertu de cette grâce spéciale que Dieu leur a accordé en personne, les croyans leur paient la dîme. Il paraît que partout où il y a des interprètes de la loi divine, on ne dispense pas gratuitement les dons célestes.

Un Apôtre de Jésus en a fait un devoir à ses frères, qui ne se sont guère mis en peine d'observer, en leur disant : Date gratis quod gratis accepistis.

Les préceptes du Zend-Avesta sont simples,
ils sont ceux de la loi juive et chrétienne ; c'est Dieu même qui parle :

« Il y a moi, seul Dieu. Il y a deux principes, un bon, l'autre mauvais ; lumière et ténèbres. Ne changez ni le culte ni les formes de prières; ne vous emparez du bien des autres ; ne dites pas de mensonges ; ne souhaitez pas des choses impures ni de vengeance ; oubliez les injures; purifiez-vous de toute faute par l'ablution; n'approchez pas votre femme lorsqu'elle est impure, ni lors des grandes fêtes; ayez confiance dans la bonté de Dieu ; attendez le jour de ma manifestation et soyez toujours préparé ».

La morale prêchée par les Erbides est la
charité ; l'honnêteté, l'oubli des injures, le mépris des voluptés corporelles, du faste, l'obligation de fuir le mal, d'embrasser le bien, d'aimer, honorer et servir Dieu. Ils conseillaient la méditation, la crainte de Dieu, enjoignaient de consulter la Providence dans toutes les actions, défendaient le vol, etc. On voit, d'après la morale des Mages, que l'amour de la vérité était la fin de leur système religieux et philosophique, et que la pratique de la vertu est la fin de leur système législatif, but que tous les législateurs religieux se proposèrent. Peu importe, pourvu que vous adoriez Dieu et que vous aimiez votre prochain, que vous soyez instruit dans vos devoirs par un Mage, par un Hiérophante, par un Patriarche , par un Muphti, par un Prêtre ou par un vénérable Maître en chaire.

Voilà comme le Dieu de Zoroastre prescrit les devoirs aux Mages :

«Ne vous souillez pas ; instruisez les ignorants ; bénissez les mariages ; fréquentez vos Temples : méditez avec respect le Zend-Avesta qui doit seul être votre loi ; que ceux qui voudraient l'adultérer soient punis étemellement par le Ciel ».

Les préceptes des Archi-Mages sont les suivans :

« Ne soyez ni ambitieux ni vains; relevez la dîme des peuples; soyez miséricordieux, c'est le plus bel emploi des richesses que le Ciel vous accorde ; lavez-vous souvent; ayez votre habitation prés du Temple pour y entrer sans être aperçu ; surpassez les autres Mages en vertu et en connaissances de la vraie science; ne craignez que moi, Dieu ; reprenez les méchans. de quel rang qu'ils soient, sans indulgence ; portez la vérité devant les Souverains; souvenez—vous de moi, Dieu, jusqu'à la consommation des siècles qui sera faite par le feu ( Le dogme du Jugement et de la Fin du Monde a été enseigné chez les Chrétiens bien après celui des Mages.). Ainsi soit-il ».

Nous croyons inutile de faire sortir des comparaisons de ces préceptes, avec ceux transmis oralement aux initiations égyptienne, juive et chrétienne.

Le temps , qui altère et change tout, malgré la simplicité de ce dogme, amena des hérésies, comme nous le verrons à l'article de Mânes. Dès-lors les Mages se divisèrent, s'anathématisérent réciproquement. Le sujet de la question était sur la priorité dans l'existence
des deux principes, bon et mauvais, et sur celle de savoir si les deux principes étaient co-éternels avec l'Etre premier, Dieu. La philosophie du Zend-Avesta passa dans l'Asie occidentale et en Grèce, chez les Persans, chez les Arabes, chez les Juifs ; pour ce dernier peuple, composé de pasteurs paresseux et ignorans, il fallut, après la captivité de Babylone, qu'on lui traçât un code religieux, qui, émanant des susdits principes, lui offrît une histoire et des fastes. Ce livre, qui date de cette époque incertaine, fut dicté par l'emphase orientale, et orné de systèmes obscurs qu'il est impossible à la raison humaine de débrouiller, et dont l'interprétation devait se refuser aux recherches les plus obstinées de ses interprètes.

La philosophie religieuse du Zend-Avesta existe dans la Bible : elle arriva en Judée et dans l'Arabie après la captivité des Juifs en Babylone ; mais avec elle
les visions et les fables orientales dépouillées, par la nature de ce peuple, de toute science, et en particulier de l'astronomie, qui ne fut conservée que secrètement dans les mystères d'Hiram et dans la loi orale ; pour lors, ce livre sacré ne fut rempli que de Démons, d'Anges, de visions, de miracles ; ce qui a défiguré entièrement l'ancien culte des Mages.

La Divinité apparente des anciens Mages perses, était
Mythras, auquel on avait adjoint Orosraade et Orimane, le bon et le mauvais principe ; Mythras était par-là un et triple : c'est de là que Platon emprunta sa Trinité, et d'où différentes religions tirèrent la leur, à en croire de hardis critiques. M. Anquetil du Peron séjourna exprès aux Indes pour connaître la religion des Parsis, chez lesquels la religion de Mythras s'est réfugiée.
Il a même traduit le Zend-Avesta et autres ouvrages attribués à Zoroastre.

26 ème partie...

Posté par Adriana Evangelizt


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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 01:52

 

 

 

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

24ème partie

23ème partie

22ème partie

21 ème partie

17ème partie

  1ère partie

CHAPITRE XV.

1


Des Cabalistes de Simon Ben-Jochaï. De ses Livres emblématiques et allégoriques, de sa doctrine. — Notices sur d'anciennes Idoles et sur celles des Cabalistes. — Les Gnosticiens dérivent des Cabalistes. — Leurs opinions sur Jésus. — Les Cabalistes persécutés par les Chrétiens-Grecs. — Etymologie du nom des Cabalistes ; leur doctrine passe en Europe et chez les Maçons. — Prêtres d'Eleusis incorporés aux Gnosticiens. Signes et Emblèmes Gnosticiens passés chez les Maçons. — Les Ophites sortent des Gnosticiens ; ils honorent Sérapis. Difficulté de l'admission à leur entière initiation. — Opinibns des Saints-Pères et des Philosophes sur l'initiation et les emblèmes de différentes sectes. — Des causes pour lesquelles ces emblèmes sont devenus l'objet de l'idolâtrie des Mages. — L'allégorie du Soleil passé dans le culte de différentes nations. — De Zoroastre et du Zend-Avesta. — Comparaison des Mages avec les Lévites. — Caste des Mages , leurs devoirs, privilèges et doctrines.—Relation d'un moderne Voyageur sur les Parsis qui professent la religion des Mages. — Code religieux des Mages. — Corruption sacerdotale. — Chrétiens de Syrie ; leurs doctrines diffèrent de celles de Rome.


TOUTES les sectes juives - chrétiennes professaient quelque partie de la philosophie platonicienne ; c'est ce qui fit qu'Origène, t. i, ch. VI, contre Celse, reprocha au Fils de Marie d'avoir emprunté plusieurs dogmes de Platon, et voilà pourquoi St Augustin avoue, dans ses Confessions, lib. VII, ch. 9, 10, 20, que le commencement de l'Evangile de St Jean était dans les doctrines de Platon. La notion du Verbe ou de la PAROLE DIEU est venue du dogme chrétien de Platon. Ce fut après avoir mis ce mot à la torture de mille manières, qu'il s'éleva chez les Juifs une autre société dite de la Cabale, profanée de nos jours, quoique jadis de profonds Sages militassent sous ses drapeaux.

C'est à Simon Ben-Jochaï, qui vivait quelques années avant la ruine de Jérusalem, qu'on attribue l'institution de cette secte : il a laissé un écrit qui porte pour titre le Sockar, ou de la Splendeur; ce livre est tout rempli d'allégories et de métaphores. Avec de tels moyens, la Divinité est susceptible de plusieurs interprétations et modifications ; il faudrait bien du temps et
du bon sens pour interpréter et comprendre plausiblement cette production: il faut dire néanmoins à sa gloire que ses allégories sont plus claires que celles de l'Apocalypse. Ce qu'il y a de curieux, c'est que ces deux écrits servirent au système maçonnique (115).

Ben - Jochaï peint Dieu sous l'emblème d'un grand visage de vieillard : « Sa tête est cachée dans un lieu supérieur, on ne la voit pas. Il porte sur sa tête mille millions de milliers ; sept mille cinq cents boucles de cheveux blancs de laine ; à chaque boucle il y a quatre cent dix cheveux, ce qui répond au nombre que donne la parole Kadosch. Toutes les parties du visage renferment des choses extraordinaires, admirables. Cette barbe est au-dessus de toute louange, elle est blanche comme la neige, elle descend jusqu'au nombril; c'est l'ornement des ornemens, la vérité des vérités. Il y a dans cette barbe treize parties qui renferment toutes de grands mystères ; mais il n'y a que les initiés qui les comprennent. »

Simon eut une infinité de Sectateurs. L'opinion favorable sur la Bible s'affaiblissait tous les jours, et celle des Cabalistes augmentait. Ces sectaires soutenaient, comme les Esséniens, que dans la Bible les mots étaient autant d'images des choses cachées, et qu'il fallait changer les livres sacrés et les préceptes de la sagesse juive en allégories; car la Bible, prise à la lettre, ne pouvait produire que des schismes.

La philosophie de la Cabale se propagea extraordinairement en Syrie, en Palestine et en Egypte, mais plus particulièrement dans cette dernière région où le système des allégories était en usage et où la Cabale même était pratiquée par les prêtres. Les emblèmes avaient une conformité étonnante avec ceux des Juifs dont nous avons déjà eu occasion de parler. La philosophie de la Cabale se conserva en Egypte jusqu'au temps des Croisé
s, et nous la verrons encore dans le 13e siècle, figurer dans le procès des Templiers, et postérieurement être en pleine vigueur à la moitié du 17e siècle. Par ce qui nous reste, les Cabalistes croyaient à un seul Dieu; ils enseignaient le dogme de son unité. Pour entrer dans leur confrérie, il fallait des épreuves avant l'initiation.

Le vulgaire a soupçonné les Cabalistes d'idolâtrie, parce qu'ils avaient cette image allégorique qui leur servait pour se donner une idée quelconque relative aux œuvres et à l'existence de Dieu. Les Cabalistes voulurent se représenter par cette image, que la création est éternellement continuée. Cette image leur servait aussi pour démontrer la perfection des choses divines qui tombent sous les sens. Comme les Cabalistes suivaient dans le fait
les lois juives, et qu'ils ne devaient pas se créer des images, ils en ont imaginé une, telle que la raison leur assurait que le temps, que tout corrompt, ne s'aviserait pas de faire adorer le simulacre par eux adopté.

Il y a eu de tout temps des superstitieux et des prêtres qui, pour leur intérêt, entretenaient les hommes dans l'erreur : les idoles firent le tour du monde. Les Chrétiens de Rome, qui ont une confiance et une vénération aveugle dans de petites figures de bois ou de métal représentant des Saints, des Vierges, des Esprits, des Pères éternels avec barbe, ne sont ni les seuls, ni les premiers qui adoptèrent ces simulacres. Dans l'Antiquité, il y eut des sectaires et des peuples entiers qui portaient des Abraxas sur eux, auxquels ils attribuaient des propriétés miraculeuses. Ce qui arriva en fait de politique et de religion jadis, on le voit se succéder tous les jours : c'est la conséquence de l'instabilité et de la faiblesse humaines.

Avant les Gnosticiens, les Cabalistes, etc., etc., les prêtres égyptiens assuraient qu'ils avaient le pouvoir de communiquer aux statues quelque chose de la nature divine. Leveque, Excurs. sur le Schamanisme, trad. de Thucydide, in, p. 298.

Les Grecs et les Romains croyaient que les Dieux s'incorporaient aux statues par le moyen de la consécration, Van Dale, de Cong. in lib. de oracul. 477. Les défenseurs du Paganisme prétendirent que les Simulacres étaient pleins de la présence réelle des Dieux, Jamblic. apud Phot, bib. cod. 225. Arnob. adv. Gentes VI, 17.

Il y eut au 19.e siècle, à en croire certains journaux qui sont soudoyés par les apostoliques, des statues en bois, en pierre et autre matière qui firent des signes, pleurèrent et parlèrent.

Les Cabalistes sachant que nos idées nous viennent des sens , et admettant que Dieu n'était pas un être corporel, pensèrent qu'on ne pourrait jamais enseigner le dogme d'un Dieu
sans en fixer l'idée par des signes plus ou moins imparfaits. Alors ils choisirent cette image spirituelle qu'on peut dire image de parole, afin de se donner l'idée la moins éloignée de la toute- puissance de l'Eternel. Outre les écrits de Ben-Jochaï, les Cabalistes en ont laissé d'énigmatiques dont l'interprétation a occupé plusieurs savans ; c'est une mine très-profonde et très-difficile à exploiter, et de laquelle on a tiré avec beaucoup de difficulté, au 16e siècle, quelque chose de bon; c'est d'elle qu'est sorti le rite dit de la Cabale. Leur doctrine était renfermée dans la Pl. n.° VI. Peut-être que si de sages critiques se saisissaient des rapports qu'ils peuvent avoir avec les mystères égyptiens, ils en trouveraient des notions utiles à l'érudition et à l'illustration de la Maçonnerie.


