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13 mai 2006 6 13 /05 /mai /2006 17:26

Je ne suis pas d'accord avec certains points de vue de Jean Lechaczinsky mais un texte à lire pour la "soumission" et la "repentance"... et pour la Rebelle insoumise que je suis, ces mots n'ont jamais fait partie ni de mon vocabulaire ni de ma vie. Ce qui me valut, bien sûr, de nombreux avatars dans une sociéré balisée par des codes moraux astreignants, des lois parfois stupides ou même iniques et des commandements édictés par ceux-là même qui nous élèvent et pensent posséder la science infuse. Le Rebelle finalement n'obéit qu'à son Âme et à sa conscience...

LE JOUG DE LA REPENTANCE


par Jean LECHACZINSKY

 

 

Ce texte, " coup de gueule ", extrait d’une réflexion approfondie de Jean Lechaczinsky  correspond à une facette souvent négligée des comportements internationaux.

Mea culpa, mea maxima culpa … C'est ma faute, c'est ma très grande faute… Respectable et purificatrice contrition ou acte d'allégeance, de soumission à l'autorité à laquelle cette culpabilité est déclarée ?

Coupable, on l’est toujours par rapport à un système de valeur dont quelqu'un est le dépositaire. Le procédé est vieux comme le monde, le fautif, le coupable qui avoue ses fautes, ses turpitudes, devient presque automatiquement un soumis, un dominé. Les états, les églises, les institutions ont compris cela depuis longtemps et en on fait un remarquable outil de management, de subordination, d'obéissance à l'autorité.

La culpabilité individuelle ressortit à l'artisanat alors que dans la culpabilité collective d'une communauté, on peut industrialiser le processus et nous voilà arrivé au concept de la repentance. Des millions de coupables à la fois, voilà de la productivité.

La systématisation, la mode diront certains de l'exigence de repentance qui fait florès depuis quelque temps n'est pas innocente.
La systématisation, la mode diront certains de qui fait florès depuis quelque temps

Et si, ce qui apparaît comme un désir de moralisation, n'était en fait qu'une manipulation ?

Dans notre monde où les idéologies se sont effondrées il faut bien revenir aux fondamentaux pour forger de nouveaux outils de domination, de pouvoir. Si tant est que l'exercice du pouvoir et la domination soit le propre de l'homme ce grand prédateur qui n'a de cesse dans ses actes quotidiens que de dominer, la nature comme ses semblables.
Repentance et communautarisme voilà les deux procédés par lesquels en l'absence d'idéologie crédible,
tous les révolutionnaires espèrent à l'heure actuelle battre en brèche le réformisme trop lent et timoré à leur goût : le communautarisme pour briser le consensus sociétal comme l'a analysé Gabriel Macé-Scaron dans son essai "La tentation communautaire", et la repentance, pour dominer les communautés provenant de l'éclatement de la société.

Dans les démocraties, la repentance se substitue à la force comme, outil de domination, de conquête du pouvoir.



SOUMISSION A L'AUTORITE :
Le ressort caché de la repentance



Comme toutes les espèces animales, l'espèce humaine a des caractéristiques spécifiques. Notre cerveau reptilien induit chez nous des comportements spontanés, inscrits dans nos gènes, diront certains.
Il est commun d'étudier ces comportements chez les animaux comme l'instinct de meute, celui de la dominance chez les chiens ou les loups.
Plus rare sont les études, les observations concernant l'homme et ses comportements sociaux naturels ou "inscrits dans les gènes".
Une équipe de chercheurs de l'université de Yale s'était posé la question de la soumission ou de l'obéissance à une autorité. Dirigée par Stanley Milgram, elle a procédé à une recherche très importante sur le sujet, au cours d'une période allant de 1950 à 1963.
La question qui se posait à l'époque était celle du phénomène du nazisme.
Nous sortions de la seconde guerre mondiale, et les milieux de chercheurs en psychologie sociale s’interrogeaient sur la participation du peuple germanique à une œuvre de destruction totalitaire commandité par un parti ou un dictateur.

