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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 01:41

 Alors là, il est question des premiers hébreux, d'Abraham. La civilisation Egyptienne est très avancée et ils sont esclaves, vivant à part. On notera la tenue des prêtres Egyptiens en tout point semblable à celle que Aaron et ses Lévites instaurèrent dans le désert, si l'on en croit la Bible. Il faut savoir qu'un Egypte, il y avait trois castes. Celles des Prêtres, celle des Guerriers et celle du Peuple. Cette dernière était considérée comme moins que rien, comme les Parias en Inde. On les faisait travailler comme des bêtes de somme, les maintenant dans une ignorance totale afin de mieux les asservir, les mystères étaient réservés aux seuls prêtres. Ceci est consigné dans un autre vieux livre que nous avons dégoté... avec aussi à venir Le livre des Egarés de Maimonide traduit par Salomon Munk, une merveille. Mais comme il est impossible de les copier-coller... patience..

On notera aussi que le déluge avait eu lieu bien avant l'époque relatée dans la Genèse. Je n'en dis pas plus, le prochain chapitre est consacré à Moïse...

La Maçonnerie

considérée comme le résultat

des religions Egyptienne, Juive et Chrétienne

par le Fr.°. Reghellini de Shio

1842

"Il existe au fond de nos coeurs un désir insatiable de connaître la vérité"

4ème partie

3ème partie

2ème partie

 1ère partie

 

 

CHAPITRE III


La prétention des Hébreux à une plus haute antiquité que les Egytiens , bien qu'établie même par la Bible et Rollin , est reconnue mal fondée par les monumens égyptiens , par les Chinois , et par les auteurs anciens. — Les Juifs , suivant l'Ecriture, ne formaient encore qu'une famille , et déjà l'Egypte brillait par ses sciences et ses arts. — On lit aussi que les Hébreux , multipliés en Egypte , ne furent que des pâtres , et cette condition était méprisée par les Egyptiens.

Les philosophes les plus accrédités de l'antiquité, comme ceux de nos jours , admettent la Création des Mondes par le Grand-Architecte de la nature ; mais ils nient formellement que l'Adam de Moïse ait été le premier père des hommes. Sans compter que ce nom fut inconnu à tous les peuples de l'antiquité , si l'on excepte les Hébreux , d'après la chronologie de la Bible , Dieu aurait créé cet homme précisément lorsqu'il existait déjà des nations policées dans la Chine , dans l'Assyrie et dans l'Egypte.

Cette Bible nous dit que les Hébreux se partagèrent la terre pour la peupler; et Rollin fixe l'année 1815, après la Création du Monde , dans laquelle , suivant lui , Menés ou Misphraïm , fils de Cham , fut le premier homme qui s'établit en Egypte, et dont les enfans furent (comme il est dit dans la Bible) les Egyptiens,
peuple inférieur aux Israélites dans toutes les branches scientifiques, politiques et religieuses.

Il est vrai que les prêtres égyptiens ont cru et écrit qu'il y eut un Menés, qui fut le premier roi d'Egypte, lui donna un culte et régla les cérémonies des sacrifices ; mais le
Menés hébreu ne s'accorde nullement ni avec Hérodote, ni avec les anciens écrivains. Pour les critiques anciens et modernes qui comparent le dogme et les sciences égyptiennes , leurs monumens connus et ceux qu'on découvre tous les jours par les fouilles continuelles , ils s'efforcent de nous convaincre que les lois des Juifs sont imparfaites, et que les édifices transmis à la postérité par les traditions israélitiques sont infiniment inférieurs à ceux des Egyptiens.

Ces mêmes critiques observent qu'il est impossible de pouvoir admettre que Menés ait été le premier habitant de cette Egypte; ils appuient leur opinion sur ce que, selon les livres bibliques, il n'avait qu'une poignée d'hommes, et était dépourvu de tout moyen pour se fixer dans un pays marécageux, qui devait être couvert d'animaux nuisibles, et infecté par un air empesté, résultats de la stagnation des eaux du Nil.