GNOSTICIENS.


Des Cabalistes sortirent les Gnosticiens, qui, lorsque le Christianisme se répandit en Europe, disparurent comme fondus dans les ténèbres de ces siècles ; néanmoins, par les annales de notre Europe, par une infinité d'ouvrages polémiques qui parurent jusqu'au temps des Croisés, on sait ce que leur théologie professait sur l'éternité des siècles et sur l'émanation des principes divins.

Ils disaient à leurs initiés : «Que celui qui adorait le Crucifié était l'être le plus bas dans l'échelle des êtres, et que celui, au contraire, qui, fourni de bon sens et assez éclairé pour être sûr que jamais un homme ne peut être le Dieu tout-puissant, qui n'a eu jamais de commencement, qui est éternel, que celui-là se trouvait déjà parvenu au point le plus élevé dans l'échelle des êtres, et enfin à l'état sublime d'homme, et qu'alors il avait acquis, en devenant Gnosticien, toute la science humaine. » Les Croisés apportèrent en Europe cette doctrine, et les Templiers furent accusés de la professer. Un Gnosticien a soutenu avec une repréhensible hardiesse que Jésus, adoré par ses Pontifes, n'était qu'un magicien.

Les Gnosticiens disaient que l'édifice emblématique de leur science était construit sur un carré dont les quatre angles avaient nom Sighé, Bathos, Nous, Alêteïa, qui sont expliqués par silence, profondeur, intelligence, vérité. Le Temple mystique de Salomon conserve ces attributs. On croira facilement que les Chrétiens grecs, du temps du Bas-Empire, qui ne connaissaient pas la doctrine des abstractions sublimes des Gnosticiens, toute en opposition à leur dogme, envisagèrent cette société secrète comme hérétique et payenne, et ne se contentant pas de l'accuser d'erreur, s'efforcérent de la taxer d'immoralité en renouvelant contre elle les calomnies inventées contre les Chrétiens, en Italie, du temps de Néron. Sacrifices humains, ablutions sanglantes, unions contre nature, il n'est point de crimes qu'on ne leur ait imputés dans leurs initiations et mystères. St Clément d'Alexandrie, leur rend plus de justice, quand il dit dans les Stromates, qu'il n'y a point de différence du vrai Gnostique au parfait Chrétien, quoiqu'il sût bien que la principale doctrine de cette société était la négation absolue de la divinité de Jésus : c'était la seule morale chrétienne que les Gnosticiens pratiquaient.

Les persécutions qu'où intenta à la suite de ces accusations aux croyans d'un seul Dieu, fit que les Gnosticiens se cachèrent de plus en plus ; ils rendirent leurs assemblées très-secrètes, couvrirent leur dogme d'allégories ; aussi
leur doctrine ne passa-t-elle à la postérité qu'oralement. Le nom de Gnosticien vient du verbe grec connaître.

Gnôti seauton, « connais-toi toi-même » , est l
'inscription du Temple du Soleil ; c'est d'après cette inscription et les emblèmes sacrés de cette société qu'on appela les Gnosticiens, Prêtres du Soleil.

Un des préceptes oraux qu'on conserve dans plusieurs rites maçonniques , est
le nosce te ipsum qui nous est parvenu de ces Sages. Convenons, d'après un Maçon très-instruit , « que toutes les sciences ne sont que peu de chose vis-à-vis de celle qui, seule, peut nous faire deviner ce que nous sommes, d'où nous venons et où nous allons ; avec ce guide nous pouvons sans doute faillir encore et agir quelquefois contre nos intérêts; mais sans elle, il est impossible de faire dans tout le cours de la vie humaine une action de conséquence ».

La
Gnose est la vraie science, et la lettre G qu'on trouve dans le compagnonnage et autres Ordres, paraît tirer son origine de la manifestation de la Gnose chez les Gnosticiens. C'est la première lettre de ce mot que nous conservons dans l'Etoile flamboyante.

L'Histoire Ecclésiastique dit que
l'apparition de cette Société date de l'époque où le Christianisme commença à se propager ; elle la dit contemporaine de ce culte, comme si elle était la fleur, le fruit, le tronc du même arbre.

Lors de la destruction du Temple d'Eleusis par Alaric le Visigoth, l'an 896 de l'ère vulgaire, les prêtres qui purent échapper au glaive des barbares, se réfugièrent en Egypte et s'associèrent aux Gnosticiens avec les conservateurs des rites mosaïques chrétiens, ce qui augmenta leur nombre et leur science.

Il est dit dans Epiph. V, que
les Gnosticiens se connaissaient entr'eux à leur manière de se prendre la main. Ces signes gnostiques sont arrivés jusqu'à nous ainsi que leurs allégories.

Ce voile, dont Achamot se couvrait, se trouve dans le voile du Temple maçonnique : les Gnosticiens en avaient fait une allégorie dans le récit d'Achomet. Le Baphomet des Gnosticiens devint en après celui des Templiers. On le voit, pour ainsi dire, enveloppé de la peau du Lion, que l'on sait être un des emblèmes du Soleil. La Nature était représentée par des symboles ainsi que l'Astronomie était rappelée par des figures : les Gnosticiens usèrent des signes du Soleil, des Etoiles et de ceux du Zodiaque; on les trouve dans les Abraxas; ils passèrent dans les emblèmes de la Maçonnerie comme l'Etoile flamboyante qui renferme le symbole de la Gnose. Ces emblèmes et doctrines passèrent en Occident, on en trouve une infinité dans les pierres sépulcrales de nos ancêtres, et plus particulièrement du temps de Domitien.

Les Ophites modelèrent leur système sur le dogme des Gnosticiens; ils ont existé aussi pendant les premiers siècles et à la naissance du Christianisme; à l'image barbue, ils avaient
substitué pour emblème de la Divinité, comme une grande partie des initiés égyptiens, le Serpent de Sérapis; Tertullieu et les Saints-Pères s'imaginèrent qu'ils adoraient un Serpent matériel. Voilà assurément le comble de la déraison humaine.

Tertullien dit, de Prescrip. 47, que les Ophites avaient le Serpent en grand honneur, ils le regardaient comme leur Christ, leur Sauveur; ils le préféraient à Jésus, parce que , disaient-ils, il possédait « la science du bien et du mal ». Dans cette supposition, ils suivaient la Bible qui décrit le Serpent tentateur d'Eve, comme ayant en lui toute science, ou ils se référaient au Serpent de Moïse, qui guérissait de la peste et des maladies, tandis que, dans le fait, l'un et l'autre n'étaient que le Serpent égyptien Sérapis, que Moïse avait trouvé dans les emblèmes du culte du Soleil et qui dût être en vénération bien avant les Ptolomées.

Les Ophites confessaient un Dieu Père incréé : ils furent
persécutés à outrance par les Chrétiens d'Orient ; ce qui les porta à maudire le Galiléen dans ses prêtres, persuadés que ses institutions les avaient rendus aussi intolérans. Un de leurs emblèmes était la Croix tronquée, le Phallus qui devint par la suite le maillet maçonnique, et qui représentait le bois de vie, et la clé de la science ; ils avaient aussi le Calice ou le vase cosmogonique, symbole commun aux Gnosticiens et qui se trouve dans le patére des Maçons. Ces emblèmes sont communs aussi aux croyans de Mithe ou Mythras , qui existent dans l'Indostan.

Les Ophites priaient devant la figure de
Pentagone, qui était un des signes de leur institution, comme il était aussi celui des sept Sages de la Grèce.

Ces emblèmes passèrent en Europe avec leur doctrine, ils furent adoptés par les Croisés, par les Roses-Croix, par les Chevaliers Templiers, et parvinrent aux Maçons.

La plus grande partie des sectes qui se reproduisirent après les Esséniens, Gnosticiens, Cabalistes et autres,
honoraient le Soleil comme la plus belle image de la puissance de l'Eternel. Toutes ses sectes admettaient l'Unité de Dieu, elles étaient par-là bien éloignées de croire à la divinité de Jésus-Christ, surtout les Gnosticiens qui se vantaient de l'avoir compté au nombre de leurs Frères.

Notes

(115) Bacon de Verulam était partisan du système de la Cabale; il établit dans son île de Bensalem les lois cabalistiques que Moïse avait données (pag. 54, édition de Louvain, 1648).

25 ème partie

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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 16:07

 

 

 

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

22ème partie

21 ème partie

17ème partie

  1ère partie

CHAPITRE XIV

- 2 -

Les Esséniens professaient la chasteté ; ils avaient des idées outrées de pureté et d'impureté ; elles se partageaient en quatre classes séparées les unes des autres. Si un membre de la caste supérieure était touché par un individu d'une caste inférieure, il se purifiait comme s'il eut été souillé par l'attouchement d'un étranger ou d'un profane. Les usages des Indiens et des Orientaux se trouvent suivis dans les mœurs de toutes les nations de l'antiquité. Les Esséniens se croyaient une caste élevée au-dessus des autres tribus d'Israël.

Les initiations et les mystères juifs eurent peu de célébrité dans l'histoire ; ils ne furent pas prônés par les écrivains de ces époques, comme les initiations et les mystères égyptiens et grecs. Néanmoins
ces mystères sont pour nous bien plus intéressans, ils survécurent pour ainsi dire à ceux de Memphis et d'Eleusis, et se trouvent être la souche des mystères maçonniques.

Les Esséniens, ainsi que bien
d'autres sociétés secrètes, n'accordaient pas indifféremment à tout profane proposé, l'entrée dans leur société. Joseph, témoin oculaire et qui vivait avec eux , nous donne les statuts qui les régissaient :

« Quand un postulant se présente, ils l'éprouvent pendant trois ans, un an dehors la maison , deux ans en-dedans. Avant de l'admettre, on lui fait promettre avec des sermens terribles de servir Dieu, d'aimer les hommes, de fuir les pervers, de protéger les gens de bien, de garder la foi envers tout le monde et surtout envers le Prince ; on lui fait jurer aussi qu'il ne découvrira jamais à d'autres les secrets de l'association, qu'il les tiendra cachés au péril de sa vie, et n'enseignera que ce qu'il a appris de ses maîtres, conservera les livres mystérieux de l'Ordre et les noms traditionnels des Anges. »

Ils ne parlent pas avant l'apparition du Soleil, si ce n'est quelques prières qu'ils ont reçues de leurs pères, comme pour inviter cet astre à se lever. Ils restent au travail jusqu'au soir, prennent pour le repas
des vêtemens blancs ; ils font manger avec eux leurs hôtes, s'il en est survenu.

« Ils emploient de fréquentes purifications, et craignent de souiller les rayons du Soleil, image de Dieu. Eux seuls n'offrent point de sacrifices sanglans au Temple de Jérusalem. Les symboles, les paraboles, les allégories sont pour eux d'un usage très-familier ; ils imitent en cela les Anciens : habiles dans la connaissance des minéraux et des simples, ils prennent soin gratuitement des malades qu'on leur amène. Quoique sur tout le reste ils soient dans la dépendance de leurs supérieurs, on leur laisse la liberté de secourir d'eux-mêmes leur prochain, et de faire le bien autant et aussi souvent qu'ils veulent. »

Joseph est frappé de leur
ressemblance avec les Pythagoriciens de l'Egypte : ce fut cette terre classique qui donna aux Juifs et aux Grecs ses lois religieuses, civiles et politiques. Plusieurs hommes d'autorité ont laissé par écrit que les mystères maçonniques tirent l'origine de ceux des Esséniens. Ils font remonter l'origine de cette société, comme nous l'avons dit, au temps de l'esclavage des Juifs dans Babylone. Les historiens des fastes hébreux ne nous indiquent aucunement l'époque de l'apparition de cette société ; ils en ont ignoré même le fondateur. Le même silence a été gardé, comme on l'a indiqué, par les premiers Chrétiens. Tous les auteurs modernes qui traitent de la Maçonnerie, s'accordent à dire que les deux fraternités ont toujours aimé la paix, qu'elles se sont toujours tenues loin de toutes ces disputes frivoles dont les anciennes sociétés juives s'occupaient entr'elles, et que les Esséniens n'eurent jamais de contestation avec notre Divin Maître.

Les Esséniens demandaient à Dieu que leur âme fût toujours
remplie d'une lumière céleste, afin qu'élevés au-dessus de tout ce qu'il y a de sensible, ils pussent chercher et connaître la vérité.