L'édifice social a comme élément fondamental, comme ciment, l'obéissance.Un individu dans une société ne peut réagir aux exigences d'autrui que par la soumission ou la révolte.
Toute une série de protocoles ont été déroulés pour étudier l'obéissance en faisant donner des ordres à un sujet étudié, par un autre sujet appelé moniteur. Par une série d’injonctions, le moniteur infligeait sur ordre, des souffrances à un élève sans défense. Les scientifiques notaient le moment ou il y aurait soumission ou révolte du moniteur. Le recrutement s'était fait en prétextant une étude sur la mémoire. Les participants étaient recrutés par annonce moyennant une rétribution de 4 $ pour une heure de travail.
L'échantillon choisi représentait les 300 000 habitants de la ville de New Haven dont l'âge était compris entre 20 et 50 ans. L'expérimentateur et l'élève faisaient partie du personnel de l'université. Le sujet naïf étudié ou moniteur était censé étudier ou tout au moins c'est ce que l'on lui avait proposé : l'influence de la punition sur les facultés d'apprentissage.
Pour cela il disposait d’un appareil infligeant des décharges électriques dont l'amplitude  variait de 15 volts à 450 volts à un élève pour chaque erreur que celui-ci commettait dans des exercices d'association de mots.
Un tirage au sort truqué affectait le rôle de moniteur au sujet naïf ;  l'élève était un comédien ne recevant aucun choc, avec des réactions définies par avance, jusqu'à la simulation de l'évanouissement. Différents protocoles de l'expérimentation faisaient varier les paramètres de la situation étudiée : comme la proximité de l'élève par rapport au moniteur, l'état de santé de l'élève, les conditions extérieures de l'expérimentation et surtout  le niveau des décharges à appliquer à l'élève.
Résultat remarquable et tout à fait étonnant : le  pourcentage d'obéissance fut de 67% pour une décharge de 250 volts. Si elle en a reçu l’ordre d’une autorité reconnue, 67% de la population, serait capable d’infliger sans sourciller une décharge de 250 volts à un sujet défaillant.
L'équipe de Stanley Milgram a tiré des conclusions de cette expérimentation et essayé de répondre à la question fondamentale que pose ces expériences : Pourquoi l'homme est-il si obéissant ? Les réponses proposées sont diverses.
Une première explication présente la hiérarchie comme facteur de survie. Dans la meute préhominienne, dans le clan préhistorique, les hommes qui ont survécu sont ceux qui ont été capables d'obéir à un chef qui a permis de rendre plus efficace la chasse qui devait se faire en groupe pour être productive. La sélection naturelle a donné des individus ayant une potentialité d'obéissance.
D'un autre côté, des êtres autonomes ne fonctionnent dans une organisation complexe que si un facteur inhibiteur les empêche d'exprimer leurs pulsions agressives ou destructrices.
Pour agir en groupe, non indépendamment, il faut laisser le contrôle à un agent coordonnateur, l'individu est modifié.
Enfin une autre explication considère qu'un individu entrant dans un système d'autorité ne se voit plus comme l'auteur de ses actes, mais plutôt, comme l'agent exécutif des volontés d'autrui. C'est le fameux coupable, responsable, responsable mais pas coupable.
Plus près de nous un film d'Henri Verneuil avec Yves Montand, "I comme Icare" a repris une grande partie du livre que Stanley Milgram a écrit sur ses expériences et qui a été publié sous le titre  "Soumission à l'autorité".

L'homme se soumet, obéit, s’il est en présence d’ une autorité incontestée.
Cette autorité naturelle ou fabriquée peut être celle de la blouse blanche de l'expert ;  mais l'autorité  peut être aussi celle du détenteur du système de valeur, du dépositaire des tables de la loi.
Cela va du Président de la République en passant par le juge, jusqu'à l'organisateur d'une réunion. La culpabilité se référant toujours à un système de loi ou de valeur, il suffit dans la majorité des cas, d'en être le détenteur ou le dépositaire pour que le coupable se soumette.  La repentance généralisant le phénomène de la culpabilité est un outil de massification de la culpabilité donc de soumission  à l'autorité.
De là à généraliser le phénomène de repentance pour mieux exercer le phénomène d'autorité, il n'y a qu'un pas franchi par beaucoup.


