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20 juin 2006 2 20 /06 /juin /2006 17:47

L'Amour

de George Barbarin

LE GRAND OEUVRE

L'Amour est un moyen d'entrer dans la Nième dimension avant de quitter la troisième.
C'est pourquoi l'attention de tout homme qui pense est nécessairement attirée par l'étrange et complexe sentiment qu'est l'Amour.
De tous les liens par lesquels nous sommes assujettis, il n'en est aucun d'aussi puissant que l'attirance mutuelle exercée par les êtres, les choses et les évènements.
L'Amour n'est pas, en effet, uniquement l'attraction des sens et son objet ne se borne point à la seule reproduction. On peut même dire que ce résultat est un but dévié et l'un des moindres de l'Amour. L'Amour a des visées infiniment plus grandes et plus hautes que la perpétuation de l'animalité.

L'Amour et la Vie

A la vérité, l'Amour est une sorte de fluide supérieur, une électricité idéale dans quoi l'Univers (visible ou invisible) baigne tout entier.
Il n'y a qu'une substance universelle de l'Amour, à la disposition non seulement des hommes, mais encore de ce qui vit.
Tout l'univers constitue une assemblée d'amour où jouent harmonieusement les lois d'aimantation et de résonance.
Ce n'est point par des chaînes matérielles que les astres sont unis et solidaires les uns des autres, mais par les liens invisibles d'une mutuelle attraction. Cette forme d'Amour sidérale engendre constamment d'autres formes et c'est en découvrant l'Amour qu'on découvre le sens des gravitations.
L'électricité est une des faces modernes de l'Amour, avec ses pôles opposés, ses répulsions et ses attirances, ses alternances et ses circuits.
Amour : l'affinité entre les métaux, la combinaison des gaz, le prodige des catalyses, l'alliance des notes de musique, la cohésion des corps organisés. Amour : la cigale extasiée, les plantes tournées vers l'astre. Amour : la chaleur et le son, la lumière et le tact, la saveur et le parfum.
Et dans l'infiniment petit la même règle d'Amour fait tourbillonner les électrons et relie des Univers minuscules.
Ainsi, du haut et du bas de l'échelle de Vie, s'offrent les degrés de l'Amour.
Ce qu'il y a de merveilleux dans l'Amour c'est qu'il est en dehors de toute raison et de toute logique. On dirait même que l'intelligence est l'outil mental le moins propre à le repérer et à le saisir.
Le comportement de l'Amour s'exerce en dehors de toutes les lois établies et nulle règle humaine d'aucune sorte n'est applicable à l'Amour.

L'Amour... Elixir de Vie ?

Ce côté mystérieux de l'Amour n'a pas échappé à Ouspensky :
"L'Amour est peut-être un monde d'étranges esprits qui, parfois, fixent leur demeure dans les hommes, soumettant ceux-ci à eux-mêmes, en faisant leurs instruments pour l'accomplissement d'inscrutables desseins.
Peut-être est-ce quelque région spéciale du monde intérieur où les âmes des hommes quelquefois pénètrent, et où ils vivent selon les lois de ce monde, tandis que leurs corps restent sur terre, limités par les lois d'en-bas.
Peut-être est-ce un travail alchimique de quelque Grand-Maître où les âmes et les corps des hommes jouent le rôle d'ingrédients, au moyen desquels est composé un élixir de Vie, ou quelque mystérieuse force magnétique nécessaire à un incompréhensible dessein.
L'Amour par rapport à notre vie est une déité, parfois terrible, parfois bienveillante, mais jamais subordonnée à nous, jamais prête à servir nos desseins. Les hommes essaient de subordonner l'amour à eux-mêmes, de l'adapter à leur manière de vivre quotidienne et aux habitudes de leur âme ; mais il est impossible de subordonner l'amour à quelque chose, et il se venge lui-même sans pitié sur ces chétifs mortels qui voudraient subordonner Dieu à eux-mêmes et le contraindre à les servir. Cela confond tous leurs calculs et les oblige à faire des choses qui les confondent eux-mêmes, en les forçant à LE servir et à faire ce dont IL a besoin."

En réalité, comme nous venons de le dire, l'Amour est toute autre chose qu'une réunion des êtres à trois dimensions en vue de la perpétuation des espèces.