Les Esséniens de la Judée, déportés avec les autres Juifs en Egypte, après la chute de Jérusalem, y parurent avec
réputation et éclat, bien plus que les autres sectes judaïques. Ce sont eux qui enseignèrent que les mots étaient autant d'images sacrées ; par ce moyen, ils purent expliquer les livres de la Sagesse, si obscurs, et les rendre moins contradictoires par des allégories. Un célèbre écrivain les a comparés aux prêtres égyptiens ; nous empruntons ses paroles :

« Les prêtres esséniens n'étaient que de simples religieux, tandis que les prêtres d'Isis et de Sérapis cherchaient à devenir philosophes ; on les aurait néanmoins dit égaux dans les connaissances admirables de morale et dans le sentiment d'amour pour la Divinité et pour le genre humain. Cependant ils ne marchaient pas dans le même sentier : les premiers, modestes et obscurs, furent néanmoins grands : les autres, superbes et illustres, n'en furent pas moins estimables ; simples particuliers, les Esséniens n'étaient que des Sages sans ambition; les Egyptiens, conseillers des Rois, grands de l'Etat, dépositaires des lois et des choses secrètes, formèrent un corps puissant et redoutable : ils voulaient étonner le monde entier et inspirer à la postérité du respect et de la vénération à leur égard. Les épreuves pour parvenir à l'initiation chez les Esséniens étaient difficiles , mais sans éclat. Celles pour être admis aux mystères d'Isis et d'Osiris étaient compliquées, terribles et célèbres ».

Il est aisé de croire que les Esséniens, exerçant
les vertus prêchées par Jésus et formant, pour ainsi dire, une des branches du Christianisme, durent aux mystères du Temple à réédifier de Salomon, ajouter les allégories et emblèmes de leurs co-religionnaires, qui puisaient leur morale dans la Bible ainsi que dans les Evangiles.

Ils portaient
un tablier de peau, à l'instar des anciens initiés égyptiens ; les prêtres même d'Isis en portaient dans certaines circonstances. Nous nous bornons à donner dans la Pl. II, n.° 11, celui d'un prêtre égyptien qui paraît surpris d'un mouvement d'horreur, et que nous avons pris dans les Antiquités présentées par Mont-faucon. Les Loges les plus anciennes conservent ce costume sous la même forme triangulaire que l'Antiquité nous le représente, et dont elle revêtait différentes divinités égyptiennes. (Voyez la Table Isiaque, au n.° III, et à la Pl. II, n.°4, 11 et 12.)


THÉRAPEUTES


Philon, qu'on prétend contemporain de Jésus-Christ, a écrit le traité de Vitae contemptu sur les Esséniens-Thérapeutes, pour revendiquer l'opinion alors établie qu'ils professaient la seule philosophie des Grecs au mépris des institutions mosaïques.

Ces solitaires ne s'occupaient que de la contemplation de Dieu, dont ils faisaient leur unique félicité.

Les anciens Saints-Pères disaient que les Thérapeutes de l'Egypte, après la prédication de St Marc l'Evangéliste, se rangèrent du côté des Chrétiens sans quitter leur philosophie et leurs mystères. Ils furent les instituteurs de la vie monastique qui était sanctifiée par le travail le jour et par la méditation la nuit. Par la suite des temps, les moines, en quittant le travail qui leur était prescrit, comblés de richesses, en proie à la fainéantise et à la débauche, finirent par être en horreur aux peuples les plus civilisés.

Le même Philon dit que les Thérapeutes sortant de chez eux, « portaient la main droite entre la barbe et la poitrine, et la gauche ils la laissaient étendue le long de la hanche ». Tout Frère remarquera que les Thérapeutes, en marchant, se tenaient à l'ordre pour se connaître entr'eux dans le cas où ils se rencontreraient.

En commémoration des pains de proposition,
ils avaient l'usage de mettre, les jours de fête, des pains sur des tables, pour les distribuer aux pauvres.

Séduits par la pratique des austérités, par la communauté des biens, par la charité qui régnait chez les Pythagoriciens et chez les Thérapeutes, Joseph et Eusèbe les confondirent tous en faisant leur éloge. Ces sociétés
négligeaient les plaisirs de la vie, ne les trouvant pas dignes d'occuper l'homme sur la terre ; les deux sectes s'habillaient d'une simple étoffe blanche de laine, ne se nourrissaient que d'herbes crues ou bouillies, de pain, de miel, de lait, et n'avaient d'autre breuvage que de l'eau pure.

Les Egyptiens les ont toujours regardés comme des Saints, malgré la dépravation qui s'est introduite dans les mœurs de cette contrée : on a toujours eu une grande vénération pour des hommes qui pratiquaient de telles austérités. Mahomet emprunta d'eux l'abstinence du vin, l'éloignement de toute représentation de la Divinité sculptée ou peinte , et la simple adoration de Dieu.

On n'a jamais pu dire si les Thérapeutes d'Egypte étaient des Juifs ou des Chrétiens. Ce doute prouve qu'ils étaient très-tolérans en fait d'opinion religieuse ; or, l'on sait à quel point les Juifs et les Chrétiens du jour
se haïssent charitablement jusqu'à la mort.


PHARISIENS ET SADUCÉENS.


Les deux sectes qui comptaient le plus de partisans dans Jérusalem, du vivant de Jésus, étaient celles des Pharisiens et des Saducéens.

Les Pharisiens admettaient la pluralité des femmes, suivaient une partie de la loi écrite et avaient une loi orale qu'ils disaient leur avoir été transmise depuis Moïse de père en fils. Ils prétendaient que Dieu avait confié verbalement à ce Législateur des Hébreux un grand nombre de rites et de dogmes, sans qu'ils aient jamais été écrits (112), et qu'eux seuls en étaient les dépositaires; ils n'admettaient des livres bibliques, ni l'Ecclésiaste, ni le Cantique des Cantiques, ni les Proverbes, et prétendaient que ces écrits souillaient et corrompaient l'âme.

Les Saducéens, au contraire, regardaient tous ces livres comme canoniques. Ils n'admettaient pas la Polygamie, s'en référant au ch. XVIII du Lévitique, qui dit : « Vous ne prendrez point une femme avec la soeur pour l'affliger en son vivant ». Les Saducéens, par cette loi, n'admettaient pas la pluralité des femmes, et étaient
en opposition avec les Pharisiens qui prêchaient la polygamie et défendaient leur opinion et leur doctrine par l'histoire ancienne des Patriarches juifs, et par l'exemple de leurs grands Rois David et Salomon.

Jésus-Christ censura
les Pharisiens et leurs traditions qui affaiblissaient la loi, et ne tendaient qu'à flatter les orgueilleux et les riches. Il leur opposa la doctrine de Pythagore ; son opinion triompha et la Polygamie fut proscrite par la religion chrétienne.

Les Saducéens n'admettaient ni l'immortalité de l'âme, ni l'Enfer, et moins encore le Paradis; mais, en revanche, ils avaient des mœurs, ils voulaient que les hommes fussent assujétis à
une justice très-rigoureuse dans ce monde-ci. C'étaient de sévères stoïciens qui, tout en suivant la doctrine d'Epicure, admettaient à la lettre les écrits de Moïse et de Salomon. Les Saducéens, initiés dans les mystères de la nature, ne voyaient dans elle que l'anéantissement et la reproduction de toutes choses. A Athènes, à Rome, à Jérusalem, les doctrines du matérialisme étaient suivies par des hommes très-probes ; malgré de tels principes, un grand nombre de Juifs qui étaient Saducéens, furent élevés à la dignité de Grands-Prêtres; et quoique les Pontifes romains du jour représentent ces Sacrificateurs juifs, néanmoins si quelqu'un aujourd'hui professait de telles doctrines à Rome, il serait persécuté et courrait le risque d'être mis à mort par la Sainte-Inquisition, quoique Jésus n'ait jamais reproché aux Saducéens leur doctrine.

HÉRODIENS


Différens poètes latins nous parlent des Hérodiens ; cette secte regardait Hérode comme son Messie, lequel, indépendamment des villes qu'il fit construire dans les provinces que les Romains lui donnèrent à gouverner, bâtit encore un Temple (113) magnifique sur l'emplacement de celui de Salomon, le seul qui fût consacré au vrai Dieu et qui eût quelque splendeur à cette époque.


CARPOCRATIENS.


Quoique le Judaïsme et le Christianisme soient deux religions ennemies, dont l'une travaille à s'établir sur les ruines de l'autre, malgré ce qu'elle en dit, c'est une appendice de l'israélite, et ce n'est que la pratique des vertus prêchées par le Divin Maître, qui, dans son berceau, en faisait toute la différence. La théologie sur Dieu est la même ; le Dieu de Moïse est celui des Chrétiens; car pour le dogme de la Trinité, qui n'est pas admis dans toutes les communions chrétiennes, ni suivi par tous, il ne fut répandu par les Disciples que bien après l'origine de la religion chrétienne, et bien après S.tJean l'Evangéliste : nous l'avons démontré en rapportant l'observation de M. Leroir.

Les Carpocratiens naquirent avec le Christianisme ; ils professaient la doctrine de Jésus, n'admettaient que l'unité de Dieu, enseignaient à leurs initiés que Jésus-Christ avait choisi dans ses douze Apôtres, quelques fidèles amis auxquels il avait
confié toutes les connaissances qu'il avait acquises dans le Temple d'Isis, où il était resté prés de seize ans à s'exercer à une étude pratique dont on lui avait donné la théorie pendant son enfance, instruite et formée par les prêtres égyptiens.

Ils disaient que Jésus avait été un de leurs frères. Ils s'exerçaient dans les études des simples et de la minéralogie, et avaient pour maxime qu'il faut
cacher la vérité au vulgaire. Ils mettaient en avant une remarquable allégorie, et, comme les remèdes les plus salutaires contiennent une dose de poison, ils disaient que ce grand médecin, Jésus, au nom de l'humanité, leur avait défendu de communiquer la science du bien et du mal(114) à d'autres qu'aux hommes vertueux.

Les Carpocratiens avaient aussi un signe pour se reconnaître, ce qui était indistinctement commun à tous les initiés de Jésus ; les Chrétiens ont adopté le signe de la Croix qui, néanmoins, diffère de celui usité chez les Grecs et les Latins.

Les auteurs anciens nous laissèrent par écrit que
les sociétés secrètes avaient toutes des secrets particuliers, que toutes avaient des signes et des paroles propres, et de plus qu'elles n'admettaient pas indistinctement toute personne à l'initiation ; ce qui est prouvé avoir existé après les premières sociétés chrétiennes; car par les Evangiles on n'admettait que celui qui se soumettait à certaines conditions. St Luc, ch. IV-X, v. 26, 33, 37.

Il paraît par l'Evangile, que
Jésus avait communiqué des signes carpocratiens et gnostiques à ses Disciples et initiés : c'est par la manière avec laquelle il brisa son pain, qu'il fut reconnu en Emaùs par ses initiés; se prendre par la main de telle manière exigeait une réponse, un second attouchement, et cela plusieurs fois en forme de demande et de réponse, insensible pour tout étranger ou profane, comme cela se pratique par les Maçons.

24 ème partie

Notes

(112) Les doctrines et la loi orale du rite philosophique ne furent jamais ni écrites ni imprimées.

(113) Le Temple de Salomon, qui, après tous les désastres de Jérusalem, fut restauré par les Musulmans, est converti aujourd'hui en mosquée. Aucun religionnaire d'un culte étranger ne peut y pénétrer. Un firman en accorde l'entrée ; mais pour en sortir, il faut qu'il embrasse la religion de Mahomet. (Voyez les Voyages de Belzoni.} Ce Temple aujourd'hui n'a plus de remarquable que ses anciens souvenirs.

(114) Ce système est celui du secret et des découvertes qu'on faisait dans la physique et la chimie, par la Société Maçonnique de Londres, au commencement du 17e siècle.

 

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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 16:02

 

 

 

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

22ème partie

21 ème partie

20ème partie

19ème partie

18ème partie

17ème partie

  1ère partie

CHAPITRE XIV

1

 


Histoire des Juifs lors de leur captivité en Babylone , et de leur rentrée en Judée ; leur haine pour les Samaritains. — Une colonie juive transportée en Egypte sous Alexandre-le-Grand. — Juifs égyptiens qui passent en Espagne. — Sectes Juives dans l'interprétation de la Bible. La Bible, base d'une grande partie des Religions sur le globe. St Judas réforme la Bible. La Bible réformée, suivie par les Juifs de Babylone et de la Palestine. Les Chrétiens sont restés fidèles à la Bible de Moïse et des Prophètes juifs. — Doctrines Platoniciennes suivies par les Juifs d'Alexandrie ; elles produisent le dogme du Verbe ou du Logos Fils de Dieu, dogme qui précéda le Christianisme. — St Jean-Evangéliste suit cette doctrine, et en fait l'application à Jésus. St Paul ne l'enseigne pas. — Les anciens Hébreux n'admettaient pas l'immortalité de l'âme. — Mœurs et initiations des Esséniens. On est persuadé qu'ils prirent leur origine des Maçons. Les Esséniens en Egypte, après la chute de Jérusalem, sont comparés aux prêtres égyptiens ; quelque conformité entre les Esséniens et les Maçons. — Des Thérapeutes sortis des Esséniens. Habitudes et doctrines de ces Chrétiens, et comparaison avec les Maçons. — Parallèle des Pharisiens avec les Saducéens ; la Polygamie approuvée par les premiers : elle n'est pas admise par les seconds. — Des Hérodiens qui ne furent connus qu'à Rome. — Des Carpocratiens et de leur doctrine.


L'ECRITURE SAINTE, Reg. 15, rapporte que les douze tribus d'Israël furent conduites captives en Syrie, et que Salmanazar, Roi assyrien, avait repeuplé le pays que jadis occupaient les Israélites par des peuplades assyriennes et babyloniennes.