REPENTANCE, RELIGION ET MANAGEMENT


L'église a depuis très longtemps utilisé le principe de la culpabilité et de la repentance pour soumettre, diriger les fidèles. Le pêché originel. l'humanité responsable de la faute du premier homme. le paradis perdu, les malheurs du monde, sont imputés à l’humanité, à cause d'Adam et Eve. La confession est une " invention géniale". On s’accuse et Dieu pardonne. Le pécheur n’a plus qu’à se soumettre à Dieu et à son représentant.
L’invention est renouvelable au gré de la piété des fidèles. Le processus est continu car la notion de péché, de fautes, donc de culpabilité repose sur des tendances naturelles  de l'espèce humaine :  agressivité, colère, envie, sexe, etc..
Le monde de l'entreprise a su récupérer le procédé, l'appliquer à sa propre finalité. C'est le principe même de l'évaluation professionnelle.
Une fois par an ou plus, si besoin, une réunion formelle rassemble dans un entretien d'évaluation le manager et son subordonné. Au cours de ce face à face,  le but  apparent du jeu est de faire admettre au subordonné les imperfections, les défauts, les fautes qu'il a commises dans l'exécution des tâches qui lui on été confiées. Une appréciation, une note est attribuée quant aux performances de l'intéressé qui doit donner son accord sur ce jugement. C’est tout  le système hiérarchique qui est ainsi renforcé.

L’Histoire demeure porteuse de mémoire sujette à servir d’instrument de repentance comme le fut la collaboration de l’Etat Français avec les nazis et la vague d’anti sémitisme qui s’en est suivi et  dont la responsabilité est retombée sur les républiques qui en ont assumé l’héritage. Il en va de même pour la colonisation, la guerre d’Algérie et les problèmes d’éthique collective que peuvent poser des méthodes comme la torture à des institutions nationales comme l’armée. Pourquoi vouloir faire de tout le peuple français des repentis, et les soumettre coupables, à une domination, une autorité, par définition lavée de toutes fautes car dénonciatrice.
Il faut continuer de dénoncer la barbarie, la veulerie, la collaboration,  mais  arrêter  de se  servir des avatars de l’histoire   pour manipuler  une  population qui n'en peut mais !


REPENTANCE ET ECOLOGIE

Les mouvements écologistes ont très bien utilisé le processus qui est toujours le même. Tout d'abord on induit une culpabilité, puis on regroupe les coupables dans une communauté de pensée, dans laquelle on induit une repentance.
Car il faut bien que cette culpabilité soit pérennisée et globalisée.
Le mouvement écologiste se présente à la base comme un mouvement de défenseurs de la nature, de rousseauistes, c'est en fait un mouvement de conservateurs comme le décrit très bien Luc Ferry dans un essai, "le nouvel ordre économique", un mouvement de ralentisseur des partisans du progrès à toute vitesse.
L'homme serait coupable au fond d'essayer de maîtriser la nature, coupable de perturber l'équilibre naturel dans sa dérive actuelle. Le mouvement écologiste en arrive même à lutter contre des périls qui n'existent pas encore, avec le célèbre principe de précaution, principe qui, si il était appliqué, inhiberait tout progrès, toute évolution.
C'est ainsi que les anti-mondialisation s'en prennent aux instances, aux organes qui essayent de réguler la mondialisation pour éviter les excès et la domination sans partage du plus fort sur le plus faible dans un monde qui ne serait soumis à aucune règle. L'exemple le plus caractéristique est celui des OGM, comme l'a décrit Guy Sorman dans un récent livre, "les ennemis du progrès". Car enfin rien n'a encore démontré la nocivité réelle des OGM,  maïs ou tomate mis sur le marché après de nombreux tests.
Le seul contre-exemple toujours cité est celui de papillons américains migrateurs qui seraient sensibles aux OGM et en mourraient. C'est l'exemple même d'une désinformation ; il s'agit d'une expérience en laboratoire dont l'auteur lui-même ne reconnaît pas les conclusions qui en ont été tirées.
Et quand bien même il y eût un danger. Le problème à résoudre pour l'agriculture de notre siècle n’est-il pas celui de devenir suffisamment productive pour nourrir les habitants de la planète ?