Le ciel d'Egypte n'était certainement pas dans l'origine ce ciel pur et serein qu'on y trouve aujourd'hui. Aussi longtemps que ce pays fut couvert de marais, et avant que les eaux n'eussent été détournées par de nombreux canaux, l'athmosphère dut être humide et malsaine. Des exhalaisons meurtrières s'échappaient de la Basse-Egypte, surtout du lac Sorbonis; ce qui faisait que les habitans appelèrent ces vapeurs l'haleine de Typhon, ainsi qu'il est dit dans Plutarque , Vit. Anton. , ch. 3.

Ces critiques demandent comment l'Egypte aurait pu recevoir sa première culture par Menés , tandis qu'il ne se serait écoulé, selon cette tradition. que trente - deux siècles , lorsqu'Homère , qui vécut cinq siècles seulement, après Menés, annonce l'Egypte comme étant très policée, partagée en royaumes très florissans , couverts d'une infinité de villes, parmi lesquelles on comptait Thèbes aux cent portes, de chacune desquelles on pouvait faire sortir en temps de guerre dix mille hommes, et deux cents chariots armés ; ce qui suppose une population de plus de cinq millions d'habitans
dans cette seule ville. D'après les chronologistes qui suivent la Bible , et même selon Rollin , Thèbes fut bâtie 45 ans après que Menés alla en Egypte.

Paul Lucas donne la description des restes d'un temple de Tentyra, une des moindres villes de l'Egypte ; cet écrivain (15) le croit bâti du temps des Pharaons; il dit que ses colonnes peuvent à peine être embrassées par huit hommes ; donc elles devaient avoir cent vingt pieds de hauteur, y compris la base et les chapiteaux. Cet édifice était d'une très grande dimension, car ses décombres ont formé une espèce de montagne, où on découvre les débris d'une ville bâtie, à la suite des temps, par les Arabes. Nous avons des estampes qui nous représentent les restes magnifiques de cette cité.

Par une comparaison bien aisée à faire avec les grands édifices connus, on se demande ce que devaient être les temples de Saül, de Thèbes et de Memphis ?

Aucune autre nation a-t-elle pu élever et exécuter de semblables monumens ? Ce ne furent certainement ni les Grecs, ni les Romains qui purent atteindre cette grandeur ou même en approcher.

Les mêmes critiques disent qu'il est impossible
d'accorder la Bible avec les anciennes histoires profanes ; ils nous demandent comment on peut expliquer ce que dit Rollin d'un Osimandias, qui, 54 ans après Menés, aurait bâti entr'autres un tombeau d'une magnificence incroyable, entouré d'un cercle d'or de 355 coudées de circonférence , sur lequel le système solaire était expliqué. Comment se rendre compte de tant de sciences et de richesses existantes aussitôt après Menés, que quelques-uns croient même fils de Caïn ? Il faudrait convenir, ou que le Menés de la Bible n'a pas été le premier habitant de l'Egypte, ou que, s'il l'a été, alors l'histoire d'Osimandias, qui est prouvée par des monumens, ne serait qu'un conte.

Plusieurs zodiaques prouvent aussi la haute antiquité de l'Egypte ; celui de Denderat, qui est à Paris, est un document qui n'admet pas de réplique, et
qui détruit toutes les époques (16) juives.

La Bible dans sa chronologie est
en contradiction avec celle des Chinois; ils avaient dans leurs archives des livres qu'ils disaient dater de trois millions d'années et plus.

La science astronomique était portée à une grande perfection chez plusieurs peuples, tandis qu'on n'a
aucune preuve qu'elle fût connue et suivie par les Israélites. Dans la Chine, deux astronomes furent condamnés à mort pour n'avoir pas prédit une éclipse qui devait arriver 2169 ans avant l'ère chrétienne. Remarquons que sous l'empereur Schuen-Hio, on fixa le commencement de l'année (17) au premier jour du printemps. Les chroniques chinoises rapportent un événement astronomique arrivé dans cette année, savoir que cinq planètes se trouvèrent en conjonction le premier jour de la Lune qui ouvrait le printemps. Le père Mailla, jésuite, a prouvé, parle calcul le plus détaillé, que la Lune, Saturne, Jupiter, Mars et Mercure se trouvaient en conjonction dans un espace de 11 degrés 58 minutes 55 secondes, sur 7 degrés de latitude à 7 1/2 heures du soir après la nouvelle Lune, le 9 février, 2461 ans avant notre ère, ce qui correspond parfaitement au règne dudit empereur et avec les époques de l'astronomie chinoise.