Deux cents ans après cette déportation des Hébreux, deux tribus seulement, ou une partie de ces deux tribus, rentrèrent en Judée et à Samarie, sous la conduite d'Esdry. Les Juifs y trouvèrent ces peuples étrangers qui suivaient la religion de leurs pères, l'adoration de Dieu sous les emblèmes du Soleil et des deux principes ; ils les prirent en haine à cause de leur religion. Cette haine était surtout nourrie par la jalousie des prêtres d'Israël. Cette rivalité fit éclater des guerres sanglantes entre ces deux peuples. Les Samaritains succombèrent et furent même incorporés, pour ainsi dire, aux Juifs.

Malgré ces succès, les Juifs ne furent jamais
qu'une petite peuplade, tributaire des grandes puissances ; et lorsqu'ils voulurent se rendre indépendans, ils furent subjugués par les Assyriens, Babyloniens, Egyptiens, Romains, qui tour-à-tour les déportèrent chez eux.

Lorsqu'Alexandre-le-Grand entra à Samarie (selon l'Histoire des Juifs, par Bonaye, liv. 3, ch. III), il fut reçu par Ezéchias, Grand-Prêtre des Samaritains, qui lui promit la victoire sur les Perses.

Ce qu'il y a de certain dans cette histoire, c'est que les Samaritains jouirent de la faveur d'Alexandre, qui fit des présens au susdit Grand-Prêtre, et
qu'il ne donna rien au Grand-Prêtre des Juifs ; il envoya même une colonie de ces peuples à Alexandrie, en Egypte, qu'il venait de bâtir. Il est évident, malgré les opinions des apologistes hébraïsans, que, si Alexandre eût été bien disposé pour eux, il ne les eût pas condamnés à la déportation, eux qui étaient et qui sont aussi attachés à la Judée.

Alexandre accorda néanmoins aux Juifs déportés les mêmes droits qu'aux Macédoniens et aux Grecs qui y étaient établis. Il résulte de ces faits, malgré quelques opinions contraires, que les Juifs furent amenés par suite des émigrations
à porter des changemens dans leurs mystères et dans leurs initiations et doctrines. Ces dernières étaient très-secrètes et orales, comme la plus grande partie des initiations grecques et égyptiennes.

Après la mort d'Alexandre, Ptolomée, son général, devenu Roi d'Egypte, entra en Judée, s'empara de Jérusalem, et enleva à ce pays cent mille hommes de ses habitans qu'il transporta en Egypte. Il accorda quelques faveurs à ses captifs; ce qui fit que plusieurs de leurs compatriotes, résidans dans leur patrie, la quittèrent et s'établirent volontairement en Egypte.

Philadelphe, fils de Ptolomée, donna la liberté aux Juifs; quelques-uns retournèrent chez eux, mais la plus grande partie resta en Egypte, par attachement aux nouveaux systèmes philosophiques religieux, et plus encore par le bien-être que leur procurait ce sol heureux. Ceux qui prirent ce parti établirent les Synagogues hellénistes, comme le dit Scaliger, et ce furent ces Juifs qui composèrent la version grecque de la Bible dite des Septante, et par l'ordre de ce même Philadelphe, attendu que ceux qui se trouvaient en Egypte avaient
amené à leur religion et mystères une infinité de prosélytes grecs.

La ruine de Jérusalem par les Romains causa aux Juifs, outre
la perte des mystères, celle des sciences ; et ceux d'entr'eux qui échappèrent à l'épée des Romains et aux flammes, ou qui ne furent pas vendus comme esclaves, cherchèrent un asile et le trouvèrent soit en Orient, dans Babylone, où il y avait encore une grande partie des familles de leur nation qui avaient été déportées dans les anciennes guerres, soit en Occident, dans l'Egypte, qui en contenait de puissantes et de très riches ; mais ces Juifs, miraculeusement arrivés en Egypte, portèrent avec eux, là comme ailleurs, leur esprit d'intolérance et de rébellion, ce qui causa une sédition et le nouveau massacre qu'on en fit. Les familles les plus aisées s'échappèrent en Espagne ; elles s'appelèrent Sepharadt. Plus tard , elles prétendirent descendre du Roi David, et regardèrent avec mépris les Juifs des autres tribus qu'ils trouvèrent en Espagne.

Les Juifs ayant habité pendant longtemps l'Egypte, ont dû nécessairement
connaître les doctrines qui y étaient suivies. Ils durent même adopter la méthode qui existait de temps immémorial d'expliquer leurs Livres sacrés, comme les Egyptiens, par allégories. On est d'autant
plus fondé à le croire, que
la secte juive qui adopta ces maximes était originaire d'Egypte. Eusèbe, au ch. X, soutient que du temps de Ptolomée-Philometor, les Juifs égyptiens étaient partagés en deux factions, dont l'une tenait au sens littéral de la loi, tandis que l'autre, perçant à travers l'écorce, y trouvait une philosophie plus relevée.

Philon, Juif et Egyptien, qui vivait du temps de Jésus- Christ, trouvait
toute l'ancienne philosophie égyptienne dans le sens mystique de la Bible et dans ses allégories. La Bible servit de base aux religions modernes. Il est aisé de voir que ces religions chrétiennes et mahométanes qui couvrent le globe sortent de la juive ; tant il est vrai que la haute destinée de la religion judaïque, qui aujourd'hui est détestée presque par tout le genre humain, devait produire toutes les institutions des Musulmans et des Chrétiens, et de la catholicité passée, présente et future.

Quant à cette partie des Juifs qui, après la destruction de Jérusalem, se cachèrent en Judée et y restèrent clandestinement ou par autorisation, ils étaient gouvernés par un Prince de leur nation qui jugeait leurs différends ; ce qui se conserva même sous le règne des dominateurs qui la subjuguèrent. L'an 160 après l'ère chrétienne, les Juifs eurent pour Prince un certain Judas qu'ils appelèrent le Saint ; il écrivit une nouvelle Bible qu'il révisa, et donna à la nation une espèce de code civil et canonique à l'usage des fidèles. Il fut appelé le Misnah.

Après sa mort, ce livre fut commenté ; on l'appela le
Talmud de Jérusalem ; il eut aussi pour titre la Gamave, qui veut dire la doctrine. Cet ouvrage fut ensuite corrigé par le rabbin A. Azé, qui tenait école à Sora; car la langue qui existait alors à Jérusalem était très corrompue, par suite de la domination et par le séjour des étrangers qui s'y étaient établis. Le même rabbin entreprit de corriger les Œuvres de St Judas et d'y faire des
additions nécessaires.


La mort interrompit ses travaux ; ses Disciples y mirent la dernière main, et ce code étant rédigé à Sora, on l'a appelé le Gamave ou le Talmud de Babylone, qu'on préfère à celui de Jérusalem, par les raisons que je viens d'indiquer.

Les Chrétiens destinés à être toujours en opposition avec leurs anciens co-religionnaires, regardèrent la Bible, rejetée par les Hébreux savans, comme un livre divin ; i
ls anathémisèrent le Talmud, qui était honoré par les Juifs.

Les
Talmudistes disaient qu'on pouvait être absous de pécher contre Moïse, mais que celui qui contredisait les Docteurs mérite la mort ; ils décidèrent, par leur nouveau code, leurs cas de conscience, et l'établirent comme loi divine. Les Talmudistes de Babylone ont cru que cette nouvelle Bible contenait l'ancienne loi orale ; des Chrétiens, malgré l'opposition de Rome, après avoir bien examiné le Talmud, l'envisagèrent comme un livre
saint, religieux, mystérieux ;
ils y trouvèrent les métaphores des anciens Chrétiens, et même leurs paraboles, telles que celles des vierges folles, des ouvriers envoyés à la vigne et autres. Les Juifs publièrent que les Chrétiens avaient emprunté d'eux de telles idées, tandis que les Chrétiens en dirent autant des Juifs, et chacun crut avoir raison.

Il est constaté par l'histoire que, du temps de Pythagore, les sciences et les arts furent apportés en Grèce de l'Egypte, après plusieurs siècles. Les Grecs, plusieurs siècles après, devenus conquérans sous Alexandre-le- Grand, introduisirent leurs doctrines et leurs disputes scolastiques partout où les conquêtes, le commerce et leurs colonies les appelèrent.

Alexandrie, nouvellement bâtie, fut colonisée par les Juifs qui vinrent en foule pour peupler la nouvelle ville. Il en résulta un mélange d'hommes de différentes nations et religions ; elles donnèrent naissance à plusieurs associations philosophiques et religieuses dont nous allons parler.

Le platonicisme était publiquement enseigné par les Grecs à Alexandrie ; il fut reçu avidement par les Juifs-Alexandrins qui le communiquèrent à ceux de la Judée et de la Palestine ; de là, l'origine de toutes les sectes juives, dont une controversa même arec Jésus-Christ, comme le rapporte le Nouveau-Testament.

C'est de ce mélange des Juifs avec les Grecs qu'est sorti le Logos des premiers, que les Platoniciens enseignaient être le Verbe , le Dieu qui avait créé le monde; cette doctrine était connue et suivie par des .Juifs, même avant l'apparition des dogmes chrétiens.

Philon, Juif, qui vivait quelques années avant l'ère donnée à Jésus, a dit que Dieu se maria avec le Verbe, et que le monde nacquit de ce mariage : l'application que l'on avait faite de ce mot Verbe (Logos) à la divinité de Jésus, est dérivée de cette doctrine arrivée de la Grèce en Egypte.

Il est à remarquer aussi que toutes les sectes juives, dont nous parlerons, appelèrent les hommes justes Fils de Dieu. Il était naturel que, Jésus regardé par ses co-religionnaires comme l'homme juste par excellence, fut appelé aussi Verbe (Logos) et Fils de Dieu : il est désigné ainsi dans les nouvelles Saintes-Ecritures. L'Evangile de St Jean qui est tout-à-fait platonicien, a
tellement mêlé le Verbe, le Logos avec Dieu, que partout il y est confondu et pris indistinctement. St Paul qui prêchait le Christianisme dans des pays où ce dogme et les doctrines égyptiennes juives n'étaient pas encore connues ou suivies, s'est bien gardé de qualifier le Fils de Dieu Jésus, du nom de Logos, soit dans ses Epîtres aux Théssaloniciens. soit dans celles adressées aux Hébreux de l'Asie.

Néanmoins en Egypte et en Judée, avant le commencement du Christianisme, la philosophie de Pythagore et de Platon avait jeté de profondes racines parmi les Juifs, ce qui occasionna les dogmes des Esséniens, des Thérapeutes, des Saducéens, des Carpocratiens, des Cabalistes Gnosticiens, des Basilidiens, des Manichéens ; tous ces dogmatiques adaptèrent à la philosophie susdite, une partie des doctrines des mages et des prêtres égyptiens ; elles se répandirent avec le temps en Asie, en Afrique et en Europe. Ces différentes sectes juives-chrétiennes conservèrent les mystères du Temple de Salomon avec l'allégorie du Grand-Architecte qui était le Messie juif, idée que les Juifs conservent encore de nos jours. Elles arrivèrent derechef en Europe par le moyen des Ch.rsCroisés qui rapportèrent à leurs frères les Chrétiens d'Occident, les mystères du Temple à réédifier, avec le culte de l'unité de Dieu ; culte dont les institutions sont aussi anciennes que les premières traditions du monde, qui ont pour base l'adoration de Dieu, pour mystère l'étude de ses ouvrages, pour communication les signes et allégories, et pour résultat la bienfaisance.

Les Croisés en nous rapportant ce culte, nous
transmirent les mystères, les initiations , les emblèmes, les signes, les mots et les secrets connus par les Sages de l'Antiquité, qui se trouvaient, comme on l'a dit, en Palestine et en Egypte.
 

DES ESSÉNIENS

On est fondé à croire que les Esséniens datent de l'esclavage de Babylone; car l'on cite Zorobabel pour un des chefs de cette société religieuse, qui existait du temps de Jésus, et on y admit Joseph d'Arimanthée.

Quelques critiques ont cru que les premiers Chrétiens professaient exclusivement leur doctrine. Calmet observe avec beaucoup de sagacité, que ni Jésus, ni les Evangélistes, ni les autres Saints-Pères qui ont écrit au commencement de la religion chrétienne, le Nouveau-Testament, n'ont jamais prononcé une seule fois le nom de cette société si célèbre parmi les Juifs et qui leur faisait le plus grand honneur. Ce silence paraît un indice que les premiers Chrétiens en étaient ou une branche ou qu'ils étaient Esséniens dans le fait.

Le langage de Jésus, des Esséniens et des initiés est le même :

« Demandez et vous recevrez ».
«
Frappez et l'on vous ouvrira ».
«
Cherchez et vous trouverez ».