Nous sommes arrivés aux limites extrêmes de la Révolution Verte caractérisée par les hybrides, les pesticides et les engrais.
La course aux pesticides pour contrecarrer les  générations résistantes de prédateurs  induit une pollution insupportable et dangereuse pour la planète. Jusqu'à preuve du contraire, les OGM permettent d'arrêter cette course funeste vers la destruction de la nature. Ils permettent aussi de continuer à nourrir les affamés dans le monde.
Par principe la lutte contre  les OGM est une préoccupation de pays riches. Placés devant le problème de la faim et du développement,  l’ Inde, comme la Chine et les pays africains n'ont pas les réticences de nos élites intellectuelles ou politiques. On se sert des OGM pour lutter contre les multi nationales, le capitalisme, les grands coupables à éradiquer plutôt que la faim et la misère.
Et qu'on ne parle pas de manipulation de la nature !  Depuis qu'il existe, l'  homme a toujours manipulé la nature. Il n'y a plus rien de commun entre le blé que nous produisons actuellement et l'herbe sauvage qui a donné naissance aux différents hybrides que l'homme a domestiqués depuis des millénaires. Rien à voir non plus pour le maïs avec la plante originelle. Quant aux animaux, la vache, le mouton, le cheval, le chien, ils ne ressemblent en rien aux animaux sauvages qui sont à l'origine de ces espèces. Maîtriser la nature c'est le propre je crois de l'homme ; comment pourrait-il en être coupable ?

REPENTANCE ET NUCLEAIRE

Je suis, vous êtes responsable, coupable des morts d'Hiroshima, de Nagasaki et de Tchernobyl. Vous devez vous repentir de cela et décider l'éradication du nucléaire, de cette terre. Pour le remplacer par quoi ? On ne sait pas… Le soleil, le vent ! Les solutions proposées ne sont pas disponibles et hors de proportion avec les besoins, qu'à cela ne tienne…
Peu importe les études, les statistiques,  l'opinion du monde scientifique, comme le souligne Georges Charpak dans "Feux follets et champignons nucléaires". Le principe de précaution  et le respect des générations futures, obligent l'humanité à devenir anti-nucléaire.
Ce même respect des générations futures n'empêche pas d'être partisan de l'utilisation des énergies fossiles ; il faut bien fournir  les quantités d'énergie réclamées. Cela n'est pas un problème ; les réserves de charbon quasiment épuisées, on exploite celles de gaz et de pétrole sans que le sort des générations futures ne mobilise les bonnes consciences nucléaires. Quant à la dangerosité !
L'auteur a vécu toute sa jeunesse dans un coron minier où se sont étouffés des milliers de mineurs qui décédaient vers 45 ans de silicose: maladie professionnelle provoquée par les poussières de silices inhalées en extrayant le charbon. Vers la fin des années 50, début des années 60, le "palmarès" des décès en France de silicose était annuellement de 2000 à 2500.  En 1945, après la seconde guerre mondiale, les thuriféraires de la bataille de charbon, les mêmes qui prônent l'anti-nucléaire, ne se sont pas embarrassés de préjugés, ni de principes de précaution. Si, la seule précaution prise était de faire plutôt descendre dans les mines des immigrants que des autochtones.

En dehors des accidents de Tchernobyl, qui est plus un accident du régime soviétique que celui de l'industrie nucléaire, il est certain qu'on ne peut comparer le nombre de morts du nucléaire à celui de l'extraction du charbon. La position a priori antinucléaire ne peut s'expliquer rationnellement, sans cet arrière pensée de domination, par la création d’une culpabilité repentance.


REPENTANCE COMME SUBSTITUT D'IDEOLOGIE

Les idéologies qui s'étaient bipolarisées en Collectivisme et Libéralisme pour faire court, se sont effondrées avec le mur de Berlin et l'implosion du système politique des pays de l'Est.
Le vide créé par cette implosion fut tellement sidéral que le philosophe américain Fukuyama osa parler de la "fin de l'histoire". Dans la sphère idéologique, la confrontation collectivisme  libéralisme disparaissait comme l’affrontement planification contre loi du marché dans la sphère économique.  
Pour retrouver des schémas rationnels de domination, de pouvoir, il a fallu rechercher des substituts : Désormais on possède  le pouvoir, non pas parce que  on est le dépositaire d'une orthodoxie idéologique, mais parce qu’on s’est érigé en censeur d'une faute, si possible collective, de la communauté que l’on veut dominer.
Pour ce qui est de la France d’avant 1789, le problème était simple : l'essence du pouvoir du roi était de nature divine. La légitimité du pouvoir s'est posé avec la république. Le pouvoir au nom du peuple certes mais pour quoi faire ? La primauté du collectif, de la régénération d'un homme nouveau conforme à l'idéal que s'en faisait certains penseurs contre une vue plus libérale, plus pragmatique, tel a été le débat de plus d'un siècle. Des avatars divers et variés ont conduit le pays des dérives totalitaires de la Terreur, à l'Empire, au retour à la Monarchie en passant par divers épisodes républicains.