L'Amour humain n'a pas besoin d'être considéré longtemps pour laisser apparaître d'incroyables possibilités. Pour obtenir une naissance physique, il eût suffi d'assembler n'importe quel germes de l'homme et de la femme et l'incroyable mise en scène sentimentale eût été superflue en pareil cas. La preuve, c'est que les animaux n'ont pas besoin d'être émus sentimentalement pour se reproduire physiquement d'une manière correcte. Il y a donc une part et de loin la plus considérable, du sentiment amoureux qui dépasse le fait de l'imprégnation. Les Amours les plus sublimes dont l'Histoire a gardé le souvenir furent des amours platoniques et c'est précisément parce qu'elles étaient débarrassées du souci de se reproduire dans la chair qu'elles touchèrent au plafond du ciel.

Il y a donc dans l'Amour, une force de la Nième dimension, si puissante et si exclusive qu'elle élimine toutes les autres forces et peut, à mesure qu'elle se "sublimise" arriver jusqu'au divin.

L'Homme en proie à l'amour de la troisième dimension n'est qu'un jouet dans la main des puissances supérieures. L'Homme qui entre dans l'Amour de la Nième dimension collabore à la marche secrète de l'Univers.

Georges Barbarin, Recherche de la Nième Dimension, Adyar.

 

 

Textes sur l'Amour

  • Jean-Yves Leloup, L'Evangile de Jean :

Agapè : Aimer l'autre tel qu'il est sans rien attendre en retour. L'amour est à lui-même sa propre récompense. Cet amour est un amour libéré de l'ego où l'on aime l'autre pour lui-même, pour ce qu'il est, c'est vouloir l'indépendance de l'autre, sa liberté et aussi son salut qui est libération de tout ce qui l'opprime, le fait souffrir, tout ce qui empêche son coeur et son intelligence de vivre au large.

  • Maître Philippe d'après Alfred Haehl : Vie et Paroles du Maître Philippe :

Il faut s'aimer beaucoup pour pouvoir se taire. Plus les âmes s'aiment, plus leur langage est court.

  • Barbarin, L'Après-Mort :

Bien que l'occultisme oriental cherche à se dégager de son corps émotionnel, les émotions n'en sont pas moins les premières marches de l'escalier invisible, puisque, pour naître, elles n'ont pas absolument besoin d'une représentation cérébrale et n'empruntent des véhicules sensibles que lorsqu'elles désirent se manifester. Euphorie et malaise moral, enthousiasme et indignation, joie et dépression peuvent se passer de traduction dans les paroles et dans les actes. Mais que penser de la foi qui ne raisonne pas, de l'illumination qui est un éblouissement intime, et des autres sentiments supérieurs ?
Que dire enfin de l'Amour, cette musique divine, qui n'a besoin pour s'exprimer ni d'instruments, ni de notes, ni de mots, dont les correspondances sont telles, chez les autres hommes et dans la Nature, que tout est alerté et mis en marche par la seule idée de l'Amour ?
Les formes les plus vulgaires de l'amour humain sont elles-mêmes intraduisibles. Et les plus passionnés des amants se désespèrent de l'indigence des mots. Le geste seul semble devoir étreindre l'amour, mais l'amour s'évanouit à mesure qu'on l'embrasse parce qu'il n'est au pouvoir d'aucun organisme physique de circonscrire avec la chair ce qui est au-delà du charnel.
Quant aux puissances mystiques de l'Amour, elles échappent à toute analyse. Unies à la pensée pure, elles sont une expression de divinité.
Pour atteindre les hauteurs de l'Amour Universel ou pour tenter seulement l'escalade, il faut que l'homme s'élève en lui-même par une série d'élans successifs. Aucun symbole ne le sépare plus alors du Divin, qu'il identifie et qu'il épouse en lui-même.
Dès lors, il peut vivre les bonheurs sans forme et les joies sans cause parce que ses yeux de chair sont fermés.

  • Oswald Wirth, L'Imposition des Mains :

Moi aussi, j'ai aimé. Cela m'a valu des moments pénibles, mais profitables à mon évolution. Il faut apprendre à aimer pour participer au grand pouvoir, qui découle d'un platonicisme auquel on n'arrive pas gratuitement. Tant que nous sommes enfermés en nos carcasses, nous ne connaissons que l'ombre de l'amour réellement aimant...