Nous avons lu cette inscription à Padoue. La croyance des Esséniens était
l'unité de Dieu, l'immortalité de l'âme et une vie future : ils avaient puisé cette opinion chez les philosophes grecs; car les anciens hébreux ne se sont jamais doutés de l'immortalité de l'âme ; ils croyaient simplement que l'âme n'était que la vitalité des corps, ils la plaçaient dans le sang ; c'est par cette raison qu'il était défendu de manger ce qui avait été étouffé, par la persuasion où ils étaient, que l'âme restait dans le corps avec le sang. Les premiers Chrétiens ne s'occupaient pas davantage de l'âme. St Paul, pour se conformer à la loi mosaïque, recommande aux Chrétiens de s'abstenir de chair suffoquée et de toute viande sacrifiée aux divinités payennes ; ajoutant qu'en se conformant à cette défense, ils faisaient bien.

Le Législateur des Juifs ne parle point d'âme immortelle, ni des récompenses ou des peines de la vie future. Il est vrai que quelques psaumes contiennent l'idée abstraite de l'immortalité de l'âme; mais tous ces passages sont susceptibles d'une double interprétation, et cette question paraît tranchée par des textes irrévocables et clairs qui prouvent que les Hébreux ne croyaient pas à l'immortalité de l'âme, ni à une vie future.

Voilà comme s'explique le Roi Salomon dans l'Eclésiaste, ch. III, v. 19 : «Car l'accident qui arrive aux hommes et l'accident qui arrive aux bêtes, est un même accident, telle est la mort de l'un, telle est la mort de l'autre, et ils ont tous
le même souffle, et l'homme n'a point d'avantage sur la bête, car tout est vanité ».
V. 20 : — « Tout va en même lieu, tout a été
fait de la poudre et tout retournera en poudre ».
V. 21 : — « Qui est-ce qui connaît que le souffle des hommes monte en haut et que le souffle de la bête descend en bas de la terre » ?
F. 22 : — « J'ai donc connu qu'il n'y a rien de meilleur à l'homme que de se réjouir en ce qu'il fait, parce que c'est là sa position? car qui est-ce qui le ranimera (111), pour voir ce qui sera après lui » ?

L'existence d'un Grand-Architecte est démontrée par ses œuvres dans l'examen desquelles
la faible raison humaine se perd. Les notions sur les moyens qu'il a employés dans ses merveilles manquent à l'intelligence humaine. La nature ou le symbole de Dieu Créateur, était voilé chez les Egyptiens. Quel théologue ancien ou moderne pourrait définir et résoudre plausiblement les questions présentées par M. Benjamin Constant, dans son ouvrage de la Religion, liv. IV, ch. 3?

« Quels êtres ont présidé à la création, à l'ordonnance de l'Univers? Pourquoi ces êtres ont-ils eu la volonté? comment ont-ils été investis de la force créatrice? de quelle substance sont-ils? d'où tiennent-ils la vie? Sont-ils un ou plusieurs ? dépendans ou indépendans? moteurs spontanés ou agens des lois nécessaires ? »

L
'existence de l'âme est démontrée par la vitalité, mais les notions de l'âme dans le sens qu'on nous le donne (à part la révélation ou la bonne foi, base de plusieurs religions), sont de simples hypothèses ou si l'on veut des abstractions métaphysiques. Il est impossible à l'homme d'obtenir sur cet objet aucune démonstration ni de se former même une idée positive.

Plusieurs siècles après la doctrine de Salomon, le Sage des Sages entre les Apôtres, ce même St Paul, déjà cité assez souvent, qui avait admiré le dogme de la résurrection, dit, dans son Epître I aux Corinthiens, ch. xv, § 53 : « II faut que
ce (corps) corruptible revête l'incorruptibilité et que ce (corps) mortel revête l'immortalité ». C'est de cette source et d'après cette doctrine que s'est établie la future résurrection chrétienne et la croyance de l'immortalité de l'âme ; opinion qui existait depuis plusieurs siècles en Grèce, en Perse, en Syrie, en Egypte, et ce qu'il y a de plus étonnant, à Rome même. Cicéron attribue la croyance de l'espérance d'une vie future à l'initiation ; voici comme il s'explique dans son Traité des Lois en forme de dialogue :

« En effet, comme nous l'apprenons par l'initiation, la vie nous est connue de telle façon que non seulement nous recevons des instructions pour passer gaiement notre vie, mais que nous recevons encore l'espoir d'une vie plus agréable après la mort ».

Quelle morale les premiers Chrétiens ne pouvaient- ils pas puiser chez les philosophes éclairés de leur temps, quoiqu'ils fussent Payens!

Vingt-troisième partie

Notes

(111) Salomon n'admettait ni la résurrection à une vie future, ni l'immortalité de l'âme : cela ressort évidemment de ce texte positif.

A suivre...

Posté par Adriana Evangelizt

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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 20:20

 La dernière partie. Jésus, les templiers, l'Amérique fondée par des Francs-Maçons et la première pierre de la Maison-Blanche posé un treize octobre, date anniversaire de la mortdu grand-Maître des Templiers, Jacques de Molay dont le fameux suaire porterait la trace...

 

 

NOTES SUR LE LIVRE : « LA CLE D’HIRAM »

aux éditions Dervy

de Chistopher Knight et Robert Lomas

3ème partie

2ème partie

1ère partie

CHRISTIANISME

Comment Jésus pouvait-il être Dieu tout en étant son fils ? Avec son esprit de Gentil, Constantin rationalisa le problème en expliquant qu’il y avait Dieu le père et Dieu le fils, or un père et son fils sont 2 entités distinctes. La conclusion incontournable est que le christianisme n’est pas du tout une religion monothéiste.

Les chrétiens brûlèrent et rasèrent la bibliothèque d’Alexandrie en Egypte, parce qu’elle renfermait quantité d’informations sur la véritable Eglise de Jérusalem.

Alors que le judaïsme et la plupart des autres religions se fondent sur un large corpus social et théologique, le christianisme repose entièrement sur l'idée qu’un jour, un dieu fait homme est mort sous la torture pour la rémission des péchés des hommes qui le vénéraient. On sait maintenant que l'histoire de Jésus racontée par les évangiles est dans une large mesure une fiction mise en scène pour habiller ses enseignements et les rendre plus accessibles aux lecteurs (le serment sur la montagne en est un bon exemple).

Le Bouddhisme n’a pas besoin de Gautama Bouddha pour exister, et sans Mahomet l’Islam vit quand même. Mais sans la résurrection de Jésus, le christianisme (tel qu’il se présente actuellement) n’est rien.

L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE

Dans l’apocalypse de Pierre, le Christ ressuscité explique que : « Ceux qui se donnent le nom d’Evêque et de Diacre et agissent comme s’ils avaient reçu leur autorité de Dieu sont en réalité des rivières à sec. Ils ne comprennent pas le mystère et pourtant ils se vantent d’être les seuls détenteurs de la vérité. Ils ont mal interprété l’enseignement apostolique et ont fondé une imitation d’église à la place de la vraie fraternité chrétienne. » le concept de gnose (connaissance) et l’opposé du concept de foi prôné par l’Eglise.

Jésus ne fut absolument pas le fondateur de l’Eglise, on doit cette mascarade à Paul. Paul avait à son actif 17 années de chasse des juifs potentiellement rebelles (zélotes). Il ne se convertit jamais à la cause de Jean le Baptiste, Jésus et Jacques. Au lieu de cela, il inventa un nouveau culte auquel il donna le nom grec « chrétien » qui se voulait la traduction du mot hébreu « messie » (de christos). Il appela Jésus, un homme qu’il n’avait jamais connu, « Christ » et il commença à réunir des disciples autour de lui-même. Comme Paul n’avait aucune compréhension de la terminologie Nazôréenne, il fut le premier à prendre littéralement ce qui n’était qu’allégories dans les enseignements de Jésus et c’est ainsi qu’un patriote juif devint un dieu homme faiseur de miracles. Le christianisme actuel aurait du porter le nom de paulinisme. L’église chrétienne n’a donc rien à voir avec Jésus. Elle fut l'invention d’un étranger appelé Saül et plus tard Paul, que les manuscrits de la mer morte désignent certainement comme « le verseur de mensonges ».

L’église celtique différait largement de la version romaine en ce sens qu’elle rejetait des dogmes aussi centraux que l’immaculée conception et la divinité de Jésus. Elle a été absorbée au milieu du VIIième siècle, mais une partie aurait survécut sous forme souterraine en Ecosse.

JACQUES DE MOLAY (1243-1314) ET LES TEMPLIERS

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Dernier grand maître des templiers, Philippe le bel le fit arrêter en 1307, torturer et emprisonner. Il fut brûlé sur le bûcher en 1314 pour s’être rétracté. Nous avons peu d’éléments sur les tortures endurées par Jacques et infligées par l’inquisition, mais il semble qu’il ait subi les étapes de la crucifixion de Jésus. Le corps suant de Molay aurait été descendu de la croix et enveloppé par un tissu, son propre linceul maçonnique, les traits du corps de Molay s’étant imprimés dessus par réaction chimique : l’acide lactique produit par la souffrance, s’étant échappé librement du corps pour imprégner le linceul avait réagit au contact de l’encens utilisé comme agent blanchissant et qui était, lui riche en carbonates de calcium. En 1988, le Vatican autorise des tests scientifiques par le carbone 14 sur le linceul de Turin. Les analyses ont démontré que la matière du linceul ne pouvait être antérieure à 1260. Si on compare d’ailleurs l’image du linceul avec un portrait de Molay, la ressemblance est frappante. Notons également que les résultats des analyses furent publiées le 13 octobre, date même de l’arrestation de Molay.

La première résurgence du nationalisme écossais intervint par l’assassinat du shérif de Lanark par le noble William Wallace3 qui voulait venger le meurtre de sa femme, en mai 1297. Un affrontement où les forces d’Edouard, roi d’Angleterre furent défaites, eu lieu à Stirling Bridge le 11 septembre 1297. L’année suivante, c’est Edouard qui remporta la victoire mais Wallace parvint à s’échapper. Obtenant le soutient de la famille Moray, il entra en contact avec les templiers. Une bataille entre les écossais et les anglais fut remportée par Wallace à Roslin en 1303 avec le concours des chevaliers templiers. Toutefois trahi, il fut emmené à Londres, pendu, torturé, écartelé et démembré en 1305. Le plus grand triomphe des écossais fut la bataille de Bannockburn, le 24 juin 1314. L’affrontement tournait très nettement au désavantage de l’armée de Robert Bruce (roi d’Ecosse excommunié) jusqu’à ce qu’une force de réserve inconnue intervienne et n’inverse le cours de la bataille, assurant la victoire aux écossais. L’intervention templière semble la seule explication possible.

Pourchassés, les templiers s’étaient réfugiés en Ecosse où le Vatican ne pouvait intervenir. Dès que l’Ecosse fit de nouveau officiellement partie de la chrétienté, il devint impératif pour les templiers de se dissimuler aux regards en devenant une société secrète, dans la mesure où le Vatican pouvait poursuivre ses ennemis dans toute l’Europe.

Le lien avec la Franc-maçonnerie peut facilement se déduire de la chapelle de Rosslyn, sanctuaire post-templier construit pour abriter les manuscrits trouvés par Hugues de Payns et les siens sous le saint des saint du dernier temple de Jérusalem. Rosslyn n’est pas une libre interprétation des ruines de Jérusalem mais une copie très fidèlement exécutée.

LA FRANC-MAÇONNERIE

Omne ignotum pro magnifico : moins on en sait, plus on suppute. La plupart des gens ne font pas confiance à ce qu’ils ne comprennent pas. Si les membres de la Franc-maçonnerie gardent le silence, c’est simplement qu’ils ne comprennent pas grand chose des cérémonies auxquelles ils participent. L’Art Royal est le terme utilisé par les initiés pour désigner la Franc-Maçonnerie. La grande loge unie d’Angleterre déclare publiquement que le devoir d’un Franc-maçon en tant que citoyen prévaut sur toute obligation à l’endroit d’un autre Franc-Maçon. Le personnage central de la Franc-maçonnerie est l’architecte du temple du roi Salomon dont le nom est Hiram Abif.

Lors de la cérémonie de résurrection du maître maçon, les mots suivants sont murmurés : « Ma’at-neb-men-aa, Ma’at-ba-aa » ce qui signifie en égyptien « grand est la maître de Ma’at, grand est l’esprit de Ma’at », Ma’at signifiant « vérité, justice, beauté, harmonie et rectitude morale, symbolisée par la pureté des fondations parfaitement droites et carrées d’un temple » ; c’est l’art de la franc-maçonnerie. Cette phrase est une reconstitution d’après les sonorités conservées par tradition orale. En fait, il est largement admis que la meilleure manière de transmettre des idées sans distorsion se fait par l’intermédiaire de personnes qui ne comprennent pas ce qu’elles disent.

Aujourd’hui, les francs-maçons prétendent qu’ils se rencontrent toujours symboliquement à midi sous prétexte que la franc-maçonnerie est une organisation mondiale et que donc « Le soleil est toujours à son méridien au regard de la franc-maçonnerie ». La référence maçonnique à Dieu comme « le plus haut » est donc une description de Ré, le dieu soleil dans sa position suprême.

La datation « anno mundi » signifie « depuis le commencement du monde », ce qui, selon la franc-maçonnerie, correspondrait à l’année 4000 avant notre ère, autrement dit, l’époque où la civilisation sumérienne serait sortie apparemment de nulle part.

La Franc-maçonnerie requiert des candidats qui soient sains de corps et d’esprit et tout handicap physique est supposé empêcher l’admission.