Le monde entier a été agité par la recherche d'une idéologie de gouvernance politique des sociétés. De 1917 à 1989,  le 20ème siècle a vu le paysage idéologique se "simplifier" et se "stabiliser" en une alternative :

Le régime communiste avec la primauté du collectif pour faire un homme nouveau avec comme objectif une société idéale d'égalité sans domination économique de classe. Une économie planifiée pour fournir " à chacun selon ses besoins". Le pouvoir était alors détenu par les gardiens du " dogme" , ceux qui avaient défini la société idéale.  Ceux qui étaient chargés de prévenir toutes les dérives, car il n'y avait qu'une vérité, celle du parti : tous ceux qui s'y opposaient, qui critiquaient, devenaient des ennemis, des parasites à éliminer ou à rééduquer.

D'un autre côté une vue que l'on  qualifiera de libérale, pragmatique de la société et des hommes.
Une politique de "laisser faire" et de régulation des pouvoirs par des contre-pouvoirs. La société idéale n'existe pas. Les hommes sont ce qu'ils sont. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent à condition que leur liberté s'arrête où commence celle des autres. Une économie libérale où le marché régule les flux sans planification. Ce système libéral, par essence sans idéologie,  ne peut donc dans ce cadre là, se référer à la conformité à une idéologie comme source de pouvoir. Le système communiste a implosé du fait de ses contradictions, de ses dérives totalitaires, de sa faillite économique.
Par nature, le système libéral, laisse démunis  les quémandeurs d’une source de pouvoir. En démocratie, il faut trouver autre chose que l'idéologie pour légitimer l'exercice du pouvoir.
La repentance est une des pistes explorées pour cette légitimation.


La Tentation Nihiliste


A partir d'un ensemble, par essence, divers, fabriquer des sous ensembles en mettant l'accent sur les différences des composantes de ces diverses sous catégories.
Combattre
la diversité et sublimer la différence. Fabriquer par ces sous ensembles des communautés historiques, ethniques, sociales, linguistiques au choix …
Faire en sorte
que ces différences tout en soudant les communautés, les opposent entre elles.
Brandir
un slogan fédérateur indiscutable, tel que liberté, droit des peuples à disposer d'eux même, a bas les riches, vive les pauvres etc… Dans les diverses communautés, créer un désir d'exclusion des autres par la sublimation des caractères propres à cette communauté.

Dans un deuxième temps, ou en même temps,
pour dominer ces diverses communautés qui n'ont plus rien en commun entre elles (c'est le vieux précepte de diviser pour régner)  créer un sentiment de culpabilité par rapport à des valeurs dont on se prétend implicitement le dépositaire.
Enfin créer une psychose, un désir profond de se purifier par rapport à des fautes passées ou présentes, des manquements culturels et historiques.


La repentance ainsi institutionnalisée, la frappe de coulpe généralisée, l’initiateur du mouvement devient le chef des coupables repentis. Le processus doit être continu, il y a toujours dans le passé des actes qui ne sont pas conforme aux réalités, aux valeurs du présent.  Puisque l'idéologie, la lutte des classes ne marche plus, en avant pour une repentance collective, institutionnelle. Ce mouvement ne repose pas comme le marxisme sur une idéologie, une théorie a priori  de la société à laquelle on va s'efforcer de faire coller les réalités des sociétés humaines. Non c'est plus tôt le fait d' esprits révolutionnaires à qui la société actuelle ne convient pas, par rapport à des valeurs abstraites, utopiques, absolues, mais assez vagues. Ils ne savent pas exactement ce qu'ils veulent ; en revanche, à la manière des maoïstes, gauchistes ou anarchistes, ils ont pour objectif de saper l'existant, de le faire exploser en comptant sur leur action pour reconstruire une société idéale à partir du chaos.

C'est ce que André Glucksman dans son essai "Dostoievski à Manhattan". qualifie de tentation nihiliste.

Jean Lechaczinsky

. Outre une formation scientifique dans une école d'ingénieurs, Jean Lechaczinsky, industriel, membre de notre conseil éditorial,  a acquis une formation en sciences humaines. Il est titulaire d’ un Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA)  de "Dynamique des organisations".
 
Sources : GEOPOLITIS
 
Posté par Adriana Evangelizt
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