Malheureusement pour les Hébraisans, l'époque qui donne cette conjonction aussi évidemment prouvée se rapporte
à 132 ans avant le Déluge (18) de Noé ; il est à observer de plus qu'on trouve dans les archives des Chinois une suite non-interrompue de leurs monarques et de leurs observations astronomiques, qui toutes sont d'accord avec celles de nos célèbres astronomes : alors ce Déluge, décrit avec autant d'exactitude par la Bible, doit être d'une date bien antérieure aux époques où cet empire était très peuplé, partagé en vastes provinces avec des lois et un commerce soutenu par la monnaie qui était déjà en circulation. Carli, v. 2. pag. 76. Let. Amer.

Mais ce qui fixe l'admiration de tous les savans, ce sont les Pyramides d'Egypte qui étaient des temples élevés en l'honneur du Soleil, lequel figure dans différentes légendes égyptiennes; leur forme, leur dimension, la manière dont on les a orientées indiquent le génie qui présida à leur construction. On a prétendu
faire croire que ces bâtimens avaient été construits à l'usage des tombeaux des Rois égyptiens, par là on a voulu jeter une sorte de défaveur sur l'objet de ces monumens ; les Grecs le crurent, les Egyptiens ont cherché à les désabuser de cette fausse opinion ; mais les préjugés des peuples sont difficiles à déraciner; les Grecs persistèrent dans leur erreur. Ce qui avait donné lieu à cette méprise, c'est que, dans le fond de la Grande-Pyramide et dans quelques autres, on avait observé un caveau qui semblait destiné pour contenir le corps d'un homme : les Grecs ignoraient que, dans ces retraites on représentait, par des mystères , la mort réelle d'Osiris, sa déposition au tombeau et sa résurrection , ou les effets de la nature qui se renouvelle.

Ces critiques disent qu'il est rapporté par Maneton, que l'Egypte avait deux cent cinquante canaux qui la coupaient en tout sens, et la fertilisaient : quelques-uns avaient jusqu'à cinquante milles de longueur ; pour leur excavation, il avait fallu des milliers d'ouvriers et un temps incalculable. Les mêmes auteurs .prétendent qu'il en existe encore quelques-uns, malgré les ravages auxquels ce pays a été en proie , sous le double rapport des révolutions de la nature et de la politique. Le susdit Maneton, qui était grand-prêtre d'Héliopolis, vécut 300 ans avant Jésus-Christ ; il écrivit un poème sur
le pouvoir des astres qui président à la naissance des bommes, ainsi qu'une histoire de l'Egypte, qu'il avait tirée des écrits qui se trouvaient sous sa garde : cet ouvrage s'est perdu ; Jules l'Africain, qui était chrétien et qui vivait dans le second siècle de l'Eglise, fit une chronique, où il rapporta des extraits de cette histoire. Ce dernier travail n'existe plus, et nous ne connaissons l'esprit dans lequel il a été fait que par quelques fragmens rapportés par Eusèbe.

Pour ce qui regarde Menés, les mêmes critiques le croient un être allégorique, d'autant plus que ce mot veut dire le Soleil, lequel, selon les anciens, était la première cause de toute génération et de vitalité : c'est de ce nom que
le rite de Misraïm tire son étymologie. Ces mêmes écrivains veulent contredire l'époque donnée par les livres juifs à l'origine des Egyptiens, en s'appuyant sur les Egyptiens qui comptaient 36 525 ans jusqu'à  Nectanebo; celui-ci vivait 15 ans avant Alexandre le Grand; bien entendu qu'on comptait les années de 365 jours.

Platon,
en parlantdes monumens de l'ancienne Egypte, dit formellement
qu'il y en avait dont l'origine remontait à une date plus ancienne , de dix mille ans; et, dans son Critias, il prétend que ses lois existaient pour le moins neuf mille ans avant Solon.

Diogène de Laërce compte 832 éclipses totales de la Lune, observées par les prêtres égyptiens ; or, une éclipse totale n'arrive qu'après
223 années lunaires, c'est-à-dire après 18 ans solaires, plus 15 jours et 8 heures; ce qui donne une époque de 15 013 ans avant cet écrivain.