Dans la littérature maçonnique, on connaît de vieux rituels évoquant la tentative de Sem, Japhet et Ham pour ressusciter Noé. Il y a également un haut grade maçonnique (le degré noachite ou ark mariners) qui continue cette tradition des secrets de Noé.

Aujourd’hui, la Franc-maçonnerie est constituée de près de 100.000 entités particulières appelées loges, chacune d’elles étant présidée par un Vénérable maître et tout un ensemble d’officiers qui sont autorisés à diriger des cérémonies d’initiation et d’avancement.

AMERIQUE

Les esséniens croyaient que les bonnes âmes habitaient au delà de l’océan, sur une terre marquée par une étoile dont les nom est « Merica ». Les Etats-Unis d’Amérique furent crées par des Francs-maçons et leur constitution, fondée sur des principes maçonniques. Les voiles des 3 caravelles de Christophe Colomb étaient ornées de la croix pattée des templiers

On croit communément que le continent américain fut baptisé d’après le nom chrétien d’Amerigo Vespucci, un riche armateur de Séville, or celui-ci ne fit pas voile vers le nouveau monde avant 1499. Waldseemüller, un ecclésiaste de Saint-Déodat dans les Vosges, imprima un livre avec une carte géante où le nom du continent fut indiqué sous l’appellation d’America. Il est depuis considéré comme l’inventeur du nom car il s’agit de la première référence imprimée. L’explication qu’il en donna se rapportait à d’Amerigo Vespucci, mais par la suite, il réalisa sa grande erreur et se rétracta publiquement. C'est un exemple classique d’Histoire qui ment.

En 1792, Washington posa la pierre de fondation de la maison blanche, le 13 octobre, l’anniversaire de la crucifixion de Jacques de Molay. Ces années là, le dollar fut adopté comme unité monétaire des Etats-Unis d’Amérique. Le S fut emprunté à une vieille pièce de monnaie espagnole, mais les deux barres verticales étaient les deux piliers Nazoréens de Mishpat et Tsedeq mieux connus des maçons fondateurs des Etats-Unis sous le nom de « Boaz » et « Jakin », les piliers du porche du temple du roi Salomon. Aujourd’hui, les billets américains portent l’image d’une pyramide avec un œil à l’intérieur, ce motif représente Dieu sous la forme d’Amon-Ré.

Il semble que les templiers aient gagné le continent américain bien avant 1492. De nombreuses expertises4 ont démontré que les mines d'argent du Mexique ont été exploitées bien avant Colomb. Et comme les indiens n'en faisaient rien, c'est forcément quelqu'un d'autre. L'importance de leur port de La Rochelle confirme encore cette hypothèse.

Il existait à l'époque de Colomb un ordre militaire issu des Templiers, les Chevaliers de Christ et il se trouve qu'un des Grand-maître de l'ordre était l'oncle de Colomb. A partir de là, on peut expliquer bon nombre de faits :

1. La croix templière sur les voiles des caravelles

2. Le fait que Colomb s'enfermât dans sa cabine pendant le voyage, tenant ses cartes secrètes

3. L'anecdote de la mutinerie lorsque les hommes révoltés voulurent pendre Colomb qui demanda un délai de 8 jours, la terre fut en vue le huitième jour...

On peut donc supposer que Colomb, héritier des secrets templiers par l'intermédiaire des Chevaliers du Christ se dirigea vers l'Amérique suivant un itinéraire précis connu jadis des Templiers. Seulement, une seule ombre au tableau, Colomb croyait arriver en Inde...

Remarquons toutefois que les Egyptiens contemporains à Salomon et même bien après J.C. ont consommé de la Cocaïne, plante qui n’a toujours poussé qu’en Amérique.

Il nous faut garder présent à l'esprit que Platon parlait déjà en son temps de ce continent. Une lecture attentive démontre que pour lui l'Atlantide n'était qu'une île permettant le passage vers un vaste continent.

 Notes

1 Quand ils écrivirent l’histoire de leur peuple, les hébreux donnèrent aux personnages clés des titres et appellations destinés à transmettre des significations spécifiques alors que les lecteurs modernes ne voient là que des noms de personnes.

2 Cette histoire fait étrangement penser au film la Momie sauf que 200 ans séparent les faits (1719 avant J.C.). Imhotep est inhumé à Hamunaptrâ pour avoir volé la femme de pharaon. Ceci est d’autant plus étrange qu’Ahmoseinhapi, la veuve de Sekenenrê semble avoir été momifiée par le même embaumeur que Jubelo.

3 « BraveHeart » avec Mel Gibson relate l’histoire de William Wallace

4 Voir livre de Mahieu "Les Templiers en Amerique"

Sources Over Storm

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 19:18

Le nom de Moïse est déjà tronqué. Il signifie "né de" ou "issu de". Il manque donc le nom de son géniteur. Et cela ne doit pas être un hasard. Il y a eu une volonté manifeste de dissimuler la véritable origine du personnage dont l'histoire a été inventée et copiée sur celle de Sargon. Nous poserons sous peu un autre livre qui s'attachera à démontrer le véritable sens des meurtres de masse qui eurent lieu dans le désert. Moïse n'est donc pas sortie les mains vides d'Egypte comme nous le disions ICI... il est même parti comme "un voleur" en emportant après avoir tué l'Egyptien -Sekenenrê ?- les deux piliers et la cérémonie de résurrection conjointe de Sekenenré et il en aurait fait le secret de la maison royale d’Israël. Il est question ici aussi du véritable symbolisme de l'Etoile dite de David, deux pyramides représentant l'une le messie sacerdotal, l'autre le messie royal En tant que tel, c’est le véritable signe de Jésus. Le signe des Israélites étant la croix de leur Dieu ou Tau. Beaucoup de choses intéressantes dans cette avant-dernière partie...

NOTES SUR LE LIVRE : « LA CLE D’HIRAM »

aux éditions Dervy

de Chistopher Knight et Robert Lomas

2ème partie

1ère partie

 

 

LA BIBLE

Le livre de la Genèse fut transcrit pour la première fois il y a environ 2700 ans, bien avant l‘époque du roi Salomon, les étymologistes ont démontré que l’histoire du jardin d’Eden est celle de Sumer.

En outre, des ville comme Ur, Larsa et Haram, mentionnées dans la genèse, se trouvaient réellement à Sumer. La preuve d’une inondation majeure, vieille de 6000 ans environ, a été trouvée autour d’Ur.

MOÏSE

Le nom Moïse (Moses ou Moshé sous forme hébraïque et Musa sous forme arabe) devrait signifier selon la Bible catholique romaine de Douai « sauvé des eaux », alors que ce terme signifie simplement en égyptien « né de ». Normalement, il réclamait un autre nom en préfixe comme dans Thoutmosis (ou Thoutmose) « né de Thot », Ramsès « né de Râ » ou Amenmosis « né d’Amen ». Pour information, MacDonald signifie « fils de Donald ». Il est possible que le nom complet de Moïse est été « né du Nil » auquel cas il se serait agi d’Hapymosis.

D’après le livre de l’Exode 1,22, le pharaon donna l’ordre de jeter dans le Nil tous les nouveaux nés israélites mâles. Il est pratiquement impossible d'imaginer qu’il s’agisse là d’un événement historique car un décret aussi barbare aurait été totalement en contradiction avec le concept de Ma’at si cher aux égyptiens. L’histoire de la naissance de Moïse a certainement été inventée à partir de celle de Sargon (3ème millénaire avant J.C.) prince sémite fondateur de la dynastie d’Akkad. Elle aurait été créée au VI ième siècle avant notre ère pour adapter à la naissance de la nation juive le vieux thème d’une création émergeant des eaux. Ce fut aussi une excellente manière d’expliquer rationnellement comment un général de l’armée égyptienne membre de la famille royale d’Egypte devient le père fondateur du peuple juif.

La lecture attentive et objective de l’histoire de l’exode est un déconcertant catalogue de pratiques de démonologie primitive, de trahisons, de meurtres de masse, de viols, de vandalisme et de vols en tous genres. L’histoire de Moïse commence par un meurtre. Un jour, il aperçoit un égyptien en train de frapper un Habiru. Après avoir regardé autour de lui, et s’être assuré que personne ne l’observait, il tua l’égyptien : c’était le premier de dizaines de milliers de meurtres dont cet ex soldat allait se rendre responsable. Devenu un homme recherché, il s’enfuit vers l’Est et le Sinaï, là il fut accueilli par les Madiânites (ou Quénites) et épousa la fille du roi Cipporha.

Moïse aurait emporté en Israël les deux piliers et la cérémonie de résurrection conjointe de Sekenenré taa et il en aurait fait le secret de la maison royale d’Israël.

L’assomption de Moïse est un texte Qumrânien qui donne instruction à la communauté de dissimuler ses manuscrits les plus précieux dans ce lieu précis.

YAHVE

Yahvé n’était pas un doux bienfaiteur, c’est un dieu de la tempête, un dieu de guerre des tribus Madiânites dont le symbole était un motif en forme de crucifix qu’ils arboraient sur leur front. Plus tard, on appela ce signe la marque de Yahvé. Si l’on prend littéralement les paroles de l'ancien testament, les Juifs et leur Dieu étaient des êtres tout à fait iniques, malfaisants. Aucune justification surnaturelle ne peut excuser le massacre d’autant d'habitants originels de Canaan qu’évoque l’ancien testament.

Craignant pour sa liberté, le dieu madiânite refusa de répondre à Moïse sur la question de son nom. En effet, pour un égyptien, connaître le nom d’une divinité c’est obtenir un pouvoir sur elle car les dieux ne sont pas toujours supérieurs aux humains. Le livre de l’exode nous dit que la réponse du dieu à la question portant sur son nom fut « ehyeh asher ehyeh », cette réponse est généralement traduite par « je suis celui que je suis » et pas « je suis celui qui est ». On comprend que cette réponse n’en est pas une. Les noms de Yahvé (Yahweh) ou Jehovah sont tous deux des descriptions hébraïques de dieu (Yhwh, la langue hébraïque n’ayant pas de voyelle). D’après la bible, Moïse retourna finalement en Egypte pour libérer de l’esclavage les communautés d’asiatiques que les égyptiens désignaient collectivement sous le nom d’Habiru. Il aurait soit disant utilisé les pouvoirs de son nouveau Djinn/Dieu de la tempête pour amener misère et mort sur les infortunés égyptiens.

NAASENES

De « Naas » qui signifie serpent en hébreu, ils formaient un courant gnostique âprement combattu par les pères de l’Eglise. Irénée et Epiphane en parlent : « Dieu accoucha du penser puis s’unit au penser et accoucha de la première femme, à savoir l’Esprit Sain. Mais de la femme s’écoula une rosée appelée Sophie qui se précipita dans les eaux et pris corps, Sophie eu un fils qui en engendra 6 autres, l’un d’eux Ialdabaoth était mauvais et c’est lui qui créa la Terre, c’est lui notre Dieu biblique et le serpent s’étant révolté contre lui, les naassènes lui reconnaissaient une valeur positive. Les hommes de cette secte prétendaient que leur croyance remontait à Jacques, le frère de Jésus, par Mariamne.

Le terme naassenien est une autre forme de nazôréen, le nom adopté par le fidèles originels de Jésus qui constituaient l’église de Jérusalem, il est d'ailleurs étonnant qu’on ait traduit Jésus de Nazareth à une époque où la ville de Nazareth n’existait pas encore. Le véritable qualificatif était bienévidemment Jésus le nazôréen.

 

LE TEMPLE DU ROI SALOMON

 

Les Juifs n’ayant pas de tradition architecturale, le temple de Jérusalem fut construit par des artisans empruntés à Hiram, le roi Phénicien de Tyr. Le temple ne fut pas construit pour être visité par des hommes : il était littéralement la maison de Dieu. Il fut construit en pierres mais l'intérieur était complètement recouvert de cèdre apporté de Tyr.

La caractéristique particulière du temple était la quantité d’or qui recouvrait le sol, les murs et le plafond au milieu de gravures de chérubins et de fleurs épanouies. L’intérieur faisait 60 coudées de long et 20 de large. Une paroi, formée par un double porte rideau, divisait l’intérieur en 2/3 1/3, le dernier 1/3 formait un cube de 30 pieds. C’était l’Oracle de l’ancien testament également appelé Saint des saints et connu dans le rituel maçonnique comme « le sanctum sanctorum ». Il était totalement vide à l’exception d’un coffre rectangulaire de bois de Sethim (acacia) de 4 pieds de long sur 2 pieds de large et 2 de haut, placé exactement au centre, c’était l’arche d’alliance qui ne renfermait que 3 choses : 2 tablettes de pierre portant les 10 commandements et le dieu Yahvé lui même. A son sommet, se trouvait une épaisse couche d’or et 2 chérubins de bois de style égyptien recouverts d’or avec les ailes déployées qui gardaient leur précieux contenu.

L’histoire nous a appris qu’il avait existé 3 temples de pierre sur le site dont le premier est le temple originel construit par Salomon, un petit édifice de type Sumérien.