  • Eliphas Lévi :

Je crois, parce que je sais pourquoi et comment il faut croire ;
je crois, parce que j'aime et parce que je ne crains plus rien.
Amour ! amour ! rédempteur et réparateur sublime ;
toi qui fais tant de bonheur avec tant de tortures, toi le sacrificateur du sang et des larmes, toi qui est la vertu même et le salaire de la vertu ;
force de la résiliation, liberté de l'obéissance, joie des douleurs, vie de la mort, salut !
salut et gloire à toi ! Si l'intelligence est une lampe, tu en es la flamme ; si elle est le droit, tu es le devoir ; si elle est la noblesse, tu es le bonheur !
Amour plein de fierté et de pudeur dans tes mystères, amour divin, amour caché, amour insensé et sublime, Titan qui prend à deux mains le ciel et qui le force à descendre, dernier et ineffable secret du veuvage chrétien, amour éternel, amour infini, idéal qui suffirait pour créer des mondes, amour ! amour ! bénédiction et gloire à toi !
Gloire aux intelligences qui se voilent pour ne pas offenser les yeux malades !
Gloire au droit qui se transforme tout entier en devoir et qui devient le dévouement ! aux âmes veuves qui aiment et se consument sans être aimées ! à ceux qui souffrent et qui ne font rien souffrir, à ceux qui pardonnent aux ingrats, à ceux qui aiment leurs ennemis !
Oh ! heureux toujours, heureux plus que jamais ceux qui s'appauvrissent d'eux-mêmes et qui s'épuisent pour donner !
Heureuses les âmes qui font toujours la paix !
Heureux les cœurs purs et simples qui ne se croient meilleurs que personne !
Humanité ma mère, humanité fille et mère de Dieu, humanité conçue sans péché, Eglise universelle, Marie ! heureux qui a tout osé pour te connaître et te comprendre, et qui est prêt encore à tout souffrir pour te servir et pour t'aimer !

  • Sédir, Les Amitiés Spirituelles :

"Le caractère essentiel de l'être humain n'est pas la faculté de connaître, mais la faculté d'aimer. L'Amour agit au fond de nous-mêmes avant l'Intelligence. Pour comprendre quelque chose consciemment, il faut d'abord aimer cette chose inconsciemment... Tout est Amour dans l'univers. Tout procède de l'Amour ; tout retourne à l'Amour, après d'innombrables vicissitudes parmi les royaumes de la Haine. La lutte pour la vie est l'école de l'Amour essentiel. Les êtres passent d'une béatitude antérieure ignorante à une béatitude ultérieure définitive, consciente et omnisciente, par le moyen de travaux multiples dont l'ensemble constitue la vie universelle et les existences particulières. Ceci a lieu sur ce petit globe terrestre, et aussi - pourquoi pas ? - sur les millions de planètes dont les astronomes ne sont point encore parvenus à établir le catalogue complet."

"Nos travaux, nos fatigues, nos passions, nos désirs, nos haines, nos indifférences sont des écoles de l'Amour. Nous devons apprendre l'Amour : à nous d'abord, à tout ce que nous croyons être notre moi, à tous les êtres autour de nous, au-dessous, au-dessus de nous ; c'est le seul but de la vie, c'est le seul pourquoi de la création. Mais cette attitude mystique doit jaillir spontanément du profond de nous-mêmes... C'est une initiation, une régénération, une naissance nouvelle, annonciatrice de cette troisième et définitive naissance... Or toute naissance suppose une mort. Notre être, étant composé de bien d'autres choses que d'un corps de matière, peut subir bien d'autres morts que la mort physique. Mais ce ne sont jamais que des douleurs transformatrices et toute agonie appelle une joie et un progrès. Un changement intellectuel, une crise sentimentale, une vue neuve, cela veut dire la mort de quelque chose dans le psychisme et la naissance de quelque autre chose, jusqu'alors endormie. Ainsi la souffrance est vraiment un bienfait. La joie de vivre aussi est un bienfait. Ces deux sœurs viennent tour à tour visiter notre esprit. Elles changent seulement de costumes jusqu'à ce que nous apercevions, derrières elles, leur mère toujours jeune : la Vie. Les fatigues et les peines et leurs pères, les désirs, ne sont que des entraînements pour un effort définitif, les rejetons d'un désir primordial, perpétuel et permanent. Il faut le savoir et le proclamer : tout être humain porte en son coeur la passion de Dieu ; tout être humain doit comprendre la souffrance universelle ; tout être humain n'accomplit qu'un seul travail : la conquête de l'Absolu. Nous autres, mystiques, nous devons parler de Dieu à tout le monde ; nous devons ne jamais contraindre personne ; nous devons nous vouer avant tout, à l'oeuvre fraternelle."

Sources : Alksity

Posté par Adriana Evangelizt

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commentaires

M
Bonjour,J'ai lu quelques-uns de vos articles.Je suis athée mais, si vous en avez l'ouverture d'esprit, le temps et l'envie, je vous invite a lire mon article Amour : unique et merveilleuxet "Energie et relations"Ensuite, libre à vous de me laisser un commenaire sur le site ou par mail... ou d'effacer ce message s'il vous dérange.Amitiés dans le Dharma,Mireille
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