Ces mêmes critiques s'appuient du même Hérodote, qui se rendit à Memphis , à Héliopolis, à Thèbes, pour vérifier
avec les prêtres, uniques dépositaires des traditions, les généalogies des Rois d'Egypte , et qui rapporte que tous comptaient 341 générations jusqu'à Setos, sous le régne duquel Sennacherib attaqua cet empire, ce qui donnait une ère de dix mille ans depuis la domination de ces Rois qui s'étaient succédés jusqu'alors, et dont les noms les plus célèbres étaient éternisés par des monumens : cette ère ne renfermait pas le temps où les Egyptiens vécurent sous la théocratie , qui fut leur premier gouvernement.

En quittant un instant ce sujet, nous rapporterons ce que Porphire a laissé écrit après Chèremont le stoïcien, qui a vu que les prêtres égyptiens, de son temps, étaient partagés en trois classes , dont la première s'occupait à observer les cieux, l'étude à laquelle ils adaptaient leur théologie. La deuxième classe était celle des historiens : ils consacraient dans leurs archives les événemens civils, politiques et militaires. Cicéron nous dit que, jusqu'au temps de Publius Mucius, souverain pontife , les prêtres étaient chargés, à Rome, de consigner dans leurs fastes tous les événemens de la république, et Macrobe dit clairement dans ses Saturnales, liv. III, ch. XI : « Pontificibus permista est potestas memoriam rerum gestarum in tabulas conferendi. »

La troisième classe des prêtres égyptiens , d'après Chèremont, était composée de
prêtres vêtus de longues robes : ils se consacraient aux fonctions religieuses. Ces prêtres étaient différemment vêtus, selon les différentes divinités et mystères qu'ils suivaient. Les prêtres chrétiens conservent aussi, dans la célébration de leurs mystères , cet usage ; ils prennent une robe blanche à la commémoration d'une vierge ou à celle du Créateur brillant de lumière ; noire, à la commémoration de sa mort ; rouge pour son martyre, etc. etc.

Les anciens gouvernemens des Rois-Pontifes (comme on le trouve dans les anciennes annales),
veillaient à imprimer aux peuples qui étaient rangés sous leur obéissance, l'idée d'un Être Suprême créateur, conservateur de l'Univers. Ils présentaient le Soleil comme la source des biens physiques, la cause de la fécondité de la terre et de toutes les productions végétales et animales. Moïse a regardé ce gouvernement comme le meilleur des gouvernemeus possibles, d'autant plus que les anciens Egyptiens avaient considéré leurs anciens Rois-Pontifes, à cause de leurs vertus, comme des divinités; leurs livres n'avaient d'autre but que le bien général et particulier. Une colonne dans le temple de Thèbes vouait à l'indignation des Dieux le prêtre qui, au lieu de s'appliquer aux sciences, se livrait à l'oisiveté et à la sensualité. Il est bien naturel que les peuples, d'après ces principes , fussent intimement persuadés qu'on ne pouvait manquer à l'obéissance due aux prêtres, sans être puni dans cette vie, tout aussi bien que dans l'autre.

Mais suivons les critiques : Hérodote, dans son L. II, page 143 , assure que ces mêmes prêtres, dans leurs archives, outre la généalogie de leurs Rois, comptaient une pareille succession
de leurs Grands-Prêtres (19) ou Sacrificateurs. Les critiques actuels croient à la haute antiquité de l'Egypte , d'après le grand ouvrage publié par Denon, vrai monument de la gloire scientifique française et de la munificence de son gouvernement, qui, par des efforts honorables, a favorisé son exécution , et dans lequel on remarque, à toutes les pages, que les Rois et les prêtres égyptiens ont gravé sur leurs palais, temples , tombeaux, colonnes, obélisques, les images de leurs Dieux et de leurs hommes illustres, et de plus le spectacle du ciel, la science de l'astronomie, les préceptes sacrés de leur culte, et ceux de la société civile. Toutes ces sculptures, qu'on croirait imparfaites, excitent le plus vif intérêt; car elles nous présentent les premières et les plus anciennes traces que l'homme a laissées, à notre connaissance, sur la terre, et qui ont précédé cette civilisation antique de l'Asie et de la Grèce, qui a poli l'esprit et fourni des matériaux à toutes les lois civiles, politiques et religieuses de l'Univers.