Salomon, vers la fin de son règne, se détourna complètement de Yahvé pour ne plus vénérer que d’autres dieux. Plus tard cette péripétie fut rationalisée après coup par les rédacteurs de la Bible : ils expliquèrent que ce comportement coupable de Salomon ne fut pas puni par Yahvé eut égard pour son père David.

JESUS CRIST

Pour comprendre la naissance du Christ, voici quelques anciennes figures considérées comme des dieux :

- Gautama Bouddha : né d’une vierge maya 600 ans avant J.C.

- Dionysos : dieu grec né d’une vierge dans une étable qui transforma l’eau en vin, antérieur à J.C.

- Quirinus : un sauveur romain primitif né d’une vierge

- Attis : né d’une vierge Nama en Phrygie en 200 avant J.C.

- Indra : né d’une vierge au Tibet vers 700 avant J.C.

- Adonis : dieu Babylonien né d’une vierge Ishtar

- Krishna : divinité indoue née d’une vierge Devaki vers 200 avant J.C.

- Zoroastre : né d’une vierge vers 1500-1200 avant J.C., forme grecque de Zarathoustra.

- Mithra : né d’une vierge dans une étable le 25 décembre vers 600 avant notre ère, sa résurrection était célébrée à Pâques. Son culte est particulièrement embarrassant pour les chrétiens qui ne souscrivent pas à la théorie du voyage de Satan dans le temps. Le Mithraïsme est une ramification Syrienne d’un culte perse plus ancien, celui de Zoroastre, celui-ci fut introduit dans le monde romain vers 67 avant J.C. sa doctrine incluait le baptême, un repas sacramentel, une croyance en l’immortalité, un Dieu sauveur qui mourrait et ressuscitait pour servir de médiateur entre l'homme et Dieu, un jugement dernier et enfin un Paradis et un Enfer.

Le titre « Christ » est une traduction grecque du titre juif de messie (messiah) auquel on donnait le sens de sauveur en dépit du fait que le terme hébreu araméen signifiait simplement « celui qui deviendra le roi légitime des juifs ». Le fait que le mot messie ne soit pas du tout utilisé dans le nouveau testament ne peut s’expliquer que d’une seule manière : les traducteurs ont utilisé le mot grec Christ (christos) partout où le mot hébreu messie apparaissait dans les textes antérieurs. Il faut insister sur le fait que les Juifs n’attendaient pas un Dieu ou un sauveur du monde, mais un chef politique avec des références remontant à leur premier roi, David.

Dans la langue de l’époque, Barabbas ( bar = fil de, abba = père ou Dieu ) est un titre signifiant fils de Dieu. L’évangile de Mathieu au verset 27,16 utilise cette désignation sous sa forme complète : Jésus Barabbas. Les évangiles établissent que Jésus Barabbas était accusé d’être un rebelle Juif qui avait tué des gens au cours d’une insurrection. Ce n’était donc pas un criminel de droit commun mais un fanatique Juif. Les Musulmans d'aujourd’hui tiennent Jésus en très haute estime ; ils le voient comme un prophète condamné à être crucifié mais dont la place fut prise par un autre. Qui a donc été crucifié ?

Le Jésus de Marie prétendait être Messie parce qu’il venait de la lignée royale de David et qu’il été supposé né dans la ville de David, Bethléem. Cependant, comme on peut le lire dans les premiers versets du nouveau testament, cette ascendance est fondée sur la généalogie de Joseph, qui n'était pas le père de Jésus. S’il était le fils de Dieu, il ne pouvait être le Messie royal, mais il pouvait être le messie sacerdotal, sa mère étant connue comme parente de Jean le Baptiste qui était lévite. Il serait clair que ce ne fut pas lui qui mourut sur la croix. Le jeune frère de Jésus, Jacob (Ya’acov ou Jacques dans la version grecque) survécut à Jésus d’environ 30 ans et fut responsable de la préservation de ses enseignements authentiques.

Du fait de sa grande intelligence, Jésus savait depuis le commencement que le temps ne jouait pas en sa faveur. Il avait besoin d’accélérer la « fin des temps » et de se protéger de puissants ennemis qui avaient déjà abattu un pilier (Jean la Baptiste, son cousin). Il commença donc par désigner quelques gardes du corps attachés à sa personne en appliquant une stratégie de déplacement permanente. Ses 5 principaux gardiens étaient Jacques et Jean qu'il appelait les fils du tonnerre, Simon le Zélote et Simon le terroriste et enfin Judas le long couteau (Sicarius). Ce n’étaient pas des hommes de paix. Dans l’évangile de Luc 22,35-38, on nous dit que Jésus demande à ses apôtres de vendre leurs vêtements pour acheter des armes et ils répondent qu’ils possèdent déjà deux glaives.

Changer l’eau en vin est une expression commune. Dans le contexte de la Bible, cela devait signifier simplement que Jésus utilisa le baptême pour transformer des individus ordinaires en personnes prêtes à pénétrer dans le royaume des cieux en vue de la fin des temps. Dans la terminologie Qumrânienne, les profanes étaient l’eau alors que les initiés et les purifiés étaient le vin.

Lazare flancha lorsque les évènements commencèrent à se durcir vers la fin de la vie de Jésus. Il expliqua à ses sœurs Marie et Marthe qu’il avait peur et qu’il allait quitter le cercle interne. Quatre jours plus tard, Jésus arriva sur les lieux, il alla trouver Lazare et le persuada d’être courageux et de revenir parmi les « vivants ». Il a été démontré que ce type d’expression, « les vivants » et « les morts », était le terminologie utilisée à l’époque de Jésus pour définir ceux qui faisaient partie du cercle de la communauté et les autres. L’aspect sectaire de cette communauté est renforcé dans Luc 14,26 où Jésus demande explicitement à ses fidèles de haïr leur famille : « Si quelqu’un vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et jusqu’à sa propre vie, il ne peut être mon disciple ».

Jésus était connu sous le nom de Yehoshua Ben Joseph, c’est à dire Sauveur fils de Joseph. Il faut se rappeler que le nom de Jésus que nous prêtons au messie royal n’était pas son véritable nom. Le nom hébreu de Jacques était certainement J’acov mais il pouvait également être appelé sauveur, autrement dit Jésus. Ainsi, Jacques, le frère de Jésus était certainement Barabbas, fils de Dieu par opposition à Jésus roi des juifs, Yehoshua. Ce dernier fut donc déclaré coupable, fouetté, couronné d’épines et crucifié sur une croix en forme de T avec les mots « Rois des juifs » placé au dessus de sa tête. Il mourut inhabituellement vite pour une mise en croix. Mais s’il était bossu comme le signalait l’avis de recherche, cette rapidité peut s'expliquer. En effet, le processus de crucifixion rend la respiration difficile ; il est nécessaire de soulever sa poitrine continuellement pour expulser l'air des poumons. Avec un dos voûté ou bossu, ce mouvement devenait particulièrement ardu et la suffocation devait intervenir rapidement.

Sur deux Jésus, un seul est mort – Jacques est le survivant, le fils de Dieu et de Marie. Dans le sourate 4 : 156, le coran dit : « ils disent nous avons mis à mort le Messie, Jésus fils de Marie, l’apôtre de Dieu. Non ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont point crucifié ; un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué et ceux qui se disputaient à son sujet ont été eux mêmes dans le doute. »

LES SYMBOLES

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La pyramide pointée vers le haut est un ancien symbole du pouvoir royal. Celle pointée vers le bas, incarne le pouvoir du prêtre. L’étoile dite de David incarne ces deux pyramides, forme complexe où l’on retrouve la marque du double messie : le messie sacerdotal ou tsedeq et le messie royal ou mishpat. En tant que tel, c’est le véritable signe de Jésus. Si on l’appelle l’étoile de David, ce n’est pas parce que David l’inventa, mais parce que Jésus l’utilisa et qu’il se positionna comme « l’étoile de David » prophétisée. Il est curieux de retrouver cette étoile sur des édifices construits par les chevaliers templiers. Si l’étoile de David est le symbole de la messianité unifiée de Jésus, elle devrait être la marque du christianisme, mais alors quel devrait être le symbole du judaïsme ? réponse : la croix ou plutôt le tau, qui est la marque de Yahvé et que les quénites portaient sur leur front avant que Moïse ne les rencontra dans le désert du Sinaï. La croix de type crucifix, utilisée par l’Eglise chrétienne est un ancien hiéroglyphe égyptien qui signifie « sauveur ». La forme du crucifix n’est pas un symbole de Jésus mais son nom lui même.

Le symbole du poisson, quant à lui, représente les pêcheurs et servait à désigner les premiers chrétiens.

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Jacques le juste, qui devint le premier évêque (mebakker, en hébreu), se mit à porter une mitre comme insigne de sa charge : elle est venue d'Egypte avec Moïse. La mitre est le hiéroglyphe représentant « amen ». Est-il donc possible qu’à l’origine, il se soit agi de faire venir la bénédiction du dieu Amen sur la requête pour que celle-ci se réalise ?

LE CODE ET LES ECRITURES

Le terme « Midrash » correspond pratiquement au mot Exégèse et il peut être définit comme « l’étude et l’interprétation des écritures hébraïques dans le but de découvrir les vérités et instructions théologiques à suivre ». C’est un concept intimement lié à une technique de compréhension des événements appelée « pesher ». Celle-ci peut se traduire comme l’interprétation ou l’explication d’un verset des écritures dans lequel une formulation donnée serait censée avoir une signification concernant un événement présent ou futur. Les hébreux croyaient que les événements ne devaient rien au hasard, mais qu’ils se conformaient à des schémas types structurés pouvant être déchiffrés grâce à l’étude des écritures. Le terme parabole, quand à lui, peut se définir comme une explication imagée pouvant contenir soit une allégorie, soit une métaphore, tous les deux permettant de transmettre un enseignement plus profond dissimulé sous le récit apparent.

Dans de nombreux manuscrits, le docteur Hung Schonfield découvrit un code hébreu qu’il appela le code « atbash », utilisé pour crypter les noms d'individus. De manière stupéfiante, il s’aperçut que des mots clés utilisés tant par les templiers que par la franc-maçonnerie étaient eux-mêmes des codes atbash  qui une fois déchiffrés révélaient un sens caché. Par exemple, « Baphomet », après avoir appliqué le code atbash, laisse apparaître le terme Sophia, le mot grec pour sagesse.

A suivre...

Posté par Adriana Evangelizt

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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 18:10

Une synthèse du livre La clé d'Hiram pour ceux qui ne l'auraient pas lu. En plusieurs parties car elle est longue.  Il y a des éléments interessants pour les chercheurs,  d'autres avec lesquels nous ne sommes pas d'accord. Il est vrai que chaque nom de l'Ancien Testament n'est souvent pas lié à une personne mais allégorique avec la véritable signification sous le voile. Interessant et qui va dans notre sens de l'origine des Israélites, Abraham serait un Hyksos. Il faut trier entre ce que disent ou ont pu dire les rabbins et les premiers religieux catholiques. Abraham dont on sait par ce qu'en conserve la tradition qu'il était une sorte d'astrologue, devin, versé dans la cosmogonie. A rapprocher donc du "personnage" allégorique de Joseph qui fut lui même dans la divination. Et aussi Hyksos, c'est une certitude. Ou tout du moins ministre d'un des rois usurpateurs qui réduisit les ancêtres en esclavage. Ce point est important. Car les auteurs de la Clef d'Hiram accrédite la thèse que les pyramides n'ont pas été construites par des esclaves hébreux car il n'existait pas d'hébreu à cet époque.  Effectivement le mot "hébreu" n'a fait son apparition qu'après l'épisode "Exode" avec la langue appelée de même. Mais il y avait quand même une lignée sémite possédant une tradition des ancêtres et effectivement, ils n'ont pas pu être esclaves des Egyptiens mais ils le furent des Hyksos. Nicolas P. Wiseman explique bien ce fait dans un vieux livre que nous poserons bientôt... il dit...

 "Ainsi, par exemple, Abraham arriva en Egypte vers 1900, c'est-à-dire sous les rois pasteurs. Des rois de race égyptienne n'auraient point permis à un étranger d'entrer dans leur pays; c'est également sous un roi pasteur que Joseph est ministre en Egypte et y établit ses frères, ce qui n'eût pu avoir lieu sous des rois de race égyptienne."

et pourquoi cela n'aurait pas pu avoir lieu sous des rois Egyptiens... vous allez voir que ça coule de source quand on connait l'aversion des Egyptiens pour tout ce qui était pasteur...  

" Remontant à une époque plus ancienne, nous trouvons une coïncidence extraordinaire entre les faits rapportés dans l'histoire de Joseph et l'état de l'Egypte à l'époque où lui et sa famille y entrèrent. Il est rapporté, dans les livres de la Genèse, que Joseph, présentant son père et ses frères à Pharaon, eut soin de lui dire qu'ils étaient des bergers et que leur profession consistait à nourrir des bestiaux, ajoutant qu'ils avaient amené avec eux leurs brebis et leurs bœufs ( Genèse XLVI, 33, 34). Mais, dans les instructions qu'il donne à ses parents, il semble exister avec ceci une contradiction extraordinaire : « Quand Pharaon viendra vous visiter, et dira : Quelle est votre occupation? vous répondrez : L'industrie de tes serviteurs a été pour nous et nos pères, depuis notre enfance jusqu'à présent, de nourrir des bestiaux. Vous direz cela, afin que vous demeuriez dans la terre de Gessen ; car les Egyptiens ont en abomination tous les pasteurs de brebis (Genèse XLVI, 34; XLVII, 6, 2). On se demande pourquoi Joseph attache tant d'importance à ce que ses parents disent à Pharaon que tous les membres de leur famille sont des pasteurs de brebis, puisque tous les pasteurs de brebis étaient en abomination chez les Egyptiens. Une circonstance explique cette apparente contradiction : c'est que, lorsque Joseph était en Egypte, la plus grande partie de ce royaume se trouvait sous la domination des Hyksos, ou rois pasteurs, race étrangère, probablement d'origine Scythe, qui s'était emparée du pays."