Cosmus l'Egyptien, dans sa Topographia Christiana, page 161, dit que les hiéroglyphes égyptiens, sans être des lettres, sont
des symboles de lettres qui, en général , signifient quelque chose. Hermapion, qui doit avoir été Egyptien , fit la traduction des hiéroglyphes de l'obélisque du grand cirque de Rome, qui a été élevé à la gloire de Romsate, et Ammien Marcellin en donne, après lui, une explication, dont on peut voir la traduction dans L'Antiquité expliquée, par Montfaucon, tome II, page 260.

Tacite, An. L. II, § 60, dit que Germanicus se fit expliquer les figures d'un autre obélisque ; il nous dit qu'elles désignaient
les tributs imposés à chaque province ou nation, le poids de l'or et de l'argent, le nombre d'hommes et de chevaux qu'on exigeait pour la guerre, enfin les présens qu'on devait faire aux temples, en ivoire, parfums , froment ; les instrumens et ustensiles que les peuples avaient à fournir. L'homme, à ces époques reculées, enfant de la nature et sous la direction des prêtres, n'avait de lois que celles du besoin réciproque , et pour religion qu'un théisme pur.

Les
symboles qu'on lui présentait n'étaient pas destinés à le tromper, mais bien à lui indiquer, par ce langage muet, ce qu'il avait à suivre pour satisfaire à ses devoirs et à ses besoins ; aucune divinité n'en était l'objet : tout se rapportait au Grand-Architecte ; et comme l'état du ciel se rapportait à celui de la terre, on avait combiné, par des symboles, ses influences avec ses travaux champêtres.

Dans la Pyramide découverte dernièrement par le Frère Belzoni, notre ami intime, et qui avait été construite par Psanamitide, on voit sculptés sur les murailles, dans le premier salon, ses entreprises et ses exploits ; il conduit
captifs les Ethiopiens et les Juifs ; d'après ces faits , on est induit à croire que les Juifs furent, par la suite, considérés en Egypte comme les autres esclaves. C'est par cette raison que, dans la Bible, on les voit forcés ou à de laborieux ouvrages ou à vivre dans une province séparée des Egyptiens, dans la contrée de Gopen, errans comme de nos jours les Arabes bédouins, abrités sous des tentes comme des pâtres, sous la conduite de leurs Grands-Prêtres, qu'ils appelaient patriarches, et qui se succédèrent jusqu'à Moïse, suivant la Bible.

Les gardiens des troupeaux étaient regardés par les prêtres égyptiens avec mépris ( Genèse XLVI , ch. 34. ) On dirait qu'ils étaient les Parias des Indes, aussi méprisés par les brames. Hérodote dit qu'ils ne pouvaient entrer dans aucun temple, et qu'ils ne s'alliaient jamais avec les individus des autres castes, qui en agissaient de même à leur égard.

Le vaste et montagneux pays qu'ils habitaient n'était qu'imparfaitement soumis aux Pharaons, et
l'assujettissement de ces hordes errantes était toujours incertain et précaire. Voilà ce qui explique l'aversion des Juifs pour les Egyptiens, aversion que les prêtres hébreux entretenaient avec soin, et qui a fini par s'étendre à tous les autres peuples de la terre.

L'Ecriture même nous fournit la preuve que le peuple hébreu ne faisait qu'une seule famille jusqu'au temps de Jacob. La famille d'Abraham vécut à la manière des pâtres. Lorsque ce patriarche se sépare de son neveu Loth, il lui dit : Séparons-nous en bons amis ; et si vous allez au nord, je m'en irai avec mes moutons au sud ; et si vous allez en orient, je m'en irai au couchant. Et au chap. XII de la Genèse , lorsqu'Abraham, pressé par la famine, se retira de la Mésopotamie, et
alla en Egypte avec sa femme Sara, qu'il eut la fraude pieuse de faire passer pour sa sœur, il n'était que pâtre, ce qui est indiqué par les dons qu'il reçut de Pharaon. Ce Roi, épris de la beauté de cette Israélite, se la fit amener dans son palais ; ayant su ensuite qu'elle était femme d'Abraham, il la lui rendit ; et la Bible , au dit ch. XII, v. 16-19, dit, en parlant de Pharaon qui avait retenu dans son palais Sara pour sa femme : « Lequel (Pharaon] fit du bien à Abraham à cause d'elle (Sara), de sorte qu'il en eut des brebis, des bœufs, des ânes, des serviteurs, des servantes, des ânesses etdes chameaux. Pharaon dit aussi à Abraham :
« Pourquoi as-tu dit :
c'est ma sœur ! car je l'avais prise pour ma femme ; mais maintenant voici ta femme, prends-la et t'en vas. »

Par ce fait on voit
la confiance que les anciens patriarches juifs mettaient dans la fidélité de leurs femmes ; l'on voit encore que, si les Rois d'Egypte avaient des palais et faisaient les galans , ils mettaient aussi de la justice à ne vouloir point garder ce qui appartenait à un autre.

Néanmoins quelques critiques ne peuvent pas accorder avec la décence (dont tous les écrits théosophiques doivent être accompagnés), l'histoire des deux patriarches Abraham et Loth, qu'on lit dans la Sainte Bible. Le premier,
pour quelques moutons et quelques ânes, prostitue sa femme à Pharaon, et Loth commet sans nécessité un double inceste, en abusant de ses deux filles dans une coupable et complète débauche. Néanmoins ce fut Abraham qui, pour se conformer aux usages des Égyptiens , introduisit dans sa famille la circoncision, quoique d'après la Bible même il fût idolâtre (20).

A bien examiner la Bible,
le peuple hébreu n'est devenu nation que pendant son esclavage en Egypte ; sa civilisation ne date que de sa sortie d'arides déserts, lorsqu'à la même époque l'Egypte était un empire riche et puissant, dirigé par des lois, et dont les rois et les grands avaient des palais magnifiques, tandis que les Juifs n'étaient à l'abri du soleil et des frimas, que sous des tentes.

 

A suivre...

(15) Voici comme s'explique sur ces ruines le Frère Belzoni : « Il est probable que le Prince qui a jeté les fondemens de la Bibliothèque d'Alexandrie, qui a institué la Société des Philosophes, des Muses , et qui a cherché à se faire chérir de ses sujets , a érigé cet édifice pour laisser aux Egyptiens un monument de sa munificence et enchérir sur les constructions des Rois ses prédécesseurs. »

(16) La généralité des temples anciens qu'on a découverts en Egypte, contient des zodiaques sculptés ou peints. (Voyez Denou , Belzoni, etc. etc. )

(17) Censorinus , de Die Natal, ch. XXVIII, page 130 , édition Linderbray, après les observations de Ptolémée, dit que les Egyptiens avaient fixé le premier jour de l'année au lever héliaque de Sirius , au solstice d'été. L'année était de 565 jours 6 heures ; pour revenir au jour héliaque de Sirius, avec le solstice d'été, il fallait 1460 ans, ce qu'on a appelé le cycle sothiaque , qui, dans la langue égyptienne, signifie chien ; et de là on a dénommé cette étoile la canicule, qui nous indique ici les grandes chaleurs.

(18) Ce document infirme l'événement du Déluge à l'époque donnée par la Bible.

(19) A Thèbes, 545 prêtres s'étaient succédés de père en fils, depuis Menés jusqu'au temps de Hécatée de Milet : cette succession n'a pas été attaquée dans sa source comme celle des Grands-Prêtres de Rome, qu'on établit à 255 Papes, en commençant de St Pierre jusqu'à Léon XIT. — D'abord, il y en a qui prétendent que St Pierre n'a jamais été à Rome; que par les actes des apôtres il était évêque d'Antioche, en Syrie, et qu'il n'a jamais quitté le pays ; d'autres vont plus loin, et soutiennent que saint Pierre n'a jamais existé, qu'il est un être allégorique, et qu'il remplace  entièrement Janus, le portier du ciel des Païens.

(20) Différens degrés Mac.°. en Amérique plus particulièrement, commémorent ce patriarche, et divers traits de son histoire.

 CINQUIEME PARTIE

 

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

 

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