D'autre part, le dieu des Hyksos était Seth. A rapprocher du troisième "enfant" allégorique du coupe édenique... frère ennemi d'Osiris. Seth à rapprocher d'Apophis... le dieu serpent mauvais. Or Apophis fut aussi le nom d'un roi usurpateur Hyksos.. qui tua le pharaon Egyptien nommé Sekenenrê parce qu’il n’avait pas voulu révéler les secrets du sacre royal aux Hyksos. Sekenenrê dont le nom pour les Initiés est Hiram Abif appelé aussi Le Roi Perdu. Cet épisode étant associés habituellement à l'épisode de la Genèse où les frères de Joseph tuent un homme parce qu'il ne veut pas révéler un secret. Et plus particulièrement Siméon et Lévi. (Genèse 49/6) Lévi étant un autre indice important. Mais qui dit que Sekenenrê n'a pas révélé le secret ? D'autant que cette allégorie pourrait en cacher une autre ou même plusieurs ? Le susdit Moïse n'a-t-il pas tué un Egyptien ? Et après avoir été en possession du secret, n'aurait-il pas pu fuir ? Et faire après ce que nous savons, dans le désert, avec ses semblables pour assujettir les ancêtres à leur dogme ? N'oublions pas son serpent d'airain... n'oublions pas les mesures de l'Arche... n'oublions pas toute la Connaissance de Moïse. Mais ne se pourrait-il pas aussi que "Moïse" ait été assassiné par un Lévi -lévite- et un comparse ? Quand on voit la tournure que prend le Lévitique justement en faveur des Lévites et comme par miracle alors qu'à la base, Moïse leur avait interdit de posséder de la terre ? La vérité est là, quelque part.

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Quand les auteurs de ce livre, eux-mêmes francs-maçons, décidèrent d'étudier les origines de la Franc-Maçonnerie, ils ne se doutaient pas des extraordinaires révélations qu'ils allaient mettre à jour et des remous qu'ils causeraient. Ils ont ainsi redécouvert la tradition écossaise, héritée des Templiers, beaucoup plus ancienne que l'histoire officielle sur laquelle a préféré se baser la Grande Loge d'Angleterre. De nos jours encore, ces révélations sur les origines égyptienne et chrétienne des rituels Maçonniques vont certainement bouleverser beaucoup d'idées reçues. Des mythes égyptiens à celui de l'Homme Vert, en passant par le mystère du trésor des Templiers, les auteurs ont trouvé confirmation de leurs hypothèses dans le véritable livre de pierre qu'est la chapelle de Rosslyn, haut lieu de la spiritualité Maçonnique. Un des points forts de " La Clé d'Hiram ", c'est que s'il existe un trésor de l'Ordre du Temple, il doit se trouver dans cette chapelle, enterré avec des chevaliers et les Evangiles secrets. En effet, le premier grand Maître de l'Ordre du Temple, Hugues de Payns, qui avait des terres en Ecosse, y aurait apporté des reliques découvertes à Jérusalem, sous le Temple d'Hérode, qui appartenait à l'Eglise primitive de Jérusalem. " La Clé d'Hiram " est un livre fascinant dont l'histoire, sensationnelle est racontée comme un récit policier. C'est bien là un travail de détective auquel se sont livrés Christopher Knight et Robert Lomas. L'aspect original de cette recherche est qu'elle est avant tout basée sur des rituels Maçonniques et qu'elle a été étayée par des méthodes plus conventionnelles telles que l'archéologie, l'histoire et certaines traditions religieuses. A la fin de ce livre, le lecteur, d'accord ou non, n'a qu'une envie, c'est de continuer cette recherche. Ce sentiment partagé par Christopher Knight et Robert Lomas débouchera sans doute sur de nouvelles révélations dans un futur proche. 

 

NOTES SUR LE LIVRE : « LA CLE D’HIRAM »

aux éditions Dervy

de Chistopher Knight et Robert Lomas

1ère partie

                                

 

Egyptiens

Le fait que les égyptiens utilisèrent des esclaves hébreux pour construire les pyramides est un non sens, d’autant plus qu’il n’existait pas d’hébreux à cette époque précoce.

Les égyptiens croyaient que la matière avait toujours existé. Pour eux, il était illogique d’imaginer un Dieu créant quoique ce soit à partir de rien, totalement ex nihilo. Dans leur conception, le monde avait commencé quand l’ordre avait surgi du chaos (nun) , amené par un dieu qui avait toujours été.

Ce pouvoir latent qui se trouvait dans la substance du chaos ignorait qu’il existait ; c’était une probabilité, un potentiel qui était emmêlé dans ce chaos de désordre.

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Dans Héliopolis, et Hermopolis, l’esprit qui avait donné l’étincelle de vie amenant l’ordre était le Dieu soleil (Râ). Dans la grande ville de Memphis, il était identifié sous le nom de Ptah, le dieu de la terre. L’histoire du dieu Osiris nous raconte comment le cycle des dieux et de leurs fils commença. La déesse du ciel Nut avait 5 enfants, l’aîné Osiris était simultanément homme et dieu ; il épousa sa sœur Isis. Aidé par son bras droit Thoth, il gouverna le pays sagement et le peuple prospéra. Cependant, son frère Seth était jaloux de son succès et l’assassina mettant son corps en pièces qu’il jeta à différents endroits du Nil. Isis devint folle de douleur et de colère d’autant qu’elle n’avait pas donné d’héritier à Osiris et que de ce fait, le forfait de Seth allait donner à ce dernier le droit de régner. Isis localisa les morceaux du corps d’Osiris et les récupéra puis magiquement, elle les rassembla et insuffla un ultime et bref instant de vie dans Osiris, elle laissa le Phallus du dieu la pénétrer et la semence d’Osiris se répandit en elle. La déesse donna naissance à un fils, Horus, qui défia l’assassin de son père en duel et lui coupa les testicules en perdant lui même un œil, ce fut lepremier roi d’Egypte. Depuis lors, chaque pharaon est considéré comme le dieu Horus lui même. Quand ce dernier mourrait, il devenait Osiris et son fils immédiatement Horus.

Les égyptiens empruntèrent certainement une bonne partie de leur théologie et de leur technologie aux bâtisseurs des cités de Sumer. La sécurité de tout l’état dépend du fait que les 2 royaumes (basse et haute Egypte) oeuvrent de concert. Cette coopération fut symbolisée par 2 colonnes, l’une au Nord et l’autre au Sud, réunies par un linteau céleste formant une porte qui faisait face au soleil levant. Ce puissant concept de force par l’unité de 2 colonnes est encore un thème central du rituel maçonnique. Le concept de Ma’at signifiant rectitude, vérité et justice à l’intérieur d’une représentation symétrique, nivelée et ordonnée réunit les principes suivis par les Francs-maçons.

A la fin de l’âge de bronze moyen (fin du 3ème millénaire avant J.C.), l’Egypte est entrée dans une période de déclin continuel : gouvernement faible, crise sociale…. Arrivant du désert, des étrangers se répandaient dans tout le pays. Le vol devenait une pratique ordinaire. Le style de vie ouvert et détendu des égyptiens laissait la place à la méfiance et à une tendance à ne compter que sur soi, pour sa propre sécurité au lieu de faire confiance à l’Etat. Les Hyksos ne signifiaient pas « rois pasteurs ». Ce mot provient de l’égyptien « Hikau Khoswet » signifiant simplement princes du désert. Ces derniers adoptèrent comme Dieu Seth.

Joseph, l’asiatique, vint à occuper en Egypte la plus haute fonction juste derrière le roi. On connaît bien l’histoire de Joseph, de sa vente comme esclave par ses frères jusqu’à son ascension au pouvoir et son célèbre manteau multicolore. Joseph né en 1620 avant J.C., fils de Jacob (nom découlant du sumérien « Ia-a-gub » signifiant pilier ou plus littéralement pierre levée1), né en 1680 avant J.C., fils d’Isaac né en 1740, fils d’Abraham qui arriva en Egypte pour la première fois en 1780 selon toute vraisemblance, Abraham devait donc être un Hyksos.

Thoth

Dieu lune égyptien ( Hermès pour les Grecs), il incarne la sagesse. Frère de Ma’at, ce dieu possède toute la connaissance secrète sur 36535 rouleaux cachés sous la voûte céleste et qui ne peuvent être découverts que par des hommes dignes qui utiliseraient une telle connaissance pour le seul bien de l’humanité. Il est remarquable que le nombre de manuscrits soit presque exactement le nombre de jours dans un siècle. Hermès (surnommé Trismégiste ou trois fois grand) récupéra la fonction de Thoth en tant qu’inventeur de l’écriture, de l’architecture, de l’arithmétique, de l'arpentage, de la géométrie, de l’astronomie, de la médecine et de la chirurgie.

APOPHIS

 

Le roi Hyksos Apepi était également connu sous le nom d’Apophis, le dieu serpent. Il porte d’autres noms comme Apopis, Rerek, Isfet, Apep. Dans la lutte cosmogonique, le serpent a toujours la même fonction : il est placé sur le chemin du dieu soleil. Apophis est un serpent gigantesque qui vit dans les eaux primordiales, chaque jour, il tente d’empêcher le passage de la barque solaire qui doit parcourir les heures de la nuit. Pour survivre dans le monde inférieur, l’âme du mort (Kâ) a besoin de protection. Le serpent doit être tranché et nous en avons des témoignages figurés où le chat de Ré (avatar de Bastet) tranche la tête du serpent Apophis. Le Kâ doit ainsi comprendre que Ré vient de triompher des ténèbres. Apophis est la personnification même du chaos primordial.

HIRAM ABIF

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Le roi Sekenenrê livrait une grande bataille mentale avec Apophis, le roi Hyksos, il avait donc besoin de la pleine puissance du dieu soleil Amon-Ré pour lui donner la force d’être victorieux. Siégeant à Thèbes, il quittait chaque jour le palais royal de Malkata pour se rendre au temple d’Amon-Ré à l'heure du grand midi, quand le soleil était à son zénith et qu’un homme ne projetait pratiquement aucune ombre, aucune zone de ténèbres sur le sol. Lorsque le soleil était au zénith, le pouvoir de Rê atteignait son apex et celui du dieu Apophis, son point le plus bas. Les secrets du sacre royal égyptien disparurent avec Sekenenrê, l’homme que nous appelons Hiram Abif (le roi perdu). Lorsqu’on découvrit en 1881 la momie de Sekenenrê Taâ, à côté de la momie de Ramsès II plus jeune de quelques 300 ans, il était évident que ce premier avait connu une fin violente. le milieu de son front avait été enfoncé, un autre coup avait fracturé l’orbite de son œil droit, sa pommette droite et son nez. Un 3ème avait été porté derrière son oreille gauche fracassant son mastoïde et terminant sa course dans la première vertèbre du cou. Sekenenrê a été tué parce qu’il n’avait pas voulu révéler les secrets du sacre royal aux Hyksos, c’est tout du moins ce que l’on peut en déduire en fonction de l’histoire d’Hiram Abif.

 Tête du roi Seqenenrê Taâ avec ses traces de blessures encore visibles

Dans la légende maçonnique, les tueurs d’Hiram Abif sont nommés Jubelo, Jubela et Jubelum, ces deux derniers sont certainement Siméon et Levi (confère Genèse 49 :6 qui fait référence à l’assassinat d’un homme par les frères de Joseph alors qu’ils essayaient de lui arracher un secret), les frères de Joseph, l’asiatique. Jubelo quant à lui, était un jeune prêtre égyptien2. Pour le châtier, on commença par le plonger longuement dans du lait suri et on l'exposa en plein soleil. A la chaleur du désert, la protéine en décomposition, lui infligea bientôt des piqûres et il fut ainsi recouvert de la marque distinctive du mauvais. A moitié fou, il fut amené nu aux embaumeurs, d’un adroit coup de couteau, ses organes génitaux furent arrachés furent jeté sur le sol par Kamês, Jubelo, geignant fut alors enroulé dans les bandages de la momification et placé dans le cercueil. Il mourut en quelques minutes par suffocation. Aujourd’hui, on peut trouver sa momie au musée du Caire n° de catalogue 610-23 à coté de Sekenenrê Taâ n°610-51.

Sans aucun doute, la mort de Sekenenrê Taâ marqua la résurrection de la plus grande civilisation du monde. Mais elle marqua également la perte définitive des véritables secrets de la lignée royale d’Egypte.

Deuxième partie

Posté par Adriana Evangelizt

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